La raison qu’il en donne est que « Bourges est bien l’endroit le plus triste, le plus monotone et le plus ennuyeux du royaume », et que le roi, ne devant être suivi que des gens graves de sa Cour, se trouvera là en parfaite harmonie avec les lieux : dans ce séjour d’ennui choisi tout exprès, il pourra se livrer sans distraction et sans partage à l’œuvre immense de réparation qui pèse sur ses bras : « Milton, ajoute-t-il, si médiocre dans les écrits qu’il a faits pendant qu’il jouissait de la vue, devint sublime et fit son Paradis perdu, dès que, devenu aveugle, il ne fut plus distrait de ses inspirations et de ses méditations. Bourges est le centre du royaume, partie de la France si rançonnée, si opprimée, qu’on s’y croirait dans les déserts de l’Amérique : là, le roi peut fonder un nouvel État ; il n’y sera pas gêné par les intérêts de la petite culture, ni même par ceux de la grande, le pays étant à peu près inculte à trente et quarante lieues de distance. » L’Escurial avec sa tristesse et son désert suffirait à peine à M. Rubichon pour y cantonner un roi de son choix : l’exemple de Milton qu’il allègue est à faire trembler ; on crève, dit-on, les yeux au rossignol pour qu’il chante mieux : il serait homme à vouloir son monarque aveugle pour le rendre plus réfléchi et plus perspicace.
Dans l’état de décomposition extrême et d’épuisement où était la France avant le retour d’Égypte et le débarquement de Bonaparte, les partis royalistes s’étaient remis à espérer plus que jamais, et il leur semblait qu’il n’y eût plus à décider pour eux que la manière dont le roi rentrerait dans son héritage. […] Mais il est loin de penser qu’il suffise de présenter un roi et de laisser faire : Le choix d’un roi ne me paraît pas devoir être un objet de délibération, à moins qu’on n’en veuille faire un sujet de guerre civile.
En France, Malherbe avant Chapelain, Chapelain avant Corneille ; dans l’ancienne Grèce, Orphée avant Homère, Homère avant Eschyle ; dans le livre primitif, la Genèse avant les Rois, les Rois avant Job ; ou, pour reprendre cette grande échelle de poésie que nous parcourions tout à l’heure, la Bible avant l’Iliade, l’Iliade avant Shakespeare. […] La Bible, ce divin monument lyrique, renferme une épopée et un drame en germe, les Rois et Job.
NEVERS, [Philippe-Julien Mancini, Duc de] Chevalier des Ordres du Roi, mort en 1707.
Il marque expressément que la crainte et la consternation s’emparerent des rois après le discours d’Agamemnon. […] un roi, à la face de tout son peuple, peut-il ainsi faire parade de son vice, en appuyant sur les circonstances qui le rendent encore plus sensible ? […] Me D soûtient pourtant que ce roi n’est pas fadement amoureux : elle a raison, il l’est impudemment. […] Il ne justifie point ce goût par de mauvaises raisons ; il sent l’excès coupable où il étoit déja parvenu, et enfin il prend le parti de le vaincre par un interêt plus grand et seul digne d’un roi. […] L’un et l’autre ont ici d’inviolables droits : l’un est le fils des dieux, l’autre est le chef des rois.
Je n’ai point de terre qu’ils puissent cultiver, & je serai désolé de ce qu’ils ne seront plus dans le cas de servir notre bon roi. […] Le galant homme s’applique à la servir, & jamais un bon ministre, ainsi qu’un bon roi, ne lui en sauront mauvais gré. […] je savois bien que je vous attraperois, & que je trouve rois le moyen de vous parler, parce que je connois vos originalités. […] Malherbe a dit que la garde qui veille aux barrieres du Louvre, ne défend pas les rois de la mort ; eh ! […] La clémence de ses rois, la sagesse de ses constitutions, le caractere de la nation, la mettent à l’abri du pouvoir arbitraire.
