Cette lacune universelle, dans la littérature de tous les pays et de tous les âges, est au moins une présomption contre l’aptitude des femmes à la haute poésie exprimée en vers. […] Chacun aspirait à la vérité en religion, en politique, en littérature, en système ; chacun enflait sa voix pour se persuader à lui-même et pour persuader aux autres qu’il l’avait trouvée. […] La littérature en ce moment était exclusivement politique ; madame de Staël suivit d’autant plus naturellement ce courant qu’elle-même l’avait créé. […] C’est de l’esprit qui n’arrive pas jusqu’à la méditation, c’est de la métaphysique légère, c’est-à-dire ce qu’il y a de plus vain et de plus fastidieux en littérature, des axiomes sans solidité, de la pesanteur sans prix, de l’ennui sans compensation. […] Négliger madame de Staël était un coup d’État contre Paris plus dangereux peut-être que celui de Saint-Cloud, un coup d’État contre l’opinion, contre la popularité, contre la littérature, contre la conversation, contre les salons.
Décadence générale de la littérature française ; exceptions individuelles. […] Ne nous arrêtons pas à l’excellente Christine Pisan114, bonne fille, bonne épouse, bonne mère, du reste un des plus authentiques bas-bleus qu’il y ait dans notre littérature, la première de cette insupportable lignée de femmes auteurs, à qui nul ouvrage sur aucun sujet ne coûte, et qui pendant toute la vie que Dieu leur prête, n’ont affaire que de multiplier les preuves de leur infatigable facilité, égale à leur universelle médiocrité. […] La littérature suit sa courbe descendante, à peine de loin en loin relevée par l’accident heureux de quelque talent individuel. […] Mais remarquer cela, c’est dire qu’ils sont tout modernes, et qu’ils ont trouvé, chacun de son côté, et pour son compte, le principe d’excellence de la littérature de l’avenir. […] Elle a balayé la poussière d’une littérature morte ; elle a relevé le génie de la race qui semblait épuisé ou affaissé.
Or, Corneille n’est-il pas, par bien des côtés, dans notre littérature, un esprit excentrique, d’une complexion singulière, obscure pour nous comme elle semble l’avoir été pour lui-même ? […] C’est un grand signe pour lui d’avoir été hautement préféré par celui de nos siècles littéraires où nos qualités et nos défauts se sont le plus librement développés, ont le moins profondément subi l’influence des littératures anciennes ou étrangères. […] Apparemment parce que la Bible contient l’histoire et la littérature d’un peuple d’Orient et que le chef du romantisme a fait des Orientales. […] De ce que la littérature romantique, qui est bien connue, encore proche de nous et assez facile à délimiter sinon à définir, a pu s’inspirer de Shakespeare, de Dante et des poètes grecs, juifs et espagnols, s’ensuit-il que tous ces poètes doivent être appelés romantiques ? […] En mettant sur la scène l’amour-passion, il commence une littérature.
Il n’y a personne assurément dans la littérature actuelle qui ait le genre de plume (arrachée d’où ? […] C’est un enleveur de cœurs en littérature, et je suis persuadé qu’avec son livre de Jack il va les enlever encore, mais ce ne sera pas sans leur faire mal. […] bien ses deux yeux, — deux yeux très purs, très expressifs et quelquefois très touchants, et le roman que voici serait certainement remarqué encore dans un temps plus préoccupé, plus épris de littérature que le nôtre. […] les idées des Jeunes, à ce triste moment de la littérature et des arts, et contre lesquelles protestait la distinction de sa nature. […] Mais il faut bien le dire, il résulte de tout cela une grande impression, plus grande que l’œuvre qui la donne, — et si grande qu’elle domine la littérature, et que pour aujourd’hui elle nous la fait oublier !
Cependant parmi les règles et les observations relatives à l’expression de la nature, qui se rencontrent dans tous les ouvrages de Boileau, qu’il s’agisse de littérature générale, ou d’un genre spécial, ou d’un ouvrage particulier, il se rencontre certaines formules, certains termes qui semblent dénoter une tendance fâcheuse et des partis-pris contestables. […] Notre littérature, moins mondaine, ou notre monde, moins poli, ne s’effarouchent pas du débraillé : le public d’honnêtes gens auxquels s’adressaient nos classiques, maintenait dans les écrits une sorte de réserve aristocratique, d’une simplicité très raffinée, au moyen de laquelle on pouvait tout faire entendre, mais qu’on n’avait pas le droit de rejeter un seul instant. […] On ne se faisait pas non plus alors de la littérature l’idée que nous nous en faisons aujourd’hui. […] Et la littérature dispute à la foi attiédie, à la philosophie et à la science peu populaires la direction des consciences. […] Habitués à regarder surtout dans la nature l’homme, et dans l’homme l’intelligence, ils aimaient à saisir l’empreinte de l’esprit sur les choses : remarquer de quelle prise il les attirait, quelle image il en rendait, par rapport à lui, non à elles, cela faisait en grande partie l’agrément de la littérature ; et pour tout dire, l’artiste intéressait au moins autant que l’objet.
