“Le commerce avec les grands morts, la méditation des livres testamentaires de la puissance magique… la force de toute force c’est l’adhésion au plan divin.” » Il est impossible de parler en détail de toutes les autres petites revues qui pullulaient à cette époque. […] On y trouve des pages inédites de Charles Cros et de Paul Verlaine, de curieuses révélations d’Ernest Delahaye sur Rimbaud dont il fut le condisciple au collège de Charleville, des notes pour faire suite aux confessions de Paul Verlaine, du même Delahaye en collaboration avec Cazals et des études d’Achille Delaroche sur les Écoles littéraires qui firent, à l’époque, quelque bruit.
L’esthétique, où viennent se résumer les idées et les sentiments d’une époque, ne saurait demeurer étrangère à cette transformation des sciences et à cette prédominance croissante de l’idée sociale. […] Le grand art, l’art sérieux est celui où se maintient et se manifeste cette unité ; l’art des « décadents « et des « déséquilibrés », dont notre époque nous fournira plus d’un exemple, est celui où cette unité disparaît au profit des jeux d’imagination et de style, du culte exclusif de la forme.
Le xviiie siècle a si souvent été décrit, vanté, retourné par les écrivains ennuyés du xixe qui voulaient s’amuser un peu, et qui, dans leur maussade époque, n’en avaient jamais l’occasion, que l’imagination s’est blasée et qu’il est bien difficile de faire renaître un intérêt quelconque pour une société dans les entrailles de laquelle tous les chiffonniers de la littérature contemporaine, ces chercheurs souvent sans lanterne, ont donné leur coup de crochet. […] Quand on touche aux fils saignants des cœurs délicats avec cette délicatesse de main, on est mieux qu’un miniaturiste d’une époque fanée, on est un moraliste et un émouvant écrivain.
Avant les chefs-d’œuvre qui en feront voir la parfaite conformité avec cet esprit, on en trouve les premiers traits aux époques les plus barbares et dans les plus grossières ébauches. […] Les premières imitations du théâtre antique sont de l’époque où du Bellay exhortait, avec tant de chaleur, les poètes ses contemporains à mettre la Grèce et Rome au pillage. […] Le même charme qui attirait nos pères nous y attire nous-mêmes, quoique nous n’ayons plus le tour d’imagination de l’époque, qui faisait aimer jusqu’aux défauts d’une si charmante nouveauté. […] Alors il peut recevoir toutes les beautés du langage ; car, au lieu d’être imité du tour d’imagination d’une époque, il est tiré du fond du cœur humain, cette source inépuisable où Boileau nous conseille d’en aller chercher la peinture. […] Avec plus de génie peut-être que Racine, il tira moins de secours de son époque ; et s’il est juste de laisser la plus grande partie de ses fautes à la charge de ses contemporains, il faut, pour admirer Racine sans superstition, laisser à l’époque plus saine où il lui fut donné de vivre37 une part dans cette perfection de son théâtre, au-delà de laquelle l’art ne pouvait que descendre.
Delavigne fut le seul poète que possédât la France dans l’époque transitoire où M. […] Jal ont duré jusqu’en 1830, époque où tant de choses ont été momentanément culbutées en France ! […] À cette époque, M. […] Ce fut de cette époque que data le mot, créé pour M. […] Depuis cette époque, M.