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1520. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

Enfin, comme le remarquait dernièrement une personne qui se trouve exprimer quelquefois ma pensée dans un journal du soir, la vie d’Emile Augier, comme son œuvre dramatique, semble une merveille d’harmonie, de bon ordre et de raison. […] Le matin même elle a fait distribuer dans la ville un numéro du journal le Pasquino, où l’on raconte que la comtesse Romani a été la maîtresse d’un certain baron, et que, le lendemain du jour où elle s’est donnée, le comte Romani, déjà gêné dans ses affaires, est allé, comme par hasard, emprunter une forte somme à l’amant de sa femme. […] Mais il y a les journaux. […] Manuel de s’être méfié de la « voix du sang », et de lui avoir refusé la parole (encore que nous soyons dans un monde où la lecture des romans du Petit Journal et la fréquentation de l’Ambigu doivent y faire croire, à cette voix ; or, il suffit peut-être d’y croire pour l’entendre. ) Mais Morin, après tout, a durement expié son passé ; puis il dit des choses émouvantes et belles : A qui n’a pas lutté la vertu coûte peu, Jeune homme !

1521. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

Ne les juge t-on pas d’une force à-peu-près égale, dignes d’être ceints du même laurier, & de continuer le même Journal pour renouveler le spectacle, à la satisfaction de l’amphithéâtre ? […] Cela passe dans des brochures, que le plus petit Commis, au-lieu de faire des bordereaux, fabrique avec une sorte de présomption, & plusieurs Journaux roulent, à l’appui de trois ou quatre noms semblables incessament ressassés.

1522. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

On a cru devoir ajouter à cette première étude déjà un peu ancienne, une seconde, sur le même sujet, donnée au Journal des Savants en septembre 1894, à propos d’une publication de M.  […] Le Florentin Salvestro Mannini écrivait alors au jour le jour tout ce qui lui semblait digne de remarque ; il consignait volontiers dans son journal, dont il ne nous est parvenu que des extraits, les prédictions, surtout politiques, dont il était avide comme la plupart de ses contemporains, celles par exemple « d’une possédée de Sienne appelée Gostanza et qui a au corps les démons Sforzo et Braccio », ou celles « d’un ermite, frère mineur, qui se tient là-haut dans l’Alpe à Stamberliche », ou celles de l’abbé don Simone Mattei de Santa Liberata. « Souvent, ajoute M.  […] Morpurgo, sont les plus modérées et les plus raisonnables », comme on peut en juger par celle-ci, que l’éditeur compare, non sans raison, à un « article de fond » dans quelqu’un de nos grands journaux.

1523. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Préface Ce troisième volume des Études d’Alexandre Vinet sur la littérature française au xixe  siècle diffère plus du volume similaire de l’édition de 1848 que les deux premiers ne diffèrent des leurs. Nous y avons fait place à quelques articles que les premiers éditeurs avaient cru devoir négliger. Des articles sur Sainte-Beuve les éditeurs de 1848 n’avaient recueilli que les études sur les Pensées d’Août et sur Port-Royal. Des deux études sur Volupté ils avaient attribué l’une aux Mélanges 1 et laissé dormir l’autre dans le Semeur. Nous nous sommes fraternellement partagé, M. 

1524. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304

. — Cinq ou six ans après, Zaza est devenue une étoile de café-concert de la plus haute distinction, de celles qui portent l’esprit français à travers le monde, qui ont les appointements de vingt généraux de division, qui envoient des lettres aux journaux et qui ont des opinions sur la littérature.

1525. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre II. De la reconnaissance des images. La mémoire et le cerveau »

ROBERTSON, Reflex Speech (journal of mental Science, avril 1888).

1526. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

On vient de faire paraître la cellection de leurs discours à l’imprimerie du Journal d’Économie publique, chez M.  […] En les y laissant comme peu destinés à survivre aux journaux qu’ils enrichirent dans un temps, je ne me permets d’en indiquer que deux : l’un (au tome 8, page 387) est un dialogue sur les unités, en opposition aux théories professées alors à l’Athénée par l’honorable M. 

