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564. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 62-63

Cet Auteur, que nous avions comparé à l’Abbé Cotin, dans les précédentes éditions de notre Ouvrage, & qui, comme l’Abbé Cotin, a composé des Epigrammes, des Madrigaux, des Odes, des Elégies, des Sonnets, des Lettres, des Complimens, & des Sermons, ne s’est point offensé de la comparaison ; il s’en trouve même honoré dans des observations qu’il nous a adressées, & qu’il auroit dû ne pas rendre publiques, s’il craint le ridicule. « Je ne suis pas fâché, dit-il très-sérieusement, que l’Auteur des Trois Siecles m’ait comparé à l’Abbé Cotin. […] Il avoit des correspondances avec les plus beaux Génies de l’Europe, & malgré les critiques de Boileau, son nom sera honoré dans les siecles futurs. » Voilà comme l’amour-propre des Auteurs médiocres sait tirer parti de tout, pour se consoler de leurs disgraces.

565. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » p. 89

L'Auteur paroît s'être proposé Plutarque pour modele. Quoique moins Philosophe & moins profond que l'Auteur Grec, il est aussi judicieux, aussi moraliste, & plus impartial. […] Il ne faut pas confondre cet Auteur avec François Richer, son frere, Avocat au Parlement de Paris, né à Avranches en 1718.

566. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Nous les posséderions, ces éditions princeps, celles qui font foi, que les auteurs ont revues ! […] Certes l’auteur d’Hernani a fait des pièces aussi belles, plus complètes et plus dramatiques que celle-là peut-être, mais nulle n’exerça sur nous une pareille fascination. […] Le noble auteur que sa position personnelle mettait à l’abri de semblables infortunes se préoccupa toujours du sort que la société fait aux poètes. […] Il pénétrait si avant au cœur de l’œuvre qu’il la rendait plus profonde, plus sensible et plus significative pour l’auteur même. […] elle faisait jaillir des effets électriques, inattendus, que l’auteur n’avait pas même soupçonnés.

567. (1874) Premiers lundis. Tome I « Victor Hugo : Odes et ballades — II »

Hugo n’a songé que plus tard à lui rappeler, au lieu de ces descriptions un peu superficielles de flammes ondoyantes, de fleuves de bronze, etc., etc., où l’auteur a pris insensiblement la place de son personnage, c’était l’âme du tyran qu’il s’agissait surtout de nous révéler dans toutes ses profondeurs, avec ses joies dépravées et ses cuisantes tortures, telle en un mot que l’éclairait l’incendie criminel où elle trouvait à la fois un supplice et une fête. […] On voit que l’auteur a, d’un bout à l’autre, observé géométriquement les proportions de son sujet. […] Si, dans l’abus de décrire, dont cette ballade offre un exemple, l’auteur a porté de la combinaison et du calcul, le plus ordinairement néanmoins la faute n’appartient qu’à son imagination. […] En général, l’auteur paraît avoir beaucoup réfléchi sur le mécanisme et les ressources de notre versification. […] Comme conseil de style, on n’a qu’à renvoyer à l’auteur ses propres paroles : « Un écrivain qui a quelque souci de la postérité, dit-il dans sa remarquable préface, cherchera sans cesse à purifier sa diction, sans effacer toutefois le caractère particulier par lequel son expression révèle l’originalité de son esprit ; le néologisme n’est d’ailleurs qu’une triste ressource pour l’impuissance.

568. (1875) Premiers lundis. Tome III « Instructions sur les recherches littéraires concernant le Moyen Âge »

Dans les traductions sans nombre qui se firent alors des auteurs grecs en latin et en français, certaines traductions inédites pourraient être utiles, sinon à mettre au jour, du moins à examiner. […] Il ne faudrait pas être détourné dans ces sortes de recherches par le caractère anonyme des manuscrits, car des indications intrinsèques ou indirectes peuvent conduire à déterminer sûrement l’auteur. […] Pour bien s’assurer de ce qui est réellement inédit, on devra consulter l’Histoire littéraire de France, où l’article concernant chaque auteur se termine par une énumération des ouvrages inédits et même des ouvrages réputés perdus. […] Vous verriez, surtout au commencement ou à la fin de ces romans, quelquefois aussi au milieu et dans l’intervalle d’un livre à l’autre, s’il est fait mention de l’auteur et de la date, et vous transcririez fidèlement ces endroits. […] Vous remarquerez les traductions des Écritures, des Psautiers, et en général toute traduction des auteurs anciens ; vous attacheriez un prix tout particulier aux grammaires, glossaires, et traités sur la langue, composés dans ces siècles, si vous en découvriez.

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