Mais la pensée et le style vont se raffermissant de page en page, et l’on trouve dans son dernier livre un langage où l’éclat s’unit à l’ampleur.
Ta chambre donnait cependant sur le jardin ; au printemps, les cerisiers, les pommiers et les tilleuls qui bordaient la maison, secouaient leurs fleurs jusque sur les livres et les cahiers qui couvraient ta table. […] Conformément à son désir, je vous envoie les cahiers et les livres que vous trouverez ci-joints. […] IX Tel est ce livre, tel est cet homme ; livre qui contient des scènes ravissantes ; homme qui les écrit comme la nature les compose. […] Peu de livres m’ont autant ému et fait rêver que les siens. […] Ce sont les livres du commencement, ce ne sont pas ceux de la maturité des peuples.
Callon, bien des intentions nous échappent ; ce poète a certainement ce que les parnassiens ont appelé le don du vers ; la liste de ses rimes complète celle de la Légende des siècles ; son vocabulaire est prodigieux, sa science historique et mythologique semble vaste, sinon toujours de bon aloi, et il admire comme il sied M. de Heredia, à qui son livre est dédié.
Rodolphe Darzens La Muse noire, recueil comprenant des poèmes d’un rythme sur qui révèlent déjà, à travers l’admiration de l’auteur pour Baudelaire, une originalité curieuse, dont le caractère fut bientôt affirmé dans un livre ayant pour titre : Rosa mystica, où des pensées d’un ordre élevé sont exprimées en fort beaux vers.
Antony Valabrègue Ce livre, les Fleurs du Mékong, est un recueil léger, agréable et qu’on lit avec plaisir.
Ernest La Jeunesse Ternisien a intitulé son livre : Chants candides.
Ses Ouvrages de Controverse, presque tous écrits d’un style éloquent, furent réfutés par Bossuet, Arnaud & Nicole [Adversaires, dont le nom célebre est un préjugé pour le mérite du Prédicant], & donnerent lieu à l’excellent Livre de la Perpétuité de la Foi touchant l’Eucharistie, composé par ces deux derniers.
Ses Ouvrages sont enterrés sous ceux qu’on a fait depuis dans le même genre, sort ordinaire des Livres élémentaires, bientôt effacés par ceux qui viennent après.
Vous m’avez communiqué le goût des questions de critique générale, et, ce qui est plus, beaucoup d’idées : je vous devais ce livre.
laissez-moi vous dire combien votre petit livre m’a charmé… Ce que vous avez senti, vous le rendez ingénieusement, tel que vous l’avez senti.
. — Le Livre d’une femme (1891). — La Messe bleue (1899).
Charles Fuster Dans ces sonnets précis, parfois haletants et retenant leur souffle, c’est toute une vie de pensée et d’action, de doute et de recherche ardente, c’est toute une belle et courageuse vie qui se livre à nous.
Félix Gaudin, auteur de Poésies chrétiennes (1864), âme honnête, éprouvée, reconnaissante, que l’injustice a atteinte, que la foi a relevée et consolée, humble acolyte en poésie, et qui, dans le pieux cortège, me fait l’effet de psalmodier ses rimes à mi-voix, en tenant à la main le livre de l’imitation, d’on la joie et la paix lui sont revenues.
Le plus supportable de ses Ouvrages est une espece d’Histoire en Vers, ou plutôt en rimes, divisée en sept Livres, que l’Auteur appelle honnêtes Loisirs.
Cet Auteur se rendit utile à l’Etat par ses grandes connoissances, & se signala dans l’emploi de Garde de la Bibliotheque du Roi, par l’intérêt qu’il prenoit aux Gens de Lettres, auxquels il se faisoit un plaisir de communiquer les Livres & les Manuscrits dont ils avoient besoin.
Pourquoi ce Livre a-t-il donc eu tant de vogue ?
Celui-ci a fait plusieurs Livres de Controverse, de Métaphysique, & d'Histoire, auxquels il survécut, quoiqu'il ne soit pas mort dans un âge avancé.
Boileau, dans ses Réflexions sur Longin, le regarde comme un des meilleurs Livres de Poétique qui, du consentement de tous les habiles gens, ait été fait dans notre langue.
Dans ses Ouvrages de Mathématiques, presque tous devenus classiques, il joint au mérite de la méthode celui du style, trop négligé dans ces sortes de Livres élémentaires, dont l’apanage semble être la sécheresse.
