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796. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre VIII »

La fortune aime les nouveaux venus, quelques tours de baccarat lui jettent une liasse de billets de banque dans les mains. […] Point du tout, il se trouve qu’elle l’aime d’un amour sincère, et que c’est lui qui la trahit, sans avoir rien à lui reprocher. […] Blanche est aimée de M.  […] Blanche n’hésite plus ; son cœur reprend l’élan généreux que l’influence de sa mère avait comprimé : elle aimera celui qui l’aime, Victor Chauvel sera son mari. […] Madame Bernard peut se rassurer, celle qui va devenir sa fille a assez souffert, elle l’aimera comme lui.

797. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vi »

Dans ces âmes repose un rêve, un type de société auquel je ne crois pas, mais que j’aime en tant qu’il fait leur consolation et qu’il est leur ciel au-dessus des tranchées. […] Entre gens qui aiment le travail, il y a une justice professionnelle, une mesure commune des valeurs. […] J’aime en prendre pour témoin un jeune homme, porteur d’un nom illustre. […] Les Français catholiques de l’an xiv ont démontré qu’ils aimaient la France, la justice et Jésus du même amour ; ils deviennent également chers à tous les autres Français. […] « Une mâchoire serrée, des yeux où rayonne une flamme claire, un orgueil prompt à s’offenser », ainsi le décrit Paul Desjardins, qui l’a beaucoup connu et aimé.

798. (1899) Le roman populaire pp. 77-112

J’aime mieux le comte Tolstoï, dans son livre Qu’est-ce que l’Art ? […] Nous avons bien compris et bien aimé Henri Conscience, comme un ami véritable. […] Aimez ceux dont vous aurez à parler, car c’est la condition essentielle pour qu’ils se reconnaissent et vous suivent. […] Et obligés de dire le mal, de le peindre, de vous en servir comme d’un élément trop réel et trop commun, ne le faites pas aimer. […] Vous serez compris et aimés.

799. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — Note »

Il fallait que je vous aimasse bien sincèrement pour solliciter de vous des explications et pour vous en donner comme je l’ai fait : je ne m’en repens certes pas, puisque vous m’avez rendu votre confiance et que rien, j’espère, ne la troublera plus ; mais avec personne au monde je ne voudrais recommencer. […] Adieu, mon ami, nous vous aimons quand même. […] Vous avez raison d’aimer mieux les choses complètement réelles : moi, j’aime mieux les fantastiques ; mais je sais que j’ai tort ; aussi n’en ferai-je que peu, de temps en temps et pour m’amuser. […] Son talent, son âme, toute son organisation, ne sont qu’un dans les grands moments ; elle est femme et très-femme, mais elle n’a rien des petitesses du sexe, ni des ruses ni des arrière-pensées ; elle aime les horizons larges et vastes, et c’est là qu’elle va d’abord ; elle s’inquiète du bien de tous, de l’amélioration du monde, ce qui est au moins le plus noble mal des âmes et la plus généreuse manie. […] Elle a su être naturelle sous les systèmes, comme elle s’est trouvée passionnée sous ses magnificences de talent. — Je dis encore bien des choses que j’ai besoin qu’on aille chercher en moi en m’interrogeant ; car, seul et abandonné à moi-même, j’aime mieux laisser dormir, sans en remuer les abîmes, tous ces beaux lacs profonds du passé. »

800. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET. » pp. 177-201

M. de Musset a cavalièrement raison contre eux tous dans la stance suivante : J’aime surtout les vers, cette langue immortelle. C’est peut-être un blasphème et je le dis tout bas ; Mais je l’aime à la rage. […] — Parle, aimes-tu ton père ? aimes-tu ta patrie ? […] Il suffirait qu’on le louât de préférer et de pratiquer une chose, pour qu’il s’applaudît à l’instant d’aimer également toutes les autres.

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