Nous nous adressons à ceux qui pensent qu’il est utile de se grouper pour un effort commun. […] Le classicisme, l’encyclopédisme, le romantisme, le naturalisme commirent chacun à leur tour la réalisation d’une âme commune dont le moindre servant s’appliquait à représenter les différents aspects. […] Tout de suite, il nous faut constater que de ces tours isolées ne sortirent pas les plus belles œuvres, celles qui sont considérées comme un patrimoine commun par toute l’humanité et que le temps ne détruit ni ne déconsidère. […] Seuls les symbolistes parlèrent une langue obscure et trafiquée — nous prétendons qu’ils ne traitèrent pas des sujets communs à l’humanité, indépendamment des situations de classe. […] À chacun des trois genres revient une participation spéciale à l’œuvre commune, laquelle, quoi qu’on en ait dit, défend à aucun de disparaître.
Non loin de la lisière poussaient des bouleaux, des trembles, des tilleuls et quelques chênes ; puis parut comme un mur de sapins épais, auxquels succédèrent les troncs rougeâtres et moins serrés des pins communs en Écosse ; puis, de nouveau, un bois mélangé, garni par en bas de noisetiers, de sorbiers, de cerisiers sauvages, d’herbes à tiges hautes et dures. […] Au moment d’y entrer, le troupeau commun dépassa mon tarantass en courant au milieu d’un tourbillon de poussière, avec des beuglements, des bêlements, des grognements tels que si une troupe de loups se fût mise à leurs trousses. […] dis-je, vous êtes une commune entière, et vous ne pouvez venir à bout d’un seul homme ? […] Beaucoup d’insectes périssent au moment même où ils ressentent les joies de l’amour, ces joies qui rompent l’équilibre ; et quant à l’homme qui, par sa faute ou par celle d’autrui, est jeté hors des voies communes, il doit au moins savoir ne pas se plaindre et se résigner. […] Celui de ses ouvrages publiés jusqu’ici où éclatent le plus ses qualités et ses défaillances, a paru tout récemment, sous le titre d’une Nichée de gentilshommes ; c’est évidemment une peinture des mœurs de la classe élégante supérieure à la bourgeoisie et au commun dans l’empire.
Si le barbare carnivore, belliqueux, buveur, dur aux intempéries, apparaît encore sous la régularité de notre société et sous la douceur de notre politesse, imaginez ce qu’il devait être lorsque, débarqué avec sa bande sur un territoire dévasté ou désert et pour la première fois devenu sédentaire, il voyait à l’horizon les pâturages communs de la Marche, et la grande forêt primitive qui fournissait des cerfs à ses chasses et des glands à ses porcs ! […] Encore au temps de la conquête23, « la coutume de boire excessivement était le vice commun des gens du haut rang, et ils y passaient, sans interruption, les jours et les nuits entières. » Henri de Huntington, au douzième siècle, regrettant l’antique hospitalité, dit que les rois normands ne fournissent à leurs courtisans qu’un repas par jour, tandis que les rois saxons en fournissaient quatre. […] Il voté armé dans toutes les grandes résolutions communes, juge dans l’assemblée, fait des alliances et des guerres privées, émigré, agit et ose34. […] Cette épopée est commune aux races du Nord comme l’Iliade aux peuplades de la Grèce, et se retrouva presque tout entière en Allemagne dans les Niebelungen.
Mais cette idée, qui, si elle avait été réalisée selon des conditions naturelles d’existence, dans un lieu, dans un encadrement déterminé, et à l’aide de personnages vivant de la vie commune, aurait été admise des lecteurs superficiels et probablement amnistiée, cette même idée venant à se transfigurer en peinture idéale, à se déployer en des régions purement poétiques, et à s’agiter au loin sur le trépied, a dû être l’objet de mille méprises sottes ou méchantes : on n’a jamais tant déraisonné ni calomnié qu’à ce sujet.