1527. (1864) Physiologie des écrivains et des artistes ou Essai de critique naturelle

Et les ministres qui, ce jour-là, n’envoient pas aux journaux des avertissements, tout au moins des communiqués !

1528. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

Les contemporains ne s’y sont pas trompés et tous les journaux du temps, les uns pour s’en indigner et en rougir et gémir, les autres pour s’en féliciter, mais tous d’accord sur le fait, ont dit : « C’est le mélodrame qui fait son entrée au Théâtre-Français ; c’est le boulevard qui descend dans la maison de Racine.

1529. (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale

La méthode érudite consiste à suivre chaque jour le mouvement littéraire, à noter les faits à mesure qu’ils éveillent l’attention du public et les discussions critiques auxquelles ils donnent lieu dans les journaux et dans les revues ; à extraire des ouvrages spéciaux les remarques utiles à l’éclaircissement du sujet ; puis à classer les notes innombrables ainsi accumulées, à les répartir en un certain nombre de chapitres et à relier le tout au moyen des idées générales qui naissent du groupement des faits. […] On devait donc avoir grand soin de ne pas feuilleter les gravures de modes, les journaux illustrés, mais de s’inspirer de portraits, de bustes, de gravures, c’est-à-dire, en un mot, d’œuvres d’art. […] On s’est beaucoup occupé de cette question ; les journaux l’ont agitée, ont rendu compte avec force détails des nombreuses expériences faites avec éclat sur l’hystérie ; et l’idée que nous nous faisons actuellement d’une convulsionnaire a des formes plus nettes et plus accusées.

1530. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »

Procès-verbal est dressé des circonstances et caractères physiques qui peuvent éclaircir le point de fait : on constate qu’autour des rayons de miel en litige « des animaux ailés, bourdonnants, un peu longs, de couleur fort tannée, ainsi que les abeilles, avaient longtemps paru. » Vous croiriez que vous écoutez le résumé d’un président ; la description a l’air transcrite d’un journal du palais.

1531. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »

Il s’habille avec goût, achète des livres français, des gravures, et reçoit des journaux, quoique la lecture ait peu de charmes pour lui ; c’est avec beaucoup de peine qu’il a terminé celle du Juif-Errant.

1532. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

Ce fut Bossuet qui lui parla le premier, « avec le respect d’un sujet, mais aussi avec la liberté d’un prédicateur. » A ce jeune prince si porté à la tendresse, si bien fait, si magnifique, « dont les belles qualités, dit Mme de Motteville, causaient toutes les inquiétudes des dames », il peignit la violence des désirs de la jeunesse, « ces cœurs enivrés du vin de leurs passions et de leurs délices criminelles, l’habitude qui succède à la première ardeur des passions, et qui est quelquefois plus tyrannique247. » Il lui découvrit les pièges de l’impudicité, « laquelle va tête levée, et semble digne des héros, si peu qu’elle s’étudie à se couvrir de belles couleurs de fidélité, de discrétion, de douceur, de persévérance 248. » Il lui représenta le « plaisir sublime que goûtent ceux qui sont nés pour commander, quand ils conservent à la raison cet air de commandement avec lequel elle est née ; cette majesté intérieure qui modère les passions ; qui tient les sens dans le devoir, qui calme par son aspect tous les mouvements séditieux, qui rend l’homme maître en lui-même249. » A ce roi si absolu, si maître de tout, si obéi, il montra le cœur d’un Nabuchodonosor ou d’un Balthasar, dans l’histoire sainte, d’un Néron, d’un Domitien dans les histoires profanes, « pour qu’il vît avec horreur et tremblement ce que fait dans les grandes places l’oubli de Dieu, et cette terrible pensée de n’avoir rien sur sa tête250. » Le premier, devant ce roi si plein de vie, et qui paraissait si loin de la mort, devant cette cour si attachée aux choses du monde, il ne craignit pas de soulever la pierre d’un tombeau, et d’y faire voir « cette chair qui va changer de nature, ce corps qui va prendre un autre nom, ce je ne sais quoi qui n’a plus de nom dans aucune langue, tant il est vrai que tout meurt en lui, jusqu’à ces termes funèbres par lesquels on exprimait ses malheureux restes251. » A ce roi entouré de tant de faveur, d’une si grande complaisance des jugements humains, il révéla les secrets de la justice « de ce Dieu qui tient un journal de notre vie, et qui nous en demandera compte dans ces grandes assises, dans cette solennelle convocation, dans cette assemblée générale du genre humain252. » Ce qui sied le mieux à l’âge où l’imagination et la passion dominent, ce sont de fortes peintures.