Wagner avait trente-deux ans lorsqu’il commença à s’occuper de la littérature ayant trait au Saint-Gral et à Parsifal ; à quarante-deux ans il fît son premier essai de dramatisation du personnage (dans le projet primitif de Tristan) : à quarante-quatre ans il esquissa le drame et quelques fragments musicaux ; à cinquante et un ans, en 1864, il établit le projet complet du Parsifal que nous possédons aujourd’hui. […] 3e partie ; L’art et l’œuvre de Richard Wagner en général : littérature ; dessins et photographies ; divers. […] Appendice : étude des sources ; arrangements des sujets Wagnériens en un sens plus large ou plus étroit ; explications et commentaires ; littérature se rapportant à l’œuvre Wagnérienne ; divers. Second appendice : manuscrits, œuvres et portraits de parents et d’amis de Richard Wagner ; littérature sur Liszt. […] Ettlinger) ; le naturalisme en littérature et l’œuvre de Wagner (Ernst von Wolzogen) ; la nature dans l’œuvre de Wagner (H. von Stein).
Sans qu’on s’en doute, cet avènement de la Bohème : c’est la domination du socialisme en littérature. […] Un dîner à 35 sous, un dîner bourgeois dont le fond est la soupe et le bouilli, et qui est le dîner de la littérature dans les moments de désargentement et de panne. […] » À la fin du dîner, au café, dans ce monde dînant en manches de chemise, Dinochau, le cheveu frisotté, la figure émerillonnée, vient se mêler à la littérature, et raconte des charges d’Auvergnat. […] Poë, une littérature nouvelle, la littérature du xxe siècle : le miraculeux scientifique, la fabulation par A + B, une littérature à la fois monomaniaque et mathématique.
On condamne d’un mot et en bloc l’opinion de tous les maîtres de notre langue, de tous les juges de notre littérature, de tous les grands poètes et grands écrivains, depuis Ronsard jusqu’à Chénier, Chateaubriand, Sainte-Beuve et Flaubert, sans oublier Boileau, Racine et Gœthe, qui tous ont admis et conseillé hautement l’imitation d’Homère. […] Mais il n’y a pas que cela, et il faut en prendre son parti : les choses imaginées, quoi qu’on dise, existent en littérature. […] Qu’on le veuille ou non, on invente, on crée, c’est le fond de la littérature ; et je tiens que l’on se moque, lorsqu’on prétend qu’on ne doit peindre ni faux déraillement, ni faux naufrage.
Tantôt, plus grotesque que lui certainement, elle le courbe sur des cartes militaires, ce vieux professeur fatigué de littératures comparées ! […] Elle la combine parfois avec la phrase haletante de Michelet, un ami de son mari… ou le sentimentalisme descriptif de Madame Michelet, car Monsieur et Madame Michelet avec Monsieur et Madame Quinet font le carré conjugal, les assortis dans le mariage et en littérature, les quatre Arcadiens, quatuor Arcades. […] Puisqu’il s’agissait des débuts de Mme Quinet dans la littérature et la politique, il pouvait au moins la présenter à ses amis, les républicains, et leur dire comme le grand Dauphin à ses officiers : « Mes chers amis, voici ma femme !
La Société française pendant la Révolution13 Aux très jeunes gens l’audace est une grâce, — et quoiqu’elle soit moins fascinatrice en littérature qu’à la guerre, quand on la rencontre pourtant, même en littérature, il faut prendre garde, car elle a sa magie, car elle constitue, dès le premier abord, je ne sais quel brillant préjugé favorable, et fait croire — deux secondes ! […] ces frères siamois de la littérature — comme on les appelle déjà — sont aussi les neveux siamois de l’auteur du Solitaire (ils tiennent par le mauvais côté à d’Arlincourt comme parle bon à Jules Janin) ; supposez donc qu’ils se résolvent à parler simplement et virilement cette belle langue française que nous devrions tous respecter comme la parole de notre mère, et qui semble, sous leur plume, contracter quelquefois l’accent des Incroyables du temps de Garat (serait-ce pour se faire mieux accepter comme les Alcibiades de l’histoire ?)
On y a entassé, comme Pélion sur Ossa, d’Haussonville sur Sacy et Sacy sur Cuvillier-Fleury, un amphithéâtre, en balcon, d’académiciens qui ne représentent pas précisément, en littérature, la vie, la grâce, la légèreté, l’ondoyance, la fantaisie aimable, mais qui, dans leurs Notices, n’en donnent pas moins un brevet de tout cela à leur mort inconnu ; et (le croirez-vous ?) […] Doudan n’est pas le premier dans cette nuance… Joubert est son aîné, et ce n’est pas ici comme en politique : le droit d’aînesse est resté, en littérature, et je défie bien toutes les législations égalitaires de l’abolir ! […] … Littérairement, — et la littérature fut la préoccupation majeure de sa vie, l’air ambiant dans lequel trempait sa pensée, — littérairement, quelle a été la portée et la sûreté de son regard ?
