Elle y réussit par mille petits artifices et bons offices d’amitié, et par une liberté et une sévérité qui semble être sa seule fin en tirant le monde à elle ; car elle ne cesse de gronder ceux qu’elle a une fois enjôlés. […] En un mot, elle continue de représenter l’esprit déjà philosophique, mais encore modérateur, de la première partie du siècle, tant qu’il n’avait pas cessé de reconnaître de certaines bornes.
qu’elle s’était acquise, le nombre et la distinction de ses amis et de ses connaissances, continuèrent à lui attirer du monde quand les charmes eurent cessé, et quand la bienséance et la mode lui défendirent de plus mêler le corps avec l’esprit… Sa conversation était charmante. […] C’est par toutes ces qualités aimables et brillantes, portées sur un grand fonds de solidité et de sûreté dans l’amitié, qu’elle conquit les suffrages de tous ceux qui la virent, qu’elle fit oublier aux uns qu’elle vieillissait, et aux autres qu’elle avait été bien jeune sans cesser encore de l’être.
La roue de l’histoire, qui tourné sans cesse, nous a ramenés au point de vue qu’il faut pour mieux comprendre peut-être ce que c’est qu’une nature royale et souveraine, et de quel usage elle est dans une société : donnons-nous un moment le plaisir de la considérer en Louis XIV dans sa pureté et son exaltation héréditaire, et avant que Mirabeau soit venu. […] Vu de plus près et dans l’intimité de la vie, Louis XIV ne cesse point d’être Louis le Grand ; on est charmé qu’un si beau buste n’ait point une tête vide, et que l’âme réponde à la noblesse des dehors.
Pourvu qu’ils y soient, cela leur suffit. » Ailleurs, parlant de ces gens dont la conversation n’est qu’un miroir où ils montrent sans cesse leur impertinente figure : « Oh ! […] Il a beau peindre sa Thémire, il reste pour nous plus sensuel en amour que sentimental : « J’ai été dans ma jeunesse assez heureux, disait-il, pour m’attacher à des femmes que j’ai cru qui m’aimaient ; dès que j’ai cessé de le croire, je m’en suis détaché soudain. » Et il ajoute : « J’ai assez aimé à dire aux femmes des fadeurs, et à leur rendre des services qui coûtent si peu. » Le Temple de Gnide est une de ces fadeurs, mais qui a dû lui coûter du travail.
Le chapitre vi sur la politique des Romains et sur leur conduite dans la soumission des peuples est un chef-d’œuvre où la prudence et la majesté se combinent ; la grande manière commence pour ne plus cesser. […] Le mot de Mme Du Deffand : « Ce n’est pas L’Esprit des lois, c’est de l’esprit sur les lois », est un mot qui pouvait être vrai dans la société particulière de Montesquieu, mais qui cessait de l’être au point de vue du public et du monde.
Cependant, à moins de l’avoir sans cesse présente à la mémoire, on risque de n’entrevoir qu’obscurément ou même de ne pouvoir en aucune façon comprendre l’économie entière de la nature, avec tous ses phénomènes de distribution, de rareté, d’abondance, d’extinction et de variation. […] C’est seulement aux confins extrêmes de la vie, dans les régions arctiques ou sur les bords d’un désert, que cesse la concurrence.
Ce fléau cessa tout à coup, par l’intercession de sainte Geneviève. […] Est-ce que vous croyez que nous avons oublié la platitude de ce Mercure et de cette Aglaure que vous refesiez sans cesse et qui était toujours à refaire, et ce crucifiement médiocre, toujours médiocre, quoique copié d’une des plus sublimes compositions du Carrache ?
La théorie de la Relativité a beau n’en tenir aucun compte dans ses déductions proprement scientifiques : elle en subit pourtant l’influence, croyons-nous, dès qu’elle cesse d’être une physique pour devenir une philosophie. […] Dans ces conditions, il est clair que les plans Z′ O′ X′, X′ O′ Y′, ne font que glisser respectivement sur les plans ZOX, XOY, qu’ils coïncident sans cesse avec eux, et que par conséquent y et y′ sont égaux, z et z′ aussi.
A ne prendre même au surplus ces notices, — ces esquisses que comme de purs témoins d’une époque, elles ont encore leur importance, en ce sens qu’elles ravivent, dans le monde de la littérature et du théâtre, certains épisodes autrefois bruyants, et qui n’ont pas cessé d’être piquants.
Par lui, les grandes phases de l’histoire des nations, les monuments de leurs lois, la série des législateurs et des philosophes, tout ce que le travail continu des siècles a apporté d’indestructibles matériaux à l’édifice du nôtre ; par lui, tout ce fortifiant spectacle n’a cessé de se dérouler aux regards des jeunes intelligences que la vue seule du présent pouvait décourager ou irriter outre mesure : leur devancier à peine de dix ans, l’ardent professeur les a constamment échauffées pour la science et pour l’avenir.
