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311. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes petites idées sur la couleur » pp. 19-25

Proposez à Madame Vien de faire un portrait, et portez ensuite ce portrait à la Tour.

312. (1868) Curiosités esthétiques « III. Le musée classique du bazar Bonne-Nouvelle » pp. 199-209

. — La place nous manque, et peut-être la langue, pour louer dignement la Stratonice, qui eût étonné Poussin, la grande Odalisque dont Raphaël eût été tourmenté, la petite Odalisque cette délicieuse et bizarre fantaisie qui n’a point de précédents dans l’art ancien, et les portraits de M.  […] Molé et de Mme d’Haussonville — de vrais portraits, c’est-à-dire la reconstruction idéale des individus ; seulement nous croyons utile de redresser quelques préjugés singuliers qui ont cours sur le compte de M. 

313. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Il n’y a même que les plus grands moralistes qui aient le droit de tracer le portrait actuel de cette puissance et de cette force, au-delà de toutes les limites connues. […] Ainsi il fit le portrait de la Ville, il fit aussi le portrait de la Cour. […] Ceci dit, et le portrait à peine achevé, et tout d’un coup, ce monde éclatant, ce monde éternel, s’en va et disparaît dans l’abîme ! […] Mesurez-les, tant que vous voudrez, de la coiffure à la chaussure, et vous verrez combien de différences : c’est bien le même amour du luxe, de la toilette et de l’ornement ; c’est bien la même mignardise et la même affectation, et le même caprice, tout proche de la beauté dont il est la juste contrefaçon ; oui, c’est bien, au premier abord, la même coquette, et perfide et galante, le même piège et ses dangers, — et pourtant d’un siècle à l’autre. il nous est impossible de reconnaître et de retrouver les modèles de ces portraits. […] En vain les curieux impertinents sont là pour vous dire : « Mais prenez garde, il est peu probable que tous ces portraits soient ressemblants ; prenez garde, cette galerie est incomplète », ou encore : « À quoi bon vous amuser à étudier ces visages dont le nom même est effacé et qu’entoure, à peine, un lointain souvenir ? 

314. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431

Je ne sais quel instinct révélateur et observateur lui a appris que les lieux et les hommes se tiennent par des rapports secrets ; que tel site est une idée, que telle muraille est un caractère, et que pour bien saisir un portrait il faut bien peindre un intérieur. […] Portrait de l’homme. —  Portrait du lieu. —  III « Il se trouve dans certaines villes de province des maisons dont la vue inspire une mélancolie égale à celle que provoquent les cloîtres les plus sombres, les landes les plus ternes ou les ruines les plus tristes. […] Sur la paroi opposée à la cheminée, deux portraits au pastel étaient censés représenter l’aïeul de Mme Grandet, le vieux M. de La Bertellière, en lieutenant des gardes françaises, et défunte Mme Gentillet, en bergère. […] Elles tenaient en main le portrait : « “C’est tout à fait son front et sa bouche ! […] Ses trésors n’étaient pas les millions dont les revenus s’entassaient, mais le coffret de Charles, mais les deux portraits suspendus à son lit, mais les bijoux rachetés à son père, étalés orgueilleusement sur une couche de ouate dans un tiroir du bahut ; mais le dé de sa tante, duquel s’était servie sa mère, et que tous les jours elle prenait religieusement pour travailler à une broderie, ouvrage de Pénélope, entrepris seulement pour mettre à son doigt cet or plein de souvenirs.

315. (1739) Vie de Molière

Boursault crut se reconnaître dans le portrait de Lysidas. Pour s’en venger, il fit jouer à l’hôtel de Bourgogne une petite pièce dans le goût de la Critique de l’École des femmes, intitulée : Le Portrait du peintre, ou la Contre-Critique. […] Molière est le premier qui ait su tourner en scènes ces conversations du monde, et y mêler des portraits. […] Mais si l’on veut connaître la différence du style de Plaute et du style de Molière, qu’on voie les portraits que chacun fait de son Avare. […] C’est que la peinture de nos passions nous touche encore davantage que le portrait de nos ridicules, c’est que l’esprit se lasse des plaisanteries, et que le cœur est inépuisable.

316. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIe entretien. Vie du Tasse (1re partie) » pp. 5-63

La nature, en effet, semblait s’être complu à personnifier la poésie dans le poète ; son portrait par le marquis Manso, son ami, qui l’avait décrit dans son adolescence, à Sorrente et à Rome, rappelle le gracieux portrait de Raphaël d’Urbin, le génie enfant, avec un trait de plus dans le regard, la fierté martiale du chevalier qui sent l’héroïsme dans son sang. […] Tel est le portrait minutieux qu’un contemporain et un ami trace du Tasse ; ce portrait est parfaitement conforme à celui que nous possédons nous-même, copié sur le portrait original, peint sur le Tasse vivant à Florence, et qui nous a été prêté par notre illustre ami, le marquis Gino Caponi, homme digne de vivre dans sa galerie en société avec ces grands hommes de sa patrie.

317. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « M. Boissonade. »

La première loi d’un portrait est de ne pas le faire dans un ton opposé à celui du modèle. […] … » On croit entendre un personnage de Térence, transportant et appliquant à un cas moderne cette morale délicate à la fois et indulgente. — Je continue ce portrait tout composé de traits à bâtons rompus, et qui rentre assez dans le genre du modèle. […] Mérimée ces vers d’Orphise à Clitandre, dans la Coquette corrigée : Mon amitié pour vous ne saurait s’augmenter, Clitandre ; j’aime en vous cet heureux caractère, Qui vous rend agréable à la fois et sévère, Cet esprit dont le ton plaît à tous les états, Que la science éclaire et ne surcharge pas, Qui badine avec goût et raisonne avec grâce. » C’est flatteur et c’est vrai ; mais assurément personne autre n’eût jamais eu l’idée d’aller demander au poète Lanoue un portrait de Mérimée. […] Je serais ingrat si je ne disais que, dans ce portrait où j’ai tâché d’être ressemblant et de me tenir avant tout dans la ligne du vrai, j’ai beaucoup dû à un successeur et à un ami de M. 

318. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »

Lui, M. de Lescure, il a non seulement parlé de Gabrielle, mais il a trouvé de compte fait jusqu’à cinquante-six maîtresses connues à ce roi vaillant, et il nous en offre les portraits ou les médaillons. […] Le portrait qu’il a fait de lui-même dans l’Épître à ses Vers ne peut être plus ressemblant. » Marais écrivait chaque fois, en le quittant, la substance des entretiens qu’il venait d’avoir avec lui, les jugements, les pensées qu’il avait recueillis de sa bouche : ce serait, si l’on avait le tout, la matière d’un Bolæana bien supérieur à celui de Monchesnay. […] Il avait demandé à La Monnoye un distique latin pour servir d’inscription au portrait du maître ; La Monnoye lit deux vers dont voici le sens : « Je suis ce Bayle qui corrige les autres quand ils se trompent, et qui sais moi-même toujours plaire, même en péchant. » Peu satisfait de l’aveu trop humble, Marais le pria de refaire un autre distique plus élogieux : « Je n’ai jamais pu souffrir, écrit-il à Mme de Mérigniac, que notre commune maîtresse eût des défauts. » Quand il ne peut nier absolument ces défauts de son auteur chéri, il les atténue et les explique. […] L’édition de 1720, bien qu’imprimée en Hollande, fut dédiée au duc d’Orléans Régent ; au-dessus de l’Épître dédicatoire due à la plume de La Motte, se trouvait un portrait du Régent au milieu d’une vignette.

319. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville »

Tout passe sous nos yeux tour à tour et dans une célérité mouvante ; tout parle, tout vit, tout tranche nettement ; les descriptions abondent ; les portraits tirés à bout portant sont publiés, l’année d’après, sans ménagement, sans cérémonie ni prenez-y-garde : M.  […] Cette fois, c’est le tour de Tocqueville de le féliciter, et, en motivant ses raisons, il trace du même coup un portrait vivant, et déjà historique, du personnage : « (Octobre 1842.)… Nous sommes malheureusement et nous devenons tous les jours si différents de vous, que votre place, au milieu de cette Assemblée, était de plus en plus difficile à remplir. […] Royer-Collard fut flatté du portrait ; il ne le désavoua point ; il daigna y sourire : « Vous n’avez pas seulement bien de l’esprit, monsieur, mais votre esprit est aimable : il pare tout ce qu’il vous plaît de dire. […] Villemain, qui a tout son talent en écrivant et tout son esprit en causant, a l’habitude de comparer ces tableaux de Tocqueville où il est tant question des mœurs et jamais des personnes, jamais des individus, où tout portrait est absent, à ces tableaux que les musulmans se permettent, dit-on, par un certain compromis avec la défense de leur loi : on y voit des choses représentées, des mousquets qui partent, des canons qui tirent, tout l’appareil d’un combat, et pas une figure.

320. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre huitième »

Mais cette préférence ne me gâte ni le plaisir que j’ai à apprendre dans Montesquieu des choses si considérables avec si peu d’efforts, ni les nouveautés de cette étude du cœur humain transportée de l’homme aux sociétés, et de l’individu aux nations, ni les beautés de ces portraits des grands personnages historiques, tirés de la demi-obscurité où les avait laissés l’art ancien, et qui nous font lire dans ces âmes profondes avec l’œil de Montesquieu ; ni tout cet esprit des Lettres persanes, assaisonnant les vérités les plus élevées ; ni cette langue si neuve, qui a gardé la justesse et la propriété de l’ancienne, et qui la rajeunit sans y mettre de fard. […] Pour qui connaît les grands écrivains du dix-septième siècle, ce qui reste dans l’esprit comme dernier souvenir, c’est comme un portrait général de l’homme, auquel tous ces grands peintres ont travaillé. […] Le portrait des Français, qu’on lit au livre XIX80, est-il de Montesquieu ou de La Bruyère ? […] Notre portrait n’y est pas beau ; c’est à qui ne veut pas s’y reconnaître.

321. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de Pompadour. Mémoires de Mme Du Hausset, sa femme de chambre. (Collection Didot.) » pp. 486-511

Le roi avait eu de Mme de Vintimille (sœur de Mme de Châteauroux) un fils qui lui ressemblait beaucoup et était tout le portrait de son père. […] Tous les maîtres de l’école française d’alors tirent le portrait de Mme de Pompadour : on a celui de Boucher, celui de Drouais que Grimm préférait à tous ; mais le plus admirable est certainement le pastel de La Tour, que possède le Musée. […] [NdA] Sur ce chapitre de l’art et des artistes du xviiie  siècle au point de vue du goût Pompadour, je ne puis que rappeler une quantité de gracieux portraits littéraires de M.  […] Et d’abord, dans le portrait de Madame de Pompadour (t. 

322. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Malesherbes. » pp. 512-538

Nous étions déjà à moitié chemin des Anglais… » De tels rapprochements sont toute une histoire, tout le portrait d’un homme, que dis-je ? Le portrait plus ou moins de tous les hommes. […] Tâchons bien de nous le figurer tel qu’il était en personne, et non pas d’après des portraits trop idéalisés, trop sensibilisés et trop adoucis. […] C’est Boissy d’Anglas qui nous le montre ainsi, et Chateaubriand achève le portrait en ajoutant : « Mais, à la première phrase qui sortait de sa bouche, on sentait l’homme d’un vieux nom et le magistrat supérieur. » Sa conversation était riche, nourrie, abondante ; il savait tout, ou du moins il savait beaucoup de tout, et cela sortait à flots avec une vivacité et une profusion qui rendait sa parole aussi piquante qu’instructive.

323. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1879 » pp. 55-96

Dimanche 13 avril Liphart, en faisant mon portrait, m’apprend qu’il y a des femmes russes qui prennent de la belladone pour s’agrandir la pupille, et donner à leur regard de l’étrangeté et du brillant. […] Il disait qu’aujourd’hui encore, il avait dans son cabinet un portrait d’elle, au-dessus d’un divan, et que lorsqu’il rentrait fatigué du palais, il faisait une sieste sur ce divan, s’endormant les yeux sur l’image de l’assassine. […] Lundi 9 juin Degas disait spirituellement, en parlant du portrait de Carolus Duran par son élève : « Avez-vous remarqué les manchettes de Carolus et les veines de ses mains, pleines des vibrations d’un pouls vénitien ?  […] Jeudi 2 octobre Pendant que je pose pour mon portrait, Bracquemond, tout en crayonnant, me raconte un peu de sa vie.

324. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — III » pp. 476-491

Se peut-il un portrait plus vrai, qui dise plus et moins, qui rappelle mieux les Souvenirs de Caylus, que celui-ci (je le choisis entre dix autres) de la princesse d’Hénin, avec laquelle la vicomtesse de Noailles avait passé une partie de sa jeunesse : J’ai vu en elle une chaleur et une vivacité qui étonneraient bien aujourd’hui. […] Nous retrouvons dans ce joli volume les portraits de plusieurs amies et connaissances de Mme de Créqui, notamment de la maréchale de Mouchy et de Mme de Tessé. […] [NdA] Un volume avec portrait, imprimé chez Lahure (1855), et tiré à peu d’exemplaire.

325. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — I » pp. 39-56

Le portrait saillant, ineffaçable, qu’a tracé de lui Saint-Simon en sa fureur de peintre, reste dans les yeux, et empêche qu’on ne soit tenté de regarder le personnage en lui-même et d’une vue plus reposée. […] Le charmant portrait que Voltaire a tracé du héros de Denain dans Le Siècle de Louis XIV est bien plus celui qui nous semble juste, sauf l’indispensable teinte de flatterie, laquelle encore est si transparente qu'elle laisse bien apercevoir les défauts. Mais cette esquisse de Voltaire, dans sa simplicité élégante et naturelle, ne suffit point aujourd’hui pour réfuter et repousser le magnifique portrait en laid où Saint-Simon a versé toutes ses ardeurs et son amertume : placée à côté, elle en est éteinte et absorbée.

326. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire de mon temps. Par M. Guizot. »

C’est d’une lecture agréable ; des portraits assez fréquents et bien touchés, de l’abbé de Montesquiou, de M. de Talleyrand, de M.  […] Guizot, qui fait du chef de ce Cabinet et de ses principaux collègues des portraits fort ressemblants ; M.  […] Guizot a tracé de lui un portrait vigoureux de touche et plein de vérité, bien que les dissentiments du ministre avec le roi soient certainement adoucis ; mais ils se devinent de reste.

327. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poème des champs, par M. Calemard de Lafayette (suite et fin) »

Voilà un portrait qui est à joindre, comme illustration, aux pièces à l’appui. […] Voici le portrait du taureau, du mezenc pur-sang, et qui rappelle les portraits d’animaux au livre III des Géorgiques ( optima torvæ forma bovis… ) : Portant haut, bien campé sur un jarret d’acier, Trapu, tout près de terre, encore un peu grossier ; Groupe longtemps étroite, et déjà suffisante ; Le rein large et suivi, l’encolure puissante, Le garrot s’évasant en un large plateau, L’épaule nette, — et forte à porter un château ; La poitrine, en sa cage, ample et si bien à l’aise Qu’il faudrait l’admirer dans une bête anglaise ; Sobre et fort, patient et dur, bon travailleur, À ce point qu’un salers à peine fût meilleur, Lent à croître, mais apte à la graisse à tout âge, Tel est le pur mezenc, taureau demi-sauvage ; Et tel voici Gaillard, roi de mes basses-cours, Sultan de mon troupeau, connu dans les concours, Lauréat de renom, vainqueur en deux batailles, Et qui n’est pas plus fier ayant eu deux médailles.

328. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les Saints Évangiles, traduction par Le Maistre de Saci. Paris, Imprimerie Impériale, 1862 »

Il me semble que sur ce terrain on est d’accord avec tous ; et après avoir dit ce qui est hors de contestation, on me permettra de citer ici un portrait de Jésus qui, tout apocryphe qu’il est, doit être ancien et qui résume du moins l’idée que la tradition avait transmise de cette vénérable figure. […] Henri Lehmann, chargé des portraits des quatre Évangélistes, a paru médiocrement satisfait, après coup, des résultats de son crayon, du moins pour trois des figures. […] À qui regarde successivement ces quatre portraits d’Évangélistes, il n’y paraît pas à l’œil de si grandes différences.

329. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Hippolyte Babou »

Babou n’a pas appuyé beaucoup sur ce caractère, mais ses traits sont si justes et si pénétrants à la fois que nous avons eu quelque chose d’aussi réel qu’un portrait pris sur le vif d’un homme, et qui sait ? peut-être est-ce un portrait que cette figure. […] Par sa taille élevée, par son embonpoint majestueux, qui rappelait le contour d’un beau vase antique, par ses blanches mains de velours, par sa haute mine impertinente que j’ai retrouvée plus tard dans un portrait du cardinal de Rohan, par l’ensemble de sa physionomie et la dignité de sa personne, dom Bazin était né prélat… » C’est à ce païen innocent, « qui faisait le signe de la croix en scandant le vers : O fons Bandusiæ splendidior vitro ! 

330. (1874) Premiers lundis. Tome II « Thomas Jefferson. Mélanges politiques et philosophiques, extraits de ses Mémoires et de sa correspondance, avec une introduction par M. Conseil — II »

Une foule de pensées justes et d’observations frappantes ressortent de cette Correspondance et augmentent le trésor du lecteur : « Je ne crois pas avec les La Rochefoucauld et les Montaigne que les quatorze quinzièmes des hommes soient des fripons : je crois que cette proportion doit être singulièrement restreinte en faveur de l’honnêteté commune ; mais j’ai toujours reconnu que les fripons abondent à la surface, et je ne crois pas que la proportion soit trop forte pour les classes supérieures et pour ceux qui, s’élevant au-dessus d’une multitude ignorante et abrutie, trouvent toujours moyen de se nicher dans les positions où il y a du pouvoir et du profit à acquérir. » L’expression, en maint endroit, s’anime de bonhomie et de grâce : « Cela, dit-il, en parlant de l’incandescence politique, cela peut convenir aux jeunes gens, pour qui les passions sont des jouissances ; la tranquillité est le lait des vieillards. » Le portrait que Jefferson a tracé de Washington est digne de tous deux : la beauté morale reluit dans ces lignes calmes et précises, dans cette touche solide. […] Quant au portrait de Jefferson lui-même, nous avons essayé dans ce qui précède, d’en offrir comme au hasard les principaux traits, heureux de convier notre jeunesse à l’étude d’un tel exemple, certain qu’on nous passerait quelque longueur, quand il s’agissait d’un de ces hommes en faveur desquels a prononcé, suivant une belle locution démocratique qu’il emploie, le verdict de leur patrie et du genre humain.

331. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre III. Soubrettes et bonnes à tout faire »

— aux potaches, pour qui il vaudra un portrait d’actrice. […] Parmi ces braves gens toujours prêts à nous offrir l’article d’actualité, question du jour ou portrait du grand homme qu’on fête, Jules est certainement un des plus lestes, un de ceux aussi dont la voix éraillée appelle le plus efficacement nos seigneurs les Bourgeois.