La littérature satanique, qui date d’assez loin déjà, mais qui avait un côté romanesque et faux, n’a produit que des contes pour faire frémir ou des bégaiements d’enfançon, en comparaison de ces réalités effrayantes et de ces poésies nettement articulées où l’érudition du mal en toutes choses se mêle à la science du mot et du rythme. […] Esprit d’une laborieuse recherche, l’auteur des Fleurs du mal est un retors en littérature, et son talent, qui est incontestable, travaillé, ouvragé, compliqué avec une patience de Chinois, est lui-même une fleur du mal venue dans les serres chaudes d’une décadence. […] Cela est, dans sa férocité intime, d’un ton inconnu en littérature.
Catulle Mendès21 I Décidément, ils sont à la mode, les clowns, dans la littérature. […] Dans ce roman, le meilleur de son œuvre, Victor Hugo mêle la critique d’art au drame, comme dans ses autres romans il mêle à son drame la critique sociale, avec cette brouillonnerie indifférente et ce mépris de l’unité qu’il a en tout, ce majestueux Monsieur Sans-Gêne, qui se croit souverain et qui, tout en proclamant l’art pour l’art, a toujours fait de la littérature la servante de ses idées et de ses ambitions. […] Nous ne sommes plus guères à la taille de ces livres d’une littérature maintenant morte, et qui vécut trop, disent actuellement tous les eunuques de la vie.
Eugène Sue, qui fut de cette école qu’on pourrait appeler les Pondeurs du xixe siècle et dont les livres, il faut bien le dire, ne sont pas uniquement l’impulsion désintéressée de leur génie, doit donc, pour être compté en littérature, se réclamer de facultés plus hautes que celles qu’il partage avec les plus minces esprits de ce temps. […] Il ne le fut pas plus dans la vie que dans la littérature, car voici ce qu’il fut dans la vie. […] La question, pour ce Laurent le Magnifique de la littérature socialiste qui donnait à boire et à manger aux imaginations phalanstériennes, c’était l’applaudissement des convives.
Cicéron, réduit à vivre sous un maître, ne s’occupa plus que de littérature et de philosophie. […] La littérature, au lieu d’être une action, devenait une étude ; elle passait du forum dans le cabinet. […] Mais la littérature sophistique du Bas-Empire ne s’est point élevée si haut. […] C’est une littérature morte, image d’une société détruite par le malheur et la servitude. […] L’étude des modèles anglais et de la littérature latine se mêlait à ces jeux poétiques.
Qui ne sent que de tels lecteurs devraient seuls faire autorité dans la littérature ? […] Ce qui manque à l’abbé de Pons comme à La Motte, dans l’émancipation littéraire qu’ils tentent, c’est une connaissance, une comparaison directe et plus variée des littératures et des poésies, l’habitude de se placer à des points de vue historiques différents, la faculté de s’éloigner tant soit peu de leur quai et de leur Louvre, en un mot ce qui fait et achève l’éducation du goût. […] L’abbé de Pons est un des premiers écrivains qui s’annoncent comme pouvant être plus sérieux et de plus longue haleine que l’écrivain de gazette et de journal, n’allant pas tout à fait jusqu’au livre, mais très propre à cette littérature d’entre-deux et de recueil périodique. […] Ce n’est donc que quand le cours complet d’études tire sur sa fin, et que l’élève a appris ou passé en revue l’histoire, le théâtre et la littérature nationale, certains arts mécaniques, la logique, la physique, même la métaphysique, que le précepteur se dit : Mon disciple parle excellemment sa langue naturelle ; sa mémoire est ornée de tous nos meilleurs ouvrages, soit de prose, soit de poésie : cela est bon, mais cela ne lui suffit pas, nous allons apprendre la langue latine. […] Rigault lorsque son livre, qui comble une lacune dans l’histoire de notre littérature et qui a sa place assurée à côté des meilleurs, aura atteint une seconde édition.