Cependant, de retour à Paris, et placé sous la protection de Monsieur, frère du roi, rassuré sur l’avenir, il regarde, il observe, il songe. […] il lui suffira de ménager le roi. […] Il sait, il a éprouvé, dès sa première bataille, qu’il avait une arme entre les mains, et que son roi lui permettrait de s’en servir, quand encore il ne l’y encouragerait pas. […] La pièce commençait par ces vers : Ils ne sont pas venus, nos deux rois ? […] Une fois, en 1677, dans un confessionnal de l’église des jésuites de la rue Saint-Antoine, on trouvait un billet sans signature portant qu’il existait un projet d’empoisonner le roi et le dauphin.
Le Professeur n’y opposa que la modération & le mépris, & il proposa pour le prix de l’Université, cette vérité si aisée à démontrer, que la Philosophie de nos jours n’est pas moins ennemie des Rois que de la Religion.
J’en excepte le Buste du Roi, celui du Prince de Condé, celui de Madame la comtesse de Brionne, ceux de La Tour le peintre, et du poète Piron.
« Tant que les philosophes ne seront pas rois, ou que ceux qu’on appelle aujourd’hui rois et souverains ne seront pas vraiment et sérieusement philosophes ; tant que la puissance politique et la philosophie ne se trouveront pas ensemble, et qu’une loi supérieure n’écartera pas la foule de ceux qui s’attachent exclusivement aujourd’hui à l’une ou à l’autre, il n’est point, ô mon cher Glaucon, de remède au maux qui désolent les États, ni même, selon moi, à ceux du genre humain, et jamais notre État ne pourra naître et voir la lumière du jour. […] La Chine, patriarcale et sédentaire après avoir été nomade et pastorale, ne pouvait être qu’un despotisme paternel formé à l’exemple de la tribu, où le père est roi sans cesser d’être père. […] XXXV La nécessité de la lutte contre les Romains devait prédisposer aussi la Gaule et la Germanie à l’unité monarchique, qui concentre les forces nationales défensives ; les chefs victorieux devaient logiquement devenir des rois. […] Libre, sauvage et indomptée dans ses forêts de la Gaule, sacerdotale sous ses druides, chevaleresque sous ses Francs, féodale sous ses chefs militaires, municipale sous ses communes, monarchique sous ses rois, représentative sous ses états généraux, conquérante sous ses princes ambitieux, artistique sous ses Valois, fanatique sous ses ligueurs, anarchique dans ses dissensions religieuses, unitaire sous ses Richelieu et sous ses Louis XIV, agricole sous ses Sully, industrielle sous ses Colbert, lettrée sous ses Corneille et ses Racine, théocratique sous ses Bossuet, philosophe et incrédule sous ses Voltaire, réformatrice et révolutionnaire sous ses Fénelon et ses J.
L’égalité devant la loi, et la liberté devant la foi solidement constituée, il importait peu à cette révolution que le pouvoir exécutif ou le ressort actif du gouvernement politique s’appelât roi ou président, monarque ou dictateur, qu’il fût héréditaire, ou qu’il fût électif ; mais il importait infiniment que ce grand ressort actif du gouvernement fût affranchi de toute aristocratie privilégiée et de toute théocratie prédominante. […] Necker, que la dépossession de la noblesse de cour par une bourgeoisie aristocratique, une meilleure répartition de l’impôt en faveur des plébéiens propriétaires, une administration des finances contrôlées par des États-Généraux composés de trois ordres, et tout au plus une représentation nationale divisée en deux assemblées, l’une héréditaire, l’autre élective, partageant le pouvoir législatif avec un roi limité. […] Ils crurent avoir arrêté la révolution à leur formule, mesurant sa dose de royauté au roi, sa dose de privilége à l’aristocratie, sa dose d’influence à l’église, sa dose de liberté à la nation. […] « Que de fois, par cette ardeur conciliante qui lui était un lien avec les meilleurs représentants de tous les partis, et par ce droit légitime de son esprit qui ne lui donnait guère moins de pouvoir sur M. de Blacas ou sur M. de Montmorency, que sur M. de Lafayette ou sur le baron Louis, je l’ai vue dans la même soirée, faire admettre dans la maison du roi un homme de mérite aussi indépendant que malheureux, réintégrer dans leurs emplois quelques agents impériaux et dévoués, mais avec honneur, au pouvoir qu’elle avait combattu, et servir de son crédit des hommes de lettres qui, pendant son exil, avaient eu le malheur de nier son talent. […] Après avoir animé par un reflux fatal mais naturel l’invasion étrangère dans les murs de Paris, après avoir traité libre encore de sa personne à Fontainebleau, après avoir abdiqué et résigné le trône aux Bourbons, se servir dès armes d’honneur qu’on lui avait laissées dans son asile pour violer la foi jurée, les traités, la paix du monde, descendre avec des troupes et du canon sur le rivage de la patrie, embaucher l’armée, corrompre les généraux, déchirer la constitution, chasser du trône le roi nécessaire et réconciliateur, pour ramener par un nouveau défi l’Europe entière au cœur de la France, et pour lui faire perdre à Waterloo les dernières gouttes de son sang, certes il n’y avait d’excuse à un pareil acte que l’ennui personnel de l’empire perdu, et l’impatience d’une ambition qui comptait le monde pour rien devant un caprice de domination ou de gloire.
