L’autre prend l’Humanité comme un spectacle varié et infini, comme un théâtre pour faire briller la force de son génie.
C’est comme une scène de théâtre, qui se passe sur une place publique, et où l’on ne voit que deux ou trois personnes.
L’Asie-Mineure était alors le théâtre d’un étrange mouvement de philosophie syncrétique ; tous les germes du gnosticisme y existaient déjà.
Un geste de l’olympien Goethe suffit un jour à calmer, dans un théâtre, le tumulte de la foule.
Racine lui-même, notre plus grand poète, n’est que le plus mélodieux des symphonistes, qu’on peut entendre au théâtre, ou qu’on peut lire comme on écoute, dans le silence de l’âme, la musique des langues.
C’est plutôt une oscillation de la personne entre deux points de vue sur elle-même, un va-et-vient de l’esprit entre la perception qui n’est que perception et la perception doublée de son propre souvenir : la première enveloppe le sentiment habituel que nous avons de notre liberté et s’insère tout naturellement dans le monde réel ; la seconde nous fait croire que nous répétons un rôle appris, nous convertit en automates, nous transporte dans un monde de théâtre ou de rêve.
Aussi, tous ces longs poëmes, chacun selon la portée de leur auteur, ne sont-ils bien versifiés que par endroits ; les beautés s’y font acheter par beaucoup de négligences, ou plutôt les négligences y étouffent les beautés ; car ce n’est qu’au théâtre qu’une versification négligée peut trouver quelque indulgence : l’action, la prononciation la soûtiennent et la corrigent même en quelque sorte ; au lieu que les poëmes, dénués de ces secours, laissent sentir tout leur foible, sans que rien le répare. […] Souffriroit-on au théâtre, que dans les entr’actes d’une tragédie, on vînt nous dire tout ce qui doit arriver dans l’acte suivant ?
Le plan de l’autre c’est la réflexion sur le métier poétique, réflexion éclose dans l’ombre du studio de Mallarmé, qui lui-même procédait des ateliers parnassiens : cette réflexion sur la technique du vers, devenue, chez Mallarmé, une réflexion sur la technique de tous les arts du successif (poésie, musique, danse, théâtre) devient chez Valéry une réflexion sur une technique plus générale, une technique quelconque, mais le lien n’est jamais coupé de cette technique quelconque avec la technique particulière dont elle procède et qui en procède à son tour. […] Dans l’Ame et la Danse, Valéry fait dire à Eryximaque : « La raison, quelquefois, me semble être la faculté de notre âme de ne rien comprendre à notre corps. » La Jeune Parque figure un effort poétique pour écarter cette raison, cette facile intelligibilité qui nous empêche de comprendre le corps, de poser frais et nu le problème du corps. — Psychologique en un sens tout à fait opposé à celui que le théâtre, le roman, le langage courant donnent à ce mot lorsqu’ils en font l’épithète d’« analyse ».
Racine, par contre-coup, y est un peu légèrement traité avec sa comédie de couvent : « Mme de Maintenon, pour divertir ses petites-filles et le roi, fit faire une comédie par Racine, le meilleur poëte du temps, que l’on a tiré de sa poésie où il est inimitable, pour en faire, à son malheur et celui de ceux qui ont le goût du théâtre, un historien très-imitable. » Mme de La Fayette avait été d’un monde qui préféra longtemps Corneille à Racine ; elle avait aimé et pratiqué dans Zayde ce genre espagnol, si cher à l’auteur du Cid, et que Racine et Boileau avaient tué.
C’est le bon villageois, doux, humble, reconnaissant, simple de cœur et droit d’esprit, facile à conduire, conçu d’après Rousseau et les idylles qui se jouent en ce moment même sur tous les théâtres de société86.
Ses personnages, retenus un instant derrière le théâtre, accourent tout de suite sur la scène.
