. — Clara d’Ellébeuse, ou l’histoire d’une ancienne jeune fille (1899). — La Jeune Fille nue (1899). — Le Poète et l’Oiseau (1899). […] Francis Jammes, dans une petite chambre ancienne, par des soirs de septembre lent et pur, devant un horizon de métairies et de campagnes, en compagnie du silence et de son seul cœur.
Quinault s’est aussi exercé dans la Tragédie & dans la Comédie ; c’est même par-là qu’il avoit commencé d’essayer ses talens : mais ses Tragédies sont foibles, romanesques ; & de toutes ses Comédies, on n’estime guere que la Mere coquette, qui effectivement est une bonne Piece d’intrigue, & une des plus anciennes qui soient sur le Théatre. […] Nous croyons cependant que ce spectacle est convenable pour de grandes fêtes, & qu’il est même susceptible de beautés particulieres dont aucun Ecrivain n’a mieux senti que Quinault toutes les especes différentes ; mais, nous le répétons, il ne faut pas s’étonner que Boileau, si exact, si sévere dans ses Productions, & qu’une étude continuelle des Anciens avoit accoutumé à leur caractere de beautés mâles & nerveuses, ne pût se familiariser avec une poésie presque toujours dénuée d’images & de métaphores hardies.
Costar, animé par le succès, par la protection de plusieurs grands, par la gloire de défendre un bel-esprit dans un ancien ami, profita de sa supériorité, répliqua promptement. […] Costar lui tient les propos les plus offensans & les plus ridicules, ne lui parle que « de l’accabler à coups de langue & de plume, de faire revenir l’usage de cet ancien tems, où de jeunes Romains de condition se promenoient par les rues tout le long du jour, cachant sous leurs robes de longs fouets pour châtier l’insolence de ceux qui n’approuvoient pas le poëte Lucilius, s’ils étoient assez malheureux que de se rencontrer en leur chemin ».
notre ami Le Romain ne peut pas souffrir les anges à cause de leurs ailes ; moi je suis choqué des mains jointes dans les sujets tirés de l’histoire ancienne sacrée ou profane. Chaque peuple a ses signes de vénération ; et il me semble que l’action de joindre les mains n’est ni des idolâtres anciens, ni des juifs, ni même des premiers chrétiens.
Le poëte qui introduiroit Henri IV dans un poëme épique nous trouveroit déja affectionnez à son heros et à son sujet : son art s’épuiseroit peut-être en vain avant qu’il nous eut interessez pour un heros ancien ou pour un prince étranger, autant que nous le sommes déja pour le meilleur de nos rois. […] Ma seconde reflexion sera sur l’injustice des jugemens temeraires qu’on porte quelquefois en taxant de mensonge ce que disent les anciens du succès prodigieux de certains ouvrages, et cela parce qu’on ne fait pas attention à l’interêt particulier que prenoient à ces ouvrages ceux qui leur ont tant applaudi.