Ils représentent toute la religion accessible à l’âge le plus tendre. […] — Dans les douleurs de l’enfantement. — Quel âge avais-tu ? […] Et elle répondit : — J’ai l’âge de ma marraine, l’âge de mon père et quelquefois le mien. […] Il faut être léger pour voler à travers les âges. […] J’ai passé l’âge heureux où l’on admire ce qu’on ne comprend pas.
Mlle Necker lisait donc des livres au-dessus de son âge, allait à la comédie, en faisait des extraits au retour ; plus enfant, son principal jeu avait été de tailler en papier des figures de rois et de reines, et de leur faire jouer la tragédie : ce furent là ses marionnettes comme Goëthe eut les siennes. […] Elle écrivit à quinze ans des extraits de l’Esprit des Lois, avec des réflexions ; à cet âge, en 1781, lors de l’apparition du Compte-rendu, elle adressa à son père une lettre anonyme où son style la fit reconnaître. […] A cet âge d’exaltation, la rêverie, les combinaisons romanesques, le sentiment et les obstacles qu’il rencontre, la facilité à souffrir et à mourir, étaient, après le culte singulier pour son père, les plus chères occupations de son âme, de cette âme vive et triste, et qui ne s’amusait que de ce qui la faisait pleurer. […] Si l’on me voit tant m’arrêter à ces plus anciens écrits de Mme de Staël, au livre de l’Influence des Passions, et bientôt à celui de la Littérature, c’est qu’à moi-même Mme de Staël m’est apparue pour la première fois par là ; c’est que je les ai lus, surtout l’Influence, non pas à vingt-cinq ans, comme elle le veut, mais plus tôt, à cet âge où tout est simple, rigoureux, en politique, en amour, et plein de solennelles résolutions ; où, en se croyant le plus infortuné des êtres, on rêve ardemment le progrès et la félicité du monde ; à cet âge, de plus en plus regretté, où l’excès des espérances confuses, des passions troublantes, se dissimule sous un stoïcisme qu’on croit éternel, et où l’on renonçait si aisément à tout, parce qu’on était à la veille de tout sentir. […] » Plus tard, en avançant en âge, en croyant moins, nous le verrons, aux inventions nouvelles et à la toute-puissance humaine, Mme de Staël n’eût pas placé hors de l’ancien et de l’unique Christianisme le moyen de régénération morale qu’elle appelait de ses vœux.
Ça a faim, ça a soif, ça pisse tout seul, car à cet âge le ventre n’attend pas chez les enfants : il fallait tout deviner. […] Il tend, par-dessus les âges, une main à Rabelais et l’autre à Voltaire. […] Je disais que c’est par un égoïsme tout naturel que nous avons prolongé pour les hommes, en littérature, l’âge de l’amour. […] Sans doute parce que la beauté d’un sentiment et d’une forme peut être perçue universellement et dans tous les âges. […] Le second amant, présumé non platonique : nous le nommerons Philippe ; même âge ; ami du premier, très brave garçon.
Il est d’un âge et d’un peuple où le mot amour a perdu sa signification véritable. […] Et pourquoi n’y aurait-il qu’une seule poussée et de talents identiques dans cette luxuriante végétation qui est la littérature d’un même âge ? […] Sa poésie est, pour qui s’y abandonne, l’une des plus passionnées et des plus vivantes de notre âge. […] Ce fut le cas de Stendhal, qui outra tout de suite le sens d’analyse et de cosmopolitisme propre à notre âge. […] Une élite de lecteurs s’est rencontrée pour refaire avec lui en pensée le chemin mélancolique de son âge mûr et de sa vieillesse.
On a proposé d’elle, au cours des âges, bien des définitions. […] On dit, en ce cas, que l’âge reconnaît tardivement son erreur. […] Villon reste, à travers les âges, le maître de la simplicité pathétique. […] Les bévues sont de tous les âges. […] Plus il avance en âge, plus il se cotonise et s’affadit.