Mais, à l’époque où naquit le poëte, ce n’étaient plus là que des souvenirs. […] Il ne se jugeait pas tel lui-même ; il n’estimait guère, on le verra, la littérature de cette époque ; il n’y faisait qu’une exception éclatante, et s’y effaçait volontiers. […] Mais, telle qu’elle est, cette époque inachevée renouvelle le sort et le naufrage de tant d’autres. […] M. de Chateaubriand, à l’époque où il forma, avec le duc de Richelieu, le premier ministère Villèle, avait voulu rétablir la Grande-Maîtrise de l’Université en faveur de M. de Fontanes. […] Les Mémoires du savant botaniste de Candolle, récemment publiés (1862), contiennent une anecdote singulière sur Fontanes, laquelle se rapporte à cette époque voisine de fructidor.
Les belles statues de nos musées sont ordinairement de l’époque romaine ou datent tout au plus des successeurs d’Alexandre. […] A la même époque, Rhoikos et Théodoros de Samos trouvent le moyen de couler l’airain dans un moule. […] Les jeux n’ont point d’emplacement ni d’époques fixes. […] Peu à peu le régime imposé par la sitation se fixa, et, vers l’époque du rétablissement des jeux olympiques, il était complet. […] Mais aux deux époques la tradition et la légende occupaient et dirigeaient en souveraines l’imagination et la conduite.
Ce vocabulaire parut assez savoureux (il l’était) à l’époque de son éclosion. […] En d’antérieures époques déjà, ils incubèrent de robustes avènements. […] Notre époque est la copie de celle d’Elisabeth. […] Mais à aucune époque de la littérature il n’y a eu une pareille floraison d’art. […] L’autre chose sera donc aussi une réaction contre le pessimisme qui résulte surtout de l’incompréhension des éléments constitutifs de son époque et de l’époque elle-même.
Il a été l’organe d’idées justes, neuves, opportunes le plus souvent, immédiates, qui ont eu leur effet au moment où elles se produisaient ; il a coopéré à l’éducation littéraire de son époque ; ces services de journaliste et d’écrivain de revue, si essentiels en eux-mêmes et si méritoires, sont depuis longtemps consommés et épuisés : nous, ses contemporains et ses amis, nous en avons mémoire et conscience, notre devoir est de les rappeler et de les mentionner ; mais nous ne saurions exiger des nouveaux venus de s’en former la même idée et d’en garder la même reconnaissance que nous. […] En parlant des auteurs de cette époque intermédiaire, des morts de la veille ou des vivants qui n’en valaient guère mieux, il avait tout ce qu’il fallait pour être juste, tenir la balance, y mettre les deux parts, ne pas tout secouer et rejeter comme on a fait depuis. […] « A la même époque, la vraie comédie, glacée par le décorum classique ou mutilée par la censure, ne produisait que des avortons sans vérité et sans intérêt. […] L’article sur la reine Nantechild, publié dans la Revue (15 juillet 1832), fit sensation et presque événement par les vues neuves qui vêtaient exposées pour la première fois avec ensemble sur l’art du Moyen-Age, sur les diverses époques bien distinctes et les phases qu’il avait traversées. Pour ceux qui l’ont un peu oublié, je rappellerai que cette reine Nantechild était une des femmes de Dagobert Ier, et sa statue se voit à Saint-Denis sur le tombeau de ce roi mort en 638 ; cette statue n’est pas (bien entendu) de l’époque mérovingienne, mais paraît être de la première moitié du XIIIe siècle.
Il paraît qu’à cette époque elle avait composé d’autres ouvrages qui n’ont jamais été publiés ; elle cite dans sa lettre à Mlle Cochelet une Othilde, par laquelle elle aurait voulu retracer le dévouement chevaleresque du moyen-âge : « Oh ! […] Tête nue, ou tout au plus couverte d’un chapeau de paille qu’elle jetait volontiers, cheveux toujours blonds, séparés et pendant sur les épaules, avec une boucle quelquefois qu’elle ramenait et rattachait au milieu du front, en robe sombre, à taille longue, élégante encore par la manière dont elle la portait, et nouée d’un simple cordon, telle à cette époque on la voyait, telle, dans cette plaine, elle arriva dès l’aurore, telle debout, au moment de la prière, elle parut comme un Pierre l’Ermite au front des troupes prosternées. […] Les hommes, placés sur le haut de l’échelle par les grandes lumières, ont vu cette époque à la clarté que jetait sur elle la majesté des Écritures… La nature l’a confiée à ses observateurs ; les sciences s’en sont doutées ; la politique, couverte de honte, l’a pressentie dans ses chutes… « Oui, tous, soit en jouissant de ce grand secret encore voilé comme Isis, soit en tremblant de crainte que le voile des temps ne se déchirât, tous ont eu l’espoir ou la terreur de cette époque… « Quel cœur, en voyant tout cela, n’a pas aussi battu pour vous, ô France jadis si grande, et qui ressortirez plus grande encore de vos désastres ! […] On aime à rechercher quelles furent, à cette époque de 1815, les relations de Mme de Krüdner avec quelques personnes célèbres, dont l’âme devait, par plus d’un point, rencontrer la sienne.