. — Pour le Roi, drame (1897).
Parole qui caractérise l’esprit d’un Gouvernement vraiment sage, & que les Princes ne sauroient trop répéter, pour l’encouragement de ceux qui ne craignent pas de s’élever contre l’erreur & l’iniquité, les plus redoutables ennemis des Rois & des Nations.
Collin de Vermont et Jeaurat Il y a de Colin de Vermont une mauvaise Adoration des rois.
Tour-du-pin, [Jacques-François-René de la] Prédicateur ordinaire du Roi, de l’Académie Royale de Nancy, mort en 1765, âgé de 44 ans.
Le Roi daigne dire : À ce soir ! […] L’Océan pour lion, les Alpes pour chevet ; Austerlitz, Iéna, Friedland, météores, Rayonnaient ; un seul homme enflammait tous les yeux ; Sa gloire, grandissant à toutes les aurores, Se composait du bruit des trompettes sonores Et des tambours joyeux ; Et l’Europe voyait briller, vaincue et fière, Dans ce camp, d’où sortaient la guerre et ses terreurs, Autour de cette France en tous lieux la première, Comme des moucherons autour d’une lumière, Un groupe humilié de rois et d’empereurs. […] Elle offensait les rois et non les nations. […] Les rois n’osaient venir la regarder de près.
., tous écrivains ou poëtes, nés à dater de 1632, et qui débutèrent dans le monde au plus tôt vers le temps du mariage du jeune roi. […] et ce Roi retiré dans son balustre, qui les domine tous ! […] Il a fait plus que de montrer au doigt le courtisan, qui autrefois portait ses cheveux, en perruque désormais, l’habit serré et le bas uni, parce qu’il est dévot ; il a fait plus que de dénoncer à l’avance les représailles impies de la Régence, par le trait ineffaçable : Un dévot est celui qui sous un roi athée serait athée ; il a adressé à Louis XIV même ce conseil direct, à peine voilé en éloge : « C’est une chose délicate à un prince religieux de réformer la cour et de la rendre pieuse ; instruit jusques où le courtisan veut lui plaire et aux dépens de quoi il feroit sa fortune, il le ménage avec prudence ; il tolère, il dissimule, de peur de le jeter dans l’hypocrisie ou le sacrilége ; il attend plus de Dieu et du temps que de son zèle et de son industrie. » Malgré ses dialogues sur le quiétisme, malgré quelques mots qu’on regrette de lire sur la révocation de l’édit de Nantes, et quelque endroit favorable à la magie, je serais tenté plutôt de soupçonner La Bruyère de liberté d’esprit que du contraire. […] Ceux qui s’attachent à ce genre d’écrire devroient être persuadés que la satyre fait souffrir la piété du Roi, et faire réflexion que l’on n’a jamais ouï ce Monarque rien dire de désobligeant à personne.