Un critique distingué, ayant à parler assez récemment d’Horace et de Virgile, et de l’espèce de royauté qu’ils se fondèrent en regard, à l’abri et à l’appui de la monarchie impériale d’Auguste, a fait remarquer la convenance et la nécessité de ces deux royautés parallèles, produites à la fois par une double anarchie, dans un temps où la faiblesse de l’État d’une part, et de l’autre le trop facile usage de formes poétiques devenues la propriété commune, favorisaient toutes les entreprises de l’ambition politique, toutes les prétentions de la médiocrité littéraire153.
Mais du moins, direz-vous, la mesure du grand vers qu’ils emploient leur est commune… Non pas.
Ces esprits, dans les théories sophistiquées et super-fines qu’ils appliquent au gouvernement de la société, supposent trop que le commun des hommes leur ressemblent.
Les romantiques eux-mêmes et leurs amis, s’ils étaient là, ne devaient pas être de cet avis du tout ; le nouveau confrère, déjà couronné par d’autres victoires en rase campagne, et qui leur arrivait à l’assaut sur le théâtre d’élite où ils n’ont guère eu qu’un pied, avait de quoi les inquiéter d’abord, et la cause ne leur semblait pas tout à fait commune.
S’il en est ainsi pour les destinées communes, si la religion compense les jouissances qu’elle ôte, elle est d’une utilité souveraine dans les situations désespérées.
On le voit, le παντα ρει d’Héraclite peut être considéré comme la source commune de ces deux philosophies ; il pourrait aboutir aussi à deux sentiments voisins : chez M.
., étaient le fond commun dont abusaient à l’envi les auteurs et les acteurs.
La sanctification de la vie inférieure par des pratiques et des cérémonies extérieures est un trait commun à toutes les religions.
A tort ou à raison, on l’accusa de voler la caisse commune 498 ; ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il fit ; une mauvaise fin.
D’abord, mesdames de La Fayette et de Sévigné n’avaient rien de commun avec madame Deshoulieres.
David, Homère, Virgile, Le Tasse, Milton et Corneille, ces hommes, dont chacun représente une poésie et une nation, n’ont de commun entre eux que le génie.
Les généralités admettent toujours les exceptions ; nous savons fort bien que la foule est une grande chose dans laquelle on trouve tout, l’instinct du beau comme le goût du médiocre, l’amour de l’idéal comme l’appétit du commun ; nous savons également que tout penseur complet doit être femme par les côtés délicats du cœur ; et nous n’ignorons pas que, grâce à cette loi mystérieuse qui lie les sexes l’un à l’autre aussi bien par l’esprit que par le corps, bien souvent dans une femme il y a un penseur.
Sont communes en mon endroit.
Son livre, qui contient à peu près une vingtaine de types de l’observation la plus commune, est un écrin de cailloux que tout le monde peut, en se baissant, ramasser à ses pied, et le style du livre n’en fait pas, certes, des pierreries !
si Paul de Saint-Victor, la plus éclatante phrase de la fin de ce siècle, — qui devait être aussi pour Flaubert « un gueuloir » comme Chateaubriand, — n’est pas insupportable aune époque si ravalée et si commune ; si, de hasard, son livre des Deux Masques réussit, cela n’est pas venu assurément de la beauté sentie de ce livre, mais peut-être uniquement de ce que l’auteur était, avant ce livre, en possession d’une réputation si bien faite, dans un autre temps, que tout ce qu’il fait de beau pour l’augmenter dans celui-ci n’est pas capable de la ruiner !
C’est bien l’idée commune et moderne « des institutions », cette Poétique politique inventée pour se passer de grands hommes et à laquelle l’Histoire répond par tous les siens, car il n’y a pas d’autres créateurs de prospérités publiques que quelques grandes âmes isolées, et jamais ce que l’orgueil humain appelle si plaisamment « des institutions » n’a été autre chose que la petite monnaie de ces grands hommes nécessaires, disparus !
