Et qui veut voir ce que l’absence d’un plan réfléchi peut introduire dans un ouvrage de contradictions, de digressions, de répétitions, d’exagérations, n’a qu’à relire la spirituelle, originale, délicieuse causerie de la Lettre à l’Académie. Fénelon savait pourtant ce que vaut l’ordre, et dans cette même Lettre à l’Académie il en fait la plus rare et presque la plus essentielle des qualités de l’orateur.
Moréas offre ses Stances à la Revue des Deux Mondes qui les repousse comme indignes d’elle et l’Académie française lui refusé le prix Archon-Despérouse que ses admirateurs avaient, à son insu, sollicité pour lui. […] Il n’est pas jusqu’à l’Académie qui, pour se mettre à la page, n’accueille le vieil étudiant Faguet, si peu soucieux du décorum qu’on le rencontre faisant les courses dans son quartier, en manches de chemise avec une bottelée de légumes sous le bras.
Dans ceux de Furetière, de Trévoux & de l’académie Françoise, l’ancienne orthographe est communément employée. […] En général, il nous manque un bon traité de prosodie, c’est à l’académie Françoise à nous en donner un aussitôt qu’elle aura terminé son grand dictionnaire.
Bois, [Philippe Goibeau sieur du] de l’Académie Françoise, né à Poitiers, mort en 1694, Traducteur médiocre de plusieurs Ouvrages de Cicéron.
Il a remporté douze Prix à l’Académie des Jeux Floraux, & deux à celle de Marseille, sans que toutes ces Couronnes aient pu lui faire une réputation dans la Littérature ; tant il est vrai que les Tribunaux littéraires ont peu d’influence sur le suffrage du Public !