Nisard, Histoire de la littérature française. […] — Mais l’essentiel, je le vois bien, même en littérature, est de devenir un de ces noms commodes à la postérité qui s’en sert à tout moment, qui en fait le résumé de beaucoup d’autres, et qui, à mesure qu’elle s’éloigne, ne pouvant toucher toute l’étendue de la chaîne, ne la compte plus, de distance en distance, que par quelque anneau brillant. […] Campaux s’est demandé si avant Villon il y avait eu de ces espèces de testaments poétiques, et il en a retrouvé quelques-uns à l’état d’essais ; mais il reste vrai que si Villon n’a pas entièrement inventé, en littérature, cette forme de contrefaçon et de parodie des volontés dernières, il se l’est appropriée par le dessin net et tranché, par l’ampleur du contenu, et par une Verve de détails, par un sel mordant qui n’appartient qu’à lui. […] La littérature est le lieu le plus fait pour admettre les circonstances atténuantes. — On a les noms de quelques-uns des garnements, ses compagnons et sujets, qu’il n’a eu garde d’oublier dans l’un ou l’autre de ses testaments. […] Un homme de mérite qui s’est occupé des anciens poètes chrétiens, au point de vue de la musique et de la littérature, M.
C’est l’ère de la littérature française, parce que c’est l’époque où un grand nombre de vérités générales sont exprimées dans un langage définitif. […] Ce grand renouvellement ne s’opéra pas en un jour, et la Réforme et la Renaissance ne se répandirent pas tout à coup et à la fois dans la littérature française. […] Mais ne fut-il demeuré de Marguerite de Valois que le souvenir de cette influence, elle aurait droit à une place dans l’histoire de la littérature française. […] « Jugeant, dit-il39, ses inventions trop basses pour un prince de hault esprit, il les a laissées reposer, et a jeté l’oeil sur les livres latins, dont la gravité des sentences, ajoute-t-il, et le plaisir de la lecture (si peu que je y comprins) m’ont espris mes esprits, mené ma main, et amusé ma muse. » Marot, comme on le voit, n’est pas guéri du goût des pointes ; mais il indique du doigt le genre de beauté que notre littérature allait puiser au trésor des littératures anciennes ; à savoir, cette gravité des sentences que nous appelons les vérités générales.
Tous les noms d’amis, même les plus étrangers à la littérature, y passaient, à leur grand étonnement. […] « L’obsession de la littérature lui fit peu après abandonner l’industrie pour se livrer tout entier à son penchant. […] « Un certain nombre de jeunes gens, las de lire toujours les mêmes tristes horreurs, dites naturalistes, appartenant d’ailleurs à une génération plus désabusée que toutes les précédentes, mais d’autant plus avide d’une littérature expressive, de ses aspirations vers un idéal, dès lors profond et sérieux, fait de souffrance très noble et de très hautes ambitions, — injustement, sans doute, un peu dépris de la sérénité parnassienne et de l’impassibilité pessimiste d’un Leconte de Lisle, d’ailleurs admiré, s’avisèrent un jour de lire mes vers, écrits pour la plupart en dehors de toute préoccupation d’école, comme je les sentais, douloureusement et joyeusement poétiques encore, et pleins, j’ose le dire, du souci de la langue bien parlée, vénérée comme on vénère les saints, mais voulue aussi exquise et forte que claire assez. […] Les Décadents n’ont même pas le mérite d’avoir inauguré dans la littérature ce que M. […] » Voici quelques échantillons de cette littérature : OMEGA BLASPHÉMATOIRE.
Telle est ma conviction, que je viens de me confirmer à moi-même par une entière lecture, et j’ose la dire parce que je crois que le moment est venu de dire, au moins en littérature, tout ce qu’on croit vrai. […] Quand je me les représente en idée tous réunis sous la tonnelle autour de l’auteur de tant de couplets narquois, j’appelle cela le Carnaval de Venise de notre haute littérature. […] Parlant de la littérature du temps, dont il a passé en revue tous les noms (George Sand, Hugo, Dumas), il m’a dit que « notre malheur à tous avait été de débuter trop tôt, et que cela nous avait exposés aux palinodies ». […] Sainte-Beuve a rendu un immense service à la littérature et à la morale en attachant le grelot à la gloire de M. […] Il y a en littérature des nuances et des limites comme en politique.
La touche de Lesage est toute française, et si notre littérature possède un livre qu’il soit bon de relire après chaque invasion, après chaque trouble dans l’ordre de la morale, de la politique et du goût, pour se calmer l’humeur, se remettre l’esprit au point de vue et se rafraîchir le langage, c’est Gil Blas. […] L’abbé de Lionne connaissait la langue et la littérature espagnoles, et il y introduisit Lesage. […] Turcaret fut joué par ordre de Monseigneur, à qui il faut savoir gré de cette marque de littérature, la seule qu’il ait jamais donnée22. […] À son tour, Lesage semble avoir été peu favorable à ce qu’on appelle la grande et haute littérature de son temps, qu’il trouvait guindée. […] Villemain dans le tome premier du Tableau de la littérature au xviiie siècle, et les Éloges si distingués et si bien sentis de M.