Quand on considère l’état de la France alors, les guerres entre la royauté et la noblesse, entre le roi et sa mère, les meurtres et les intrigues, un gouvernement sans cesse contesté et flottant, quel genre d’écrit pouvait être plus goûté que des lettres, dont les plus longues l’étaient moins que le plus court traité ? […] C’est Euripide disant de Polyxène qu’en tombant sous le couteau elle prit grand soin que sa chute fût honnête, et ajoutant, par l’effet de ce défaut, « qu’elle cacha les parties qu’il faut couvrir aux yeux des hommes. » C’est Balzac disant au roi, après des paroles plus enflées que solides, « qu’il ne faut plus qu’il parle d’agir puissamment, et de ne faire des coups d’Etat qu’avec la reine. » Il se moque de ses ridicules comparaisons : « Il n’y a de reptiles en mon jardin que des melons. » Il blâme le défaut de variété, la stérilité, le retour des mêmes idées et des mêmes mots. […] C’était, à les entendre, la philosophie des rois. […] Quoi de moins ressemblant au portrait du prince que Machiavel a tracé d’après nature, et dont chaque détail est pris à quelque personnage connu, que ce vain idéal, mélange de souvenirs de lecture échauffés par le travail, et de digressions où Balzac tantôt fait sa cour au roi, tantôt défend sa réputation attaquée ?
Le maître du chien n’a ni âge, ni condition, ni fortune : le faible est pour le chien le seul puissant de ce monde ; le vieillard lui est un enfant aux fraîches couleurs, le pauvre lui est roi. […] Partisan de la révocation de l’édit de Nantes, comme Racine et Boileau, par une erreur commune aux meilleurs Français de ce temps-là, il disait du roi : Il veut vaincre l’erreur : cet ouvrage s’avance ; Il est fait ; et le fruit de ses succès divers Est que la vérité règne en toute la France, Et la France en tout l’univers75 . […] Le roi ne voulait pas qu’on éventât son dessein. […] Lettre à M. de Bonrepaux, lecteur du roi.
Quand le roi de Danemark vint en voyage à Paris (décembre 1768), Chamfort en tirait occasion de faire une épigramme bien connue contre le duc de Duras qu’on avait chargé d’amuser le monarque ; mais il savait très bien louer ce dernier, et c’est de lui que sont ces vers qu’on récitait en plein théâtre, et dont voici le trait final : Un roi qu’on aime et qu’on révère A des sujets en tous climats : Il a beau parcourir la terre, Il est toujours dans ses États. […] On y vit une allusion touchante à l’union intime qui régnait entre le roi et ses frères. Aussitôt la pièce jouée et applaudie, la reine fit appeler Chamfort dans sa loge, et voulut lui annoncer la première que le roi lui accordait une pension de 1 200 livres sur les Menus. […] « Mépriser l’argent, s’écrie-t-il, c’est détrôner un roi ; il y a du ragoût. » On sent le raffinement de l’orgueil dans ce ton de philosophe.
Il monta dans les carrosses du Roi et descendit dans la barque de Chactas. […] Il est secrétaire du Roi et devient gentilhomme. […] Quand, plus tard le même Pontchartrain remet les sceaux au Roi, il se récrie. […] Les trompettes militaires sonneront son entrée au vieux palais des Rois. […] Le sort des rois est singulier.
Il étoit Aumônier & Prédicateur du Roi, Chanoine de Bayeux, de l’Académie Françoise, & pourvu d’une riche Abbaye.
Colbert le nomma Secrétaire de l’Académie Royale des Sciences, lorsqu’il eut fait approuver par le Roi l’établissement de cette Compagnie.
GRIFFET, [Henri] Jésuite, Prédicateur du Roi, né à Moulins en Bourbonnois en 1698, mort en 1771.
QUESNAY, [François] premier Médecin ordinaire du Roi, de l’Académie des Sciences, de celle de Londres, de Lyon, &c. né à Merey, près de Montfort-l’Amaury, en 1694, mort à Versailles en 1774.
D’un côté, il a placé la Bible et Jéhovah, les rois oints du Seigneur, les pompes funèbres de Saint-Denis, Néron, Gustafson, Napoléon ; il a mis de l’autre la légende dorée, les saints dans leurs châsses, les preux armés par leurs marraines, les espiègleries des lutins et les danses du sabbat. […] quel autre aurait pris garde à ce roi déchu, oublié par ses pairs au grand jour des restaurations légitimes, et se promenant depuis lors à travers l’Europe, avec son signe ineffaçable sur le front, sans être ni maître, ni sujet, ni citoyen ?
