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253. (1920) Action, n° 3, avril 1920, Extraits

Ce sens critique et cette intelligence les ont toujours fait côtoyer les bonnes tendances, mais leur manque absolu de possibilités constructives les a maintenus dans l’équivoque de ces tendances. […] C’est leur manque absolu de volonté directrice qui les a voués à l’anarchie spirituelle dans laquelle ils cherchent une justification de leur individualité. […] Ils confondent visiblement dans leur système métaphysique l’absolu avec le relatif humain. […] La science moderne — continue-t-il — adopte comme principe absolu la nécessité de baser toute recherche sur un fait donné précis. […] C’est ainsi que les anarchistes ne comprennent pas qu’en condamnant le « tu ne dois pas », ils lui substituent un « je le veux » tout aussi absolu. « Soyez des artistes libres, frayez le chemin », clament-ils, et ils ne se soucient guère de limitations et des lois, Mais l’artiste, par définition, ne saurait négliger les lois et les limitations.

254. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Conclusions »

L’impassibilité des naturalistes est loin d’être absolue, comme l’« insensibilité médicale », d’ailleurs.

255. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Michelet, Victor-Émile (1861-1938) »

Les lecteurs des Contes surhumains auront été déjà conduits jusqu’aux soubassements premiers du Portique : ils en attendront avec impatience l’édification absolue.

256. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une conspiration sous Abdul-Théo. Vaudeville turc en trois journées, mêlé d’orientales — Prologue » pp. 213-214

. — Aussitôt après leur installation, les susdits hommes de lettres devront procéder à l’élection d’un chef suprême et absolu qui portera le titre de Commandeur des Croyants.

257. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mendès, Catulle (1841-1909) »

Cette idée, voici comment, pour être clair, je la formulerais sous la forme d’un axiome : « La Justice absolue est, par sa nature même, essentiellement idéale et divine ; la Justice humaine ne peut et ne doit agir que d’une manière relative, et sans tenir compte de ce qui jetterait le trouble dans ses indispensables règles, car la société doit songer avant tout à sa conservation… » Telle est à peu près la situation de Valentin ; il a de toute façon et sous toutes les formes offensé les hommes et le devoir humain ; c’est Dieu seul qu’il a quelquefois essayé de satisfaire ; aussi est-ce seulement à Dieu qu’il peut demander la pitié, qui, dans l’ordre divin est la même chose que la justice. […] C’est à l’humble auteur de Lidoire que l’auteur de Panteleïa , des Mères ennemies et de tant d’autres chefs-d’œuvre absolus en leur perfection a daigné confier la préface du très beau livre que voici, et si je m’étonne modérément, à ce témoignage nouveau d’une amitié capable de tout, je sens défaillir au fond de moi, de stupéfaction et d’orgueil, le rhétoricien de jadis. […] N’ayant pas, comme tant d’autres, une foi absolue en l’infaillibilité de son esprit, il cherche patiemment à s’initier aux ouvrages qui lui sont mystérieux. […] Les vers ne sont peut-être pas toujours d’une clarté absolue, mais, même en ces quelques passages où la pensée du poète apparaît un peu confuse et parée de métaphores trop éclatantes, le rythme et l’harmonie y demeurent d’un charme si prenant, que nous subissons une impression sans songer à l’approfondir.

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