Nous allons ainsi de la réalité à la fiction, et la fiction n’a de prix pour nous que si à nos yeux mêmes elle est pénétrée de réalité, et la réalité nous est plus intéressante quand nous y revenons après avoir traversé la fiction pénétrée d’elle. […] Du jour, où déjà, bon lecteur, nous nous avisons de comparer les personnages d’une fiction, non aux gens connus de nous, mais à nous-mêmes, nous prenons cette habitude, et nous nous lisons comme un livre, du moins comme un manuscrit difficile, avec attention et application, et quand nous revenons aux livres, nous avons acquis une aptitude plus grande à les comprendre et à les juger, ce qui, du reste, est la même chose. […] Il était homme, par conséquent, à se tourner du côté des arts, peinture, musique, mais sans doute il n’avait point ces goûts ou ces aptitudes, et il est peu à peu revenu à ce qui l’avait, sinon charmé, du moins intéressé vers la quinzième année, et il s’est aperçu, son intelligence et sa sensibilité s’étant accrues, que ces auteurs sont d’excellents et d’exquis aliments de l’âme et de l’esprit.
Tout ce qui nous reste de lui, se réduit au fameux Sonnet qu’il fit après être revenu de ses égaremens, & que tout le monde sait par cœur.
Il ne faut pas revenir sur cela. » Je crois que le parti de M. […] Désir qui revient heurter sans trêve, et qui ne trouvera pas à s’assouvir. […] Il est avant tout l’anarchie intellectuelle, celle qui ne met aucune chose à la place qui lui revient. […] Ces impressions fugitives ne nous feront pourtant pas revenir en enfance, comme le voudrait sans doute M. […] Il n’aurait droit qu’à une part de fondateur ; c’est à lui pourtant que reviennent tous les dividendes.
Force lui sera bien de revenir au concept, en lui adjoignant tout au plus l’image. […] On revient à l’immédiatement donné, ou l’on y tend. […] Il rentre en lui quand il revient à l’intuition. […] Il faut revenir à la perception directe du changement et de la mobilité. […] Nous reviendrons plus loin sur ce point important.
Hugo avait de faux, de sonore et de factice, a voulu revenir au vrai et au simple. […] Ajoutons ici, pour n’avoir plus à y revenir, une autre singularité dont M. […] dans un de ces beaux soirs d’été où le silence même est une harmonie, de revenir des champs, — il faut aimer les champs pour se plaire avec M. […] Condé surtout, chaque fois qu’il revient au premier plan de cette histoire, inspire à M. […] Cousin, et que l’on revient ensuite au nôtre, est de se sentir humilié et attristé. « Qu’ils étaient grands, et que nous sommes petits !
Il revient à Lyon ; L’Étourdi. […] Il revient à Lyon ; va à Avignon, où il se lie avec Mignard. — 1658. […] Revenu à Paris, Poquelin s’abandonna avec ardeur à son goût pour les spectacles. […] Un jour il remontait en voiture avec le musicien Charpentier pour revenir de la campagne à Paris. […] Le mari, repentant et toujours amoureux de sa femme, revient se jeter à ses pieds.
Le Parlement revient à la charge, lui envoie et lui renvoie son bouquet ; Cromwell ne cesse pas d’avoir des scrupules. […] Guizot y revient naturellement et sans efforts. […] Les cent mille barbares qu’il avait s’enfuirent ; les Grecs seuls firent ferme et mirent en déroute Artaxerxès qui revenait sur eux. […] En ce moment, Cléarque revint et demanda s’ils avaient répondu. […] Lui parti, les éphores eurent quelque regret de cette entreprise ; il était déjà à l’isthme, lorsqu’ils essayèrent de le faire revenir.