La paix qui l’environne semble insulter au tumulte de son âme ; l’uniformité des jours ne lui présente aucun changement même dans la peine ; la violence d’un tel malheur au sein de la retraite, est une nouvelle preuve de la funeste influence des passions ; elles éloignent de tout ce qui est simple et facile, et quoiqu’elles prennent leur source dans la nature de l’homme, elles s’opposent sans cesse à sa véritable destination.
Pour cela, je cesse de me figurer les ouvriers avec leur blouse et leur truelle, le mur avec ses pierres et son mortier.
Pierre, dans Pierre et Jean et le héros de Fort comme la mort, et celui de Notre Coeur, durant ses promenades dans la forêt de Fontainebleau, nous montrent à quel point le travail d’une idée fixe, altérant sans cesse, pour celui qui en est possédé, les rapports habituels des choses, le peut rapprocher de la folie.
Mais comme les Palais nomades restent une des plus imposantes parmi les productions souvent inégales de cette dernière génération poétique, l’oubli cessera, je pense, dès que l’injustice de nous-mêmes saura faire place à une moins craintive réserve.
Mallarmé a cessé d’être clair, après l’avoir été dans les magnifiques poèmes de sa première manière, c’est qu’il a voulu employer la poésie à des fins plus hautes.
Depuis dix ans qu’il est sur la brèche, il n’a jamais cessé d’encourager les talents naissants, de mettre en lumière les génies méconnus.
Semblables à des fourmis, ils apportent chacun leur tribut individuel, renversent quelque obstacle, se croisent sans cesse, en apparence dans un désordre complet et ne faisant que se gêner les uns les autres.
La science se dégrade, du moment où elle s’abaisse à plaire, à amuser, à intéresser, du moment où elle cesse de correspondre directement, comme la poésie, la musique, la religion, à un besoin désintéressé de la nature humaine.
Dans les entretiens que, selon la tradition chrétienne, Jean aurait eus avec le tétrarque, il ne cessait de lui répéter que son mariage était illicite et qu’il devait renvoyer Hérodiade 552.
Le vrai Philosophe, éclairé par les vérités qu’il connoît, est sans cesse enflammé par le désir d’en connoître de nouvelles ; s’il réfléchit sur ce qu’il fait, s’il observe bien, s’il apprécie ce qui l’entoure, c’est depuis la combinaison de ce qu’il sait & de ce qu’il voit, qu’il s’éleve à de nouvelles découvertes, ou dans les profondeurs de la Nature, ou dans les replis du cœur humain.
Nous ne chérissons pas le mensonge, bien que nous y tombions sans cesse ; cette faiblesse ne nous vient que de notre dégradation originelle : nous avons perdu la puissance en conservant le désir, et notre cœur cherche encore la lumière que nos yeux n’ont plus la force de supporter.
Parmi les personnes qui ont embrassé les opinions philosophiques, les unes ne cessent de décrier le siècle de Louis XIV ; les autres, se piquant d’impartialité, accordent à ce siècle les dons de l’imagination, et lui refusent les facultés de la pensée.
Aussi, la mort et la vanité de nos jours sont-elles sans cesse présentes à saint Jérôme.
D’autres étendront davantage leurs lumières et leurs ombres ; mais ils retombent sans cesse dans la même distribution, leur soleil est immobile.
Comme toutes les dupes, l’hyène, victime du lièvre, n’en a pas moins sans cesse recours à lui et nul autre que lui n’a sa confiance.
Don Quichotte ne cessera jamais d’être un chef-d’œuvre.
∾ Maintenant il faut qu’on cesse de nous parler des luttes intimes, des angoisses religieuses, des crises de conscience d’Ernest Renan.