Ainsi deux choses ont été prouvées à la fois, la liberté de la discussion et le désintéressement personnel du roi dans cette affaire où l’on est si porté à accuser son ambition. […] Dès 1763, dans un réquisitoire qui avait pour objet d’engager le parlement de Bretagne à demander au roi une réforme de l’éducation nationale, M. de La Chalotais, procureur-général, après avoir déploré qu’il y eût un si grand nombre de collèges s’exprimait ainsi : « Les frères de la doctrine chrétienne, qu’on appelle ignorantins, sont venus pour achever de tout perdre. » Je ne cite ceci que parce que ce n’est pas un fait isolé.
son mari, le roi des maris, quoique républicain, « Veux-tu, ma Rosinette, « Faire emplette « Du roi des maris ?
Eh bien, cette idée immense, utopique ou fausse si vous voulez, mais sublime, de la souveraineté, n’a pas régné que sur la pensée de Joseph de Maistre, elle a régné aussi sur tous les actes de sa vie, et elle a communiqué au royalisme de ce pauvre gentilhomme de Savoie, pour lequel le roi qu’il servait eut toutes les royales ingratitudes et toutes les royales indifférences, quelque chose de si continûment et de si obscurément héroïque, que le héros ressemble, ma foi ! […] Que dire de cette véritable déportation de Joseph de Maistre, dans une cour où ce supplicié de par son maître ne se débattait pas, ne criait pas, mais restait digne et doux, — un de ces doux à qui, disent les livres saints, la terre appartient, — et qui, en attendant la terre qu’il n’eut jamais, du reste, eut au moins l’estime et la faveur d’Alexandre, d’Alexandre qui avait pénétré quel homme c’était que ce Joseph de Maistre, et qui, par des procédés de grande âme, le vengea souvent des sécheresses et des ingratitudes de son roi !
Ils allèrent jusqu’à le chamarrer des Ordres du Roi, alors la dignité suprême, et l’ornementèrent de ce cordon bleu qui paraissait le ciel même à ceux à qui on le passait autour du cou. […] Et comme si ce n’était pas assez pour le démontrer que la biographie de Valfrey qui dit les récompenses, il y a, en plus, l’histoire des négociations, qui dit les services, et l’on voit avec quelle écrasante générosité Lionne fut traité par le grand ministre et le grand roi, qui l’ont roulé et emporté dans leur gloire comme s’il faisait partie de leur bagage ; car, assurément, des services et des récompenses, ce n’est pas les services qui sont les plus grands !
dans ce temps de démocratie où les Saints du peuple devraient être au moins respectés par tous ceux qui n’ont la bouche ou la plume pleine que de ce nom de peuple, parions que Benoit Labre, né d’ouvriers (ces rois actuels qui ont détrôné les autres), fera rire le siècle de toutes ses vilaines dents, et que ce nom même de Labre, d’assez piètre physionomie, j’en conviens ! […] La catholique France du roi très chrétien était devenue, ma foi !
Chaste et régulier dans ses mœurs, mais orgueilleux, — et la chasteté qui s’emmanche dans l’orgueil est terrible, car elle se fait payer par l’orgueil des sensualités qu’elle repousse, — l’abbé Capdepont dit « Tigrane » est, de plus, une espèce de Macbeth ecclésiastique, à qui les trois Sorcières qui sont en lui : la Puissance du génie, l’Autorité du caractère, et la Science, moins affirmatives que les Sorcières de Macbeth, ne lui disent pas : Tu seras Roi ! mais : Seras-tu Roi ?
Edgar Poe33 I C’est le roi des Bohêmes ! […] Voilà ce qui le rend plus coupable qu’un autre de cette Bohême sinistre et funèbre, dont, par la supériorité de ses facultés et de ses fautes, il est actuellement le roi !
Ses Elemens de l’Art Vétérinaire prouvent que le Roi ne pouvoit mieux confier qu’à M.
