J’ai dit quelle impression la vie anglaise tout entière avait laissée en Voltaire. […] Lessing combat Gottsched : mais les maîtres de Lessing sont Bayle, Voltaire et Diderot. […] On a vu avec quelles ruses et quelle opiniâtreté il a fini par enlever Voltaire. […] Elle marque la mort de Voltaire comme un malheur public et un chagrin personnel : par ses soins, les papiers de Diderot et de Voltaire sont expédiés à Pétersbourg. […] Voltaire, Montesquieu vont en Angleterre.
Et La Beaumelle reproche l’antithèse à Voltaire ; c’est mieux. […] » Voltaire se coupe à sa critique. […] Une fois Voltaire insulté, on était cuistre de droit. […] Voltaire est le plus haï, étant le plus grand. […] Voltaire débuta à la Bastille.
La Beaumelle, qui eut le malheur d’être un de ces ennemis que Voltaire passa vingt-cinq ans de sa vie à stigmatiser, était né en 1726 dans le Languedoc, d’une famille protestante honorable. […] Il est vrai que ce tort était en partie justifié par votre exemple… Peut-être aussi le chagrin m’arracha quelques remarques injustes, et le Voltaire qui m’avait nui auprès du roi de Prusse, me gâta le Voltaire que je lisais. […] Cet ouvrage, qu’il était assez naturel que La Beaumelle eût désiré d’écrire, est la Vie de Maupertuis, une autre victime immortelle de Voltaire. […] Voltaire vous traite plus doucement que ne me traitent les gazetiers de Cologne et de Lubeck, et cependant je ne m’en embarrasse aucunement. […] ) — « Maupertuis me marque que Voltaire doit rester en Prusse, et que c’est une grande acquisition pour un roi qui a autant de talent et de goût.
Aucun homme ne pouvait, mieux que Voltaire, profiter de cette disposition des nobles de France ; car il se peut que lui-même il la partageât. […] Mais quelques-uns des ouvrages en prose de Voltaire sont déjà comme les Lettres provinciales : on en aime la tournure ; on en délaisse le sujet. […] Voltaire a fait faire des progrès à l’art dramatique, quoiqu’il n’ait point égalé la poésie de Racine. […] L’émotion produite par les tragédies de Voltaire est donc plus forte, quoiqu’on admire davantage celles de Racine. Les sentiments, les situations, les caractères que Voltaire nous présente, tiennent de plus près à nos souvenirs.
J’entre volontiers dans la colère de Voltaire s’écriant : « Quel faux dans les sujets, et quelles contorsions dans le style ! […] Elle était l’œuvre d’un poète déjà populaire, et les vers épiques de Voltaire valent ceux qu’on avait applaudis dans Œdipe. […] Pour en venir là, comme il a fallu que Voltaire sortît de lui-même ! […] Enfin je ne vois qu’une vérité dans le Discours sur l’envie, c’est qu’il ne faisait pas bon critiquer les vers de Voltaire. […] C’est un genre charmant, et Voltaire en est le modèle.