ce ne peut être l’entraînement des idées, ni même la recherche de la forme : elle suppose l’amour désintéressé du beau. […] Ils aiment le pouvoir et la gloire, non par besoin d’orgueil, mais par amour de la beauté. […] Si l’on nous demande dans lesquels l’humanité nous a paru plus belle, plus noble, plus digne d’amour, nous ne saurions hésiter. […] L’intelligence est la connaissance sans désir, sans amour ; la sensibilité physique, c’est le désir, le besoin sans la connaissance. […] La poésie les envisage précisément sous cet aspect, quoique son but soit d’émouvoir ce qu’il y a dans l’homme de plus immatériel, l’enthousiasme et l’amour.

Ses amours avec le général Armand de Montriveau forment le second épisode de cette Histoire des Treize. […] Maintenant descendez des hauteurs philosophiques dans le roman et dans le monde ; appliquez le mysticisme au plus mensonger des sophismes de l’amour coupable et à la plus dangereuse de ses peintures, et vous aurez l’amour platonique, tel que l’a compris M. de Balzac ; vous aurez la liaison de M.  […] L’amour, dans les vers de M.  […] Ils se démentent les uns les autres ; comme Dieu, comme la conscience, l’amour se détruit en se multipliant. […] un héritage d’amour, de respect et de pitié, quelque chose comme l’écho d’une gloire et d’un culte de famille.

La vivacité de nos désirs tient aux difficultés qu’ils rencontrent ; l’ébranlement de nos jouissances à la crainte de les perdre ; la vivacité de nos affections aux dangers qui menacent les objets de notre amour. […] On veut que l’amour subjugue les plus hautes puissances de l’âme, et qu’il n’y ait rien au-dessus de son empire. […] Et tout ce qu’on expliquerait presque par de la haine s’appellerait de l’amour ? […] Qu’est-ce donc que prodiguer dans un moment d’impatience et d’ennui le souffle avec lequel nous avons senti l’amour, reconnu le génie et adoré la divinité ? […] Enfin, l’Être suprême dans toute sa splendeur pourra-t-Il faire à sa créature un plus beau présent que l’amour ?

Ce sont les amours d’un loup et d’une louve ; il la loue d’être si prompte à tuer. […] Je t’en prie, mon amour. […] Comme la vraie et fervente preuve de son amour, Sa femme, sa propre femme, sa charmante et vertueuse femme. […] Dans son transport, il chante une chanson d’amour ; la volupté aboutit chez lui à la poésie ; car la poésie est alors en Italie la fleur du vice. […] le laquais qu’il charge de ses commissions, qui, de sa langue bien pendue, va chuchoter des messages d’amour aux oreilles des filles libres de leurs corps ?

Salomon conte ici qu’il a vainement interrogé ses sages, qu’il a été malheureux également par l’amour refusé et par l’amour obtenu, que le pouvoir ne l’a point contenté, et il finit par se remettre aux mains de Dieu. […] On sentait que la galanterie n’est point l’amour, ni les madrigaux la poésie, ni l’amusement le bonheur. […] Comme lui, il exaltait l’amour profond, la tendresse conjugale, « l’union des âmes, la parfaite estime animée par le désir » ; l’affection paternelle et toutes les joies domestiques. […] Il y a surtout Mackensie, « l’homme de sentiment », dont le héros timide, délicat, s’attendrit cinq ou six fois par jour, devient poitrinaire par sensibilité, n’ose déclarer son amour qu’en mourant, et meurt de sa déclaration. […] À son avis, ce caractère se compose d’amour du plaisir et d’amour du pouvoir.