J’ai lu ces livres dont les uns étaient composés avec l’esprit le plus chatoyant et le plus malicieux, dont les autres étaient le produit d’une science concentrée et morose. […] Les deux livres qui exposent les immenses travaux de Napoléon pour régénérer l’intérieur et réorganiser la guerre, quoique le désastre (on le sait trop bien) soit au bout, laissent une impression tout autre et bien plus consolante au cœur de tout bon Français qu’on ne l’avait d’après les derniers historiens.
Il y a dans le travail de cette pensée ardente, au moment de la production, une sorte de candeur conservée ; je ne sais pas d’autre mot, et je le livre aux habiles railleurs, aux écrivains de toutes sortes, incorruptibles champions de la morale sociale. […] Quand on met des finesses dans une pièce de théâtre, ce ne doit pas être comme dans un livre, où il suffit qu’elles soient en leur lieu et place ; il faut qu’à la scène elles soient développées, éclairées et symétrisées d’une certaine façon, afin qu’on ait le moment de les goûter et que les plus grossiers n’en perdent rien.
Éludiez Pascal, et la vie intense des acteurs de la comédie théologique qu’il dénonce à l’opinion des mondains : observez le père jésuite de la Quatrième Provinciale, doux et accueillant, ami des gens curieux, expert en logique, à cheval sur les textes et les autorités, n’ouvrant qu’avec révérence la Somme des péchés du père Bauny, « et de la cinquième édition encore, pour vous montrer que c’est un bon livre », et les écrits du P. […] S’il vous est arrivé jamais de concevoir l’idée d’un enfantillage, d’une équipée, d’une folie, pure fantaisie de l’esprit inquiet et désœuvré, et de passer à l’exécution sans autre raison que l’idée conçue, sans entraînement, sans plaisir, mais fatalement, sans pouvoir résister ; — si vous avez repoussé parfois de toutes les forces de votre volonté une tentation vive, si vous en avez triomphé, et si vous avez succombé à l’instant précis où la tentation semblait s’évanouir de l’âme, où l’apaisement des désirs tumultueux se faisait, où la volonté, sans ennemi, désarmait ; — si vous avez cru, après une émotion vive, ou un acte important, être transformé, régénéré, naître à une vie nouvelle, et si vous vous êtes attristé bientôt de vous sentir le même et de continuer l’ancienne vie ; — si par un mouvement de générosité spontanée ou d’affection vous avez pardonné une offense, et si vous avez par orgueil persisté dans le pardon en vous efforçant de l’exercer comme une vengeance ; — si vous avez pu remarquer que les bonnes actions dont on vous louait n’avaient pas toujours de très louables motifs, que la médiocrité continue dans le bien est moins aisée que la perfection d’un moment, et qu’un grand sacrifice s’accomplit mieux par orgueil qu’un petit devoir par conscience, qu’il coûte moins de donner que de rendre, qu’on aime mieux ses obligés que ses bienfaiteurs, et ses protégés que ses protecteurs ; — si vous avez trouvé que dans toute amitié il y a celle qui aime et celle qui est aimée, et que la réciprocité parfaite est rare, que beaucoup d’amitiés ont de tout autres causes que l’amitié, et sont des ligues d’intérêts, de vanité, d’antipathie, de coquetterie ; que les ressemblances d’humeur facilitent la camaraderie, et les différences l’intimité ; — si vous avez senti qu’un grand désir n’est guère satisfait sans désenchantement, et que le plaisir possédé n’atteint jamais le plaisir rêvé ; — si vous avez parfois, dans les plus vives émotions, au milieu des plus sincères douleurs, senti le plaisir d’être un personnage et de soutenir tous les regards du public ; — si vous avez parfois brouillé votre existence pour la conformer à un rêve, si vous avez souffert d’avoir voulu jouer dans la réalité le personnage que vous désiriez être, si vous avez voulu dramatiser vos affections, et mettre dans la paisible égalité de votre cœur les agitations des livres, si vous avez agrandi votre geste, mouillé votre voix, concerté vos attitudes, débité des phrases livresques, faussé votre sentiment, votre volonté, vos actes par l’imitation d’un idéal étranger et déraisonnable ; — si enfin vous avez pu noter que vous étiez parfois content de vous, indulgent aux autres, affectueux, gai, ou rude, sévère, jaloux, colère, mélancolique, sans savoir pourquoi, sans autre cause que l’état du temps et la hauteur du baromètre ; — si tout cela, et que d’autres choses encore !
