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240. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Vte Maurice De Bonald »

En d’autres termes, il a voulu savoir si le comte de Chambord avait en lui l’esprit séculaire et chrétien de l’ancienne monarchie française, et si son éducation, ses idées et ses actes, qui ne sont encore que des paroles et des déclarations brillantes de loyauté, ne brillent pas trop aussi de cet esprit moderne inquiétant pour sa politique dans l’avenir, au cas où la France le reconnaîtrait un jour pour son roi moins pour une loyauté à laquelle elle ne se fierait peut-être pas, si elle était seule, que pour cet esprit moderne qui s’appelle, par duperie ou par trahison, « le libéralisme », mais qui n’est au fond que l’esprit même de la révolution… Recherche douloureuse, dans laquelle l’auteur du livre que voici a tenu le flambeau d’une main ferme ! […] Seulement il en ressort, avec une netteté qui effraye, que s’il y a jamais une monarchie dans l’avenir ce ne pourra être que la monarchie fille aînée de l’Église, redevenue soumise et obéissante à sa mère, sous peine de n’être qu’une face retournée de la Révolution qui n’a pas fini de bouleverser le monde, et elle ne sera rien de plus qu’une monarchie de passage, qui s’en ira et disparaîtra avec les autres au premier souffle de cette révolution qui est le génie infatigable des tempêtes !

241. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’arbitrage et l’élite »

Grotius établit « qu’il y a un droit naturel des nations fondé sur l’instinct de sociabilité ». « C’est à lui qu’il faut attribuer l’honneur d’avoir le premier émis la grande pensée humanitaire d’une commission de tous les peuples s’entendant pour proscrire la guerre. » La science du droit international existait désormais encore humble et restreinte, mais contenant en germe toutes les larges idées de l’avenir.‌ […] Ce serait un pas immense et décisif dans la voie de l’affranchissement individuel, vers un avenir d’humanité.‌

242. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « [Note de l’éditeur] »

Les points de repère qu’il contient, jusqu’à la date où s’arrête cette courte Esquisse, seront peut-être utiles, dans l’avenir, à l’exactitude d’une Biographie plus étendue.

243. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352

« Sa haute instruction lui faisait suivre avec bonheur les progrès des sciences et les améliorations sociales, dont, à leur début, il comprenait l’avenir ! […] « À la naissance d’Honoré, tout faisait présager pour lui un bel avenir. […] Mon père lui confia les projets qu’il avait pour son avenir et qui eussent conduit Honoré à la fortune ; mais la fortune était alors le moindre de ses soucis. […] Des larmes me gagnent en t’écrivant ces lignes, larmes de tendresse et de désespoir, car je sens l’avenir, et il me faut cette mère dévouée au jour du triomphe ! […] « Soigne bien notre mère, Laure, pour le présent et pour l’avenir.

244. (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)

L’avenir renoue ensuite les liens de la tradition, en remettant toutes choses au point. […] Elle stupéfait un horticulteur et légitime son indignation, car il pense à la durée, et se demande ce que seront les récoltes de l’avenir. […] C’est le passé qui a fait le présent, comme le présent fera l’avenir. […] N’assistons-nous pas à des déplacements de valeur qui ne feront que s’accentuer dans l’avenir ? […] Il reste à examiner le retentissement que peut avoir, chez nous, la même campagne sur l’avenir de notre littérature.

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