1533. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

Mais si, par aventure, toutes nues et tout amoindries qu’elles sont, elles pouvaient contribuer à mettre sur la route du vrai ce public dont l’éducation est déjà si avancée, et que tant de remarquables écrits, de critique ou d’application, livres ou journaux, ont déjà mûri pour l’art, qu’il suive cette impulsion sans s’occuper si elle lui vient d’un homme ignoré, d’une voix sans autorité, d’un ouvrage de peu de valeur.

1534. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

Les journaux du 16 juillet m’apprirent à la fois la mort et les funérailles.

1535. (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627

Elle est en grande partie imputable aux journaux.

1536. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre I. La Restauration. »

Au besoin, je me ferai illusion ; je remplacerai par des expédients l’originalité naïve et le vrai génie comique ; si en quelques points on reste au-dessous des premiers maîtres, en quelques points aussi on peut les surpasser ; on peut travailler son style, raffiner, trouver de plus jolis mots, des railleries plus frappantes, un échange plus vif de ripostes brillantes, des images plus neuves, des comparaisons plus pittoresques ; on peut prendre à l’un un caractère, à l’autre une situation, emprunter chez une nation voisine, dans un théâtre vieilli, aux bons romans, aux pamphlets mordants, aux satires limées, aux petits journaux, accumuler les effets, servir au public un ragoût plus concentré et plus appétissant ; on peut surtout perfectionner sa machine, huiler ses rouages, arranger les surprises, les coups de théâtre, le va-et-vient de l’intrigue en constructeur consommé. […] Un journal fit honte aux grands seigneurs qui laissaient finir si misérablement un pareil homme ; ils accoururent et déposèrent leurs cartes à la porte.

1537. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Exactement comme la censure, pendant la guerre, ou bien mutilait les articles de journaux, ou bien forçait leurs auteurs à ne présenter leur pensée que sous une forme approximative ou voilée, de même une force secrète modifie et travestit nos pensées inconscientes et ne leur permet d’aborder notre esprit que sous les espèces énigmatiques du rêve. […] Oui, c’est bien quelque chose d’analogue que nous trouvons chez Proust ; l’analogie serait à pousser et à mettre au point ; j’en vois encore un aspect que je vous indique en courant : dans le cubisme mélange d’éléments idéaux ou psychologiques de l’objet avec des éléments au maximum concrets ; je fais allusion aux fameux trompe-l’œil, bouts de carton collés sur la toile, lettres de journaux, etc… ; chez Proust constant mélange, dans la description, d’un élément intérieur, émotif, d’ailleurs construit comme s’il faisait partie des choses, et d’un élément photographique (conversations, gestes, attitudes reproduites avec une fidélité absolue, presque servile).

1538. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Comme il me serait facile, aidé du Journal des Savants, de remonter jusqu’à l’époque antérieure à Mahomet, jusqu’aux sept poëmes suspendus dans le temple de la Mecque ; puis de retracer cet instinct poétique des Arabes, cette vie pastorale toujours la même dans l’immense étendue du désert, cette imagination colorée des feux du soleil, et qui reproduit, sans se lasser jamais, les trésors d’une nature si riche, et trouve d’inépuisables expressions pour peindre une gazelle ou un orage !