Dans ses jugements il pensait surtout aux délicats, et l’on a pu dire qu’il avait en littérature « plus de volupté que d’ambition ». […] Aussi les gens de goût sont-ils les hauts justiciers de la littérature. […] Quand Rivarol débuta dans la littérature, les grands écrivains qui avaient illustré le siècle étaient déjà morts ou allaient disparaître : c’était le tour des médiocres et des petits. […] Tout le siècle ayant tourné à la littérature, on se louait, on se critiquait à outrance, mais le plus souvent on se louait. […] Andrieux, Ginguené, qui n’avaient débuté jusqu’alors que dans la littérature légère, y sont mentionnés, ainsi que Marie-Joseph Chénier, qui se vengea aussitôt par une satire virulente9.
Introduction au cours de Littérature.) […] Il semble que toute la question soit de préserver la littérature des indigestions. […] De là une consigne, une littérature, un art. […] Il s’agit de sauver la société dans la littérature comme dans la politique. […] L’antique société catholique et l’antique littérature légitime sont menacées.
J’en ai cru trouver le mot, et je le dirai, dussé-je insurger contre moi les esprits amoureux de littérature ! […] Il a pris pour elle les ornements de la pensée, et toute la poésie qui était en lui à un degré supérieur d’énergie, tout le temps qu’il savait moins, et par conséquent qu’il était plus sincère, la poésie est morte enfin, indigérée de littérature ! […] on sent que le lettré avec ses imitations et importations de littérature étrangère, — que le professeur avec sa préoccupation des modèles anciens, ont envahi le poète, le poète naïvement et cruellement descriptif, qui peignait autrefois la nature, à travers son âme, en la jaunissant de ses bilieuses mélancolies ! […] J’ai parlé déjà de l’influence des littératures étrangères sur l’inspiration du lettré qui, en M. […] Au lieu de cela, il est descendu sur le coteau modéré, non de la poésie, qui n’a, elle, qu’un sommet de la pointe duquel, disaient les Grecs, un cheval ailé s’élance dans l’azur, mais de la littérature savante, éloquente et prudente.
Ceci tient d’ailleurs à tout un système de vérité ou de convention en littérature et en histoire. Cromwell disait à son peintre, en lui montrant les verrues et les poireaux qu’il avait sur le nez et le visage : « J’espère bien que vous ne m’allez pas ôter tout cela. » Je suis, en littérature et en histoire, de l’école de ceux qui veulent des portraits vrais, quand même les visages y auraient quelques verrues.
Charles Morice Jules Laforgue est comme unique, non point dans cette génération, mais dans la littérature… Je ne vois pas de psychologie plus aiguë et plus poétique, à la fois spéciale et généralisée, que celle de ces Moralités légendaires, plus précieuse encore que les vers des Complaintes et de Notre-Dame la Lune… Ce qu’il a fait, chanson qui vibre à l’écart du fusinage caricatural d’essence si purement artistique, c’est l’œuvre d’un sceptique sentimental, non sans force, certes, mais sans la sage folie d’espérer ; c’est comme le sourire de ce visage charmant que personne n’oubliera, ce sourire qui comprenait tout. [La Littérature de tout à l’heure (1889).]
Georges Rodenbach est un des meilleurs écrivains belges qui soient venus se servir de notre langue, et l’acquisition pour la littérature française est bonne. […] Non, le registre d’aucune littérature n’offre le souvenir d’un si complet, d’un si exact, ni d’un si glorieux alambic de l’ennui !
Il est bon que ceux qui débutent dans la littérature & dans les beaux-arts, en voyant les plus beaux génies, enviés, persécutés, malheureux, apprennent à connoître la carrière où ils entrent, & qu’ils n’oublient pas ces vers de Fontenelle : Dans la lice où tu vas courir, Songe un peu combien tu hasardes. […] Ce projet, mieux exécuté, offriroit un excellent cours de littérature.
… La littérature implique le style et la langue. Est-ce donc de la littérature que ces Mémoires du Diable, qui prouvent avec éclat qu’on peut avoir beaucoup de talent sans savoir écrire ?
Il est le père du romantisme et de presque toute la littérature du dix-neuvième siècle. […] Mais au reste, si Chateaubriand rêve de voyage, il rêve surtout, et par là même, de littérature. […] La littérature de voyages est, chez nous, abondante. […] Mais cette fois, pour la littérature du moins, on n’avait rien trouvé. […] Son rêve, exprimé cent fois, a toujours été d’avoir une vie complète, d’être à la fois un homme de pensée et de littérature et un homme d’action, quoiqu’il ait souvent affecté de dédaigner séparément l’action, la littérature et la pensée.
Qu’on me passe la familiarité du mot, parce qu’il est juste : c’était une bonne à tout faire en littérature ! […] Il fut auteur dramatique, critique d’art, critique de littérature et même poète, sa dernière et sa plus risible fatuité. […] Les réactions politiques n’ont rien à voir en littérature. […] Il fallut encore quelques années pour que la littérature et la philosophie s’abattissent sur Diderot, retrouvé sous ses vingt volumes, qu’on se mit à soulever, comme tout un Herculanum sous sa cendre. […] Enfin, tout à fait dans ces derniers temps (1874, je crois), un professeur de littérature, M.
