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328. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre V. Les âmes »

Ici, comme partout, l’incalculable loi des affinités apparaît, et échappe. […] Dans le cosmos que la vision épie et qui échappe à nos organes de chair, les sphères entrent dans les sphères, sans se déformer, la densité des créations étant différente ; de telle sorte que, selon toute apparence, à notre monde est inexprimablement amalgamé un autre monde, invisible pour nous invisibles pour lui.

329. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 12, des masques des comédiens de l’antiquité » pp. 185-210

En effet, ajoûte-t-il, le visage, et toute la tête étant renfermez sous la couverture du masque, de maniere que la voix ne sçauroit s’échapper que par une sortie qui est encore resserrée, il s’ensuit que la voix ainsi contrainte rend des sons plus forts et plus distincts. […] C’est ce qui arrive dans les situations où il faut que l’acteur laisse échapper malgré lui quelques signes de sa passion.

330. (1864) De la critique littéraire pp. 1-13

Pour les critiques enfin, c’est leur ennemi personnel ; ils y voient la marque de l’esprit bourgeois, de la médiocrité, de la sottise : « Silence, vous à qui la synthèse des arts échappe, et dont l’infini ne traverse pas l’âme !  […] C’est ce qui inquiète quelques-uns de nos grands hommes ; mais ils n’y peuvent échapper : les réputations usurpées s’évanouissent malgré les efforts de la camaraderie ; les réputations méritées s’établissent sans aide, lentement quelquefois, mais sûrement.

331. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXII. La comtesse Guiccioli »

Ce génie qui vous échappe déjà par en haut, de cela seul qu’il est un génie, vous échappe encore par tous les autres côtés, en raison de cette ondoyance de facultés, qui va du Childe-Harold au Don Juan.

332. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VII. »

Il n’est pas dans la destinée que l’homme échappe à la mort, quand même pour aïeux il a des immortels. […] Que s’il échappe au lot de la mort somnolente, et, vainqueur, emporte l’honneur du combat, tous, jeunes et anciens, le vénèrent : et, après de grandes joies éprouvées, il descend chez Adès.

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