Du reste, que de beautés nos oreilles étrangères ne reconnaissent-elles pas encore dans cette harmonie enchanteresse ! […] Jérusalem, sous le joug des Romains, restait encore la ville sainte, que ne devait profaner aucune image des dieux étrangers. […] Mais le fond du génie grec, malheureusement dégradé par le despotisme de cour et l’esprit monacal, prédomina bientôt sur ces restes d’une influence étrangère. […] Ce dernier jugement est plus que douteux ; et, sous aucun rapport, il ne peut devenir l’opinion des étrangers. […] On peut croire que cette imagination ardente, mystique, élevée, étrangère au monde, fut frappée des exploits audacieux de Cromwell, et dupe de son hypocrisie.
Falkener, négociant anglais : le philosophe oublia qu’il était citoyen ; un Français ne devait point offrir à un étranger l’hommage de son talent. […] C’est dans les épanchements d’un commerce intime qu’il se moque lui-même de son pathétique forcé et de ses parades larmoyantes ; il rit des pièges qu’il tend à la simplicité du vulgaire, et paraît très étranger à tous les sentiments qu’il veut inspirer. […] Son dessein est de s’introduire dans le palais, comme un étranger qui apporte les cendres d’Oreste, et il charge son gouverneur d’aller l’annoncer. […] La réputation du sujet a tenté une foule d’auteurs ; c’est sur une demi-douzaine de Mérope que Voltaire a fabriqué la sienne : celle de Maffei lui a plus servi que les autres, parce qu’il est plus permis de piller les étrangers, et parce qu’il a trouvé dans le poète italien un génie brut et des inventions originales qu’il ne s’agissait que de polir. […] Dans tous les lieux où il y a peu de littérature, le drame triomphe : en province, dans les pays étrangers, dans les colonies, on court avec enthousiasme à ces farces pathétiques.
Une distinction toute naturelle se présentait d’abord, celle des poëmes qui se rattachent par un côté quelconque à l’histoire de nos jours, et des poëmes qui y sont étrangers.
Comme on ressent aujourd’hui dans ces contrées des maladies qu’on n’y connoissoit pas avant qu’on y fit un usage aussi fréquent d’alimens étrangers et qui ne sont peut-être pas assez en proportion avec l’air du païs, on y doit avoir pour cela même plus de chaleur et plus de subtilité dans le sang.
Malgré la faiblesse de sa pensée, il aurait pu pourtant, en sa qualité d’étranger, répandre en France, sur l’Empereur, des opinions hasardées ou fausses, si sa bonne étoile ne lui avait envoyé, sur sa renommée, un traducteur doué de toutes les qualités qu’il n’a pas.