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328. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »

La notion de l’enfer, telle que le Moyen Age l’admettait, dans sa simplicité terrifiante, n’a donc eu pour poètes que quelques mystiques chrétiens comme sainte Brigitte et sainte Thérèse, lesquelles nous ont donné, en peu de traits, des enfers bien autrement épouvantables que celui du Dante : mais, comme il ne s’agit pas ici de poètes surnaturels, mais de poètes littéraires, nous n’avons pas à en parler. Quand donc on se place en dehors des Mystiques et de la Légende, Dante est le seul poète littéraire de l’enfer, et nous sommes si loin, pour notre compte aussi, de la notion du Moyen Age, que nous admettons son poème comme chrétien, à ce franc-maçon des sociétés secrètes de son temps, à ce carbonaro anticipé, qui avait lu saint Thomas et qui ne pouvait s’en défendre, — et que nous lui faisons l’honneur de trembler deux fois devant lui, — devant ses inventions et devant son génie ! […] Amédée Pommier, qui a parfois la solennité surhumaine de la Bible, y joint (et c’est là le caractère de son poème et de son talent) cette vis comica que le Moyen Age avait admise dans l’interprétation du dogme de l’enfer, et qui devenait, sous la main de ses artistes, du tragique renversé et redoublé par le contraste.

329. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

Nous n’admettons le rapport des quantités concrètes que parce que nous admettons le rapport des quantités abstraites en elles-mêmes. […] L’unité est antérieure à la multiplicité : comment donc l’unité a-t-elle pu admettre la multiplicité ? […] Mais les choses ne vont pas ainsi : en fait nous déclarons en délire ceux qui n’admettent pas les rapports mathématiques des nombres, ceux qui n’admettent pas la différence du beau et du laid, du juste et de l’injuste. […] Nous avons vu que la spontanéité n’admet guère de différences essentielles. […] L’homme n’ouvre son entendement qu’à la vérité, et il faut que l’erreur prenne la forme de la vérité pour se faire admettre.

330. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

Il faut probablement combiner ce récit avec celui des historiographes francs, et admettre que les musulmans excitèrent et aidèrent les Basques. […] On pourrait donc admettre, sur l’autorité de M.  […] Il faut se garder d’admettre pour cela un lien quelconque entre ces légendes, et notamment de faire du Juif Errant un personnage mythique et « orageux ». […] L’auteur semble admettre d’abord comme vraie l’histoire de Joannes Buttadeus et ensuite reprocher à ceux qui l’admettent d’avoir, pour la construire, défiguré le nom et altéré le caractère de Johannes Devotus Deo. […] Telle est du moins l’opinion généralement admise (voy.

331. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « PENSÉES ET FRAGMENTS. » pp. 495-496

 — Il convient donc de ne répondre littérairement que de ce qu’on a admis, et, sans avoir à désavouer le reste, de le rejeter au fond.

332. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 150-153

Et quand des Journalistes, de leur propre mouvement, certaine science & pleine puissance, auront approuvé ce que le bon goût réprouve, ou condamné ce qu’il admet, leurs Décrets seront-ils sans appel comme sans infaillibilité ?

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