Quelques jours après, le 24 avril, comme elle revenait de Stirling, où elle avait été visiter son fils élevé loin d’elle, Bothwell, avec un groupe de ses amis en armes, l’attendit au pont d’Almondbridge. […] Elle y passa huit jours avec lui, comme si elle eût subi le rapt et la violence, et revint le 8 mai avec lui à Édimbourg, résignée désormais, disait-elle, à épouser par consentement celui qui avait disposé d’elle par force. […] Deux jésuites de Reims, nommés Allen et Ballard, ne reculèrent pas devant ce régicide ; Ballard vint à Londres, chercha Babington qui y était revenu, l’embaucha pour le salut de la reine d’Écosse et embaucha par lui une poignée de conspirateurs catholiques, prêts à tout pour le triomphe de la religion. […] Elle consulta l’horloge et dit : « Je n’ai plus que deux heures à vivre ici-bas. » Il était six heures du matin. » « Elle ajouta à sa lettre au roi de France qu’elle désirait que les revenus de son douaire fussent payés après sa mort à ses serviteurs, — que leurs gages et pensions leur fussent payés leur vie durant, — que son médecin (Bourgoing) fût reçu au service du roi, — que Didier, un vieux officier de sa bouche, conservât le greffe qu’elle lui avait donné : « ……… Plus, que mon aumosnier soyt remis à son estat, et, en ma faveur, pourveu de quelque petit bénéfice pour prier Dieu pour mon ame le reste de sa vie.......... […] Bourgoing lui répondit de la chambre où il était avec les autres serviteurs, que les lords attendaient Sa Majesté. — « Il n’est pas temps encore, reprit la reine ; qu’on revienne à l’heure convenue. » Alors, se précipitant de nouveau à genoux entre Élisabeth Curle et Jeanne Kennethy, elle fondit en larmes, se frappant la poitrine, rendant grâce à Dieu de tout, lui demandant avec ferveur, avec sanglots, de la soutenir durant les dernières épreuves.
La duchesse promit, et le mariage fut célébré… « Bien des gens peuvent encore, en Brabant, parler de ces événements extraordinaires de l’arrivée de Loherangrin et de son départ, lorsque la question fut prononcée… Tristement il s’en alla ; son ami le cygne était revenu avec une nacelle. […] — Après les représentations de la tétralogie, au milieu des applaudissements du public il est revenu seul ; montrant ainsi que ses acteurs étaient l’expression de sa volonté (Wille), et que c’était elle qu’il fallait applaudir. […] Le premier groupe se dérobe derrière les saillies et revient, comme composé de fleurs, et tourne autour du jeune homme sur un rythme lent et voluptueux. […] Mais la musique surtout donne le caractère à cette scène ; nous y reviendrons dans le chapitre qui lui sera consacré. […] Enfin, lorsqu’il est revenu de son évanouissement, il apparaît, entre Kundry et Gurnemanz, vêtu de l’aube immaculée, ses cheveux formant une sorte de rayonnement autour de sa tête maigre et douce ; tous ses gestes sont sacrés et purs.
Seulement très rapidement on se rend compte des dominantes qui reviennent en leitmotiv dans les tableaux et les œuvres littéraires. […] Cela, accentué par la phrase finale « Voici le moment de revenir parmi les hommesj » est fort sensible dans le chapitre « l’Océan ». […] Gleizes revient d’Amérique en 1919. […] Malraux cite de façon inexacte : « je sens que le moment est venu de revenir parmi les hommes », Lautréamont, Chapitre premier, strophe 9, Les Chants de Maldoror, Œuvres complètes, op. cit. […] À partir de 1925, il revient à une forme classique.
. — Aussi roide envers la cour, il était resté fidèle pendant la Fronde, par orgueil, repoussant les récompenses, prédisant que le danger passé on lui refuserait tout, chassant les envoyés d’Espagne avec menace de les jeter dans ses fossés s’ils revenaient, dédaigneusement superbe contre le temps présent, habitant de souvenir sous Louis XIII, « le roi des nobles », que jusqu’à la fin il appelait le roi son maître. […] Je lui parlai aussi de la longue absence que j’avais faite, de douleur de me trouver mal avec lui, d’où je pris occasion de me répandre moins en respects qu’en choses affectueuses sur mon attachement à sa personne et mon désir de lui plaire en tout, que je poussai avec une sorte de familiarité et d’épanchement… Je le suppliai même de daigner me faire avertir s’il lui revenait quelque chose de moi qui pût lui déplaire, qu’il en saurait aussitôt la vérité, ou pour pardonner à mon ignorance, ou pour mon instruction, ou pour voir si je n’étais pas en faute. » On parlait au roi comme à un Dieu, comme à un père, comme à une maîtresse ; lorsqu’un homme d’esprit attrapait ce style, il était difficile de le renvoyer chez lui. […] On le voit les yeux fixes et le corps frissonnant, lorsque, dans le suprême épuisement de la France, Desmarets établit l’impôt du dixième : « La capitation doublée et triplée à la volonté arbitraire des intendants des provinces, les marchandises, et les denrées de toute-espèce imposées en droit au quadruple de leur valeur, taxes d’aides et autres de toute nature et sur toutes sortes de choses : tout cela écrasait, nobles et roturiers, seigneurs et gens d’église, sans que ce qu’il en revenait au roi pût suffire, qui tirait le sang de ses sujets sans distinction, qui en exprimait jusqu’au pus. […] ” s’en alla chez lui, d’où ses plaintes me revinrent, et la fièvre lui en prit. » La douzième année, après un an de supplications, Saint-Simon forcé par ses amis, plia, mais « comme, un homme qui va au supplice », et consentit par grâce à traiter Noailles en indifférent. […] « L’après-dînée nous nous assemblâmes ; M. de Guéménée rêva à la Suisse, à son ordinaire, M. de Lesdiguières, tout neuf encore, écoutait fort étonné ; M. de Chaulnes raisonnait en ambassadeur avec le froid et l’accablement d’un courage étouffé par la douleur de son échange dont il ne put jamais revenir.
