Décidez qu’à l’avenir les conflits entre les deux Chambres seront tranchés par voie de référendum. […] Nous ne sommes pas les juges de l’avenir : nous ne le devinons pas. Mais que faisons-nous, si nous prenons pour notre juge cet avenir que nous ignorons ? […] Ils sont plus contents d’eux-mêmes que du passé : mais ils n’aiment que l’avenir. […] La mener loin, jusqu’à un avenir qu’on aménage très joliment et qu’on pare de ses prédilections, jusqu’à un avenir illusoire ; s’installer dans cet avenir ou, en d’autres termes, s’installer dans le néant ; juger de là tout le reste ; considérer le passé comme de la mort accomplie et le présent comme de la mort qui se fait ; et, à cet avenir qu’on invente, attribuer une immortalité intangible ; révérer en lui l’absolu, qui ne tolère ni doute ni rébellion : voilà le caractère d’un siècle qui ne s’aime pas et le prélude périlleux des erreurs principales, d’où l’on revient las et blessé.
Un noble tableau du premier empire, une brillante image de la société sous la Restauration, un généreux et chaleureux hommage à l’empire actuel et à l’empereur, à la croisade italienne, grosse d’avenir, ont rehaussé le sujet et mis en jeu des sympathies diverses qui se sont confondues à la fin dans un seul et même applaudissement.
Ceux surtout dont le lot, moins fait pour l’avenir.
Ses accents étaient si vrais et si conformes aux passions des cœurs, il y avait dans ses chants tant de jeunesse, un si profond enivrement de la jouissance, une incurie si profonde de l’avenir !
Il portait et préparait l’avenir : quoi que l’esprit français ait reçu plus tard du dehors, il fallait qu’il pût le recevoir sans se dissoudre et périr, et ce qu’il fut alors détermine plus qu’on ne pense ce qu’il a été depuis.