Or, il est bien certain que cette chose est commune à Hérodote, ancien et véritable historien, aussi bien qu’à ces poètes, afin que je passe sous silence ce qu’il a de particulier en ce qui sent à plein son vrai chrétien. » L’expression va peut-être un peu loin, mais au fond Saliat a raison.
Elles sont écrites beaucoup plus pour des instituts de savants que pour le commun des lecteurs.
« La France s’américanise », est un mot devenu commun.
Quoiqu’au premier abord, et en s’en tenant aux surfaces, il semble qu’il ne doit y avoir rien de commun entre ce Sardanapale de Régent, qui régnait pour souper et mourut ivre sur les genoux de la duchesse de Phalaris, et son descendant au chapeau gris économiquement brossé et aux vertus domestiques, l’air de famille est certainement entre eux, et je le retrouve dans cette lâche ambition de Macbeth sans sa femme, caractéristique des d’Orléans, et qui justifierait, pour les trois dont il est ici question, le mot ignoblement méprisant que Mirabeau disait de l’un d’eux. — Cette ambition qui voudrait, qui convoite et qui n’ose… le Régent l’avait entre ses ivresses.
La notion de la religion naturelle, antiphilosophique et antithéologique, comme l’entend le sens très commun de M.
ce moralisme, positif et bon garçon, est la plus dangereuse erreur qu’il y ait pour le commun des hommes, parce qu’elle est de niveau avec eux et qu’elle entre, sans avoir même à : lever le pied, dans la majorité des esprits.
Plus grand qu’eux tous enfin, l’empereur Napoléon, qui un moment put se croire Charlemagne, — et qui, plus catholique, peut-être l’aurait été, et a trop fait voir qu’il ne l’était pas, — Napoléon, ce Napoléon qui, par parenthèse, avait pensé à donner à son fils pour précepteur le catholique Bonald, si son fils n’avait pas été le roi de Rome, Napoléon lui-même, malgré tout son génie, avait partagé l’erreur commune — cette erreur qu’on pourrait appeler la grande erreur du xixe siècle !
C’est un esprit de bon sens, mais de gros sens ; de main rude, de force réelle, mais commune, qui a du tempérament et quelquefois de la chaleur, mais sans aucune délicatesse, sans aucune nuance et sans aucune imagination dans le style, ce Boccace à revers… Ah !
Ce nom d’Ara dut s’étendre à tout le pays dépendant de chaque cité héroïque, lequel s’appelait aussi Ager, lorsqu’on le considérait sous le rapport des limites communes avec les cités étrangères, et territorium sous le rapport de la juridiction de la cité sur les citoyens.
La commune, organisée en corporations armées, souveraine en ses délibérations, mais ombrageuse à l’excès et pleine de ressentiments, avait exclu les grands de presque toutes les magistratures. […] Il fut invité par la commune de Florence à se présenter à l’église de Saint-Jean pour y être offert. […] Pas plus que la commune de Florence, elle n’entendait qu’on vint du dehors s’immiscer dans ses affaires. […] Soyons moins exigeants ; faisons pour Gœthe ce qu’il a si bien fait toujours pour autrui ; tâchons de le bien comprendre et n’essayons pas de le mesurer à la mesure commune. […] Par le rayonnement d’une chaleureuse sympathie, il attire, il groupe dans une action commune les plus belles intelligences.
Il s’agit là d’une création spontanée de l’esprit, et cela n’a plus rien de commun avec la constatation des phénomènes naturels, dans lesquels notre esprit ne doit rien créer. […] La pathologie et la thérapeutique reposent également sur cette base commune. […] En effet, l’un et l’autre se proposent pour but commun de remonter à la cause prochaine des phénomènes qu’ils étudient. […] Le milieu cosmique général est commun aux corps vivants et aux corps bruts ; mais le milieu intérieur créé par l’organisme est spécial à chaque être vivant. […] De telle sorte que les phénomènes physiologiques complexes sont constitués par une série de phénomènes plus simples qui se déterminent les uns les autres en s’associant ou se combinant pour un but final commun.