C’étaient ses deux patries ; il les avait quittées toutes deux de bonne heure et pour n’y plus revenir, mais elles lui restaient gravées toujours. […] Sa plume excellente et correcte, et de plus si faite pour les délicatesses, pour les finesses de l’art d’écrire, s’empêche par instants tout d’un coup, s’appesantit et s’attarde dans ces prescriptions méthodiques qui reviennent plus qu’il ne faudrait. […] Sa vieillesse vigoureuse sembla reverdir encore ou plutôt revenir à une maturité plus adoucie pour produire des éloges académiques, modèles de précision toujours, mais aussi de grâce et d’une bienveillance que les préventions venaient de moins en moins circonscrire et assiéger. […] Vers la fin, un peu plus seul ou plus indulgent, il paraissait moins insensible aux avances, et la connaissance personnelle de l’homme le faisait quelquefois revenir sur l’ouvrage. Mais quand il avait quelque chose de direct contre une personne, il n’en revenait jamais : ajoutons vite que si le jugement chez lui pouvait, en de certains cas, sembler vindicatif, le cœur lui-même ne l’était pas.
Mais elle en reviendra si elle le lit, car jusqu’ici elle ne l’a lu que par fragments, comme elle le trouvait sous sa main. […] … Et les petites maisons de Geoffroy ne vous reviennent-elles pas à la mémoire ? […] Que dirait Baudelaire s’il revenait ? […] Dieu revenait. […] L’immoralité et l’athéisme, immobiles dans Diderot, ce derviche tourneur, qui tourne dans tous les sens pour revenir sur lui-même, sont à une telle profondeur en lui qu’il est impossible de les effacer de ses œuvres.
Ce Jésuite n’obtint qu’après la mort du Cardinal de permission de revenir à Paris.
Voici mon compliment Pour la plus belle des Fauvettes : Quand elle revient où vous êtes, N’en déplaise à mon oncle, elle a du sentiment.
Zabina revient. […] Et alors on ne revient pas. Pourquoi, lui, revient-il ? […] Quand M. de Septmonts revient ou paraît revenir à sa femme, vous le voyez respectueux et amoureux. […] Il m’en revient un exemple.
Mais plutôt reviens-nous vainqueur. […] Par conséquent, on en revient toujours à se demander comment elle a pu quitter dans un tel instant le rempart et la vue du combat. […] Le fils Qui fuit ainsi, ne reviendra jamais au combat. […] Le pauvre grand homme plia sous l’orage, et, laissant de côté les sujets modernes, revint aux sujets anciens, se jeta dans les bras des Romains. […] Puis Corneille revint à l’Espagne moderne par Don Sanche d’Aragon, qui est la reprise de la veine du Cid.
Décidément il revient trop tôt, beaucoup trop tôt. […] Elle se trouble ; tout le passé lui revient. […] Sur la légère réserve que je fais sur ce point, je reviendrai. […] Revenons à Andromaque. […] Il faut bien servir quelqu’un. — Mais si le roi légitime revenait ?
Du Ryer pouvoit avoir de l'esprit & du talent ; mais, obligé de travailler à la hâte, pour faire subsister sa famille, dont sa plume faisoit tout le revenu, il ne lui étoit pas possible de soigner ses Ouvrages.
Revenons aux qualités. […] Je revins au polygone : il était criblé de papillons multicolores, verdoyait joyeusement. […] La vie était revenue, la flamme brûlait très claire, chassant les esprits de la nuit. […] Ceci n’est qu’une opinion personnelle, et je reviens à Hector Malot. […] Je reviens à M.