Les gens du monde ont des façons vraiment particulières de comprendre et de juger les choses qui touchent à la littérature. […] Parodiant un mot célèbre, je m’étais écrié : « La littérature, c’est de faire travailler les autres ! […] Edmond de Goncourt eut une passion exclusive, héroïque et violente : la littérature. […] » Je devais remplacer Lamartine à la tribune, comme j’avais remplacé Chateaubriand dans la littérature. […] Et Théodore ne sent pas en son âme, le pessimisme nécessaire à ce genre de littérature !
Il légiférait, il codifiait ; il montrait dans la littérature de hautes qualités administratives. […] De là va naître tout ce qu’on a appelé « la littérature personnelle ». […] La littérature devient intime, cela veut dire qu’elle devient débraillée, se déboutonne. […] — Pardon, vous répondrai-je, il y a une manière, au théâtre, de faire de la littérature personnelle, de la littérature familière et de la littérature intime. […] Rocafort. — Les Questions de littérature dramatique dans l’Encyclopédie.
Taine : « La littérature est une psychologie vivante. » Vivre est synonyme d’agir. […] Il dirait : « Ces littératures non plus n’ont pas de lendemain. […] Plusieurs ont découvert des littératures. […] En littérature, le romantisme paraît vaincu. […] L’Idéalisme est vaincu également dans la littérature.
Il a pris un moment une autre carrière que la littérature, mais cette carrière ne lui allait pas, et il est revenu à la littérature, mais il n’a voulu collaborer avec Rosny, que lorsqu’il s’en est trouvé digne. […] Dimanche 31 mai Au Grenier, la conversation revient encore aujourd’hui, sur la conquête de la littérature française par la littérature étrangère. […] À l’humiliation que Daudet et moi, éprouvons à voir notre littérature, allemanisée, russifiée, américanisée, Rodenbach oppose la théorie, qu’au fond les emprunts sont bons, que c’est de la nutrition avec laquelle s’alimente une littérature, et qu’au bout de quelque temps, quand la digestion sera faite, les éléments étrangers qui auront grandi notre pensée, disparaîtront dans une fusion générale. […] Maintenant du naturalisme, j’ai été le premier à en sortir, et non par l’incitation d’un succès dans un autre genre à côté de moi, mais par ce goût du neuf en littérature qui est en moi. […] Je crois qu’à l’heure présente, il y a peu de fêtes d’écrivain, où l’on fête de si haute littérature, et c’était charmant, l’espèce de griserie poétique qui nous avait tous pris, hommes et femmes.
Voilà pourquoi aussi le public goûte tant ces petits livres intitulés les Souvenirs : c’est qu’ils sont en littérature une protestation de notre fugitivité contre la mobilité du temps, contre la brièveté de notre existence et contre la pire des morts, la mort de notre nom, la sépulture de l’oubli. […] Sa vraie mère, Élisa Forster, devenue duchesse douairière de Devonshire, jouissait d’un douaire immense ; sa beauté, dont on voyait les vestiges, se lisait encore dans la délicatesse transparente de ses traits ; son esprit était tourné aux grandes choses, politique, arts, littérature ; sa fortune, toute consacrée aux artistes, lui donnait le rôle d’un Mécène européen à Londres, à Paris, à Rome. […] Quelques rares privilégiés de la société, de l’aristocratie, de la politique et de la littérature, y étaient admis. […] Je voulais prévenir l’élimination en ne prétendant pas à la faveur ; de plus je n’ai jamais aimé les conciliabules d’invités ; je suis un homme de plein air ; l’esprit de parti m’asphyxie ; je ne puis le respirer, ni en religion, ni en politique, ni en littérature. […] La hauteur et le dédain étaient le caractère des physionomies ; l’amertume y plissait les lèvres ; il y avait trop de fiel dans les cœurs pour que ce salon fût agréable à fréquenter ; l’ironie était la figure habituelle de ses discoureurs ; la littérature n’y était qu’une arme de faction surannée ; sa forme était l’épigramme du haut en bas, le discours de tribune ou le pamphlet de dénigrement.
Au fond, personne ne fait attention que ç’a été un pouvoir, un gouvernement constitué, ce qui est quelque chose par ce temps-ci, et un gouvernement fort, le plus humainement tempéré par les mœurs, la philosophie, la littérature. […] Vendredi 16 mai Un membre de la Chambre des députés de Belgique a dernièrement accusé la littérature française, et moi en particulier, d’avoir corrompu sa patrie. […] Samedi 24 mai Dans ce moment-ci, c’est curieux, comme par tous les journaux, court et se reproduit, avec amour, la thèse contre l’originalité en littérature. On déclare péremptoirement, que tout en littérature a été déjà fait par un autre, que rien n’est neuf, qu’il n’y a pas de trouveurs. […] cet homme qui, dans la souffrance, a des sensations distinguées, assaisonnées de remarques et de réflexions presque littéraires, lorsqu’il écrit, est absolument dénué de littérature, et ne se doute pas du tout de ce qui fait la beauté d’un livre.