Tout ce que l’oreille entend, tout ce que l’œil contemple sur ce superbe théâtre n’existe que par une pensée de la tête puissante qui fit sortir d’un marais tant de monuments pompeux.
Les tentatives toutes avortées pour réunir les escadres françaises, espagnoles, hollandaises, dans la Manche, afin de protéger le passage de ses bateaux plats d’un bord à l’autre ; des revues impériales de l’armée de terre et des flottilles passées sur les hauteurs et dans les eaux de Boulogne ; des distributions solennelles de décorations à l’armée, des négociations avec le pape pour amener ce pontife à Paris et pour obtenir de sa faiblesse le couronnement du nouveau Charlemagne ; le spectacle de la réaction religieuse qui précipite les vieillards, les femmes, les enfants, les populations des campagnes au pied du vicaire vénéré du Christ ; la cérémonie du sacre renouvelée des antiques monarchies et des antiques sacerdoces ; toute cette audacieuse amende honorable du pouvoir, des soldats, et du peuple de la Révolution au passé, tout ce changement de décoration à vue sur le théâtre du monde enfin, sont admirablement reproduits par l’historien ; la réflexion seule manque au peintre, ici comme partout.
XX C’était là la demeure d’été d’Horace ; au printemps il résidait à Tibur, en hiver à Rome ; il y jouissait du rang et des distractions réservés à la classe des chevaliers romains, noblesse militaire qui avait ses insignes et ses privilèges au théâtre et dans les cérémonies publiques.
La salle est à la fois l’antichambre, le salon, le cabinet, le boudoir, la salle à manger ; elle est le théâtre de la vie domestique, le foyer commun ; là le coiffeur du quartier venait couper deux fois l’an les cheveux de M.
Est-ce l’égalité que d’être expulsés des théâtres et des lieux publics ?
Quand il s’agit de plaire au théâtre, l’art de se circonscrire dans un cadre donné, de deviner le goût des spectateurs, et de s’y plier avec adresse, fait une partie du succès ; tandis que rien ne doit tenir aux circonstances extérieures et passagères dans la composition d’un poëme épique.
Tous les faits ont pour théâtre l’espace ou l’esprit.
Nous sommes dans ces environs de Paris où, pendant les beaux jours, on transporte les scènes et la vie factice de l’opéra-comique ; le convenu social, sous toutes ses formes, tient une large place dans l’existence parisienne.Il est juste, d’ailleurs, d’ajouter que Coppée ne s’est pas contenté, dans la vie sociale comme au théâtre, de regarder le devant de la scène, les dehors uniquement.
« Poèmes épiques, continue le savant traducteur, systèmes de philosophes, théâtres, mathématiques, grammaire, droit, le génie indien a tenté toutes les grandes directions de l’intelligence.
Lécurieux Salomon de Caus à Bicêtre Nous sommes à un théâtre du boulevard qui s’est mis en frais de littérature ; on vient de lever le rideau, tous les acteurs regardent le public.
Avec Dumas fils, Augier et Barrière, le théâtre substitue à l’élan passionnel du romantisme un constat volontiers brutal des appétits et des intérêts. […] Le génie de la guerre, le génie de l’éloquence sacrée, le génie du style, celui du théâtre, sont groupés autour du génie des jardins, attestant par ce voisinage que toutes les énergies de la société d’alors se tenaient toutes, dévouées à l’affirmation d’un même principe, celui de l’ordre français. […] Entre Chateaubriand et la lande bretonne sur laquelle erraient ses premiers regards, entre Lamartine et l’opulente et douce Bourgogne qui fut le théâtre de ses premiers rêves, ne trouverait-on pas ainsi un secret rapport, et pareillement entre Victor Hugo et l’Espagne, cette Espagne qu’il évoquait avec tant de nostalgie dans cet admirable poème des Quatre Vents de l’Esprit : « Nuit d’hiver ».
