Sainte-Beuve Sous le titre : Avril, Mai, Juin, j’ai reçu, il y a deux ans, un recueil de sonnets ou deux jeunes amis se sent mis à chanter de concert tout un printemps et sans livrer au public leurs noms ; je ne les ai moi-même appris qu’à grand peine (Léon Valade et Albert Mérat).
Une chose non moins singuliere, c’est que M. l’Abbé Nonote n’a recueilli de ses travaux que les injures qu’ils lui ont attirées de la part des ennemis de la Religion ; nous apprenons qu’il n’a ni bénéfice, ni pension ecclésiastique.
Il étoit fils d’un Chef d’Escadre, ainsi qu’il le dit lui-même dans l’Epître Dédicatoire de la troisieme Partie de ses Œuvres, où il nous apprend que son pere avoit commandé, pendant vingt-deux ans, une Escadre d’Elisabeth, Reine d’Angleterre, & qu’ayant été pris dans une de ses courses, il resta trois ans prisonnier à Constantinople.
Pour joindre la fine Littérature à la saine Morale, il apprend au Public que les Auteurs anciens sont obscurs & la nuit même ; qu'Horace n'est qu'un homme de table & de plaisirs, qui ne cherche qu'à rire & à boire.
Plusieurs personnes distinguées qui, soit comme colons, soit comme fonctionnaires, ont été mêlées aux troubles de Saint-Domingue, ayant appris la prochaine publication de cet épisode, ont bien voulu communiquer spontanément à l’auteur des matériaux d’autant plus précieux qu’ils sont presque tous inédits, l’auteur leur en témoigne ici sa vive reconnaissance.