Les statues de Rome sont en travertin ; elles furent faites sous la direction du cavalier Bernin. […] Caligula le fit transporter à Rome ; on le plaça dans le cirque de Néron au Vatican. […] Après un an de séjour à Rome, j’y allais encore passer des heures entières avec plaisir. […] On s’ennuie quelquefois à Rome le second mois de séjour, mais jamais le sixième ; et, si on y reste le douzième, on est saisi de l’idée de s’y fixer. […] J’ai eu la curiosité de monter aux trois sommets de Saint-Pierre à Rome.
Ayant succédé à M. de Boze lorsque ce dernier mourut, il n’eut pas de pensée plus chère que d’enrichir le Cabinet du roi, confié à ses soins, de pièces nouvelles et rares, et il fut heureux lorsqu’en 1755, M. de Choiseul (alors M. de Stainville), nommé ambassadeur à Rome, lui offrit de l’emmener en Italie, de le loger chez lui à Rome et de lui faciliter tout le voyage. […] Le premier effet qu’il éprouve, en arrivant surtout à Rome et en voyant les immenses richesses d’antiquités qui y sont accumulées, c’est l’étonnement et presque le découragement : N’espérons plus, s’écrie-t-il, de former de pareilles collections ; nous vivons dans un pays de fer pour les antiquaires. C’est en Italie qu’il faudrait faire des recherches : jamais on ne vaincra les Romains que dans Rome. […] Cependant il revient peu à peu de ce coup d’électricité ; il s’oriente, il choisit et discerne entre les objets de sa recherche : « Dans les commencements je ne voyais Rome qu’à travers un brouillard pétrifié ; aujourd’hui c’est un nuage qui laisse échapper quelques traits de lumière. » C’est en se dirigeant particulièrement vers son objet principal, les médailles, qu’il réussit à augmenter peu à peu son trésor. […] Il était encore à Rome, et dans les derniers temps de son séjour, il avait envie d’une douzaine de petites figures de terre cuite qu’on avait récemment découvertes dans un tombeau de marbre ; mais on en demandait un prix exagéré.
S’il eût vécu à Rome, à la jolie époque, j’imagine volontiers, comme la chose la plus naturelle du monde, qu’il eut été le confident de […] Properce un des grands poètes de Rome.
Un jour Guizot, qui a le triste génie des coalitions, et dont la tête d’homme d’État rêve des fusions qui ne seraient que des coalitions encore, avait écrit que le catholicisme et les diverses communions protestantes devaient unir leur effort contre ce socialisme qui menace la société moderne telle qu’après tant de siècles la voilà faite par le génie de la double Rome, la Rome politique et la Rome chrétienne.
À Rome, un grand nombre d’empereurs avaient cultivé les lettres. […] Constantin, enfin, unissant les usages de l’ancienne Rome à ceux de l’église, et les droits de l’autel à ceux du trône, devenu chrétien, fut tout à la fois empereur et orateur sacré. […] Ainsi, avant Julien, seize empereurs avaient été au rang des écrivains de Rome. […] On peut encore citer un morceau sur ces tyrans de Rome, qui, cruels à force de faiblesse, et craignant tout parce qu’ils n’étaient rien, ne pardonnaient à leurs sujets ni la naissance, ni le mérite ; auprès de qui, dit-il, la vertu était un crime, comme le parricide et la révolte ; prompts à abattre tout ce qui s’élevait, et à détruire tout ce qui était grand.