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400. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVI. Consultation pour un apprenti romancier » pp. 196-200

Au contraire, un morceau apparaît-il, au superficiel abord, de quelque valeur mentale, mais d’une écriture fâcheuse ?

401. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — V. L’avare et l’étranger »

Au moment où l’avare portait les doigts au touho, l’étranger apparut brusquement tout près de lui.

402. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Lettre-préface à Henri Morf et Joseph Bédier » pp. -

Vers 1895 j’étais nettement positiviste, déterministe, et, par une conséquence dont la logique m’apparut plus tard, je n’aimais plus la France, n’ayant eu pour elle qu’une affection purement littéraire.

403. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

Et pendant qu’elle levait toute droite la jambe et que l’on voyait, un instant, à la hauteur des têtes, une pointe de bottine recourbée et un bas de mollet dans un bas rose, son danseur faisait apparaître, en un cancan forcené, toute la crapulerie de la plèbe du xixe  siècle. […] Au fond, notre indépendance absolue de tout ce qui est officiel, consacré, académiquement reconnu, renverse les habitudes d’esprit, les religions, les superstitions de respect de Sainte-Beuve, et nous lui apparaissons comme de singuliers pistolets, comme des contempteurs un peu effrayants. […] On aperçoit encore aux murs des cartons de vitraux religieux, une horrible ronde-bosse argentée de Rudolfi, représentant le Miracle des roses de sainte Élisabeth, et à contre-jour, entre deux fenêtres, apparaît l’aigle de Pologne, brodé en argent au plumetis, et entouré d’une couronne d’épines sur fond de peluche amarante, avec au-dessus : Offert par les Dames de la Grande Pologne à l’auteur d’« Une nation en deuil ». 1861. […] 19 juin Tantôt Dieu m’apparaît comme un bourreau et un tortureur de la vie universelle, tantôt comme un mystificateur qui s’amuserait à couper des crins dans le lit du monde, enfin comme un empoisonneur des Paradis d’ici-bas, des ciels bleus, des beaux climats, des pays chauds, avec les fièvres, les féroces, les insectes. […] Alors, dans la lumière de la lampe, qu’il portait contre lui, nous est apparu, une seconde, ce prodigieux historien de rêve, ce grand somnambule du passé, cet original causeur ; et nous avons vu, croisant sa redingote sur son ventre, dans un geste étroit, et souriant avec de grandes dents de mort et deux yeux clairs, un vieillard criquet, ayant l’air d’un petit rentier rageur, la joue balayée de longs cheveux blancs.

404. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « de la littérature de ce temps-ci, a propos du « népenthès » de m. loève-veimars (1833). » pp. 506-509

La ville où l’on séjourne a beau être embrouillée, inégale, tortueuse, sans ordre et sans plan, pleine de carrefours, de tréteaux de charlatans, de passages et de ruelles, de monuments inachevés dont le pierres encombrent les places, d’arcs de triomphe sans chars ni statues de vainqueurs, de clochers et de coupoles sans croix : quand le soleil est couché, quand, du haut des collines prochaines, le voyageur qui n’est pas entré dans cette ville, et qui n’y a pas vécu, l’aperçoit à l’horizon dessinant sa silhouette déjà sombre sur le ciel encore rougi du couchant, il la voit toute différente ; il y distingue des étages naturels, des accidents dominants, des masses imposantes et combinées ; les édifices, que la distance et l’obscurité achèvent et idéalisent à ses yeux, lui apparaissent selon des hauteurs bien diverses.

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