Sandeau, son auteur de prédilection ; le premier dîner en tête-à-tête qu’il offre à celui-ci chez Bignon ; le dîner qui lui est rendu à un restaurant plus modeste hors barrière, le père Moulinon, où se réunissaient les gens d’esprit pauvres et un peu bohèmes, les « surnuméraires de l’art et de la littérature » ; puis, au sortir de là, une soirée de lecture dans un salon à la mode où il est présenté et où, pour payer sa bienvenue, il se pique de spirituelle impertinence. […] Son erreur a été de sophistiquer ce qu’il aurait pu faire tout simplement…, de traiter la littérature comme une mauvaise guerre où il faudrait constamment avoir un fleuret à la main et un stylet sous son habit. […] Tout cela est assez misérable, on l’avouera, et quand la littérature en est réduite à ces questions, elle en est fort rabaissée. […] Combien de fois, après des journées et des semaines de retraite et d’étude, me trouvant là vers trois heures sur ces boulevards fourmillants, j’ai rencontré de ces hommes que M. de Pontmartin décrit si affreux, si terribles, qui sont de la littérature active, ou des théâtres ou des journaux grands et petits !
Tout ce qui est d’intelligence générale et qui intéresse l’esprit humain appartient de droit à la littérature. […] Guizot, en 1835, du Comité historique de la langue, de la littérature et des arts près le ministère de l’Instruction publique, donna un point d’appui et de ralliement aux travaux ultérieurs. […] On ne saurait trop y insister ; car de loin on est porté à confondre les deux influences, et en littérature comme en architecture, ce n’est que depuis quelque temps qu’on est arrivé à les bien distinguer. […] J’eus également l’honneur, comme secrétaire du Comité en ces commencements, de dresser la première Circulaire, signée du ministre et insérée au Moniteur (18 mai 1835), l’Instruction concernant la langue et la littérature. — (Au lieu de sottises, lisez-y sotties.)
L’idée qu’on se faisait de la Grèce, de cette littérature et de cette contrée célèbre, n’a pas toujours été la même en France, et elle a passé depuis trois siècles par bien des variations et des vicissitudes. […] Amyot, se prenant à Longus et à Plutarque, propageait mieux la littérature grecque, et en faisait plus sûrement aimer la prose. […] La conclusion à tirer pour moi de cette longue suite d’essais où l’on a été tour à tour dans les extrêmes et où l’on a si rarement atteint le point précis, c’est qu’on ne transporte pas une littérature dans une autre, ni le génie d’une race et d’une langue dans le génie d’un peuple différent ; que, pour bien connaître la Grèce et les Grecs, il faut beaucoup les lire et en très peu parler, si ce n’est avec ceux qui les lisent aussi, et que, pour en tirer quelque chose dans l’usage courant et moderne, le plus sûr encore est d’avoir du talent et de l’imagination en français. […] Il avait le bon esprit d’étouffer sa plainte, en songeant à l’oppression de tous et à la calamité commune : Je ne vous parle que littérature, écrivait-il à M. de Choiseul-Gouffier en mars 1792, parce que tout autre sujet afflige et tourmente.
Nous ne sommes plus à une de ces bienheureuses et virginales époques littéraires où l’on n’avait abusé de rien, et où une nouvelle, comme le Mouchoir bleu, par exemple (de la cotonnade en littérature), faisait la réputation d’un homme d’esprit qui n’avait pas, au fond, dans la tête, beaucoup plus d’invention qu’un marchand… de mouchoirs. […] Dans l’état présent de la littérature, les journaux, qui sont les espaliers du roman, n’aiment à en étaler que dans des proportions formidables. […] Il ne fait plus partie des ingénus de la littérature à leur début, de ces petits jeunes gens qui croient inspirer des passions sérieuses aux filles perdues comme l’est la Gloire. […] Jusqu’ici nous ne connaissions Babou que comme un écrivain qui avait travaillé en s’éparpillant ici et là, et avait combattu sous ces tranchées couvertes qui existent aussi en littérature, et d’où le travail le plus héroïque ne sort pas toujours victorieux.
Nous verrons, en examinant la littérature du Nord, quelle source d’émotions on peut trouver dans une religion d’un autre caractère ; et je montrerai, en parlant de la littérature moderne, comment les idées religieuses du christianisme étant trop abstraites et trop mystiques pour être représentées sur le théâtre, les auteurs dramatiques ont dû s’occuper uniquement d’exciter l’intérêt par l’énergique peinture des passions. […] Toutes les littératures modernes ont essayé d’abord de faire mieux, ou du moins autrement que les anciens.
