Écoles et œuvres sont des résultantes dont on vient de voir les composantes. […] « L’impressionnisme… va au phénoménisme », écrit l’un des plus élégants théoriciens de l’école. […] Elle use de cet argot faubourien dont elle vante le pittoresque, et je ne la blâme certes pas de s’être mise à cette école. […] Non le pathétique d’école, voulu, artificiel, mais celui qui jaillit des faits. […] Il a fait école au Palais.
Il nous semble que si, par ses audaces et ses rajeunissements de langage, par son culte de la forme retrouvée, Leopardi appartient à l’école des novateurs, il était du moins le classique par excellence entre les romantiques. […] Le caractère technique et la qualité des vers de Leopardi seraient à déterminer : il emploie assez volontiers, mais non pas du tout exclusivement, ni même le plus habituellement, les sciolti : à quelle école appartiennent les siens ? […] On me fait remarquer que ceux de Leopardi, en se rattachant à cette dernière école pour la netteté, paraissent avoir gardé de la facilité de l’autre : les connaisseurs diront le degré exact et à quel point ils les jugent bien frappés. […] » — En adressant une sorte de chant pindarique à un jeune homme vainqueur au ballon (ces sortes de jeux et de victoires ont beaucoup de solennité en Italie), il passe vite de la félicitation triomphante à un retour douloureux : l’antique palestre était une école de gloire ; on courait de l’Alphée et des champs d’Élide à Marathon ; mais ici, qu’est-ce ?
Les chefs d’école dans leur école et dans leur siècle. — Jonson. — Son tempérament. — Son caractère. — Son éducation. — Ses débuts. — Ses luttes. — Sa pauvreté. — Ses maladies. — Sa fin. […] Un sot prodigue, Asotus, veut devenir homme de cour et de belles manières ; il prend pour maître Amorphus, voyageur pédant, expert en galanterie, qui, à l’en croire lui-même, « est d’une essence sublime et raffinée par les voyages, qui le premier a enrichi son pays des véritables lois du duel, dont les nerfs optiques ont bu la quintessence de la beauté dans quelque cent soixante-dix-huit cours souveraines, et ont été gratifiés par l’amour de trois cent quarante-cinq dames, toutes de naissance noble, sinon royale ; si heureux en toute chose que l’admiration semble attacher ses baisers sur lui166. » Asotus apprend à cette bonne école la langue de la cour, se munit comme les autres de calembours, de jurons savants et de métaphores ; il lâche coup sur coup des tirades alambiquées, et imite convenablement les grimaces et le style tourmenté de ses maîtres. […] L’École des Femmes, Tartuffe, le Misanthrope, le Bourgeois gentilhomme, le Malade imaginaire, Georges Dandin.
. — L’école historique. — Robertson, Gibbon, Hume. — Leur talent et leurs limites. — Commencements de l’âge moderne. […] Il a une solidité d’école, maximes sentencieuses, lieux communs philosophiques, développements moraux, exactitude oratoire. […] J’ouvre au hasard, et je tombe sur le début du second livre ; un orateur, un écrivain de l’école de Buffon serait ravi d’admiration en voyant tant de trésors littéraires amassés dans un si petit espace. […] Il ne leur sert de rien d’être passionnés ou réalistes, d’oser décrire comme Shenstone, une maîtresse d’école et l’endroit sur lequel elle fouette un polisson : leur simplicité est voulue, leur naïveté archaïque, leur émotion compassée, leurs larmes académiques.
« Quoique le duc eût été témoin de l’approbation de notre excellente école, cela ne l’empêcha pas de dire qu’il était bien aise que j’eusse obtenu cette petite satisfaction, parce qu’elle m’exciterait à l’achever ; mais que ma statue étant tout à fait découverte et vue de tous les côtés, on y trouverait des défauts qu’on n’avait point aperçus, et que je devais m’armer de patience. […] Je lui répondis alors : Monseigneur, vous m’avez commandé un ouvrage d’une extrême difficulté, que j’ai achevé, et qui a mérité les éloges de cette divine école ; je ne dis pas que le célèbre Bronzino, qui l’a loué en prose et en vers, n’en pût faire autant, s’il était sculpteur ; je ne dis pas que le divin Michel-Ange, mon maître, n’en fût venu à bout dans le temps de sa jeune vigueur ; mais je ne connais que ces deux-là dans notre école. […] Je la payerai plus qu’elle ne vaut. — Je ne m’étais attendu, pour le prix de mes peines, lui dis-je alors, qu’à l’approbation de cette école.