Elle est la Circé éternelle, honnie et maudite par les moralistes.
Courbée sous le poids de l’ingratitude, elle n’a plus qu’à s’endormir du sommeil éternel, si elle ne se réveille pas pour un nouvel amour.
Une sorte de besoin amenait cette théologie, pour corriger l’extrême rigueur du vieux monothéisme, à placer auprès de Dieu un assesseur, auquel le Père éternel est censé déléguer le gouvernement de l’univers.
Tantôt on retrouve en elle ce sourire intérieur de la vie, cette tendresse intarissable de l’âme et du regard, et surtout ce rayon de lumière si serein de raison, si imbibé de sensibilité, qui ruisselait comme une caresse éternelle de son œil un peu profond et un peu voilé, comme si elle n’eût pas voulu laisser jaillir toute la clarté et tout l’amour qu’elle avait dans ses beaux yeux.
Le maréchal de Richelieu, cet enfant gâté du xviiie siècle et de Voltaire, ce dernier type d’éternel courtisan qui relaya le comte de Grammont, désira aussi avoir son historien.