Le Roi parle : à sa parole, Plus vîte qu'un trait ne vole, On voit nager nos Guerriers, Et leur ardeur est vive, Que déjà sur l'autre rive Ils ont cueilli les lauriers.
Il nous raconte toute cette négociation, où à ses demandes d’une lettre, d’un mot signé du roi, on lui offrait la conversation de Chesnelong. […] — Monsieur, c’est le Roi, qui a donné l’ordre que je sois instruit à ses frais ! […] Enfin, un jour, à propos de je ne sais quoi de patricoté sans sa participation, le maréchal furieux se rendit chez le Roi. « J’étais averti, dit Thiers, et ma voiture suivit de près la voiture du maréchal… Dans les affaires, voyez-vous, Gambetta, il faut toujours avoir une figure de bonne humeur… Retenez cela, Gambetta, ça vous servira… La porte du Roi était fermée pour tout le monde. Je la forçai, et au moment où je passai la figure que je vous disais, par la porte entrouverte, le Roi en conférence avec Soult, me jeta : « Tout est arrangé…, on a pleuré ! […] Le premier, il a rendu la sérénité ennuyée du roi des animaux.
Brantome, [Pierre de Bourdeilles, plus connu sous le nom de] Gentilhomme de la Chambre des Rois Charles IX & Henri III, mort en 1614, âgé de 87 ans.
L’Histoire Ecclésiastique ne sauroit admettre les anecdotes galantes, le détail des intrigues de la Cour de nos Rois, & mille autres frivolités qu’il y étale avec une complaisance qui fait tort à son jugement.
FELIBIEN, [André] également connu sous le nom de des Avaux, Historiographe du Roi, de ses Bâtimens, des Arts & des Manufactures de France, Membre des l’Académie des Inscriptions, né à Chartres en 1619, mort à Paris en 1695.
MOUHY, [Charles de Fieux, Chevalier de] ancien Officier de Cavalerie, Pensionnaire du Roi, de l’Académie de Dijon, né à Metz en 1701.
Nous avons tous le droit d'éclairer vos foiblesses : Vos vices sont nos maux, vos vertus nos richesses ; Vous en devez un compte à la Patrie, au Roi, Au moindre Citoyen qui le demande, à moi, &c.
Le fameux article qui fit tant de bruit quand il parut, en 1858, dans Le Réveil, sous ce titre : Le Roi des Bohèmes !
Que de jolis vers j’ai lus dans ce volume ; et lire un joli vers, c’est, pour citer un vers de Mlle Vacaresco, qui est joli, respirer au passage Le parfum d’une fleur dans le jardin d’un roi.
Bailly, [Jacques] Garde général des Tableaux du Roi, né à Versailles en 1701, mort en 1768, un de ces Poëtes qui ne paroissent avoir travaillé que pour l’oubli.
Bernard, [Pierre-Joseph] Garde des Livres du Cabinet du Roi à Choisy, né en Dauphiné, mort à Paris en 1775, nommé par excellence Gentil Bernard, pour les agrémens de ses petites Poésies.
GROS DE BESPLAS, [Joseph-Marie-Anne] Docteur de Sorbonne, Vicaire-Général du Diocese de Besançon, Aumônier de Monsieur, Prédicateur du Roi, de l’Académie de Beziers, né à Castelnaudary en 1734.
Ces qualités, jointes à ses vertus sociales, lui mériterent l’estime, la bienveillance, & même la familiarité d’un grand Roi, qui a prouvé, à son égard, qu’il faisoit encore plus de cas des vertus que des talens.
Passemant, Ingénieur du Roi, une Lettre critique sur l'état de la Médecine, des Essais historiques, littéraires & critiques sur l'Art des Accouchemens chez les Anciens, une Lettre sur les Hôpitaux militaires, adressée à un Militaire* Littérateur ; tel est encore son Ouvrage qui a pour titre, Singularités historiques, littéraires & critiques en Médecine, Chirurgie & Pharmacie, disposées par ordre alphabétique, avec des Anecdotes sur plusieurs Médecins, Chirurgiens & Chimistes, tant anciens que modernes.
L’Adoration des rois de Parocel est si faible, si faible, et d’invention et de dessin et de couleur.