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1033. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Prouver la Trinité par les trois Grâces, appuyer le célibat ecclésiastique par la loi de Malthus, démontrer la divinité de la croix par la constellation de la croix du Sud ; ne pas dédaigner les causes finales puériles, comme celle des oiseaux migrateurs qui nous arrivent quand la terre n’a plus de fruits, dans le dessein d’être mangés, et celle des animaux domestiques qui « naissent précisément avec le degré d’instinct nécessaire pour être apprivoisés » ; mêler constamment (dans un ouvrage d’apologétique) le merveilleux chrétien et le merveilleux païen ; mettre des naïades dans le Génie du Christianisme, Priam, Platon et Diane dans le chapitre sur le vœu de chasteté ; intituler un chapitre du Génie : « Si les divinités du paganisme ont poétiquement la supériorité sur les divinités chrétiennes », — ô poète, comme tout cela est séduisant, et gracieux et captivant, dit par vous ; mais comme il importe de n’y pas regarder de trop près, si l’on ne veut pas sourire ; et en étudiant vos preuves, comme il faut être croyant pour se laisser convaincre ! […] Chateaubriand a eu l’amour des choses, comme La Fontaine avait l’amour des animaux, et c’est peut-être le seul sentiment tout à fait profond et permanent qu’il ait eu. […] Les animaux nous renseignent. […] Que sur toute existence et toute créature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende !

1034. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. THIERS. » pp. 62-124

Chacun le presse, l’excite, en lui recommandant un objet ; il voit pêle-mêle des tableaux noircis, d’autres tout brillants, mais qui offusquent de leur éclat ; des statues antiques, mais dévorées par le temps ; d’autres conservées et peut-être belles, mais point estimées par un public superstitieux ; des palais immenses, mais non achevés ; des tombeaux qu’on dépouille de leur vénérable dépôt, ou dont on efface les inscriptions ; des plantes, des animaux vivants ou empaillés ; des milliers de volumes poudreux et entassés comme le sable ; des tragédiens, des grimaciers, des danseurs.

1035. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231

Les gaillardises des soûlards et des commères, l’expansion grotesque de la verve populacière et animale les mettent de belle humeur.

1036. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

Sous la figure de la Terre, j’avais mis toutes sortes d’animaux qu’elle enfante ; sous celle de la Mer, les poissons qu’elle nourrit.

1037. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »

Cela rappelle ces Mappemondes du moyen âge, entrecroisées de géographie et d’astronomie, marquées aux quatre angles de têtes de Vents furibonds dégorgeant des souffles, historiées d’effigies barbares et d’animaux fabuleux.

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