332. (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Pajou » pp. 325-330

le portrait du peintre Hallé . je ne me le rappelle pas. le portrait du médecin Borie . du même.

333. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Louis Nicolardot » pp. 217-228

Ils avaient dû certainement aviser l’objet, dans son coin sommeillant, mais ils n’avaient pas osé réveiller le chat qui dormait ; car c’était pour eux un chat, que ce manuscrit, roulé et tapi dans son carton, qui aurait sauté à la figure de leurs idées, de leurs manières de voir, de leurs portraits, et qui les aurait mis en pièces… Songez donc ! […] En somme, on a beaucoup trop vu Louis XVI sous la lévite des grands papas de Greuze, ou souriant béatement en habit groseille, comme dans les portraits sur porcelaine de sa manufacture de Sèvres.

334. (1767) Salon de 1767 « Dessin. Gravure — Mellini » p. 334

Mellini Un portrait à moi inconnu.

335. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Voiriot  »

Voiriot On loue un portrait de Mr Gilbert de Voisin peint par Voiriot.

336. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Nattier  »

Le portrait de feu madame Infante en habit de chasse est détestable.

337. (1761) Salon de 1761 « Sculpture —  Pajou  »

Cependant un Ange de beau caractère ; et deux portraits en terre cuite, qui se font remarquer.

338. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bunand, Antonin (18..-19..) »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

339. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — E — Espéron, Paul »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

340. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fourest, Georges (1864-1945) »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

341. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — La Salle, Gabriel de »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

342. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

Aux yeux de Zimmermann, ce dernier effet devrait être la condamnation de la solitude, car personne n’a tracé de la mélancolie un portrait plus sombre que celui qu’il en a laissé. […] Il a évidemment voulu éloigner le portrait d’Ellénore de toute ressemblance. […] Qui ne connaît ce portrait de Childe Harold ? […] Mais ce n’est pas toujours sous ses traits qu’il a fait le portrait de la mélancolie, et nous avons à rechercher comment il a traité ce sujet sous une forme plus indirecte. […] Georges Sand a nié qu’Indiana fût son portrait ; elle a, d’ailleurs, prétendu qu’elle ne s’était jamais mise en scène sous des traits féminins.

343. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Declareuil, Joseph (1863-1938) »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

344. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tinchant, Albert (1860-1892) »

[Profils et portraits (1891).]

345. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Roinard, Paul-Napoléon (1856-1930) »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

346. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Drouais, fils »

Drouais, fils Des portraits.

347. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Leclercq, Julien (1865-1901) »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

348. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vanor, Georges (1865-1906) »

Poète, puis journaliste, George Vanor fut cela très précieusement, et ceci farouchement symboliste de la première heure… [Portraits du prochain siècle (1894).]

349. (1763) Salon de 1763 « Sculptures et gravures — Tapisserie »

Tapisserie Finissons par le Portrait du Roi exécuté en tapisserie à la manufacture des Gobelins, sur le tableau de Michel Vanloo.

350. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Court, Jean (1867-1933) »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

351. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Delaroche, Achille »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

352. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 383

Le Théophraste moderne, les Portraits sérieux, galans & critiques, ont sans doute été faits dans cette louable intention ; mais il ne suffit pas de traiter les mêmes sujets, pour mériter les mêmes honneurs.

353. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Nattier »

Le Portrait de sa famille est flou : c’est-à-dire, faible et léché.

354. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Doncieux, George (1856-1903) »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

355. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Roslin et Valade »

Ce portrait est soigné.

356. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Deshays »

Deshays Les portraits de Deshays sont si mauvais de dessin, de couleur et du reste, qu’ils ont l’air d’être faits en dépit de l’art et du bon sens.

357. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Denise, Louis (1863-1914) »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

358. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saint-Paul, Albert (1864-19..) »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

359. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sarrazin, Gabriel (1853-1935) »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

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