Herschell, fils de l’illustre astronome, sur l’Étude de la philosophie naturelle, un très bel article tout animé du souffle newtonnien et où il s’inspirait du génie des sciences (14 février 1835), frappa pourtant et devait frapper Carrel ; arrivant ce jour-là au National, et voyant Littré qui traduisait ses journaux allemands, selon son habitude, au bout de la table de la rédaction dans le salon commun : « Mais vous ne pouvez rester dans cette position, lui dit-il, vous êtes notre collaborateur. […] Les convictions, dans ces âmes si fermes, si ardentes sous leur apparente froideur, ne se comportent pas comme les simples opinions dans les âmes ordinaires et communes, ou distinguées, mais tièdes ; elles ne flottent pas, elles mordent à fond ; elles sont sujettes à une entière fixité et adhérence ; une fois qu’elles prennent, elles ne cessent plus. […] Comment de ce mélange si confus, de ce broiement en tous sens, de cet amalgame d’apparence si incohérente, était-il sorti en ces divers lieux, et avec des différences tranchées, des produits congénères pourtant et marqués de certains traits de commune ressemblance ?
Elle en a un « pour les femmes de condition, un pour les femmes de qualité, un pour les femmes de la cour, un pour les femmes titrées, un pour les femmes d’un nom historique, un autre pour les femmes d’une grande naissance personnelle, mais unies à un mari au-dessous d’elles, un autre pour les femmes qui ont changé par leur mariage leur nom commun en un nom distingué, un autre encore pour les femmes d’un bon nom dans la robe, un autre enfin pour celles dont le principal relief est une maison de dépense et de bons soupers ». […] Rien même n’est si commun à Paris entre particuliers. » (Barbier, IV, 496.) […] Comte de Ségur, I, 297 : Ma naissance n’a rien de neuf, J’ai suivi la commune règle ; Mais c’est vous qui sortez d’un œuf, Car vous êtes un aigle.
Partant, les trois dimensions, c’est-à-dire le volume ou la grandeur totale d’un objet solide, sont perçues de la même manière… On voit sans difficulté qu’il en est de même pour ce qu’on appellesituation ou emplacement, puisque la situation est déterminée par la distance jointe à la direction, la direction étant elle-même déterminée par la distance aussi bien dans l’observation commune que dans les sciences mathématiques. — Pareillement, la forme est désignée et reconnue grâce aux mêmes sensations d’étendue ou de parcours27. — Ainsi, grâce aux sensations musculaires considérées au point de vue de leur prolongation plus ou moins grande, nous pouvons comparer les différents modes de l’étendue, en d’autres termes des différences de longueur, de surface, de situation et de forme. […] Les possibilités permanentes sont communes à nous et aux créatures semblables à nous ; les sensations actuelles ne le sont pas. […] Il crée ainsi la substance vide ; sur cette entité, la métaphysique travaille et bâtit ses châteaux de cartes ; pour les faire tomber, ce n’est pas trop de l’analyse la plus rigoureuse. — Il reste alors pour constituer la perception d’un corps, d’abord une sensation actuelle, et un groupe associé d’images, ensuite la conception, c’est-à-dire l’extraction et la notation au moyen d’un signe, d’un caractère commun à toutes les sensations représentées par ces images, caractère permanent qui, interprété par l’illusion métaphysique, s’isole et semble un être à part.
Avant que de se séparer, les disciples convinrent entre eux de porter le deuil de leur maître commun de la même manière et autant de temps qu’ils devraient le porter si le propre père de chacun d’eux était mort : la durée en fut de trois ans. […] Dans les cinquante-sept livres suivants, il y en a deux sur les différentes espèces de blés et de grains, deux sur les plantes médicinales les plus usuelles et les plus communes, un sur les herbages de cuisine, six sur les arbres à fruits, trois sur les fleurs de parterre et de jardin, quatre sur les plantes les plus communes dans les campagnes, six sur les différents arbres de toutes les provinces de l’empire (nous doutons qu’on en connaisse une cinquième partie en Europe), onze sur les oiseaux, huit sur les animaux soit domestiques, soit sauvages, huit sur les amphibies, les coquillages et les poissons, et six enfin sur les insectes.