Il a guerroyé et surtout séjourné en jeune officier vainqueur en Italie ; puis, oisif à Paris, il a joué la comédie chez Dugazon, par amour du théâtre et des femmes de théâtre, mêlé à un petit monde très suspect de comédiens, de comédiennes et « d’amateurs éclairés des arts » ; puis, à la suite d’une petite actrice, il a été vivre une année ou deux à Marseille, « pesant des eaux-de-vie » dans une maison de négoce. […] La vérité est que Stendhal ne s’est pas plus entendu sur les choses que sur les mots, et que Racine et Shakespeare, sauf quelques pages sur Shakespeare, sauf peut-être une théorie, très contestable du reste, mais intéressante, sur « l’illusion parfaite » au théâtre, est une obscure et pénible divagation d’un esprit à peu près incapable d’exposer une idée générale, même en critique littéraire, et peut-être d’en avoir une. […] Je hais pour ma part ces systèmes absolus qui font dépendre tous les événements de l’histoire de grandes causes premières se liant les unes aux autres par une chaîne fatale et qui suppriment pour ainsi dire les hommes de l’histoire du genre humain… Je crois, n’en déplaise aux écrivains qui ont inventé ces sublimes théories pour nourrir leur vanité et faciliter leur travail, que beaucoup de faits historiques importants ne sauraient être expliqués que par des circonstances accidentelles et que beaucoup d’autres restent inexplicables, qu’enfin le hasard entre pour beaucoup dans ce que nous voyons dans le théâtre du monde. […] Le riche, tantôt riche d’hier, tantôt riche héréditaire, tantôt bien élevé, tantôt moins bien, tantôt terrien, tantôt urbain, n’est d’intelligence avec le riche que pour prendre les mêmes places au théâtre, et il n’est de la même classe qu’en chemin de fer.
Je me contenterai de rappeler combien nombreux furent les camarades de Taine qui se firent un nom dans l’enseignement, les lettres, le journalisme, le théâtre, la politique ou même l’Église. […] La poésie, le théâtre, le roman, la peinture ne représentaient plus que seigneurs féodaux, vieux donjons, châtelaines amoureuses de leurs pages ; et la sublimité des cathédrales gothiques faisait oublier la perfection des temples de la Grèce. […] Si à cette époque le côté lyrique, imaginatif et mystique de son talent prit un développement excessif, on doit l’attribuer en partie aux circonstances politiques, aux agitations religieuses et sociales qui ont précédé la Révolution de 1848, mais aussi au théâtre nouveau où son enseignement était transporté depuis 1838, au Collège de France. […] Théâtres, concerts, banquets, il voulait de grandes manifestations de la vie collective unissant les classes et les moralisant toutes.
Il y a un fond tragique dans le théâtre de Molière et un fond lugubre dans les aphorismes de Nietzsche. […] La position que prenait Kant, à la crête de cette montagne immaculée, la Raison pure, est une attitude de théâtre. […] La distinction de ou et de où est si peu oiseuse qu’elle sert de pivot à une scène fameuse de théâtre. […] Il n’oublie rien, ni les églogues, ni les comédies et tragédies, par quoi, selon son vœu, le vieux théâtre français va périr étouffé ; ni le « long poème », mais que nul ne réalisera, ni de son temps, ni jamais.
L’idylle première pose tout d’abord la scène, et retrace, vivement aux yeux l’ensemble du paysage qui va être le théâtre habituel de ces luttes pastorales.
L’admiration de Valéry implique logiquement, obligatoirement, le mépris de X… ou d’Y… poètes mirlitonnesques, romanciers à gros tirages populaires ou vaudevillistes à « combines », comme on dit dans le joli argot du théâtre actuel.
Les huit livres suivants traitent de la musique, et par concomitance de tous les instruments anciens et modernes, de la danse et du théâtre.