Vielé-Griffin et de Régnier ont dû s’éblouir tous les deux de cette magique surprise, mais chez celui-ci la maturité paraît s’être précocément montrée ; l’artiste a très vite contenu le poète, on l’aperçoit dès les livres du début, et dans les Sites déjà le vers est nombreux, ferme de lignes, enrichi d’élégantes images savamment serties qui annoncent l’harmonie des strophes futures. […] Aime et agis pour être selon la vie, aime et agis pour être selon toi-même ; aime et agis pour la Joie d’être. » Pour M. de Régnier rien n’est que les Idées, si j’ai bien lu ses livres.
C’est l’année où, tandis que Th. de Banville jette en suprême adieu Les Occidentales et Rimes dorées, Verlaine donne Bonheur ; Stéphane Mallarmé, Pages ; Henri de Régnier, Épisodes, Sites et Sonnets ; Jean Moréas, le Pèlerin passionné ; Maurice du Plessys ; la Dédicace à Apollodore ; Laurent Tailhade, Vitraux et le Pays du Muffle ; Rodenbach, le Règne du Silence ; Stuart Merrill, Les Fastes ; Gustave Kahn, Chansons d’amant ; Emmanuel Signoret, le Livre de l’Amitié ; René Ghil, le Vœu de Vivre ; Louis Dumur, Lassitudes ; Gabriel Vicaire, À la Bonne Franquette ; Ajalbert, Femmes et Paysages ; Ernest Raynaud, Les Cornes du Faune 3, et si je ne devais m’en tenir aux poètes, je mentionnerais que c’est l’année où Maurice Barrès donne Sous l’œil des barbares et Trois stations de psychothérapie ; Léon Bloy, la Chevalière de la mort ; Huysmans, Là-Bas ; Péladan, l’Androgyne ; Rachilde, La Sanglante ironie ; Albert Autier, Vieux… 1891 ! […] Mais il n’y a pas que le livre qui entende ouvrir des voies nouvelles, il y a aussi les Arts plastiques et le Théâtre.
C’est dans leurs rangs que l’auteur de ce livre veut être placé, dût-il y être confondu. […] comme si elle ne devait être inscrite que sur le revers du livre des fastes littéraires !
Le livre est plaisamment écrit. […] Il a traité de la poësie sans avoir un livre chez lui, & de la peinture sans posséder aucun tableau.
Je sais que celui qui supprime un mauvais livre ou qui détruit une statue voluptueuse, ressemble à un idiot qui craindrait de pisser dans un fleuve, de peur qu’un homme ne s’y noyât. […] Je ne puis me dissimuler qu’un mauvais livre, une estampe malhonnête que le hasard offrirait à ma fille suffirait pour la faire rêver et la perdre.
Eugène Talbot nous dit qu’il avait traduit, avec les neuf livres de l’histoire d’Hérodote, le recueil de Georges Gémiste, dit Pléthon, l’oraison de Salluste contre Cicéron et celle de Cicéron contre Salluste, deux autres oraisons de Salluste à Jules César, un opuscule d’Aristote : du Monde, un autre (du Monde aussi) de Philon, le Songe de Scipion, etc. […] Eugène Talbot dans le discours préliminaire de son édition, — c’est que le français de Saliat ne fait aucune disparate avec le français de Montaigne, et qu’il s’y fond comme dans son élément naturel… » La traduction d’Hérodote par Saliat est donc un livre comme Montaigne aurait pu l’écrire.
— que ce serait là encore un livre de l’École trumeau ; car MM. de Goncourt sont de cette École. […] sur des cœurs moins forts et moins grands, et que des historiens comme MM. de Goncourt, par exemple, l’aient sentie d’avance, dès les premières pages de leur livre, mêler son noir aux roses et aux vermillons, parfois fatigants, de leur palette, et donner du profond à ces superficielles couleurs.
— que ce serait là encore un livre de l’École trumeau, car MM. de Goncourt sont de cette École. […] sur des cœurs moins forts et moins grands, et que des historiens, comme MM. de Goncourt, par exemple, l’aient sentie d’avance, dès les premières pages de leur livre, mêler son noir aux roses et aux vermillons, parfois fatigants, de leur palette, et donner du profond à ces superficielles couleurs !
Excepté l’enjambement renouvelé de Ronsard, des vieux tours duquel on avait tiré une poétique, on ne trouvait pas dans le livre de M. […] Son livre, distingué partout, renferme plusieurs véritables chefs-d’œuvre.