1539. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

La satire politique, telle que nous la voyons dans Giusti, se confond volontiers avec l’improvisation du journal. […] À l’entendre, le poète, dès qu’il devient célèbre, est calomnié chaque jour par les salons et les journaux ; les murs de sa maison tombent devant le regard insultant de la haine et de l’envie ; sa vie privée est livrée aux commentaires les plus injurieux ; il ne peut faire un pas, changer de cravate ou de coiffure, de montre ou de gilet, sans qu’aussitôt la presse ne travestisse en coupables intentions les actions les plus innocentes. […] Bulwer quelque chose de plus animé, de plus vrai, de plus royal que le journal de Dangeau ou les romans de madame de Genlis.

1540. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome I

En 1853, M. le docteur J. de Becker a publié, dans le Ve volume du Journal de zoologie scientifique de Siebold et Kölliker, un grand nombre d’expériences relatives à l’absorption du sucre dans l’intestin.

1541. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315

Brown-Séquard, Journal de physiologie ; voyez ci-dessus, livre III, ch. 

1542. (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190

Voy. dans le Journal Encyclopédique du mois d’Octobre 1771, Tom. 

1543. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

Il a d’ailleurs contribué à fonder ce journal avec Jouffroy.

1544. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre I. La Renaissance païenne. » pp. 239-403

Chaque jour il écrit les pensées d’amour qui l’agitent, et dans ce long journal continué pendant cent pages, on sent le souffle embrasé croître à chaque instant. […] ces journaux exacts des Portugais, des Hollandais, de Bartison, d’Olivier à Nort, etc. ?

1545. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

Chaque année, quand nous lisons dans vos journaux le discours de la couronne, nous y trouvons la mention obligée de la divine Providence ; cette mention arrive mécaniquement, comme l’apostrophe aux dieux immortels à la quatrième page d’un discours de rhétorique, et vous savez qu’un jour la période pieuse ayant été omise, on fit tout exprès une seconde communication au parlement pour l’insérer.

1546. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

Ces observations furent publiées dans les journaux ; mais comment auraient-elles été entendues au milieu de tant de volontés coupables !

1547. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Doute, incertitude, fatalité, voilà la raison profonde de toute chose en ce temps ; voilà la devise écrite à chaque page dans les livres et dans les journaux, dans les émeutes des peuples comme dans les conseils des rois et dans les discussions des parlements, dans les cours d’assises et à chaque foyer domestique.

1548. (1904) Zangwill pp. 7-90

Choisi, le grand mot est là ; choisir est un moyen d’art ; comment choisir, si l’on ne veut absolument pas employer les moyens d’art ; choisir, c’est faire un raccourci ; et le raccourci est un des moyens d’art les plus difficiles ; comment choisir, donc, si l’on refuse absolument d’employer les moyens d’art ; comment choisir, enfin, dans l’indéfinité, dans l’infinité du détail, dans l’immensité du réel, sans quelque intuition, sans quelque aperception directe, sans quelque saisie intérieure ; aussi longtemps qu’un moderne, un historien poursuit toutes les indéfinités, toutes les infinités du détail, et la totalisation du savoir, il est fidèle à lui-même, il travaille servilement, il ne produit pas ; aussitôt qu’il produit, fût-ce un article de revue, un filet de journal, une note au bas d’une page, une table des matières, c’est qu’il est infidèle aux pures méthodes modernes, c’est qu’il choisit, c’est qu’il élimine, qu’il arrête la poursuite indéfinie du détail, qu’il fait œuvre d’artiste, et par les moyens de l’art.

1549. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

. — Si l’on néglige sa traduction de la Théologie naturelle de Raymond Sebon, 1569 ; — et le Journal de ses Voyages, qui n’a été publié qu’en 1774 seulement ; — les Œuvres de Montaigne su réduisent à ses Essais, dont il suffira de noter ici les principales éditions.