Ces conventions une fois arrêtées, et le pape ayant autorisé la séparation a mensa et toro, Charles-Édouard signa la déclaration que voici : « Nous, Charles, roi légitime de la Grande-Bretagne, sur les représentations qui nous ont été faites par Louise-Caroline-Maximilienne-Emmanuel, princesse de Stolberg, que pour bien des raisons elle souhaitait demeurer dans un éloignement et séparation de notre personne, que les circonstances et nos malheurs communs rendaient nécessaires et utiles pour nous deux, et considérant toutes les raisons qu’elle nous a exposées, nous déclarons par la présente que nous donnons notre consentement libre et volontaire à cette séparation, et que nous lui permettons dores en avant de vivre à Rome, ou en telle autre ville qu’elle jugera le plus convenable, tel étant notre bon plaisir. […] « Ainsi courbé sous le poids de l’oppression commune, sans néanmoins me confesser vaincu, je restai dans cette villa avec un petit nombre de domestiques, et la douce moitié de moi-même, infatigablement occupés l’un et l’autre de l’étude des lettres ; car, assez forte sur l’allemand et sur l’anglais, également bien instruite dans l’italien et le français, elle connaît à merveille la littérature de ces quatre nations, et, de l’ancienne, les traductions qui en ont été faites dans ces quatre langues lui en ont appris tout ce qu’il faut savoir. […] Du reste, le plus grand ennui et le plus oppressif, la corvée de loger le soldat, la commune de Florence eut l’heureuse idée de m’en exempter en qualité d’étranger, et comme ayant une maison étroite et trop petite.
« Mais la loi morale n’est pas une loi individuelle, c’est une loi commune. […] De là cette sympathie instinctive qui rassemble les hommes, et donne tant de charmes à la vie commune, même dans le large cercle d’une nationalité ; de là aussi cette sympathie bien autrement vive, parce qu’elle est plus éclairée, qui forme ces liens particuliers qu’on appelle des amitiés. […] Ils ont contribué tous à amener la science où elle en est ; et ce n’est qu’un acte de gratitude que d’assigner à chacun la part qui leur revient dans cette œuvre commune.
. — Tout ce qui remonte de là n’est pas propre à être mangé à la table commune. […] Elles sont les points communs qui permettent d’en admirer la sève et le bien-fondé et de rendre justice à des parti-pris différents, opposés, mais tous procédant d’une passion de vérité, de conscience et d’originalité. […] Gustave Reynier, professeur à la Sorbonne Je crois être d’accord avec l’opinion commune en pensant que nos plus grands siècles littéraires sont le xviie et le xixe , qui se complètent et s’équilibrent.
Tous les adjectifs que nous venons d’écrire, ont un caractère commun d’excès, de violence ; les passions chagrines dont use de préférence le romantisme sont plus intenses à degré égal que les passions joyeuses, par le simple fait physiologique qu’une douleur est toujours plus forte qu’un plaisir. […] S’il est doublé d’un psychologue, à plus forte raison, les romanciers de l’âme et les poètes sensitifs, les hommes à la Stendhal et à la Baudelaire se regardent vivre, vouloir, aimer, haïr, sentent sans cesse, à côté des portions d’homme normal et instinctif qui subsistent en eux, un impassible et perspicace témoin, qui mine leur activité spontanée en la contrôlant : Il semble avoir deux âmes, dit M. de Maupassant dans un article récent, l’une qui recueille et commente chaque sensation de sa voisine, l’âme naturelle commune à tous les hommes ; et il vit condamné à être toujours, en toute occasion, un reflet de lui-même et un reflet des autres, condamné, à se regarder sentir, agir, aimer, penser, souffrir, et à ne jamais souffrir, penser, aimer, sentir comme tout le monde, bonnement, franchement, simplement, sans s’analyser soi-même après chaque joie et après chaque sanglot….. […] Ni les uns ni les autres ne plaisent encore à la masse pas plus que leur commun ancêtre Edgar Poe, et tous par contre sont tenus en liante estime de ce qu’il y a à Paris de littérateurs et d’artistes éminents.
