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417. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 308-311

On désireroit seulement qu’il eût supprimé certaines réflexions un peu trop philosophiques, quelques censures trop ameres ; qu’il eût évité tout air de complaisance, en détaillant les abus de l’autorité dans quelques Papes, les désordres de l’Eglise dans une partie de ses Ministres, les égaremens du fanatisme & de la superstition.

418. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. » pp. 124-157

Son père, peintre et doreur en blason et en ornements d’église, fut doublement atteint, comme on le peut croire, par la double suppression qui décolorait l’autel et le trône. […] La religion et ses ministres divins se penchent sur les blessés pour les bénir, — sur les morts pour envier leur martyre… « Ote ton chapeau à mon intention en passant devant l’église Notre-Dame, et mets sur ses pieds les premières fleurs de carême que tu trouveras. » Sur cette religion de Mme Valmore qui revient à chaque instant dans sa vie, et qui a conservé les plus naïves superstitions de la première enfance, il est à dire, cependant, que c’était une religion tout à fait à elle, une religion toute de cœur, sans assujettissement à aucun prêtre, ne se puisant et ne se renouvelant qu’à sa source directe et en Dieu même. Souvent dans ses vifs chagrins et ses moments d’abattement, elle entrait dans une église pour prier le Dieu de son cœur ; mais c’était toujours aux heures où toute cérémonie était terminée, et la nef déserte et muette. […] Le 4 août suivant, la ville de Douai accomplissait un devoir douloureux envers son cher poëte, et la population douaisienne remplissait l’église Notre-Dame, toute voisine de la maison de naissance de la défunte, pour assister à la messe solennelle qui était célébrée en sa mémoire avec le concours des diverses sociétés musicales du pays.

419. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »

Mais Michel-Ange les consola par un crucifix en bois pour l’autel de l’église du Saint-Esprit. […] Il ne trouva que l’église de Saint-Pierre de Rome d’assez solennelle et d’assez sainte pour contenir ce tombeau, et il résolut, de ce jour-là, d’agrandir le temple pour envelopper le sépulcre. […] Il fit suspendre une seconde fois à Michel-Ange l’achèvement du tombeau de Jules II et l’envoya à Florence pour bâtir et décorer l’église funéraire de San Lorenzo, ce tombeau de sa propre famille. […] Après cette halte de quelques mois dans sa gloire, les Florentins, trouvant point de temple assez vaste pour cette mémoire, lui élevèrent un sépulcre dans l’église de Santa Croce, avenue couverte des tombeaux des grands Toscans dont il est le plus grand.

420. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Agrippa d’Aubigné. — II. (Fin.) » pp. 330-342

Cependant d’O, à la tête de plusieurs gentilshommes catholiques, vient porter la parole et sommer en quelque sorte Henri IV, en recueillant la couronne, d’en accepter en même temps toutes les conditions : la première est de rentrer au giron de l’Église ; c’est à ce prix qu’il dépouillera du coup le roi de Navarre et ses misères pour revêtir d’emblée le bonheur et l’excellence d’un roi de France. […] Cette humeur prenait souvent en d’Aubigné la forme de la conviction et du dévouement à la cause des Églises réformées ; il était de ceux qui, sous Henri IV, firent tant qu’ils purent de l’agitation et de l’opposition calviniste dans les provinces de l’Ouest.

421. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Chants du crépuscule (1835) »

Dans la pièce xxxiii, sur une vue d’église le soir, il montre l’orgue silencieux : La main n’était plus là qui, vivante et jetant Le bruit par tous les pores, Tout à l’heure pressait le clavier palpitant Plein de notes sonores, Et les faisait jaillir sous son doigt souverain Qui se crispe et s’allonge, Et ruisseler le long des grands tubes d’airain Comme l’eau d’une éponge. […] On le voit, rôdeur à l’œil dévorant, au sourcil visionnaire, comme Wordsworth a dit de Dante , tour à tour le long des grèves de l’Océan, dans les nefs désertes des églises au tomber du jour, ou gravissant les degrés des lugubres beffrois.

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