L’auteur croit-il que ce serait entrer dans une voie nouvelle que d’en revenir au genre de l’empire, à la manière de Louis David ? […] si Bazile revenait, il le préférerait à la calomnie. […] Courbet se trouve assez artiste tel qu’il est, et, loin de revenir sur ses pas, il va tous les jours de plus fort en plus fort, comme chez Nicolet. […] Là-dessus revenons à notre thèse. […] Si j’y reviens, ce n’est point par engouement systématique, mais pour éclaircir ce que j’ai à dire au moyen d’un exemple.
Cela n’est pas possible ; et aussi, peu à peu, Julie revenait-elle à la foi de celui qui l’attirait. À l’automne suivant, Lamartine revint au lac où il attendait celle qu’il y avait vue l’année d’avant. Elle ne revint pas. […] Nous aurons à y revenir, à l’apercevoir sous un autre aspect. […] Je reviens à l’œuvre proprement poétique d’Alfred de Musset.
Il faut nous occuper d’eux, avant de revenir aux troubadours. […] Et, quand il revient au camp, chacun doit s’empresser, et le suivre de bon cœur. […] Revenons à notre fabliau, considéré comme témoignage historique. […] Reviendrons-nous de ces souvenirs historiques à des détails de grammaire ? […] Sentant que sa vie ne peut se prolonger, il veut revenir en France.
Je me rappelle que lorsqu’il revint de Rome avec l’abbé de Lamennais, étant allé leur faire visite dans la maison de la rue de Vaugirard où ils étaient logés, je vis d’abord, dans une chambre du rez-de-chaussée, M. de Lamennais qui s’exprimait sur ce qui s’était passé à Rome et sur le pape avec un laisser-aller qui m’étonna, puisqu’il venait de se soumettre ostensiblement ; il parlait du pape comme d’un de ces hommes qui sont destinés à amener les grands remèdes désespérés. […] Pour vous, mon cher Monsieur, vous avez un avantage de plus, vous êtes venu habiter parmi nous ; vous avez été de Paris ; vous êtes aujourd’hui de Berlin : demain, je l’espère bien, vous nous reviendrez et vous serez de Paris. […] Je l’ai perdu de vue après quelques années, et, parti un matin comme pour une absence passagère, il ne m’est plus revenu. […] Lacaussade, après quelques intervalles de congé (car je ne laissais pas de le fatiguer souvent et de le mettre sur les dents, comme on dit), me revint plus d’une fois comme auxiliaire : Pendant ces intervalles et ces absences, j’avais, pour le remplacer, un de nos jeunes et aimables amis, poëte également, M.
La place qu’ils occupent à l’Institut leur fait croire qu’ils sont au pinacle, et ils considèrent les livres qu’on leur envoie comme un hommage qu’on leur doit, et qui ne les engage à rien. » Il a souvent l’occasion de rencontrer Chateaubriand chez Mme de Duras ou chez Mme de Vintimille ; il l’entend causer, et il revient, à son sujet, de quelques-unes des préventions que lui avaient inspirées les livres brillants, mais de parti pris, de l’illustre écrivain. […] Il put revenir, après avoir vu l’auteur, d’une partie de ses préventions, mais d’une partie seulement. […] Ôtant son chapeau, comme il revenait vers le palais, il essuya son large front baigné de sueur, et, saluant Sismondi, le laissa libre de se retirer. […] Dès qu’on ne l’a plus sous les yeux avec les maux qu’elle engendre et les abus qu’elle éternise, on revient volontiers à une appréciation plus favorable d’une institution qui a eu sa grandeur historique et qui a produit tant de personnages éminents.
On avait beau dire, on revenait très sensiblement à l’ancien régime. […] Ce fut un tort qui revient en partie aux malheurs d’un temps où régnaient les haines civiles. […] On en revenait presque, sous forme détournée, à la discussion parlementaire. […] Je reviens au caractère politique qui a souvent compliqué sa physionomie littéraire.
Du reste, il a de l’esprit, du savoir et du mérite. » Nous reviendrons sur ce jugement de Boileau. […] Nous reviendrons sur cela tout à l’heure. […] , me revient en mémoire et se met à chanter en moi153. […] Ne faut-il pas attendre que la voix revienne ?