1550. (1880) Goethe et Diderot « Diderot »

Sainte-Beuve, dont présentement les Lilliputiens des journaux font un grand critique, et qui, selon moi, en était un petit ; Sainte-Beuve, qui voyait menu, trottait menu, disait menu, n’avait pas cette puissance de l’invention, la plus belle qu’on puisse avoir en critique, et qui s’ajoute au discernement.

1551. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

Chaque année, quand nous lisons dans vos journaux le discours de la couronne, nous y trouvons la mention obligée de la divine Providence ; cette mention arrive mécaniquement, comme l’apostrophe aux dieux immortels à la quatrième page d’un discours de rhétorique, et vous savez qu’un jour la période pieuse ayant été omise, on fit tout exprès une seconde communication au parlement pour l’insérer.

1552. (1900) Molière pp. -283

On s’était déjà occupé de Molière à l’Athénée ; tout un mois on disserta dans les journaux sur ce qui s’y était dit au sujet du grand poète comique. […] Contente de cette amitié fructueuse, elle laisse l’esprit courir après la vaine gloire, qu’elle s’amuse quelquefois à lui ravir, qu’elle lui distribue ou qu’elle lui refuse à son gré ; car elle se pique aussi de choses galantes, de belles-lettres, de musique, de beaux-arts, et pour s’être mise bien avec la Fortune, elle ne s’est point brouillée avec la Renommée ; on la voit, dans les journaux, qui fait la doctoresse et remontre à l’esprit comment il faut s’y prendre pour être spirituel.

1553. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

Je rentre dans Rome, et je reprends le journal de mes lectures 123. […] Voyez le Journal de l’Étoile, p. 10.

1554. (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381

On lit aujourd’hui dans certains journaux qu’il n’est pas possible de laisser l’Église continuer à élever la jeunesse française dans l’erreur ; j’ai même lu « qu’il n’était pas possible d’admettre la liberté de l’erreur ». […] Je ne vois même pas, sous ce régime, la nécessité d’une loi sur la police des cultes ; car les mandements des évêques, comme les prédications des membres du clergé, n’auraient pas plus de valeur alors que les articles de journaux ou les discours de réunions publiques.

1555. (1908) Après le naturalisme

Il n’en est point que ne touche le journal ou le livre.

1556. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »

G. de Humboldt (extrait du Journal des Savants, février et mars 1828) ; — et cf.

1557. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

Fait pour décider de tout, il fut le plus souvent Pyrrhonien(*) Il travailla longtemps aux journaux de France, d’Angleterre, de Hollande, de Léipsig, d’Hanovre, & des autres qui se sont en Allemagne. […] Il se défendit avec beaucoup d’impétuosité dans les journaux de Léipsig.

1558. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

On trouve la manière de la faire dans les journaux d’Angleterre & de France de l’année 1667. […] Enfin parut la réfutation si desirée : elle fut mise dans tous les journaux de l’Europe.

1559. (1882) Hommes et dieux. Études d’histoire et de littérature

On lit dans le journal de Dangeau : « Le roi a dit, en soupant : « La reine d’Espagne est morte empoisonnée dans une tourte d’anguilles ; la comtesse de Panitz, les caméristes Zapata et Nina, qui en ont mangé après elles, sont mortes du même poison. » La parole royale se répercuta d’échos en échos avec les variations du soupçon. […] Ce n’est pas l’histoire politique du règne de Charles II que nous avons voulu raconter, mais sa chronique intime, le journal de sa décadence.