C’est un fort brave homme, très estimé dans la commune, où il a fait la classe pendant trente-cinq années, en sorte qu’il tutoie les trois quarts des habitants. […] Aujourd’hui, l’instituteur reste un étranger dans la commune ; les parents ne le connaissent guère plus que le percepteur ou le directeur de l’enregistrement. […] Ils viennent du Midi, d’un Midi âpre et rude, qui n’a rien de commun avec celui de Tartarin : c’est pour cela qu’avec tout son talent Jean-Paul a si mal joué Numa. […] Votre aventure n’est point commune. […] ma cousine, remercions Dieu, qui nous condamna aux voies communes et ne fit point de nous des phénomènes.
Ce n’est point cela ; ils ont seulement usé du droit commun à tous les membres, ils ont dit ce qu’ils pensoient ; et c’est au public, juge de l’académie même, à prononcer. […] Il n’en est pas de même, quand leur jugement s’étend au-delà des faits, et qu’ils prononcent sur des choses dont la raison commune est l’arbitre. […] Que quand on dit qu’une chose n’est pas naturelle, on ne prétend pas absolument qu’elle ne puisse tomber dans la tête de quelque homme ; on entend seulement qu’elle sort trop de l’ordre commun, et qu’elle blesse par une singularité excessive. […] Ils sont comme ces imaginations foibles, qui, subjuguées par l’éclat des dignitez et des richesses, admirent dans la bouche d’un grand, ce qu’ils trouveroient pitoyable dans un homme du commun. […] Mais j’avertis d’avance que l’apologie de mon poëme n’a rien de commun avec celle de mon discours.
Je me refuse à croire que les peintres se distinguent du commun des hommes en ce qu’ils ont meilleure vue que personne. […] Je cherchais le caractère commun de ces œuvres. […] Dans la vie courante et pour les choses réelles, on ne voit pas qu’ils soient plus passionnés que le commun des hommes. […] C’est l’illusion commune des imaginatifs, de se figurer qu’ils peuvent évoquer par un simple effort de vision mentale l’image intégrale des choses. […] Leurs secrets sont tombés dans le domaine commun.
Traitant le monde selon sa portée, lorsque la nécessité le forçait d’y paraître, il s’y présentait avec des idées communes et un cœur de glace. […] » Il ramène ensuite ses regards sur quelque petit rayon tremblant dans une pauvre maison écartée du faubourg, et il dit : « Là, j’ai des frères. » Voilà un son de voix, un accent, qui ne sont pas très communs dans Chateaubriand. […] Mon chagrin même, par sa nature extraordinaire, portait avec lui quelque remède : on jouit de ce qui n’est pas commun, même quand cette chose est un malheur. J’en conçus presque l’espérance que ma sœur deviendrait à son tour moins misérable. » En d’autres termes : j’espérais que ma sœur, de son côté, jouirait de ce qu’il y a de distingué, de « pas commun » pour une sœur à aimer son frère d’amour. […] La sœur de Chateaubriand, la comtesse de Caud, fut enterrée dans la fosse commune.
Santerre y est aussi, et, grâce au lien du malheur commun, finit par être admis dans l’intimité de ces dames, qui vont jusqu’à le trouver « bon et inoffensif ». […] Il abhorre « le bourgeois, le commun, le poncif, le convenu » ; et la preuve, c’est qu’il habite, rue de l’Ouest, une seule pièce qui a cent pieds de long sur soixante de large et trente de hauteur. […] Les groupes grossiers dont l’artiste a entouré les deux amants offensent notre pitié, qui les a toujours isolés des pécheurs vulgaires avec lesquels ils n’ont de commun que le châtiment. […] J’ai vu bien des hommes, qui étaient les esclaves de femmes très communes et très médiocres, parler de la position du mari de reine d’Angleterre comme d’une position ridicule. […] Il aurait eu de la peine à comprendre l’ardeur avec laquelle un public fort peu nombreux se disputait quatre ou cinq volumes de Rousseau, d’une édition fort commune.
