et tout cela se vendra, car c’est une historiette, mais la vraie Histoire de Nelson, nous l’attendons toujours !
I Dans l’état présent des mœurs littéraires, — s’il y a encore des mœurs littéraires, — j’aime particulièrement les livres qui savent attendre l’heure de la Critique au lieu de la lui demander.
Grâce à cette circonstance individuelle, la publication de ces lettres n’aura pas l’effet que la Philosophie pouvait en attendre si un plus habile les avait traduites et interprétées avec un talent plus profond.
Et tout cela a été préparé, travaillé, charpenté de main de libraire encore plus que de main d’auteur, et tout cela se vendra, car c’est une historiette, mais la vraie Histoire de Nelson, nous l’attendons toujours !
Par quoi donc a-t-il eu l’esprit bouché, cet homme d’esprit pourtant, cet homme qui n’avait pas attendu, comme Goethe, que le temps le fît spectateur, qui l’était dès sa première jeunesse et qui même ne voulut jamais être que cela ?