. — Discours sur la mort de Narcisse ou l’impérieuse métamorphose (Théorie de l’amour) [1895]. — L’Hiver en méditation ou les Passe-Temps de Clarisse, suivi d’un opuscule sur Hugo, Richard Wagner, Zola et la Poésie nationale (1896). — Églé ou les Concerts champêtres, suivi d’un épithalame (1897). — La Route noire (1900). — La Tragédie du nouveau Christ (1901). […] Mais son ivresse est d’un lettré farci de littérature — s’il était le strict « naturiste » qu’il dit, à quoi bon transposer en des livres son émotion — et il n’est pas sans charme de retrouver en lui, par les réminiscences qui s’y font jour, un culte tacite et éclectique pour les poètes et les penseurs les plus divers ; Denis Diderot, Michelet et Hugo lui enseignèrent à construire les phrases désordonnées seulement en apparence ; Emerson et Carlyle inspirèrent son louable amour pour les paysans et les héros ; il n’ignore ni le Barrès du Jardin de Bérénice, ni le Taine de la Littérature anglaise, et quand il écrit : « Des liserons sonnent et un coq luit » ou qu’il appelle les abeilles « les petites splendeurs des campagnes », je ne sais pas oublier les métaphores chères au magnifique Saint-Pol-Roux. […] Un adolescent s’intéresse avec anxiété à figurer l’attente de l’Amour dans un décor propice, par le frisson des vents, l’éclat grondant des cieux, des danses langoureuses, bondissantes, selon que son désir s’attendrit ou s’emporte ; cet adolescent s’exaspère de son attente ; d’où l’espèce d’abattement de certains chants où il l’exprime, et leur exagération lyrique parfois. Mais il va reposer cette fougue imprécise, cet héroïsme abondant et fané sur un unique objet qui réunit tous les charmes épars : l’Épithalame est donc d’une harmonie calme et proportionnée ; la fièvre d’amour qui l’anime contribue même à cette paix.
Mais fixe ton amour sur Ducomar ; son bras est fort comme la tempête. […] « Repose ici, dit Connal, repose, ô Galvina, mes amours. […] Fingal lui envoie le barde Ullin pour l’inviter à sa fête ; son âme est tendrement émue au souvenir de ses premières amours. […] Mille héros lui offrirent leurs vœux : elle refusa son amour à mille héros : une foule de braves guerriers se retirèrent dédaignés. […] J’ai vu tes larmes couler pour l’objet de mon amour dans les salles du sanguinaire Starno.
Il est inquiet d’apprendre, inquiet de créer harmonieusement ; il aime le beau, il aime l’amour. […] Délivre mon corps de joie ; délivre mes rêves d’amour : tous les songes libres, toutes les pensées libres de ton esclave seront tournés vers toi. […] Les misérables avaient vendu ce qui doit être donné en un élan d’amour. […] Et la pensée, qui se nourrit de liberté, mourut comme l’amour : on décora de son nom la flatterie et le sophisme comme le nom de l’autre dieu était porté par les baisers menteurs et par les comédies de caresses. […] J’offre mon amour et ma reconnaissance en échange d’un peu d’or qui me paiera du loisir, du luxe et de la gloire. » J’aperçois de branlantes masures, décorées des noms de romans ou de poèmes, et qui portent de gros numéros.
Noble soldat de la muse lyrique, poëte de la liberté, de la vertu courageuse et de l’amour, fils du génie grec et de la France, non, les louanges données à ton nom, dans notre âge récent de poésie, n’étaient ni vaines ni forcées ! […] Bientôt, disais-je, la sagesse fera pénétrer ses leçons dans les humbles cabanes de ceux qui travaillent et gémissent ; et, conquérante par l’exemple de son bonheur, la France forcera les nations d’être libres, jusqu’à ce que l’amour et la joie paraissent à l’entour et nomment la terre leur domaine. […] Oui, pendant que debout je regardais ébloui, la tête nue, et que je lançais au loin mon âme sur la terre, l’Océan, les airs, maître de toutes choses par la puissance du plus ardent amour, là je t’ai sentie, ô liberté ! […] « Si toi, ô mon amour ! […] Ne craignons pas d’en recueillir encore le pur et gracieux témoignage dans d’autres vers, où le même amour est entouré et comme pénétré de cette douce et brûlante vapeur de l’Inde.
Mathias Morhardt ; livre d’amour chaste, ardent et discret ; malgré la langue pas toujours assez sure, à notre gré, le rythme comme parlé des strophes berce et entraîne de l’inquiétude à la joie, du rêve au baiser. […] Nous y voyons aussi la confession d’un Faust que l’amour de Marguerite aurait régénéré, le drame simple de la vie révélé par l’amour d’où le personnage de Méphistophélès a été biffé.