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948. (1914) Une année de critique

les ouvrages techniques, les livres de gynécologie, plaisir des adolescents ! […] Si cet ouvrage n’avait pas été écrit, on accepterait que M.  […] Regardons de plus près : l’ouvrage réalise un équilibre trop facile. […] Mais les titres des ouvrages de M.  […] L’ouvrage apparaît comme une suite de notes.

949. (1925) Feux tournants. Nouveaux portraits contemporains

Xavier rentra donc chez lui et se mit à parcourir ces ouvrages. […] c’est le leitmotiv de ses ouvrages ! […] Ouvrage d’Anatole France paru en 1885. […] L’ouvrage fut repris en 1924. […] L’ouvrage de B.

950. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

Cela suffit à justifier le dessein que nous avons formé d’écrire le présent ouvrage au lieu de recommander simplement celui de M.  […] Ces renseignements, ils ne les trouveront que dans les ouvrages des érudits et des historiens antérieurs. […] Elle est exposée avec clarté dans plusieurs ouvrages de vulgarisation philologique. […] Nous avons envisagé jusqu’ici le cas le plus simple, où le document considéré est l’ouvrage d’un seul auteur. […] Supposons qu’un tel ait copié servilement (sans le citer) un ouvrage antérieur, écrit en 1850.

951. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

Puisse l’ouvrage salutaire de Fénelon, qui se nourrissait du miel attique le plus pur, nous détourner, en nous inspirant son goût, de chanter ces passions fatales ! […] Chacun de ces incidents s’enlace et se prolonge dans la contexture entière de son élégant ouvrage. […] On retrouve le même artifice dans l’excellent ouvrage de Valérius Flaccus. […] Mais si je n’ajoutais aux louanges que j’ai trop succinctement données au mérite de ce grand poète, ne risquerais-je pas de paraître injuste, après avoir reçu les clartés que vient de répandre M. de Souza, sur sa vie et sur ses ouvrages ? […] Il nomme éloquemment son ouvrage, où sont inscrites les annales des familles portugaises, les archives de leur héroïsme.

952. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Nous pouvons placer en tête ou à la fin de nos ouvrages un hymne à la Nature ; mais il suffira de célébrer sa puissance et sa sagesse une fois. […] Je suis sûr que si la critique était faite avec goût et par un homme de goût, l’artiste en profiterait, car il y a du bon dans son ouvrage. […] Louis Moland, Molière, sa vie et ses ouvrages. […] Louis Moland, Molière, sa vie et ses ouvrages. […] Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière.

953. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sainte-Beuve, Charles-Augustin (1804-1869) »

Chez lui, quoi qu’il ait fait, et quoi qu’il ait dit, — car pour aucun de ses ouvrages il ne montra une susceptibilité plus chatouilleuse que pour ses ouvrages en vers, — ce ne fut que chose d’imitation et « voulue ».

954. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 296-302

La maturité de l’âge & la perfection du goût les lui firent sentir & éviter dans ses derniers Ouvrages. […] C’est dans ces Ouvrages enfin que la Philosophie apprendra l’usage qu’on doit faire des lumieres & du sentiment, & que l’humanité n’a pas de consolation plus solide que la Religion, comme la Politique n’a pas de meilleur appui.

955. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 317-322

Le talent particulier qu’il a eu de mettre à la portée de tout le monde les matieres les plus abstraites, de revêtir de la clarté & des agrémens du style les sujets les plus ingrats ; de répandre dans ses Ouvrages les connoissances les plus étendues sans affectation, avec ordre & dans la plus grande précision ; de dominer, par l’aisance de son esprit, tout ce qui se présentoit sous sa plume, dans les genres les plus opposés & les plus difficiles ; lui assure la gloire d’une intelligence prompte, fine, profonde, & celle du mérite rare d’avoir su communiquer aux autres, sans effort, ce qui paroissoit, avant lui, au dessus de la pénétration du commun des Lecteurs. […] Le premier Ouvrage fait admirer un esprit lumineux, qui se joue de l’embarras des systêmes, procede avec dextérité à travers les contradictions, développe sans gêne les principes qu’il a établis, & fait adopter ses idées, non en faisant sentir la touche intime de la persuasion, encore moins la force de la conviction, mais par le talent de plaire & d’amuser.

956. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 381-387

MOTHE, [Antoine Houdart de la] de l’Académie Françoise, né à Paris en 1672, mort dans la même ville en 1731 ; Bel-Esprit agréable, Ecrivain élégant, bon Poëte à certains égards, on trouveroit dans la diversité de ses Ouvrages de quoi former cinq ou six réputations préférables à celle d’un grand nombre de nos Littérateurs actuels, quoiqu’en embrassant trop de genres, il se soit montré foible dans presque tous, pour avoir méconnu ses talens. […] Son Discours sur la Poésie en général & sur l’Ode en particulier, ses Réflexions sur la critique, offrent un enchaînement de réflexions judicieuses, instructives, présentées avec grace & d’un ton séduisant dont il faut se défier dans quelques autres de ses Ouvrages, ceux, entre autres, où il veut prouver qu’on peut faire de bonnes Tragédies & de belles Odes en prose, ou détruire la supériorité des Anciens sur les Modernes.

957. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 532-537

La lecture de ses Ouvrages, la connoissance de son caractere, l’estime des honnêtes gens, un coup-d’œil sur les motifs de ses ennemis, sont plus que suffisans pour le venger des injures qu’on a débitées contre lui. […] Racine le fils, sur les Tragédies de son pere ; sa Traduction des Dialogues de Lucien, celle des Tragédies d’Eschyle sur-tout, sont autant de travaux qui déposeront en faveur de son génie, de son savoir, de ses lumieres, de son zele pour le progrès des Arts, contre les esprits jaloux qui l’ont attaqué sans le valoir ; contre les esprits superficiels qui l’ont jugé sans le connoître ; contre les Philosophes qui l’ont décrié sans pouvoir lui nuire ; ils prouveront encore, avec ses autres Ouvrages, l’énorme différence qu’il y a entre l’Honnête homme qui sait faire un noble usage de ses talens, & l’Ecrivain dangereux qui en abuse pour dépriser ceux de ses Rivaux.

958. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 240-246

Les meilleurs Ouvrages en Prose de Sarasin, sont l'Histoire du Siége de Dunkerque, & celle de la Conspiration de Walstein, toutes deux écrites avec une noblesse & une simplicité qui sont des modeles du genre historique. […] Aussi faut-il remarquer qu'il étoit jeune alors, & que ce fut son premier Ouvrage.

959. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface d’« Angelo, tyran de Padoue » (1835) »

Le drame, comme l’auteur de cet ouvrage le voudrait faire, et comme le pourrait faire un homme de génie, doit donner à la foule une philosophie, aux idées une explication désintéressée, aux âmes altérées un breuvage, aux plaies secrètes un baume, à chacun un conseil, à tous une loi. […] Il essaiera peut-être quelque jour, dans un ouvrage spécial, d’expliquer en détail ce qu’il a voulu faire dans chacun des divers drames qu’il a donnés depuis sept ans.

960. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Étienne Dolet, et François Floridus. » pp. 114-119

Leur querelle vint d’un ouvrage sur la Langue Latine, composé par celui-ci. […] Il avertit les assistans de lire ses ouvrages avec attention, parce qu’ils renfermoient des choses intéressantes & mystérieuses.

961. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre II. Vue générale des Poèmes où le merveilleux du Christianisme remplace la Mythologie. L’Enfer du Dante, la Jérusalem délivrée. »

Sans rechercher quelques poèmes écrits dans un latin barbare, le premier ouvrage qui s’offre à nous est la Divina Comedia du Dante. […] Les ouvrages des anciens se font reconnaître, nous dirions presque à leur sang.

962. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 49, qu’il est inutile de disputer si la partie du dessein et de l’expression, est préferable à celle du coloris » pp. 486-491

Le plus grand peintre pour nous, est celui dont les ouvrages nous font le plus de plaisir. […] C’est sur quoi nous nous étendrons davantage à la fin de la seconde partie de cet ouvrage.

963. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre III. Coup d’œil sur le monde politique, ancien et moderne, considéré relativement au but de la science nouvelle » pp. 371-375

Après avoir observé dans ce Livre comment les sociétés recommencent la même carrière, réfléchissons sur les nombreux rapprochements que nous présente cet ouvrage entre l’antiquité et les temps modernes, et nous y trouverons expliquée non plus l’histoire particulière et temporelle des lois et des faits des Romains ou des Grecs, mais l’histoire idéale des lois éternelles que suivent toutes les nations dans leurs commencements et leurs progrès, dans leur décadence et leur fin, et qu’elles suivraient toujours quand même (ce qui n’est point) des mondes infinis naîtraient successivement dans toute l’éternité. […] Aussi ne pouvons-nous refuser à cet ouvrage le titre orgueilleux peut-être de Science nouvelle.

964. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les poëtes français. Recueil des chefs-d’œuvre de la poésie française »

  Quoiqu’il y ait une Introduction de ma façon en tête de cet ouvrage, j’en puis parler avec convenance et indépendance, parce qu’en dehors de cette Introduction très-générale, je n’y ai pris aucune part, si ce n’est dans quelques conversations avec l’honorable directeur et avec un ou deux collaborateurs de mes amis. L’ouvrage est de beaucoup le plus ample, le plus complet en ce genre qui ait été conçu et exécuté jusqu’ici chez nous. […] Il a dès longtemps traduit Térence, en vers également, et il est encore à nous en faire jouir ; mais l’ouvrage manuscrit a obtenu bien des suffrages compétents, et les lectures que l’auteur en fait réussissent toujours.

965. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs » pp. 120-134

Ce qui contribue à nous donner une idée prodigieuse des anciens, ce sont les grands effets produits par leurs ouvrages ; ce n’est pas néanmoins d’après cette règle qu’il faut les juger. Le petit nombre d’hommes éclairés qu’offrait la Grèce à l’admiration du reste du monde, la difficulté des voyages ; l’ignorance où l’on était de la plupart des faits recueillis par les écrivains, la rareté de leurs manuscrits, tout contribuait à inspirer la plus vive curiosité pour les ouvrages célèbres. […] Antagoniste de Platon sur plusieurs autres sujets, il n’imagine pas que l’esclavage puisse être un objet de discussion ; et, dans le même ouvrage, il traite les causes des révolutions et les principes du gouvernement avec une supériorité rare, parce que l’exemple des républiques grecques lui avait fourni la plupart de ses idées.

966. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre III. Mme Sophie Gay »

On se rappellera qu’elle le fut, et l’Histoire littéraire ajoutera que sa fille fut son meilleur ouvrage. […] Un livre sur le ridicule est, en effet, un ouvrage de femme tout autant qu’une broderie au tambour. […] Elle ne se préoccupa nullement de la vérité du ridicule et de ce qui fait sa réalité, mais elle prit une thèse de salon, un paradoxe d’après le café, et elle en composa son ouvrage.

967. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Léopold Ranke » pp. 1-14

Or, jamais cette impersonnalité exigée par les rhétoriques, rêvée par les niais et jouée par les sournois, ne nous a paru briller plus clairement de sa fausse lumière que dans l’Histoire de France publiée par Léopold Ranke, — le meilleur ouvrage peut-être qui ait jamais été écrit pour prouver que l’indifférence olympienne est la qualité des dieux de marbre qu’on n’invoque plus, mais qu’elle n’est jamais qu’une hypocrisie de la pensée, qui, pour sa peine, — comme on va le voir, — en reste blessée et mutilée presque toujours. […] Il y avait en cet ouvrage une belle floraison de jeunesse vigoureuse, un amour de la justice qui révélait éloquemment, malgré les préjugés de l’éducation, cette vive droiture des âmes respectées encore par la vie et que le monde doit plus tard gauchir. […] L’ouvrage qu’il publia sous ce titre, d’une longueur allemande : Histoire de France, principalement au xvie et au xviie  siècle, marque avec plus de netteté que jamais la voie qu’il a toujours suivie, et dans laquelle il a marché le front parfaitement essuyé des premières ferveurs de sa jeunesse.

968. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXII. Philosophie politique »

« Personne ne croit, nous dit M. de Beauverger dans sa préface, que la politique spéculative n’ait pas d’influence sur la destinée des empires et qu’il n’y ait pas d’enseignement à retirer de ses travaux. » Personne ne le croit, en effet ; seulement il s’agit de savoir quelle fut cette influence, si elle était nécessaire, si elle a été bonne ou funeste et si tous ses travaux valaient plus ou moins, de la part des esprits qui dominent ces sujets, que les deux lignes de résumé qui pouvaient être l’ouvrage de M. de Beauverger et qui, malheureusement, ne le sont pas. Le livre actuel de M. de Beauverger est comme le pressentiment d’un autre ouvrage qu’il fera ou ne fera pas plus tard, mais qui serait, à coup sûr, s’il le faisait dans l’esprit des notes qu’il publie, un de ces livres grossissants comme on en a tant publié, et qui, sous le nom d’histoire d’une philosophie quelconque, tendent à surfaire l’action de toute philosophie. Or, ce n’est point d’ouvrages pareils que nous avons besoin à cette heure.

969. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Henri Heine »

Lord Byron ne se prit à rire de ce rire dans lequel tremblent les larmes qu’on renfonce et qui vous retombent des yeux dans le cœur, que dans Beppo, l’un de ses derniers ouvrages, et dans le Don Juan, son chef-d’œuvre inachevé, plus grand que toutes les choses qui aient jamais été finies ! […] en les rendant mortelles, — jusqu’à ses autres poèmes d’une concentration moins profonde et jusque dans les pages les plus sérieuses de ses ouvrages en prose, Henri Heine a toujours mêlé à tout ce qu’il a écrit une ironie… est-ce divine ou diabolique qu’il faut dire ? […] Je lui en connais dans ses ouvrages ; il pourrait bien en avoir aussi dans sa vie.

970. (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403

Mais voilà que, par contretemps, le sous-confectionneur tombe malade et meurt avant que l’ouvrage soit terminé. […] Il se mit à satiriser l’auteur, le prétendu auteur, dans l’ouvrage que celui-ci justement était censé avoir écrit. […] Il ne manque pas, chez eux, de gens de talent et d’esprit ; on ne saurait leur dénier ni l’imagination, ni la virtuosité, puisqu’au travers du décousu lamentable de leurs ouvrages ils gardent encore cette force d’action, cette prise incontestable sur le cerveau de leurs lecteurs. […] Ils ne peuvent cependant m’enlever le goût de la bonne et saine littérature, et chaque soir je prends sur mes nuits une heure ou deux pour lire quelques pages de la Revue des Revues ou à son défaut quelque ouvrage sérieux. […] Bien entendu que tel bon ouvrage qui pourrait être apprécié de plusieurs catégories de lecteurs figurerait sur plusieurs catalogues.

971. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite.) »

La seule nouvelle de la convocation des États généraux l’avait comblé de joie, et il avait désiré d’en être ; mais envoyé à Paris par ses compatriotes de Riom, dès le mois de novembre 1783, un peu avant les élections, pour demander que la ville fût le chef-lieu du bailliage, il avait trouvé un régime moral peu rassurant, et avait pu reconnaître un Paris tout autre que celui qu’il avait laissé : « Lorsque je vis l’état de la capitale, où je n’étais pas entré depuis près de trois ans, la chaleur des discussions politiques, celle des pamphlets circulant, l’ouvrage de M. d’Entraigues, celui de l’abbé Sieyès, les troubles de Bretagne et ceux du Dauphiné, mes illusions disparurent. » Il avait emporté de M.  […] Cette barrière, que je n’ai jamais franchie, m’a toujours fait repousser les opinions licencieuses, les déclamations indécentes contre la religion et le gouvernement… Je m’attachai cependant à l’abbé Raynal, quelques années après notre connaissance, mais surtout lorsqu’il m’eut confié ses regrets d’avoir abandonné à Diderot la refonte de son grand ouvrage, où celui-ci a inséré toutes les déclamations qui le déparent. […] Depuis que les preuves du contraire ont abondé et qu’on a eu les papiers du comte de La Marck, ce passage de l’Histoire de la Révolution n’a pas été modifié : l’illustre historien revoit peu ses ouvrages, il aime à les laisser dans leur première improvisation ; il est douteux qu’il ait jamais relu son Histoire de la Révolution, pleine d’inexactitudes pour les détails (c’était inévitable au moment où il l’écrivit), mais qui reste vraie dans les ensembles et par la touche juste et large qu’il a su donner des principaux moments de ce grand drame. […] Ayant lu avec transport les éloquents passages de son célèbre ouvrage, je m’étais formé la plus haute idée de l’auteur ; mais mon attente fut désagréablement déçue. […] Sa conversation était certainement assez inférieure à son célèbre ouvrage pour autoriser le bruit assez généralement répandu que les plus beaux passages n’étaient pas de lui. » (Memoirs of the life of sir Samuel Romilly, t. 

972. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103

Après quoi nous nous empressons de l’oublier, car elle nous conduirait à être sévère, c’est-à-dire injuste envers un homme et un ouvrage dont le mobile et l’objet sont faits pour intéresser. […] Je ne le crois pas, et pourtant je vais refeuilleter sa vie et ses ouvrages avec M. de Cayrol, me bornant à toucher quelques traits çà et là. […] « Voici une lettre, monsieur, du Père de Linyères, au sujet de ce jeune homme dont vous m’avez donné trois petits ouvrages. […] Dans tout ce qu’il a écrit dans l’intervalle et depuis, il n’a su que répéter, affaiblir, délayer la manière ou les idées de ces deux excellents ouvrages, les seuls de lui qui méritent de rester. […] Il y eut, ne l’oublions pas, deux temps très-distincts, deux moitiés très-tranchées dans le xviiie  siècle ; ce n’est que dans la seconde moitié, et après 1747, année du Méchant, que ce siècle produisit les mémorables ouvrages qui en firent décidément une grande époque de philosophie et d’éloquence : l’Esprit des Lois, l’Histoire naturelle, l’Encyclopédie, l’Emile et tant d’autres ; Voltaire embrasse et remplit les deux périodes, Rousseau n’éclate que dans la seconde ; Gresset ne passa jamais la première.

973. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — I. » pp. 224-245

La destinée du cardinal de Richelieu, comme homme qui a tenu la plume ou dicté des ouvrages considérables, est singulière : il a été longtemps, à ce titre, ignoré ou méconnu. Lorsque son Testament politique parut en 1687, de bons juges y reconnurent le cachet du maître : Ouvrez son Testament politique, dit La Bruyère, digérez cet ouvrage : c’est la peinture de son esprit ; son âme tout entière s’y développe ; l’on y découvre le secret de sa conduite et de ses actions ; l’on y trouve la source et la vraisemblance de tant et de si grands événements qui ont paru sous son administration : l’on y voit sans peine qu’un homme qui pense si virilement et si juste a pu agir sûrement et avec succès, et que celui qui a achevé de si grandes choses, ou n’a jamais écrit, ou a dû écrire comme il a fait. […] Quant aux autres ouvrages politiques et historiques de Richelieu, leur destinée fut plus singulière encore. […] Mais comme il paraissait en plus d’un endroit du récit que le cardinal de Richelieu parlait en son nom et à la première personne, on imagina de supposer que Mézeray dans sa jeunesse, par reconnaissance pour les bienfaits du cardinal, avait voulu, cette fois, prendre son personnage et se masquer sous son nom, et l’on se flattait d’expliquer par ce déguisement toutes les circonstances disparates de l’ouvrage. […] La haute fortune de Richelieu dut s’y prendre à deux fois avant de réussir : « Il y a des temps, dit-il énergiquement, où la fortune commence et ne peut achever son ouvrage. » La France, depuis la mort de Henri IV, était retombée du régime le plus florissant et le plus prospère dans la situation la plus misérable.

974. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

Après Regnard et Dancourt, le nom populaire de Turcaret nous avertit qu’il y a là un ouvrage durable. […] L’ouvrage fut très applaudi. […] C’est du caractère qu’on tirait autrefois toute l’intrigue ; aujourd’hui la condition doit être le fond de l’ouvrage. […] Aussi manque-t-il à son théâtre ce qui fait durer les ouvrages d’art, le style. […] Il est vrai qu’il écrit à Mme du Deffand, au sujet du même ouvrage : « Vous êtes-vous fait lire le Père de famille?

975. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIIe Entretien. Montesquieu »

Ce ne fut que quatre ans après qu’il mit au jour son grand ouvrage sur l’Esprit des Lois, où il donna enfin la mesure complète de son génie. […] Si l’on veut chercher le dessein de l’auteur, on ne peut le bien découvrir que dans le dessein de l’ouvrage. […] « On ne trouvera point ici ces traits saillants qui semblent caractériser les ouvrages d’aujourd’hui. […] « C’est ce que j’entreprends de faire dans cet ouvrage. […] On ne peut pas faire un ouvrage dogmatique sur l’esprit des lois.

976. (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88

Certes, je ne chercherai pas si l’objet qui est représenté est beau ou laid, je ne ferai pas de sophisme pour soutenir qu’il y a de la beauté jusque dans la laideur ; je ne demanderai pas si on peut tirer directement de cet ouvrage une conclusion morale : non, mais j’écouterai l’impression qu’il fera sur ma vie. […] Mais j’ajouterai : Si, au lieu de vous inspirer de votre époque, vous vous faites le représentant d’un autre âge, permettez que je range vos ouvrages avec les produits de l’époque antérieure à laquelle vous vous reportez. […] Nous pouvons prendre un plaisir infini à leurs ouvrages, comme nous en prenons à la lecture d’un drame indien, de Sacontala, par exemple, et même ils ont avec nous un rapport de parenté que n’aurait pas le drame indien ; mais ils ne peuvent faire autorité dans la question qui nous occupe. […] Les ouvrages de Walter Scott et de Cooper sont, relativement à la question que nous traitons, presque dans le même cas que toutes ces poésies primitives qui ont tant de vogue aujourd’hui. […] Ses premières Méditations sont de tous ses ouvrages celui où les croyances chrétiennes se font le plus sentir.

977. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »

Les écrits qui vivent sont tous marqués de cet esprit, on le sent même dans certains ouvrages d’agrément, qui en ont dérobé la sévérité sons les grâces et la légèreté de l’exécution. La même méthode sert à convaincre et à plaire ; et quand on remonte de l’ouvrage à la pensée de l’auteur, de l’exécution à la conception, on peut retrouver jusque dans un roman cette préparation sévère que prescrivent Descartes et Pascal pour les ouvrages de raisonnement. […] La sincérité de ces solitaires qui sont sans complaisance pour l’ouvrage de leur ami ; l’auteur qui s’en aperçoit et les en loue ; Pascal prié d’entreprendre un travail où Arnauld n’a pas réussi, et qui accepte la tâche par déférence et dévouement ; ce grand succès produit par des causes si pures ; où y a-t-il un plus bel exemple et un meilleur enseignement ? […] Le sujet même de la querelle nous touche assez peu, outre le sort commun des ouvrages de polémique, dont la partie la plus personnelle se refroidit le plus vite. […] Un extrait de cet ouvrage, traduit de l’original latin, forme un des chapitres de la Logique de Port-Royal.

978. (1896) Les origines du romantisme : étude critique sur la période révolutionnaire pp. 577-607

Dans cet essai de critique, j’ai dû remonter aux sources et lire la plume à la main les publications parues de l’an III à l’an XII (romans, poèmes, pièces de théâtre, ouvrages de philosophie, revues, journaux). […] Chateaubriand, dans son premier ouvrage, l’Essai sur les révolutions, étreint par la poignante et triviale réalité, écrivit sous la dictée de ses angoisses : — J’ai faim ! […] Elle range dans la catégorie des écrits misérables « Candide et les ouvrages de ce genre qui se jouent par une philosophie moqueuse de l’importance attachée aux intérêts les plus nobles de la vie9 ». […] Chateaubriand, dans ce premier ouvrage, se révèle plus naïvement que dans aucun autre de ses écrits. […] Dans cet ouvrage, que Taine a pillé honteusement, sans toujours comprendre la portée de ce qu’il dérobait, Mme de Staël émet des vues géniales sur l’action exercée par le milieu social pour déterminer la forme littéraire.

979. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les cinq derniers mois de la vie de Racine »

Vuillart donne pour raison divers soins qui l’ont partagé, des épreuves à corriger pour les éditions d’ouvrages du Père Quesnel et d’autres amis, et il ajoute : « Mon ami M.  […] La patience et la douceur du malade, naturellement prompt et impatient, est un vrai ouvrage de la miséricorde du Seigneur. […] Dans cette Épître, il y avait un couplet ou une tirade entière à la louange de M. de Louvois, « mais d’une louange si bien tournée, dit un contemporain, qu’elle était encore plus à la gloire du Roi qu’à celle de son ministre. » Voici cette strophe, toute prosaïque d’ailleurs ; je la donne pour ce qu’elle vaut : Avec tant de secret, d’activité, d’adresse, Un si grand dessein s’est conduit, Que la Nymphe qui vole et qui parle sans cesse N’en a pu répandre le bruit : Utile et glorieux ouvrage De ce ministre habile, infatigable et sage, Que le plus grand des rois de sa main a formé, Que ni difficulté ni travail ne rebute, Et qui, soit qu’il conseille ou soit qu’il exécute, De l’esprit de Louis est toujours animé Il fallait être bien avisé pour voir là dedans rien qui pût effaroucher Louis XIV. […] Mais un autre abbé, l’abbé Testu, directeur de l’Académie, trouva à redire après coup à ce procédé et convoqua extraordinairement les Quarante pour se plaindre qu’on eût manqué à l’ordre établi en pareil cas, à savoir que, dans les solennités académiques, on ne lirait aucun ouvrage s’il n’était de quelqu’un de la Compagnie.

980. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre II : L’intelligence »

L’exposition est entièrement fondée sur les lois de l’association ; on en a donné comme exemples de très petits détails, et on les a suivis dans la variété de leurs applications. » Cette partie de l’ouvrage est traitée de main de maître, excellente dans la synthèse comme dans l’analyse, ramenant à quelques principes fondamentaux une multitude innombrable de faits, et soumettant les principes à la vérification des faits ; c’est une méthode vraiment expérimentale. […] Les matériaux de ce travail étant épars dans son ouvrage, j’essayerai de l’indiquer en quelques mois. […] En voici la loi : « Au moyen de l’association, l’esprit a le pouvoir de former des combinaisons ou agrégats, différents de tout ce qui lui a été présenté dans le cours de l’expérience. » L’étude sur l’association constructive ou théorie de l’imagination, est au niveau des meilleures analyses de l’ouvrage par son ordre, sa netteté, l’ampleur et l’exactitude de ses détails, l’intérêt des questions qu’elle soulève. […] Cette étude se trouve dans trois endroits de l’ouvrage de M. 

981. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

Taine présenta son ouvrage à l’Académie française pour le prix Bordin. […] Il s’y consacra tout entier en 1868 et 1869 et l’ouvrage parut en janvier 1870. […] Graindorge est un ouvrage du même genre sous une forme humoristique. […] Aussi ses ouvrages, à l’exception de son Voyage aux Pyrénées et de son livre l’Intelligence, sont-ils tous des ouvrages d’histoire. […] Son dernier ouvrage fait à cet égard contraste avec ses précédents écrits.

982. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 189-194

Son exemple prouvera vraisemblablement dans la suite, que beaucoup d’esprit, beaucoup d’Ouvrages & beaucoup de vogue, ne sont rien moins que des titres solides pour une réputation durable. […] La plupart de ces Ouvrages péchent par le choix du sujet, les autres par le plan ou l’exécution, tous par le défaut de naturel & de simplicité.

983. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre XI. Le Guerrier. — Définition du beau idéal. »

Nous arrêterons un peu le lecteur sur ce sujet : il importe trop au fond de notre ouvrage, pour hésiter à le mettre dans tout son jour. […] Si au contraire vous chantez l’âge moderne, vous serez obligé de bannir la vérité de votre ouvrage et de vous jeter à la fois dans le beau idéal moral et dans le beau idéal physique.

984. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lundberg » pp. 169-170

Dans les ouvrages de La Tour, c’est la nature même, c’est le système de ses incorrections telles qu’on les y voit tous les jours ; ce n’est pas de la poésie, ce n’est que de la peinture. […] L’innocent artiste se laisse vaincre à force d’instances, et, tandis qu’il travaillait, l’artiste jaloux exécutait le même ouvrage de son côté.

985. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 28, de la vrai-semblance en poësie » pp. 237-242

La fiction ne passe pour mensonge que dans les ouvrages qu’on donne pour contenir exactement la verité des faits. […] Comme rien ne détruit plus la vrai-semblance d’un fait que la connoissance certaine que peut avoir le spectateur que le fait est arrivé autrement que le poëte ne le raconte : je crois que les poëtes qui contredisent dans leurs ouvrages des faits historiques très-connus, nuisent beaucoup à la vrai-semblance de leurs fictions.

986. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE VIGNY (Servitude et Grandeur militaires.) » pp. 52-90

En faisant Cinq-Mars, je dis à mes amis : « C’est un ouvrage à public. […] Oui vraiment, je ne peux quitter votre ouvrage que pour en parler et aller dire à tout le monde : Avez-vous lu Baruch ? […] Vous ne pouvez du moins vous en faire aucune sur mon amitié vive comme mon estime pour vous et votre ouvrage ; je ne puis me consoler de l’avoir fini qu’en le recommençant, ce que je vais faire. […] « 7 mai 1829 » Cependant les réunions qui se rapportaient à cette période dite du Cénacle continuaient, et, à chaque ouvrage nouveau, qu’il s’agît de Roméo, d’Othello, de Mme de Soubise, ou de la Frégate la Sérieuse, De Vigny nous conviait à ses lectures, de vraies agapes de poésie. […] Chatterton est un ouvrage émouvant, mais pointilleux, vaniteux, douloureux ; de la souffrance au lieu de passion ; cela sent des pieds jusqu’à la tête le rhumatisme littéraire… » J’ai aussi entendu nommer très-spirituellement cette maladie d’espèce nouvelle dont sont atteints de jeunes talents, la chlorose littéraire.

987. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre I. Décomposition du Moyen âge — Chapitre I. Le quatorzième siècle (1328-1420) »

Un ne délaisse pas les ouvrages anciens, mais on ne les goûte que dans des rédactions remaniées, mises à la mode du jour et imprégnées d’actualité, sans respect du caractère original et de la convenance esthétique. […] Pétrarque103 qui en ce voyage nota la désolation du royaume, la solitude des écoles, trouva pourtant à qui parler, de savants hommes qui partageaient son goût pour les ouvrages des anciens. […] Et si l’on veut savoir ce que les esprits de nos Français gagnent dès lors au commerce des anciens, on n’a qu’à considérer les ouvrages d’Oresme qui ne sont pas des traductions. […] Il est donc impossible de faire l’histoire de la prédication chrétienne au moyen âge, sans réunir les textes latins aux textes français, quelle qu’en ait été la forme première : et c’est ce qui nous dispense d’y insister, dans un ouvrage tel que celui-ci. […] Dans ses dernières années, il complète son ouvrage, et écrit son 4e livre.

988. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Il l’a remarqué lui-même, aucun ouvrage n’arriva mieux à son moment. […] C’est la partie éloquente qui manque à votre ouvrage. […] n’est rien moins qu’un ouvrage de dialectique serrée et pesante. […] Presque toute sa vie est dans chacun de ses ouvrages, et toute sa vie morale est dans chacun d’eux. […] » A propos d’un de ses ouvrages contesté, il s’écriait un jour : « Bah !

989. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

Il faudrait ne rien connaître des vingt dernières années de notre histoire littéraire, pour ignorer que les meilleurs ouvrages signés de noms français furent sacrifiés de parti pris aux productions étrangères. […] Il faut aimer ces ouvrages, qui par la sagesse de leur ordonnance, par l’harmonie de leurs proportions, se rattachent à ce qu’il y a de plus pur dans la tradition de notre génie. […] C’est peu encore, au prix de l’élégance du style, de la beauté formelle, qui donne à cet ouvrage un rang à part parmi les productions féminines de ce temps. […] Un tel ouvrage m’apparut d’abord une sorte de démenti apporté à l’habituelle psychologie de la femme. […] Prenons les plus illustres entre les ouvrages de l’esprit, ceux où nous avons voulu voir les garanties de cette virilité ; pas un qui n’ait un puissant support intellectuel.

990. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »

Chronique : Akedysseril36 Richard Wagner nous apparaît un Précurseur à l’Œuvre d’Art de l’avenir : en ses ouvrages poétiques et ses théoriques, il eut cette intelligence de l’Art complexe et unifié, où (après plusieurs siècles !) […] Il serait superflu d’insister sur l’influence générale des ouvrages d’esthétique dans le pays de Hegel. […] Pour l’interprétation de ce texte, on se reportera à l’ouvrage de Bertrand Marchal : La religion de Mallarmé, José Corti, 1986, p. 173-191. […] Il semble également que le poète ait lu l’ouvrage de Paul Lindau, Richard Wagner, paru au début de l’année 1885. […] Il fonde la Revue contemporaine en 1885 et publie en 1888 les Études sur le xixe  siècle, ouvrage dans lequel il consacre un chapitre à Wagner et l’esthétique allemande.

991. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »

De 1820 à 1830, quelques ouvrages, vrais brandons d’idées, comme l’Essai de Jepp sur le caractère particulier de l’Église anglicane, et la Théosophie de Coleridge, furent introduits dans l’Université5. […] V. les Clarendon’s state papers, et l’ouvrage plein de faits et de talent de J. […] V. entre autres l’ouvrage déjà cité de J.  […] Cet ouvrage, qui ne mène le mouvement d’opinion dont nous parlons qu’en 1846, aurait besoin d’être continué. […] V. l’ouvrage de l’abbé Rohrbacher sur les Principales conversions parmi les protestants et les autres religionnaires, depuis le commencement du xixe  siècle.

992. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — II. La versification, et la rime. » pp. 257-274

Le Télémaque a fait renouveller la première question agitée, en 1663, par un écrivain obscur, nommé Pierre de Bresche, dans son ouvrage intitulé, le Mont-Parnasse. […] Sa monotonie est tout au plus supportable dans les petits ouvrages ; dans les autres, elle excède, surtout si ce sont des vers alexandrins, qui ne souffrent point de licences & d’enjambemens, & dont l’égalité des hémistiches est une seconde cause d’ennui. […] Le président Bouhier soutient que cet ennui ne se fait pas plus sentir dans les ouvrages de longue haleine que dans les petites pièces.

993. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La Société française pendant la Révolution »

En effet, si nous en jugeons par le titre de leur ouvrage l’Histoire de la Société française pendant la Révolution 14, ils n’ont pas craint d’aborder pour leur début un de ces sujets dont l’importance et la difficulté eussent pu désespérer beaucoup d’esprits d’une vigueur déjà éprouvée. […] Mais c’est ici surtout qu’apparaît dans toute sa misère la superficialité d’un ouvrage qui a la consistance de ces éventails de papier que les femmes prennent, pour l’usage d’un soir, et qu’elles jettent. […] Semblables à tous les amoureux qui voient le profil de leur maîtresse dans les lignes de tous les horizons, ils ne pouvaient pas même se douter qu’elle existait, cette contradiction qu’un historien, sinon grave, au moins sérieux (distinction que ces messieurs ont inventée pour eux dans leur préface), aurait posée d’abord au commencement de son ouvrage pour en éclairer la portée, le but, la marche elles contours.

994. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La révocation de l’Édit de Nantes »

Ce livre, qui est intitulé : Histoire des réfugiés protestants de France depuis la révocation de l’Édit de Nantes jusqu’à nos jours 18, n’est pas, comme l’ouvrage de Moret, l’histoire du déclin d’un grand règne dans sa majesté et dans ses orages : c’est tout simplement l’histoire d’une faute, — pour parler comme la plupart des appréciations de notre époque, — et, entre toutes les fautes de Louis XIV, de celle contre laquelle la philosophie a poussé le plus furieux cri de haro dont elle pût honorer une mémoire. […] Mais, malgré cette justice, malgré le bon goût d’un ouvrage qui n’a pas une déclamation, Weiss n’en travaille pas moins à faire prendre le change sur Louis XIV, quand il accepte si vite comme une faute absolue, comme une faute complète, la révocation de l’Édit de Nantes. […] Nous nous sommes laissé dire qu’il avait quêté aux renseignements pour son ouvrage, et que toutes les familles protestantes de l’Europe s’étaient empressées de lui envoyer une infinité de détails jusqu’alors jugés trop obscurs pour que l’histoire daignât les recueillir.

995. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. Des oraisons funèbres de Bourdaloue, de La Rue et de Massillon. »

La morale même qui est le principal mérite de l’ouvrage, y paraît rétrécie ; quelquefois elle a plus l’air de la finesse que de la grandeur ; d’autres fois elle couvre et éclipse le sujet. […] Tout l’ouvrage est une suite de tableaux qui, trop rapprochés, se nuisent pour l’effet. […] Au reste, ce défaut tient peut-être à un mérite de l’ouvrage, mérite d’autant plus estimable, qu’il ne se trouve dans aucune oraison funèbre, ni avant, ni après Massillon, et qu’il s’agissait d’un roi et de Louis XIV ; c’est que l’orateur y parle assez ouvertement des faiblesses et des vices de celui qu’il est chargé de louer ; et ne dissimule point que ce règne si brillant pour le prince a été souvent malheureux pour le peuple.

996. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe, et d’Eckermann »

Celui-ci, ancien professeur et recteur de l’Académie de Lausanne, auteur pour son compte d’agréables ouvrages en vers et en prose, consacre la fin de son honorable carrière à faire passer dans notre langue toutes les productions du vaste génie auquel il s’est voué44. […] Énumérons un peu : — Riemer, bibliothécaire, philologue, helléniste : avec lui Gœthe revoit ses ouvrages au point de vue de la langue et cause de littérature ancienne ; — Meyer, peintre, historien de l’art, continuateur et disciple de Winckelmann : avec lui, Gœthe causera peinture et se plaira à ouvrir ses riches portefeuilles où il fait collection de dessins et de ce qui est parfait en tout genre ; — Zelter, musicien : celui-là est à Berlin, mais il ne cesse de correspondre avec Gœthe, et leur correspondance (non traduite) ne fait pas moins de six volumes ; Zelter tient Gœthe au courant des nouveautés musicales, des talents et des virtuoses de génie, et, entre autres élèves célèbres, il lui envoie un jour Mendelssohn, « l’aimable Félix Mendelssohn, le maître souverain du piano », à qui Gœthe devra des instants de pure joie par une belle matinée de mai 1830 ; — puis Coudray encore, un architecte, directeur général des bâtiments à la cour. […] Mais il y a autre chose que les arts ; Gœthe aura donc pour compléter son Encyclopédie ou son Institut à domicile, — M. de Müller, chancelier de Weimar : c’est un politique distingué ; il tient Gœthe au courant des affaires générales de l’Europe ; — Soret, Genevois, précepteur à la Cour, savant : il traduit les ouvrages scientifiques de Gœthe, et met en ordre sa collection de minéraux. […] Mais, si on a dans la tête un grand ouvrage, il anéantit tout ce qui n’est pas lui. […] Au contraire, si le poëte porte chaque jour sa pensée sur le présent, s’il traite immédiatement, et quand l’impression est toute fraîche, le sujet qui est venu s’offrir à lui, alors ce qu’il fera sera toujours bon, et si par hasard il n’a pas réussi, il n’y a rien de perdu. » Et Gœthe se mit à citer des exemples de poëtes allemands contemporains qui se sont attelés à un grand ouvrage et qui, sauf quelques beaux endroits, ont manqué d’haleine et de force pour l’ensemble.

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