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297. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

Il est ensuite placé chez un greffier pour y apprendre le métier de procureur. […] Le fils du comte, l’abbé de Gouvon, s’intéresse à lui, et lui apprend l’italien. […] (Il finissait par l’apprendre en l’enseignant.) […] Le moment venu, il hésite, et il nous en apprend les raisons. […] Et c’est pourquoi il lui a appris, notamment, le métier de menuisier.

298. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

Elle nous fait apprendre ce que nous ignorons, et nous rend capables d’enseigner ce que nous savons. […] Il apprend d’abord que les pontifes de ce peuple ont réglé leurs années d’une manière si absurde que le soleil est déjà entré dans les signes célestes du printemps lorsque les Romains célèbrent les premières fêtes de l’hiver. « Il apprend que cette nation entretient à grands frais un collège de prêtres, qui savent au juste le temps où il faut s’embarquer, et où l’on doit donner bataille, par l’inspection d’un foie de bœuf, ou par la manière dont les poulets mangent l’orge. […] « Il apprend que les pontifes romains ont été très ignorants, mais que César réforme actuellement le calendrier. […] Nous n’avons pas coutume d’appeler près des malades des devins, mais des médecins ; et ceux qui veulent apprendre à jouer de la lyre ou de la flûte ne s’adressent pas aux aruspices, mais aux musiciens.

299. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images » pp. 129-161

. — Souvenir d’une langue apprise dans l’enfance et ensuite oubliée. — Souvenir automatique d’une série de sons machinalement écoutés. — Il est probable que toute sensation éprouvée garde une aptitude indéfinie à renaître. […] Tout le monde sait que, pour apprendre une chose, il faut non seulement la considérer avec attention, mais la considérer avec attention plusieurs fois. […] Abernethy, à la suite d’une blessure à la tête, il parlait toujours français. » En d’autres cas, la même réviviscence a été observée pour d’autres langues. « Un célèbre médecin de mes amis, dit encore le même auteur, m’apprend qu’ayant un jour la fièvre, mais sans aucun délire, il répéta de longs passages d’Homère, chose qu’il ne pouvait faire étant bien portant. » Un autre, qui, en santé, était fort mal doué pour la musique et avait presque oublié la langue gaélique, chantait, étant malade, des chansons gaéliques, et cela avec une grande précision, quoique la mélodie fût difficile et qu’auparavant il fût tout à fait incapable de les chanter. […] « Une jeune dame américaine63, dit Macnish, au bout d’un sommeil prolongé, perdit le souvenir de tout ce qu’elle avait appris. […] Elle fut obligée d’apprendre de nouveau à épeler, à lire, à écrire, à calculer, à connaître les objets et les personnes qui l’entouraient.

300. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1877 » pp. 308-348

Et le sergent de ville de lui apprendre, que mon voisin est un ancien saltimbanque d’origine irlandaise, auquel un oncle a laissé quelque chose comme un héritage de cent mille livres de rente, qu’il est en train de manger… et qu’il a fait revenir son ancienne voiture de saltimbanque pour y remonter, quand il sera arrivé à son dernier billet de mille. […] Là-dessus Cherbuliez m’apprend qu’on se trompe, qu’il y a chez les Teutons, un quart d’heure pour les concessions : c’est le quart d’heure qui s’écoule entre le dessert du dîner et la dixième bouffée d’un cigare. […] Gambetta va redonner à la France, sous trois mois, la grandeur qu’elle a perdue, et moi, je suis en train d’apprendre aux femmes de ce temps, la grâce de la femme du dix-huitième siècle. […] Mais à la mort du peintre, ne voilà-t-il pas que le marchand de vin apprend le gros prix de ses peintures, et depuis ce jour, le ménage qui a de quoi vivre cependant, mène une existence désespérée, répétant à tous ceux qui veulent les entendre : « Pourquoi qu’il n’a pas dit qu’un portrait de lui, se vendait 100 000 francs ?  […] On parle, en marchant, de Meilhac et de la modernité de ses pièces, on parle des femmes de la société bourgeoise se disputant Gambetta, on parle des catastropheux de la littérature, et de la mission officielle qu’ils se donnent, d’apprendre à leurs amis, sans en être priés, que leurs livres ne valent rien, on parle des Mémoires de Philarète Chasles, dont Daudet admire la vie du style.

301. (1927) Des romantiques à nous

Il y a infiniment à apprendre de M.  […] Mais tout ce qu’il a appris, il l’a appris à cette source. Quand on y a puisé comme lui, on n’a plus rien à apprendre. […] Lekeu m’apprit où il en était de sa carrière. […] Je n’avais plus rien à apprendre sur la grandeur de cet ouvrage.

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