1560. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Troisième série

Elle laisse un peu trop aux journaux, c’est-à-dire aux passions, ou aux intérêts déguisés en passions, l’office de diriger l’opinion ou plutôt de la mener à grands cris vers les batailles confuses. […] Les mots de bourreau et d’assassin reviennent cent fois dans les journaux de Stendhal, à l’adresse de cet honorable bourgeois de Grenoble, sans qu’on puisse voir en quoi ce monstre a été coupable envers son fils, si ce n’est qu’il l’emmenait trop souvent à une maison de campagne que le jeune homme n’aimait pas, et qu’il ne lui servait, en 1804, qu’une pension de 2,400 francs qui en feraient 6,000 de nos jours. […] Ses journaux de jeunesse (et presque d’adolescence) sont intéressants.

1561. (1898) Impressions de théâtre. Dixième série

… Il devait y avoir, dans les journaux, des allusions…, des filets » que je n’ai pas lus ou que je n’ai pas compris !  […] Caché dans un village des environs de Paris, la misère le réduit à se faire maître d’école, — jusqu’à ce que le Premier Consul, gendarme providentiel, remette tout en son lieu, choses et hommes, y compris Geoffroy, qui entre alors au Journal des Débats et commence, vers soixante ans, à avoir du talent et des idées, fruit de sa mésaventure. […] Triste exemple d’un vrai poète mangé ou, plus exactement, dissous et décomposé par le journal et le théâtre. — Ô George Sand (si l’on veut bien me passer cette prosopopée), que dirait votre grande âme en retrouvant aujourd’hui le filleul pour qui vous écrivîtes une si belle préface ?

1562. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre II. Le théâtre. » pp. 2-96

Peel, Lodge, Marlowe, Jonson, Shakspeare, Heywood sont acteurs ; la plupart des détails qu’on a sur leur compte sont tirés du journal d’Henslowe, un ancien prêteur sur gages, plus tard bailleur de fonds et imprésario, qui les fait travailler, leur accorde des avances, reçoit en nantissement leurs manuscrits ou leur garde-robe.

1563. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

Un covenantaire qui aurait réuni des lettres, des morceaux de journal, et qui jour par jour y aurait ajouté des réflexions, des interprétations, des notes et des anecdotes, n’aurait point écrit un autre livre : Enfin nous voilà face à face avec Cromwell.

1564. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

Bigamie Je lisais l’autre jour, dans un journal qui a publié d’intéressantes études sur les forçats, que le bibliothécaire du bagne de Nouméa était, il y a quelques années, un ancien gendarme condamné aux travaux forcés pour bigamie, — et, depuis que j’ai lu cela, je rêve. […] La peine de mort On lit dans les journaux : « Le rapport de M. 

1565. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

Cela commença par un mal terrible et qu’il a raconté, avec un détail méticuleux et poignant, dans l’un de ses premiers ouvrages, dans ce journal de son enfantine souffrance, la Mère et l’Enfant. […] Le Boulevard n’en revenait pas : il apprenait, par les journaux, qu’à l’Académie des sciences, M. de Freycinet, l’ancien ministre de la guerre, avait tenu son auditoire sous le charme en discourant du postulatum d’Euclide, qui est une question très ardue.

1566. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

Dans les tombereaux d’imprimés — journaux, revues et livres, — qui se déversent tous les jours sur le pays, chacun choisit selon son goût ou, plus souvent, selon le goût que la publicité, la mode, l’esprit de parti, la critique lui imposent à son insu ; il en va de même pour les spectacles.

1567. (1842) Discours sur l’esprit positif

Mais ces justes plaintes resteront inévitablement vaines tant qu’on n’aura pas mieux senti la nécessité de sortir enfin d’une situation mentale, où l’éducation officielle ne peut aboutir, d’ordinaire, qu’à former des rhéteurs et des sophistes, qui tendent ensuite spontanément à propager le même esprit, par le triple enseignement émané des journaux, des romans, et des drames, parmi les classes inférieures, qu’aucune instruction régulière ne garantit de la contagion métaphysique, repoussée seulement par leur raison naturelle.

1568. (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198

Si le rédacteur en chef du journal avait, comme il est présumable, des prétentions à se connaître en peinture, le jeune Thiers dut lui paraître un peu fou.

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