En vingt ans de labeur (je suppose qu’il a rimé ses premiers vers à dix-huit ans, ainsi que le commun des mortels), M. […] Perdre ses illusions, les regretter, se consoler avec l’art immortel qui ne trompe pas ; qu’y a-t-il de plus commun ? […] La guerre me vit frémissant Et la Commune bondissant. […] Un pauvre orphelin, David Charnay, est recueilli par la commune qui lui donne pour tuteur le vieux paysan Gaspard (un vieux de la vieille, bourru comme le diable mais bon comme le bon pain), et qui le place comme domestique chez le riche cultivateur Ésaïe Cleret. […] Or, il voudrait bien ne pas conserver ce monopole jusqu’à la fin de ses jours, et il a fait suivre la Légende de l’Aigle d’un second recueil de contes, les Yeux clairs, qui n’ont rien de commun avec l’épopée impériale.
Jusqu’à la venue des Romains, il n’y en a pas eu de meilleure ; pour la former et former le parfait soldat, deux conditions sont requises et ces deux conditions sont données par l’éducation commune, sans instruction spéciale, sans école de peloton, sans discipline ni exercices de caserne. […] Elle sera la langue naturelle, d’usage aussi universel et aussi commun que notre prose écrite ou imprimée ; celle-ci est une sorte de notation sèche par laquelle aujourd’hui une pure intelligence communique avec une pure intelligence ; comparée au premier langage tout imitatif et corporel, elle n’est plus qu’une algèbre et un résidu. […] Des hommes faits, afin d’être meilleurs amis, se prêtent leurs femmes ; dans un camp on n’est pas scrupuleux en fait de ménage, et souvent bien des choses sont communes. On mange en commun, par escouades ; c’est une mess qui a ses règlements et où chacun fournit sa part en argent ou en nature. […] Par la même raison les enfants sont des enfants de troupe45, tous élevés en commun, et dès sept ans, distribués en compagnies.
Je regarde des Barbares tatoués comme étant moins anti-humains, moins spéciaux, moins cocasses, moins rares que des gens vivant en commun et qui s’appellent jusqu’à la mort Monsieur ! […] Toutes les traductions d’anglais que j’ai insérées dans mes articles ont passé sous ses yeux et aussi sous les yeux de notre ami commun M.
S’il avait eu le temps de vendre cette sorte de monopole, jadis assez commun, à un successeur de bonne foi, son droit serait-il devenu beaucoup plus respectable entre les mains de l’acquéreur ? […] Par suite, à l’unanimité, il exige que les députés votent, « non par ordre, mais par tête et conjointement » « Dans le cas où les députés du clergé et de la noblesse refuseraient d’opiner en commun et par tête, les députés du Tiers, qui représentent 24 millions d’hommes, pouvant et devant toujours se dire l’Assemblée nationale malgré la scission des représentants de 400 000 individus, offriront au roi, de concert avec ceux du clergé et de la noblesse qui voudront se joindre à eux, leur secours à l’effet de subvenir aux besoins de l’État, et les impôts ainsi consentis seront répartis entre tous les sujets du roi indistinctement600. » — « Le Tiers, disent d’autres cahiers, étant les 99 pour 100 de la nation, n’est pas un ordre.
. — Elle est l’œuvre commune de la sensation présente, des souvenirs liés et des prévisions ordinaires. […] Illusion psychologique à propos de la conscience. — Nous sommes tentés de prendre la connaissance de notre état actuel pour un acte simple et spirituel. — La représentation, conception ou idée reconnue comme telle n’est que le même fait en ses deux moments, à l’état d’illusion et à l’état d’illusion réprimée. — Procédé commun par lequel s’édifient toutes nos espèces de connaissances.