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1363. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

Bien que ce récit puisse paraître étrange, je proteste devant le Dieu éternel que c’est la pure vérité. […] Dieu sait cependant si d’ordinaire les magiciens sont des maîtres impérieux. […] Puisse Dieu émouvoir votre âme en ma faveur et lui conseiller de m’aider à obtenir justice ! […] Dieu nous protège ! […] Les dons de Dieu sont là, employés, il est vrai, à une tâche que le diable n’aurait garde de désavouer, mais ils sont bien là.

1364. (1930) Le roman français pp. 1-197

Et même à son lit de mort, dans ses adjurations à sa fille, la mère de la princesse n’invoque ni les commandements de Dieu, ni les peines de l’Enfer, ni Dieu seulement. […] Pas d’intermédiaire entre l’homme — ou la femme — et Dieu. […] Si leur foi s’affaiblit, c’est alors la passion qui se justifie elle-même, qui devient Dieu. […] Donner tout à Dieu. […] L’auteur de ce roman où Dieu n’est même pas nommé, glorifie tout simplement ce sacrifice à Dieu.

1365. (1888) Études sur le XIXe siècle

Elle interdisait à Paolina de lier amitié avec personne, « parce que, prétendait-elle, cela distrait de l’amour de Dieu » ; et Paolina, à trente ans, en était réduite à se faire adresser sa correspondance chez un voisin complaisant. […] Comme Satan, doit-il rendre son ange de lumière au démon des ténèbres et employer contre Dieu la puissance que Dieu lui a donnée, faisant qu’Astarté et Moloch poussent ensemble des millions d’innocentes vies dans les étreintes du péché ? […] Si on parvient à le saisir, on découvre tantôt une de ces notions toutes générales, comme la justice, l’humanité, Dieu, en elles-mêmes insaisissables et fluides et défiant la pensée, tantôt une simple opposition d’idées ou de mots. […] Il est vie, esprit, germe, ouragan, vertu, feu ; Car le mot, c’est le Verbe, et le Verbe, c’est Dieu. […] » Nous nous demandons tous : « Qu’est-ce que Dieu ?

1366. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome I

De là cet accent unique dans notre littérature, ces soupirs d’une sincérité totale, absolue, celle d’un mourant qui voit Dieu. […] L’Église en a dégagé les trois vertus : La Foi, l’Espérance et la Charité, que le cathéchisme appelle théologales, « parce qu’elles ont directement et immédiatement Dieu pour objet. » Mais quand on nie Dieu, radicalement, définitivement, les facultés dont ces vertus sont l’épanouissement cessent d’avoir leur emploi. […] Il sait d’une science certaine que vous gagnerez en vous faisant chrétien et qu’en « parient de croire que Dieu est » vous ne risquez littéralement rien. […] Le sillon a été creusé, droit, profond, allant très loin, et une moisson a poussé de nobles livres auxquels, grâce à Dieu, s’adjoindront d’autres. […] On sert sa famille, sa patrie, la science, un idéal, Dieu… » apparente du coup M. 

1367. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

Ballanche, elle trouva donc toutes ces belles formes éparses, ces antiques images déjà préparées ; quand le Dieu parut, il y avait des marbres et des statues pour un temple. […] » Arrivés à l’ermitage même, les deux voyageurs virent les murs d’un petit corridor tout couverts de passages qui avaient rapport à la puissance ou à la bonté de Dieu. […] Il montra avec M. de Bonald et les catholiques que la parole n’a pu être inventée primordialement, qu’elle a été nécessaire et préexistante à la pensée, qu’elle a été donnée par Dieu à l’homme naturellement social ; mais, en arrivant aux temps de la parole écrite et imprimée, il montrait avec les autres philosophes la pensée humaine s’affranchissant peu à peu du joug de cette parole devenue plus matérielle et plus pesante, brisant l’enveloppe, acquérant des ailes, et dès lors s’élançant librement à de nouvelles croyances sociales, à de nouvelles interprétations religieuses. […] Ballanche, l’homme peut faire sa destinée ; mais il ne peut rien sur les destinées du genre humain ; Dieu, dans ses conseils éternels, saura bien se passer de vos pensées mûries avant le temps.

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