Sans rentrer dans une discussion rétrospective où tout a été dit (au Corps législatif, puis au Sénat), et dit de part et d’autre on sait avec quelle force et quel talent, j’ai cependant besoin absolument de revenir unpeu en arrière pour introduire les observations que je crois utiles et les exprimer à l’état du moins de regrets dans le présent et de vœux pour l’avenir. […] Quoique ce puisse sembler déjà de l’histoire ancienne, je demande à exprimer ma pensée à ce sujet ; car il est possible que, plus tard, la question revienne de droit au Sénat même, sous forme de sénatus-consulte. […] Messieurs, toutes les fois que cette question revient, ma pensée est assaillie d’un souvenir ; ce souvenir est bien ancien et n’a rien qui puisse passionner les esprits. […] Prenez garde, l’article, s’il est rigoureusement appliqué, revient à ceci : Quiconque voudra s’afficher le peut désormais impunément.
Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) I Revenons à Jean Valjean. […] Laffitte ; puis il était revenu se laisser arrêter par l’agent de police Javert, et condamner à mort. […] Le jardinage était parti, et la nature était revenue. […] XXIV Cosette revient à la maison de la rue Plumet.
Tristan et Parsifal Parsifal nous est revenu tel qu’il nous était apparu en 1882, 1883 et 1884 ; Tristan est, en réalité, une nouveauté. […] La vieille légende du Charme du Vendredi Saint revînt à sa mémoire ; ce jour où Dieu, par pitié donna sa vie pour l’homme, l’homme lui-même a pitié des animaux et des plantes, il ne leur fait point de mal, et ses larmes de repentir arrosent les prés et les font fleurir. […] Mais, dans cette même brochure de 1864, État et Religion, Wagner indique aussi la note caractéristique de l’œuvre qui l’occupait, de Parsifal ; plus tard, en 1882, il revint à ce sujet et rendit son intention indubitable. […] Nous aurons à revenir sur cette institution, par qui de très grands projets sont actuellement préparés.
L’armée argienne marcha contre Thèbes, malgré le devin Amphiaraos qui avait prédit qu’aucun des chefs ne reviendrait vivant de cette guerre, et que lui-même périrait s’il y prenait part. […] J’ai envoyé un éclaireur, pas de ruses à craindre : nous sommes munis contre les surprises. » L’Éclaireur annoncé revient du camp des Argiens : Eschyle a fait de lui un poète plus grand encore que le Messager de ses Perses. […] L’Espion revient de sa nouvelle excursion au camp des Argiens, et il en rapporte sept figures aussi formidables que les Cavaliers de l’Apocalypse, celles des Sept Chefs qu’il a vus de près. […] Un persiflage mélancolique vient et revient à travers leurs plaintes, celui du litige tranché par le glaive, de la réconciliation dans la mort.
Que signifiait donc l’enthousiasme dont on salua celui qui revenait de son glorieux exil oriental ? […] Parigot reviendra à l’occasion. […] Aussi bien le procès du roman naturaliste a été suffisamment instruit et il n’est pas besoin d’y revenir. […] Il est revenu de ce paradoxe. […] Il était homme à revenir de voyage pour s’entendre décerner un prix dans une exposition.
Il joignit à ce premier bienfait une somme de vingt mille francs, dont le revenu doit être employé, chaque année, à l’acquisition des meilleurs Livres.
Nous en avons joui à le lire, à l’écouter ; lui-même en a joui à y revenir. […] … On peut dire de cette jolie pièce mélodieuse, touchante, et dont le rhythme gracieux, mais exprès tombant et un peu affaibli, exprime à ravir un sourire déjà las, qu’elle a été le chant de cygne de Nodier : Mais reviens à la vesprée Peu parée, Bercer encor ton ami Endormi.
Notion primitive de la philosophie ; il faut y revenir. […] Il faut revenir à l’unité et proclamer tout religieux.
Josèphe en parle avec la même admiration que de la Galilée, et l’appelle comme cette dernière province un « pays divin 1010. » Jésus, après avoir accompli cette espèce de pèlerinage aux lieux de sa première activité prophétique, revint à son séjour chéri de Béthanie, où se passa un fait singulier qui semble avoir eu sur la fin de sa vie des conséquences décisives 1011. […] Les autres miracles de Jésus étaient des actes passagers, acceptés spontanément par la foi, grossis par la renommée populaire, et sur lesquels, une fois passés, on ne revenait plus.
