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331. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Madame Ackermann »

Et même c’est plus beau, car dans le mal, — le mal absolu, — c’est plus pur. […] Caractère contradictoire de tout ce qui est vraiment diabolique ici-bas : la sécurité de l’athéisme absolu et la souffrance, l’incompréhensible souffrance qu’il inflige à une âme !

332. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Arsène Houssaye » pp. 271-286

I Ce livre au titre hardi, même téméraire, même inquiétant pour les gens d’une moralité susceptible, n’est pas un roman isolé ayant sa valeur propre et intégrale, — une valeur absolue. […] L’hypocrisie n’est pas, au fond, si détestable qu’on l’a faite ; car elle prouve que la société croit à une Vérité absolue et régulatrice de la vie, puisqu’on est obligé d’affecter d’y croire comme elle, si ou veut emporter son respect.

333. (1868) Curiosités esthétiques « VIII. Quelques caricaturistes étrangers » pp. 421-436

Goya n’est précisément rien de spécial, de particulier, ni comique absolu, ni comique purement significatif, à la manière française. Sans doute il plonge souvent dans le comique féroce et s’élève jusqu’au comique absolu ; mais l’aspect général sous lequel il voit les choses est surtout fantastique, ou plutôt le regard qu’il jette sur les choses est un traducteur naturellement fantastique.

334. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sardou, Victorien (1831-1908) »

mais sa tête pâle, souffrante, ses yeux enfoncés et inquiets, sa bouche tourmentée, son grand front plein d’orages montrent clairement que. riche, heureux enfin, maître de son succès et de son art, propriétaire d’un beau château et d’un nom qui voltige sur les bouches des hommes, roi absolu du théâtre du Gymnase et du théâtre du Vaudeville, assez affermi dans sa tyrannie légitime pour pouvoir ne faire qu’une bouchée d’Edgard Poe et de Cervantès, et pour contraindre les poètes morts à lui gagner les droits d’auteur, — il ressent encore les souffrances passées du temps où les directeurs de spectacles, aujourd’hui ses esclaves !

335. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre premier. Le problème des antinomies » pp. 1-3

Il n’est pas question davantage de poser en face de la société l’individualité humaine conçue à la manière de Kant et de Fichte comme une unité absolue, une essence spirituelle, identique chez tous les êtres humains.

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