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348. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312

le roi m’attend, et je devrais être là des premiers ! » Mais ce jeune roi, âgé de vingt-deux ans, n’attendait en réalité personne, et Fouquet débutait dans ce nouveau règne par la plus grande des illusions, s’il se croyait nécessaire. […] On attendait un grand et infaillible secours de quelques affaires extraordinaires, rentes et augmentations de gages, mais la vérification n’en put être faite assez promptement.

349. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « De la retraite de MM. Villemain et Cousin. » pp. 146-164

Fortoul, a fait tout ce qu’on pouvait attendre d’un homme dont la jeunesse a été nourrie des vives leçons de cet enseignement littéraire élevé. […] Aujourd’hui, s’ils ont cessé d’être professeurs titulaires, eux qui depuis longtemps n’étaient qu’honoraires en effet, ces trois hommes célèbres sont loin d’avoir renoncé aux lettres et aux travaux de l’esprit, et c’est ici, sous cette forme nouvelle, que j’aime à leur rendre hommage et à signaler tout ce qu’ils produisent, tout ce qu’on peut attendre d’eux encore. […] Cousin n’avait pas attendu l’exemple de M. 

350. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « L’abbé Gerbet. » pp. 378-396

Le jeune séminariste, mis en présence du monument inconnu, ne put que répondre : « Attendons. » Ces deux jeunes gens, compatriotes et dès lors adversaires, ne se sont jamais revus depuis ; mais l’abbé Gerbet et Jouffroy, en se combattant l’un l’autre plume en main, n’ont cessé de le faire dans les termes de la controverse la plus digne, et Jouffroy, dont le cœur, sous cette parole absolue, était si bon, ne parlait, s’il m’en souvient, de l’abbé Gerbet qu’avec les sentiments d’une affectueuse estime. […] Il lui semblait qu’on pouvait démontrer que, chez tous, il y avait eu plus ou moins des idées de la création de l’homme, de la chute, de la réparation promise, de l’expiation ou de la rédemption attendue, enfin de ce qui devait un jour constituer le fonds de la croyance chrétienne, et qui n’était que le vestige épars et persistant de la Révélation primitive. […] L’abbé Gerbet, après avoir rempli tous les devoirs d’une religieuse amitié, avoir attendu, avoir patienté et espéré, se retira en silence.

351. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493

On y trouve de la gaieté, sans doute, de la facilité, de l’esprit, mais du commun (ce mot est essentiel), et, avant de se prononcer, il faut attendre. […] Le moment était des plus favorables ; à cette fin de 1811, la paix de l’Empire était ou semblait profonde ; les esprits, reposés depuis des années, n’attendaient qu’une occasion pour dépenser leur trop-plein de santé et de force. […] « J’attends M. 

352. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Regnard. » pp. 1-19

Les premières petites comédies en prose de Regnard à la Comédie-Française, Attendez-moi sous l’orme et La Sérénade (1694), sont peu de chose, mais amusantes. Attendez-moi sous l’orme n’est proprement qu’un petit proverbe avec des rôles très animés, et semé dans le dialogue de mots excellents : « En une nuit il arrive de grandes révolutions dans le cœur d’un Français. » — « Oh ! […] Ce grand roi avait régné trop longtemps ; il en était résulté, durant les quinze ou vingt dernières années, un régime convenu et hypocrite sous lequel couvaient et levaient déjà la tête les vices et les ridicules d’un certain genre, qui n’attendaient plus que le jour et l’heure pour déborder.

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