Elle blâmait le grand Alcandre de son indifférence ; elle lui fournissait les moyens pour le faire revenir, sachant bien qu’il est impossible de rapprocher des amants dégoûtés l’un de l’autre. […] De Compiègne, la cour revint à Versailles, et là le roi, dit toujours Mademoiselle, continua les mêmes visites particulières à madame de Montespan .
Thomas, on y rencontrera à chaque page des masses, des calculs, des chocs, des résultats, des machines, des points, des centres, des réactions, des secousses, des étendues, des limites, des plans, des ressorts… On y verra éternellement revenir ces expressions merveilleuses, forces de l'ame, forces du génie, forces humaines, forces réunies ; vastes édifices, vastes fondemens, vastes desseins, imagination vaste, génie vaste… Par-tout ce sont des Ouvrages immenses, des étendues immenses, des génies immenses, des ames immenses…. […] Revenez ensuite au Texte, & vous apprendrez que Maurice écartoit les barrieres du préjugé pour reculer les limites de son art, qu'après avoir trouvé le bien il cherchoit le mieux, qu'il s'élançoit au delà du cercle étroit des événemens, & créoit des combinaisons nouvelles, imaginoit des dangers pour trouver des ressources, étudioit sur-tout la science de fixer la valeur variable & incertaine du Soldat, & de lui donner le plus grand degré d'activité possible.
C’était bien la peine de se peindre en Corinne au Capitole pour que, quelque quarante ans après votre mort, une femme, un bas-bleu, dont le bleu n’est que la teinture de plusieurs autres auxquels elle s’est frottée et qui veut que ce bruit lui revienne et lui profite, se lève tout à coup et dise : Écoutez comme elle se mouchait ! […] Je l’ai dit déjà, mais il faut y revenir, les hommes, pour se venger sans doute de ce qu’elle pouvait être sublime et rester femme, l’appelèrent hommasse, croyant ainsi la rapprocher d’eux ; mais elle ne l’était pas, même physiquement, quoiqu’on l’ait dit et qu’elle tînt de son père, le Suisse emphatique, ces gros traits que Gérard n’a pas craint de peindre, sentant bien que la femme, la femme idéale qui transforme et divinise tout, se retrouverait toujours en ces yeux astres, dans lesquels on ne savait ce qui brillait le plus du feu ou des larmes, et dans cette bouche si éloquemment entr’ouverte, et dans cette poitrine de Niobé, et dans ces bras d’une rondeur toute-puissante, robustes seulement pour s’attacher.
Valfrey, qui sent à plein nez l’air du bureau ministériel, a l’importance dans le ton qui doit le faire accepter sur le pied d’un privilégié, possédant une érudition spéciale, — l’érudition des choses d’État, — érudition mystérieuse, presque hiératique, car, si enragé d’érudition qu’on veuille être, tout le monde n’a pas la clé du bureau où tous ces renseignements se puisent… Il n’y a que des favorisés qui pénètrent, par grâce, dans les arcanes des correspondances secrètes ; et quoique Valfrey n’ait presque rien rapporté de ces cartons, dans lesquels on l’a autorisé à pratiquer ses petites fouilles, il a l’avantage d’en revenir, et il en revient, pour y retourner !
Il charmerait Rabelais, — il charmerait Shakespeare, Walter Scott, Richardson, Cervantes, La Fontaine, qui ne reviendront pas (malheureusement) pour lire ses livres, mais qui les liraient en se pourléchant, s’ils étaient revenus.
Encore une fois, nous le répétons, on peut passer beaucoup à un traducteur, comme à un voyageur qui revient de fort loin, mais il est des bornes pourtant à l’affirmation et à l’enthousiasme, surtout quand le traducteur est un homme de science et d’esprit qui, s’il ne s’agissait pas de son fétiche hindou, aurait le sentiment des choses poétiques tout aussi sûr et aussi net que nous qui le jugeons. […] Mais, pour en revenir au Ramayâna, l’analyse elle-même ne saurait en donner une juste idée.
… Que M. l’abbé Gorini, dès cette époque, lût assidûment l’histoire de l’Église quand il était revenu de sa chapelle ou de chez ses pauvres, rien là qui fut plus que l’ordinaire occupation d’un prêtre intelligent et sensé ; mais, pour qu’il devînt un historien lui-même, comme il l’est devenu, dans cette solitude où les livres, sans lesquels il n’y a pas d’histoire, durent lui manquer, et où il ne dut s’en procurer que de très rares, il fallait certainement plus que le sentiment vulgaire ou maladif de cette solitude. […] On ne revenait pas de cette succession de tours de force qu’il avait dû faire pour devenir une perle de science, positivement dans le désert…, pour s’étoffer savant, comme la chèvre se nourrit au piquet, en tondant seulement le diamètre de sa corde !
