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1421. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

Il les apprend par cœur, et, avec cet aide-mémoire, déchiffre une page d’un livre. […] … » Il apprend qu’un M. de Beaurepaire a participé à l’enlèvement de des Touches. […] Quelques essais, de quoi apprendre votre métier, et, dès 1895, vous nous donniez Amants. […] Sa correspondance intime, qui n’est qu’une longue analyse de ses scrupules, nous apprend sur quel point. […] Henri Heine apprit d’elle un autre secret encore, celui d’accommoder ses vers compliqués sur le rythme des chansons populaires.

1422. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

Ces vieilles pièces, auxquelles, on est trop indulgent de nos jours, nous avons cru devoir vous épargner l’ennui de les entendre, comme aux excellents acteurs de l’Odéon la fatigue de les apprendre. […] Que peut-on dire que Corneille ait appris ou montré à Molière ? […] Sous le même habit de cour ou de ville, comme il fallait que l’on apprît à discerner l’être humain, individuel et particulier, il fallait qu’on apprît à démêler les nuances d’un même caractère, ses alternatives en un même sujet, et l’art de ramener à un même principe l’illogisme apparent de ses contradictions. […] Comment, en effet, la science nous apprend-elle qu’une variété se forme et qu’une espèce commence à se métamorphoser ? […] Les dates nous l’apprennent.

1423. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

J’ai profondément souri en voyant votre colère contre les châteaux8 et contre les couvents que vous voulez convertir en prisons, et contre la langue catholique9 que vous prétendez abolir, par la jolie raison que les Latins n’ont plus rien à nous apprendre. […] Ballanche a été une sorte d’événement dans ma vie littéraire, et il a contribué à m’apprendre bien des choses, de celles qu’on ne sait jamais mieux que par son expérience personnelle. […] Buloz l’avait vu et avait essayé de le faire parler), ses refus calculés de prononcer une seule parole qui donnât tort aux violents, m’apprirent qu’il n’avait lui-même qu’à un assez faible degré, nonobstant son renom de générosité, le sens spontané de la justice17.

1424. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410

Aussi, dès qu’il eut terminé ses études à Athènes et qu’il y eut appris par les lettres de Cicéron à son fils le meurtre de César et la renaissance de la liberté, Horace s’enflamma d’ardeur pour cette renaissance de la république, et il s’attacha corps et âme à la cause de Brutus. […] « Avec toi l’on apprend à souffrir l’indigence, À jouir sagement d’une honnête opulence, À vivre avec soi-même, à servir ses amis, À se moquer un peu de ses sots ennemis, À sortir d’une vie, ou triste ou fortunée. […] ……………………………………………………… ……………………………………………………… Profitons bien du temps, ce sont là tes maximes : Cher Horace, plains-moi de les tracer en rimes ; La rime est nécessaire à nos jargons nouveaux, Enfants demi-polis des Normands et des Goths ; Elle flatte l’oreille, et souvent la césure Plaît je ne sais comment en rompant la mesure ; Des beaux vers pleins de sens le lecteur est charmé ; Corneille, Despréaux et Racine ont rimé ; Mais j’apprends qu’aujourd’hui Melpomène propose D’abaisser son cothurne et de chanter en prose ! 

1425. (1860) Cours familier de littérature. IX « XLIXe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier » pp. 6-80

En passant un jour à Paris pour aller de Rome à Londres, j’appris que la duchesse de Devonshire était elle-même à Paris, à l’hôtel Meurice, allant en sens inverse de Londres à Rome. […] Mais madame Récamier avait appris par madame Sophie Gay, mère de l’illustre Delphine (madame de Girardin), que j’étais à Paris avec ma mère. […] Elle avait tant vu familièrement la célébrité et la passion, qui n’avaient pas fait le bonheur de sa mère, qu’elle avait appris dès l’enfance à n’estimer que la vertu ; mais cette vertu était libre et grande, une vertu antique ; sa religion ne rétrécissait rien de ses pensées, sa foi donnait à sa physionomie une expression grave comme celle des femmes qui sortent des temples où elles ont eu commerce avec Dieu ; elle sortait à toute heure de l’infini.

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