Cette série d’actions exige nécessairement plusieurs mois. […] Le fait est que le spectateur entraîné par l’action, n’est choqué de rien ; il ne songe nullement au temps écoulé. […] Illusion signifie donc l’action d’un homme qui croit la chose qui n’est pas, comme dans les rêves, par exemple. L’illusion théâtrale, ce sera l’action d’un homme qui croit véritablement existantes les choses qui se passent sur la scène. […] ce soldat avait de l’illusion, croyait vraie l’action qui se passait sur la scène.
Action curative de l’hypnotisme. […] Aux actions vaso-motrices si bien analysées par Lehmann, il convient d’ajouter, avec Wundt, les actions neuro-dynamiques qui en sont inséparables. […] Il est donc bien vrai que l’action se rapproche alors du réflexe par la rapidité. […] On connaît d’ailleurs l’action vaso-motrice et secrétoire du système nerveux. […] Le même sujet, que son père endormait aussi, reconnaissait l’action de M.
La représentation est bouchée par l’action. […] Elle mesure l’écart entre la représentation et l’action. […] Posez l’action, la forme même de l’intelligence s’en déduit. […] A l’envisager du dehors, on pourrait donc la prendre pour un simple auxiliaire de l’action, pour une lumière que l’action allume, étincelle fugitive qui jaillirait du frottement de l’action réelle contre les actions possibles. […] Dans cette seconde hypothèse, comme dans la première, la conscience serait bien l’instrument de l’action ; mais il serait encore plus vrai de dire que l’action est l’instrument de la conscience, car la complication de l’action avec elle-même et la mise aux prises de l’action avec l’action seraient, pour la conscience emprisonnée, le seul moyen possible de se libérer.
Or, nous n’avons aucune expérience directe ni aucune connaissance de l’esprit isolé du corps : il ne nous a jamais été donné de voir un esprit agir indépendamment de son compagnon matériel, 2° Nous avons lieu de croire que nos actions mentales sont accompagnées d’une suite non interrompue d’actes matériels. Il est contraire à tout ce que nous savons de l’action du cerveau de supposer que la chaîne matérielle des actions nerveuses se termine brusquement à un vide occupé par une substance immatérielle ; que là cette substance agisse seule, puis communique les résultats de cette action à la substance matérielle : « il y aurait ainsi deux rivages matériels séparés par un océan immatériel. » — En fait, les choses ne se passent pas ainsi et lorsque nous parlons d’une action de l’esprit, nous avons toujours une cause à deux faces ; l’effet est produit non par l’esprit seul, mais par l’esprit associé au corps. […] « Ainsi, il n’y a pas action de l’esprit sur le corps et du corps sur l’esprit ; il y a l’esprit et le corps réunis déterminant un résultat à la fois physique et moral. […] « Ainsi, il y a une relation définie (bien qu’elle ne soit pas numériquement déterminable), entre la somme des opérations physico-mentales et la somme des actions purement physiques. […] Il verra que pour l’auteur « les actions les plus élevées de l’esprit ont essentiellement le même caractère que les actions réflexes, mais sont bien plus compliqués. » C’est là une grosse question posée en passant : à notre avis elle contient la question du rapport du physique et du moral dans sa totalité : mais ce n’est pas ici le lieu de l’aborder193.
Selon lui, si le sentiment n’est pas lui-même une représentation, il résulte du moins d’une action réciproque des représentations. […] L’hypothèse de la primauté du sentiment par rapport à l’action n’explique donc pas le sentiment même. […] Pourtant, on comprend à la rigueur que l’être agisse pour agir, si un sentiment agréable est la conséquence de toute action, et un sentiment plus agréable la conséquence d’un surplus d’action efficace. […] Voilà pourquoi nous agissons, et aussi pourquoi notre action tend toujours à du changement intérieur et à quelque mouvement extérieur. […] C’est ultérieurement, quand l’appétit se satisfait, qu’il est déterminé par le plaisir à continuer la même action.