Des livres nombreux, des congrès annuels étudient la question sous toutes ses faces, des hommes éminents de tous pays, de l’ancien et du nouveau monde, s’y sont consacrés, et il est fort probable que des résultats importants ne tarderont pas à éclore. […] Kamarowsky, professeur à l’Université de Moscou, a résumé cette dernière dans un livre remarquable où il préconise l’adoption d’une juridiction internationale permanente et facultative. « La tâche du Tribunal arbitral et permanent, dans la sphère internationale, écrit l’auteur, consiste précisément à implanter graduellement et à développer chez les peuples, le sentiment de la nécessité de recourir au droit, lorsqu’il s’agit de régler leurs dissentiments. » C’est l’entrée de l’arbitrage dans sa phase de plénitude.
De la garde et conservation des limites (Voyez Livre II, chap. […] Mais lorsqu’ensuite se formèrent les monarchies modernes, lorsque reparut dans plusieurs cités la liberté populaire, le droit romain compris dans les livres de Justinien fut reçu généralement, en sorte que Grotius affirme que c’est un droit naturel des gens pour les Européens.
Avant-propos On pensera, peut-être, qu’il y a de l’empressement d’auteur à faire paraître la première partie d’un livre quand la seconde n’est pas encore faite ; d’abord, malgré la connexion de ces deux parties entre elles, chacune peut être considérée comme un ouvrage séparé ; mais il est possible aussi que, condamnée à la célébrité, sans pouvoir être connue, j’éprouve le besoin de me faire juger par mes écrits.
Henri de Régnier Le caractère même de la Revue (Mercure de France) m’impose de parler, plutôt que de maint ouvrage méritoire et agréable peut-être, de certains livres remarquables par quelque singularité de pensée ou quelque nouveauté de forme.
Ne trouvez-vous pas qu’elle a un délicieux parfum de bon vieux temps, de roses séchées entre les feuillets d’un livre d’heures ?
Sous cette forme et sans éclat, un sentiment d’une intensité singulière se fait comprendre et se fait aimer… Il y a beaucoup de vers, précis et forts venus du cœur, ingénus et francs, qui prennent l’âme et font jaillir la pitié, dans le livre touchant de M. de Gère.
On trouve ces qualités dans son œuvre, soit qu’il se livre à son goût particulier pour le rire, soit qu’il s’abandonne à des inspirations plus douces et quelquefois même à une certaine mélancolie.
Gustave Kahn C’est un livre de paysages, paysages visités, paysages vus à travers la peinture, d’une forme parnassienne, aimable, correcte, sans grande largeur, mais non sans agrément en sa précision.
Les Ouvrages de ces deux Auteurs si inégaux, traitent des mêmes matieres, offrent quelquefois le même procédé, & il n’est pas permis de douter que l’érudition confuse & indigeste qui surcharge le Livre de la République, n’ait été la mine brute dont l’Auteur de l’Esprit des Loix s’est habilement enrichi.
Ses Romans, ses Dissertations, ses Critiques, ses Traductions, ses Livres mystiques n’ont pas le sens commun, & on disoit très-bien d’un de ses Ouvrages, intitulé les Délices de l’esprit, qu’il falloit mettre à l’Errata : Délices, lisez Délires.
En travaillant à son Livre des Faussetés des Vertus humaines, il n’a pas songé que le plus mauvais service qu’on puisse rendre à un Auteur substantiel & profond, c’est de le commenter.
On dit que, pour rendre les Editions des Livres qu’il imprimoit plus correctes, il en faisoit exposer les feuilles dans les Places publiques, & qu’il récompensoit généreusement ceux qui y découvroient des fautes, moyen aussi sûr que négligé, pour arriver à la perfection.
Cette Bibliotheque renferme les précis de quantité de Livres Arabes, Persans & Turcs.
Des Essarts, Alfred (1811-1893) [Bibliographie] Les Chants de la Jeunesse ; Le Livre des pleurs (1847). — La Comédie du monde (1851). — La Guerre des frères (1867). — De l’aube à la nuit (1882).
Son premier livre était intitulé : En famille ; le second, obligatoirement, doit s’appeler : Vers Dieu.
Ce Livre est devenu classique dans la plupart de nos Ecoles & dans les Séminaires, où l’on préfere l’orthodoxie aux sentimens particuliers de quelques Théologiens entêtés.
Il est une certaine classe d’esprits, & c’est le plus grand nombre, incapables de s’attacher à des lectures solides ; il leur faut des Livres qui ne demandent ni application ni étude ; mais le talent de les amuser n’a pas droit de prétendre aux honneurs dus aux talens réels & honorables.
Et pourtant, je m’en tiens encore, pour juger ce poète, à son premier livre, où je vois une plus parfaite réalisation.