Bernheim, qu’une idée « actionne le cerveau » ; ce sont les mouvements corrélatifs de l’idée qui agissent physiquement sur le cerveau et s’y irradient. […] Ici encore, l’idée du réveil agit par les sensations renaissantes et impulsions renaissantes qu’elle enveloppe, et auxquelles répondent, du côté physique, des mouvements en un sens déterminé. […] D’autre part, le rappel des événements de l’hypnose pendant la veille, lorsqu’il s’agit d’un ordre à exécuter, peut reproduire pour un instant l’état hypnotique ; l’idée fixe de l’hypnose devient alors l’hypnose même. […] L’hypnotiseur, au lieu d’agir directement sur telle partie du corps qui lui est inaccessible, agit indirectement par l’idée de cette partie, introduite dans le cerveau et réfléchie du cerveau sur la partie elle-même. […] De plus, il s’agit ici d’une reproduction par un cerveau de ce qui a lieu dans un autre cerveau.
Tu agis sur les âmes de plus haut que nous, vulgaires écrivains… Voilà pourquoi je te dédie ce livre sur les philosophes et les philosophies de ce temps.
Barrès sait réfléchir encore bien mieux qu’il ne sut agir et qu’il ne sait imaginer. […] Cependant, il s’agit d’un fondateur : ainsi ces pages vont se relier aux suivantes par la seule sonorité d’un mot. […] L’important est que l’intelligence soit : dès qu’elle est, elle agit ; et partout où elle agit on sent le bienfait de sa présence. […] Il s’agit du genre et non de la qualité des meules : Alfred de Vigny, qui fut un des plus grands, fut un des plus lents parmi les poètes de notre siècle. […] Il s’agit de la Mort.
Maintenant ce n’est plus de la gloire ni du génie de Shakespeare qu’il s’agit ; personne ne les conteste ; une plus grande question s’est élevée. […] Ainsi les mœurs publiques appelaient la poésie ; ainsi la poésie naissait des mœurs publiques et s’unissait à tous les intérêts, à toute l’existence de cette population accoutumée à vivre, à agir, à prospérer et à se réjouir en commun. […] S’agissait-il de transporter sur la scène ce qui remplissait le spectacle habituel de la vie ? […] Mais s’agit-il d’exprimer la pitié, la tendresse, l’abandon de l’amour, l’égarement des terreurs maternelles, les fermes et profondes douleurs d’une amitié virile ? […] Ce n’est point là l’œuvre du poëte appelé à la puissance et réservé à la gloire ; il agit sur une plus grande échelle et sait parler aux intelligences supérieures comme aux facultés générales et simples de tous les hommes.
Richard, dans un poème liminaire, prie le critique d’être indulgent ; on n’a besoin que d’être juste avec un poète qui sut trouver ces très beaux vers français (il s’agit d’un lion) : Les larges gouttes d’or qui forment ses prunelles Semblent vouloir saisir et renfermer en elles L’image du soleil à son dernier rayon et une délicieuse ballade latine où je note ceci : Vita fugacior rosâ Quae floret mysteriosa In valle Tempe frondosâ.