Gell, explorer les fouilles ou les ruines du Palais d’or de Néron ; le soir on entendait au théâtre de Frosinone les légers opéras, préludes de Rossini, ce rossignol du siècle ; l’oreille encore ivre de cette musique, on achevait les soirées dans les salons lettrés de la duchesse de Devonshire, entre le cardinal Consalvi, son ami, et les politiques les plus consommés des différentes cours de l’Europe.
Retiré dans son jardin de la rue d’Enfer, il eut plus que jamais besoin d’une amitié de femme pour panser ses blessures de cœur, et d’un théâtre intime entre deux paravents pour exhaler ses plaintes et pour accuser la fortune.
La poésie était née avec lui : il ne tarda pas à laisser échapper sous toutes les formes les chefs-d’œuvre légers de son imagination ; des odes, des sonnets, des bergeries, des pièces de théâtre composées à la requête d’Hercule d’Este ou de son frère le cardinal Hippolyte d’Este, répandirent son nom jusqu’à Florence et à Venise.
Sur le théâtre de la conscience, ils brillent d’un éclat splendide, où rien ne les ternit que l’ignorance intéressée d’un cœur pervers.
« “Mes essais de théâtre vont mal, il faut y renoncer pour le moment.
Ayant parcouru le cercle de notre côté, il alla où se trouvaient les autres grands de l’empire, les ministres, et il sortit enfin des salons pour se rendre au théâtre.
Le roman théâtral n’est acceptable que sur le théâtre où on le transporte ordinairement, parce que, avant d’y aller, on est décidé d’avance à tout croire pendant une heure de crédulité convenue.
Cependant un certain mouvement le précipite ; mais c’est comme la mer dans une décoration de théâtre : ces flots-là ne vont à aucun rivage.
Les éléments nerveux, tubes ou cellules, sont constamment le théâtre d’un double travail chimique : un « travail négatif » de réparation, qui consiste dans la formation de composés albuminoïdes très complexes, et un « travail positif » de dépense, qui consiste dans leur réduction en combinaisons plus simples.
Il en résulte que « la philosophie de l’expérience » n’a vu qu’un des côtés de la question : elle a représenté nos formes cérébrales comme de simples empreintes laissées par les relations externes, fixées par une répétition séculaire ; or nous venons de voir que ces formes peuvent être aussi les résultats de variations heureuses, dues non à l’expérience, mais à un jeu de circonstances antérieur à toute expérience et ayant pour théâtre le germe ou l’embryon.
Quant au dix-septième siècle, la principale supériorité qu’il semble posséder en fait de poésie, c’est d’avoir vu naître le théâtre classique ; mais, d’autre part, notre siècle a vu se produire un fait qui n’aura peut-être pas un jour moins d’importance dans une histoire d’ensemble de la littérature française : la naissance de la poésie lyrique.
Comme on le reconnaît par ces exemples, il n’y a guère chez Tolstoï de descriptions pures ; la nature n’est pour lui que le théâtre des actions humaines, un milieu montré dans la mesure où il modifie et détermine les sensations, les volontés et conditionne les actes.
Aux yeux des citoyens de la plupart des états, l’artiste est un ouvrier en articles de luxe qui fabrique des objets propres à leur faire passer une bonne soirée au théâtre, ou à les délasser, pendant quelques heures dédaigneusement perdues à lire.
Raphaël et don Desiderio se grisent ensemble pendant que la Camargo danse au théâtre.
La carte jointe à mon volume sur les récifs de coraux me dispose à conclure qu’en général les grands océans sont encore aujourd’hui des aires d’affaissement, que les grands archipels sont toujours le théâtre des plus grandes oscillations de niveau et que les continents représentent les aires de soulèvement.
Il a vu tous ses personnages sur la toile aussi plats qu’il les auroit vus sur le théâtre du monde, si bonne nature et bonne fortune ne s’y fussent opposées ; et La Grenée l’a bien secondé.
Quand des hommes, lassés des conventions d’une poétique fausse, eurent élargi le théâtre et mesuré le drame à la vie, ils accomplirent, certes, littérairement, une grande chose.