Mais ces années étaient les années affreusement lamentables où nous n’avions en France ni le loisir, ni le cœur de nous occuper de littérature. […] Eh bien, je vous laisse à penser l’effet que produisit, dans un temps de pareille littérature historique, l’histoire de Carlyle, de ce singulier humouriste anglais qui ne se gênait pas, qui se permettait tout en fait de sans-gêne britannique ; de Carlyle, le hoax anglais incarné, mais incarné dans le vrai, et qui ressemblait, par sa gaieté funèbre, en piochant les tombes de l’Histoire, au fossoyeur de Shakespeare. […] C’est le caricaturiste le plus grandiose et le plus idéalement réel qui ait jamais existé, dans quelque littérature que ce soit.
Et, cela étant reconnu et irréfragablement certain, la Critique n’a point ici à s’occuper du génie de Balzac, incontestable comme la lumière, ni de ses Œuvres, pour lesquelles, s’il était nécessaire de les analyser et de les juger, il faudrait l’étendue d’un Cours de littérature, mais elle va s’occuper de son âme, de sa personne morale, à Balzac, aperçue, soupçonnée à travers son génie, mais vue — et pour la première fois — dans le plein jour d’une Correspondance qui montre la plus magnifique nature dans sa complète réalité ! […] … La Correspondance rendra désormais impossible ces petits régals des commères, à bec vide et à ventre vide, de la littérature, à même la substance d’un grand homme. […] Nous avions déjà, dans la littérature, des lettres d’amour célèbres et d’un intérêt irrésistible, de cela seul qu’elles sont des lettres d’amour ; mais, j’ose le dire, pas un seul de ces recueils de lettres n’a la valeur de celui-ci… Au siècle dernier, on eut les lettres de Rousseau, de Mirabeau, de Mademoiselle de l’Espinasse, mais Rousseau et Mirabeau tachent d’une sensualité, quelquefois grossière, l’amour qu’ils expriment ; Mirabeau surtout, ce porc à longue crinière qu’on prit trop facilement pour un lion, et qui avait roulé son âme dans la fange de toutes les impuretés de son siècle !
Eh bien, voilà un sublime nouveau introduit dans la littérature anglaise, et l’honneur de Georges-Alfred Lawrence sera de l’y avoir mis. Dandie ou puritaine, la littérature anglaise n’est jamais que la littérature de l’orgueil.
la fraternité appliquée à la littérature. […] pour les éditeurs, qui exploitent les parentés et se moquent de la littérature ! […] J’ai tenu à signaler ce léger détail de nos mœurs littéraires plus encore qu’à parler au long de la littérature d’Alfred de Musset, qui d’ailleurs n’a pas besoin de moi.
José-Maria de Heredia a placé à la tête de sa traduction deux tableaux historiques qui lui appartiennent en propre : le tableau de l’Espagne de 1513 à 1514, et celui de la jeunesse de Cortez ; et ces deux tableaux introduisent et classent très haut leur auteur dans la littérature historique de ce temps. […] Jeune, il y a quelques années, il débuta dans la littérature par des vers, et fit partie de cette école qui s’intitula elle-même « les Parnassiens ». […] La couleur, cette chose moderne qui est devenue une exigence, était rare dans la littérature historique d’autrefois, plus grave et plus nerveuse que colorée.
Il avait été le compagnon de jeunesse de Pommier, et il s’entendait trop bien en littérature pour ne pas dire, en passant, quelques mots flatteurs sur un talent dont la virilité devait être antipathique, à sa faiblesse (les femmes anémiques craignent les hommes vigoureux !) […] Il aimait mieux déterrer des cadavres oubliés, ce petit sergent Bertrand de la littérature ! […] Ces Quelques vers pour Elle n’ont point, à mon sens, d’analogue dans la littérature.
Armand Pommier26 I Voici un nom lourd à porter quand on se destine à la littérature, car c’est le nom d’un des premiers poëtes de ce temps. […] Mais, il faut bien le dire, il n’y a pas encore, en ce moment, de pareille œuvre dans la littérature du dix-neuvième siècle, et, quand la Critique se pose cette question-là, elle se fait l’effet de se pencher sur le bord d’un gouffre… Seulement, disons que, quoi qu’il en puisse être et quoi qu’on puisse penser du génie, qui n’a pourtant jamais dit, et qui ne dira jamais le mot de ce fat de Calonne à une femme, et qu’il trompait encore ! […] L’intérêt humain du roman a expiré, perdu dans la curiosité pathologique d’un descripteur de phénomènes inouïs, qui, s’ils contractaient un jour l’éternelle clarté de la certitude, en nous donnant (comme c’est la prétention des esprits qui les interprètent), l’abolition de toute distance, la transparence des corps et la vue immédiate des âmes, changeraient toutes les conditions des œuvres humaines, d’un seul coup, et chasseraient jusque du souvenir les littératures.