Sur les idées et les querelles religieuses, il y a des mots heureux : « Les vérités dogmatiques, dit-il, ont des bornes ; né libre et peut-être rebelle, l’esprit humain n’aime point à s’en prescrire. […] Portalis aime à voir dans les grands tribunaux placés entre le souverain et les peuples, et chargés par le vœu et le concert tacite de tous deux du soin de vérifier les lois, des établissements politiques réguliers, qui ont toujours été regardés non seulement comme l’ornement et la décoration, mais aussi comme le retenail de la monarchie. […] Après avoir traité la question dans sa généralité, il arrivait au fond même, et il ne craignait pas de dire le secret des cœurs : « Les prêtres non assermentés sont, dit-on, violemment soupçonnés de n’avoir jamais aimé la Révolution. » Et en ne les justifiant qu’autant qu’il le fallait pour rester dans le vrai, il maintenait que le cours des pensées est libre et doit être ménagé tant qu’il ne se traduit point en actes coupables : « Quand il s’opère une grande révolution dans un État, il n’est pas possible que tous les membres de cet État changent d’habitudes, de mœurs et de manières dans un instant.
Il aimait à citer entre autres un beau passage de Vincent de Lérins qui disait : « Que, grâce à vos lumières, la postérité se félicite de concevoir ce qu’auparavant l’Antiquité croyait avec respect sans en avoir l’intelligence ; mais cependant enseignez les mêmes choses qui vous ont été transmises, de telle manière qu’en les présentant sous un nouveau jour, vous n’inventiez pas des dogmes nouveaux. » Ainsi, en maintenant l’immutabilité sur le fond, il se plaisait à remarquer que l’ordre d’explication scientifique, malgré les déviations passagères, avait suivi une loi de progrès dans l’Église et s’était développé successivement ; et il le démontrait par l’histoire même du christianisme. […] Car il n’a si bien dit que parce qu’il a beaucoup aimé. […] Un ermite au froc noir, à la tête blanchie, Marchait d’abord, Vieux concierge du temps, vieux portier de la vie Et de la mort ; Et nous l’interrogions sur les saintes reliques Du grand combat, Comme on aime écouter sur les exploits antiques Un vieux soldat.
J’aime bien mieux Brueys et Palaprat (1807), acte très agréable en vers, vif, rapide, semé de vers bien nés et qui se font retenir. […] Fiévée comme censeur ou, si vous aimez mieux, comme rédacteur en chef préposé au Journal de l’Empire (toutes les biographies glissent le plus qu’elles peuvent sur cet endroit), et, bientôt après, prospérant toujours, il remplaça Esménard comme chef de la division des journaux et de la librairie au ministère de la Police générale. […] Et Cavois répond : Je n’en suis pas surpris, il aime les beaux-arts ; Un homme tel que vous doit fixer ses regards : Sous ce rapport du moins il prouve qu’il est juste.
Le sentiment intense et profondément juste qu’un art vivant et large, large comme la nature, et comme l’homme, ne peut avoir sa source que dans une sympathie universelle, dans cette disposition qui est comme le génie d’aimer, de nous intéresser à tout, de découvrir à force de nous oublier, la beauté et le côté frappant de chaque chose ». […] Imprégnez-vous de ces quelques lignes de l’esthéticien, prises au hasard : « Ces caractères de Beauté que Dieu a mis dans notre nature d’aimer, il les a imprimés sur les formes qui, dans le monde de chaque jour, sont les plus familières aux yeux des hommes…. […] Aimez-le et voyez-les avec droiture !
Messieurs, vous aimez ardemment la patrie. […] Nul oreiller n’est plus doux, plus semblable au paisible lit qu’on vient de quitter, meilleur pour retenir ceux qui n’aiment pas à courir les aventures de l’esprit. […] Quelques personnes commencent à redouter le sentiment, à discuter l’enthousiasme, à rechercher les faits, à aimer les preuves.