Pourtant il lui est arrivé, en des périodes sans doute de vie réelle moins intense, de laisser filtrer jusqu’au fond de son style un peu de cette sensibilité vagabonde : et c’est son théâtre. […] Ce n’est qu’au théâtre Robert-Houdin, et pour des enfants de six à dix ans, que la volonté peut tirer du vin d’une bouteille vide ou extraire des plis d’un mouchoir un bouquet de roses, pratiques reprises avec fruit, devant la science émerveillée, par la célèbre Eusapia Paladino . […] Ce sont les frères de ceux qui crient brava à une femme et bravo à un homme, au théâtre.
Il inventa la chambre noire, écrivit des comédies qui eurent de l’influence sur l’évolution du théâtre italien, et créa, sur la fin de sa vie et du seizième siècle, une science nouvelle, d’une remarquable ingénuité, la Phytognomonique. […] Il avait une tendance à se conduire en enfant gâté ; il fut aussi un enfant vicieux, mais qui garde toujours beaucoup de candeur, comme le prouve l’honnête sentimentalité de son théâtre. […] Le paradis, selon les classes sociales : un salon où l’on est présenté au roi, la cour ; un théâtre où l’on fait, dans les coulisses, connaissance avec les acteurs du destin ; un cirque sans façons où l’on fraternise avec les héros du paillon ; une « société » où l’on chante en chœur les éternels refrains, etc.
Aussi son théâtre n’a-t-il connu la vie de la scène, et une partie du succès qu’il mérite, que longtemps après sa mort. […] Il était court, dans tous les sens, comme son théâtre, et il visait, comme nous disions, à épater. […] Son théâtre est un bavardage très scénique, qui n’a pas plus de prétentions que les féeries de notre enfance. […] « Celui qui n’évolue pas est un fossile… Il faut évoluer… On me reproche d’avoir changé, messieurs, pas du tout, j’ai évolué, je me suis adapté… L’évolution nous apprend que le passé ne ressuscite jamais… La loi du progrès exige de nous que… Le mouvement qui emporte le monde vers l’évolution démocratique… Cette guerre du Droit et du Progrès, où les démocraties ont vaincu… Celui qui ne marche pas avec le progrès est un cadavre ambulant… En avant donc, messieurs, au-delà des tombeaux, vers le progrès indéfini… La grande loi de la nature, telle que nous l’enseignèrent Lamarck et Darwin, le transformisme, est aussi la loi du progrès. » N’entendez-vous pas tous ces perroquets, dans leurs chaires, à leurs tribunes, sur les tréteaux de la foire et du théâtre, répéter ces bourdes, en agitant leurs ailes, et faisant tinter les chaînes de leurs perchoirs !
En effet, nous ne croirons pas avoir un médiocre prix à disputer, si nous pouvons nous figurer que nous allons sérieusement rendre compte de nos écrits devant un si célèbre tribunal, et sur un théâtre où nous avons de tels héros pour juges et pour témoins. » Chapitre III — Du pastiche. […] Vous étiez valet d’école : moi j’étais écolier ; vous serviez dans les initiations : j’étais initié ; vous dansiez dans les jeux : j’y présidais ; vous étiez greffier : moi magistrat ; vous étiez acteur des troisièmes rôles : moi spectateur ; vous vous laissiez tomber sur le théâtre : je sifflais ; dans le ministère, vous agissiez pour nos ennemis : moi pour la patrie ; et, pour finir le parallèle, aujourd’hui même où il est question pour moi d’une couronne, on rend justice à mon innocence : vous, au contraire, vous êtes reconnu pour un calomniateur, et il s’agit de décider si, dans ce jugement, on vous imposera silence pour toujours, en ne vous accordant point la cinquième partie des suffrages. […] Ils ressemblaient à des gens ivres, qui s’appuieraient pour ne pas tomber, ou à des mannequins de grandeur naturelle, qu’on aurait posés contre un décor de théâtre.