La philosophie, la négation, l’incrédulité, après s’être beaucoup remuées dans les limites des facultés humaines, auxquelles elles tiennent comme le rayon de la roue tient à son moyeu, sont revenues à leur point de départ en faisant un circuit immense, s’imaginant avoir progressé, comme l’animal qui paît l’herbe croit s’être avancé pour avoir péniblement tendu la corde du grossier piquet qui l’attache au sol. […] Aussi, faut-il le reconnaître, dans les circonstances qui nous entourent, en face des monstrueuses comparaisons qu’on se permet, essayer de rendre plus populaire et plus facile cette étude de l’Évangile qui nous élèverait la tête et nous ouvrirait le cœur si nous savions y revenir, c’est là une tentative d’esprit pénétrant qui voit les maux de ce temps et leur remède, c’est une noble et touchante entreprise d’intelligence et de charité.
Pour ces poèmes héroïques racontés par un vieux croisé comme Joinville, qui revient de la rescousse, ou quelque vieux capucin qui revient du martyre, pour ces dits et gestes rapportés avec des simplesses de cœur inconnues à tous les Naïfs littéraires les plus vrais, à tous les La Fontaine les plus profonds, la critique ne saurait vraiment exister, et elle se désarme dans l’émotion et dans le respect.
est un artiste d’une rare vaillance ; mais, si grande qu’elle soit, sa vaillance peut être inférieure à son audace… Je n’ai pas besoin de revenir aujourd’hui sur une personnalité dont les mérites incontestables ont été reconnus et mis en relief à la lumière électrique de tant d’articles de journaux, un peu éblouissants je crois. […] Mais, quoique je n’aie jamais cru aux traducteurs ou aux illustrateurs à la douzaine, quoique la puissance de s’incorporer à un génie, déjà très rare, n’implique nullement la puissance de s’incorporer avec tous ou avec plusieurs, et qu’interpréter à merveille les Contes drolatiques de Balzac, par exemple, ne soit pas une raison pour bien interpréter Shakespeare, cependant la difficulté de traduire les différents génies qui concourent à cette grande œuvre de la Bible, à cette Babel sans confusion de langues qui ne menace pas le ciel, mais qui le fait descendre sur la terre, cette difficulté tient encore plus à la grandeur des scènes et des personnages qu’on y trouve qu’à la diversité des génies qui les ont exprimés, et ici la question du surnaturalisme revient par un autre côté, car bien évidemment l’Histoire, la stature de l’Histoire et de l’homme, sont ici dépassées.
J’ai parlé déjà de l’étonnante frivolité humaine, mais on ne peut jamais assez y revenir… Le livre du docteur Favrot, tout animé qu’il est d’intentions excellentes (je l’en voudrais passionné et vibrant), donne dix fois la preuve de cette frivolité qui n’appuie pas, quand il serait si nécessaire de fortement appuyer. […] Pas plus dans le livre du docteur Favrot que dans la discussion du Sénat, rien de concluant n’a été posé sur cette question terrifiante, à laquelle tout homme de sens devrait éternellement et infatigablement revenir, jusqu’à sa solution complète, si les hommes de sens eux-mêmes n’étaient, quand il s’agit de la mort, les plus inconséquents des étourdis !
Il a bientôt oublié le reproche qu’il faisait, avec tant de raison, à Théodore de Banville, de ne jamais chercher Dieu et de ne pas entendre le cri du cœur dans sa poésie de castagnettes, et, comme lui, tout à coup, il revient au bourdonnement de cette abeille d’Attique que nous avons tant entendue, et que Platon lui-même trouverait maintenant une bien monotone et bien ennuyeuse petite bête. […] Il s’amenuise et peint des pastels : Belle, vous deviez naître au temps de la Régence, ce bon temps, — dit-il, — qui ne reviendra pas !
Nous n’avons point aujourd’hui à parler de ces Poèmes de la mer sur lesquels nous reviendrons peut-être. […] De sa propre dépouille il vêtit sa misère Et revint sans habit, ainsi qu’un pauvre hère !