Tout homme que je rencontre, et encore plus toute femme, croirait manquer au plus indispensable des devoirs, si elle ne m’adressait un long et ingénieux discours à ma gloire. » Présenté à Versailles, le futur Louis XVI âgé de dix ans, le futur Louis XVIII âgé de huit ans et le futur Charles X âgé de quatre ans, lui récitent chacun un compliment sur son livre Je n’ai pas besoin de conter le retour de Voltaire, son triomphe, l’Académie en corps venant le recevoir, sa voiture arrêtée par la foule, les rues comblées, les fenêtres, les escaliers et les balcons chargés d’admirateurs, au théâtre une salle enivrée qui ne cesse de l’applaudir, au dehors un peuple entier qui le reconduit avec des vivats, dans ses salons une affluence aussi continue que chez le roi, de grands seigneurs pressés contre la porte et tendant l’oreille pour saisir un de ses mots, de grandes dames debout sur la pointe du pied épiant son moindre geste501. « Pour concevoir ce que j’éprouvais, dit un des assistants, il faudrait être dans l’atmosphère où je vivais : c’était celle de l’enthousiasme. » — « Je lui ai parlé », ce seul mot faisait alors du premier venu un personnage. […] « Le pouvoir absolu, dit l’une d’elles, est une maladie mortelle qui, en corrompant insensiblement les qualités morales, finit par détruire les États… Les actions des souverains sont soumises à la censure de leurs propres sujets comme à celle de l’univers… La France est détruite, si l’administration présente subsiste530. » — Lorsque, sous Louis XVI, une nouvelle administration avance et retire des velléités de réformes, leur critique demeure aussi ferme. « Enfance, faiblesse, inconséquence continuelle « écrit une autre531, nous changeons sans cesse et pour être plus mal que nous n’étions d’abord. […] En 1787, presque tout ce qu’il y avait de marquant dans la pairie se déclara dans le Parlement pour la résistance… J’ai vu mettre en avant dans les dîners qui nous réunissaient alors presque toutes les idées qui devaient bientôt se produire avec tant d’éclat536. » Déjà en 1774, M. de Vaublanc, allant à Metz, trouvait dans la diligence un ecclésiastique et un comte colonel de hussards qui ne cessaient de parler économie politique537
Mais ici le poète cesse tout à coup de voir : son regard se trouble, sa vue s’obscurcit, le soleil de Dieu ne l’éclaire plus. […] L’impôt est le grand répartiteur du superflu du riche entre les pauvres ; l’impôt, comme cela est juste, est supporté, en immense majorité, par celui qui possède pour celui qui n’a pas encore le bonheur de posséder : c’est la pompe sans cesse aspirante et foulante qui soutient tous les ans la richesse publique de l’épargne de chaque propriétaire, qui la condense en nuée dans les coffres de l’État, et qui la distribue ensuite en travail, en salaire, en services publics entre les mille mains et les mille bouches des travailleurs qui en vivent. […] Ces rencontres se nouent et se dénouent sans cesse ; de là la vie et la mort.
Un être vertueux, convaincu de ce système, en serait profondément affligé, car il craindrait sans cesse que l’influence toute-puissante des objets extérieurs n’altérât la pureté de son âme et la force de ses résolutions. […] La femme est l’être passionné ou elle cesse d’être femme : la passion et l’impartialité s’excluent. […] « Puis de ces hauteurs et de ces mille points de vue spéculatifs et anecdotiques où se plaisait madame de Staël, nous l’avions entendue revenant sans cesse à la France, insistant avec une joie naïve d’amour-propre sur l’ascendant que la paix et la liberté légale allaient rendre à cette terre natale de l’intelligence, disait-elle, à cette métropole des esprits dont la civilisation de l’Europe était une colonie.
Elle ne cessait de demander à Madrid et à Paris des interventions armées contre l’Écosse et contre Élisabeth. […] Marie Stuart ne cessait pas de nouer et de renouer les fils des trames innombrables qui se rattachaient en elle à la cause catholique. […] Encore une fois, cesse de t’affliger, Melvil, et réjouis-toi plutôt de ce que tous les malheurs de Marie Stuart vont finir.
Une série de tragédies écrites d’année en année avec la rapidité de l’imagination, depuis Zaïre jusqu’à Mérope, l’Orphelin de la Chine, Tancrède, ne cesse pas de rappeler, pendant soixante ans de sa vie, l’intérêt, la passion, l’admiration des siècles sur le poëte. […] Fut-elle, comme on n’a pas cessé de l’écrire, une simple impiété, impiété non-seulement anti-chrétienne, mais anti-divine, confondant dans un même scepticisme et dans un même sacrilége toutes les manifestations religieuses, qui sont l’instinct le plus sublime, le besoin le plus intellectuel, et l’aspiration la plus sainte de l’humanité ; en un mot, Voltaire fut-il athée ? […] Le christianisme et la philosophie ne cesseront pas de se disputer ce cercueil, l’un pour la malédiction, l’autre pour l’apothéose, tant que l’une ne l’aura pas définitivement emporté sur l’autre, ou tant que l’une et l’autre ne se seront pas réconciliés dans une philosophie chrétienne ou dans un christianisme philosophique.
Il se cherche sans cesse, s’accuse, s’épouvante et se désole de ne pouvoir trouver l’apaisement de l’esprit… Ô morts ! […] Et l’on commence à voir Sur l’herbe des talus étinceler le givre… Une troupe d’oiseaux jaillit de l’horizon ; Puis une autre : elle forme un triangle… Puis d’autres, Vers ce champ terminal où furent des épeautres, S’abattent d’un jet lourd, pêle-mêle, à foison… Le bétail, désormais, va rester aux étables, Et la herse qui fait les glèbes végétables, La charrue et le roule attendront sous l’auvent Que le froid ait cessé de galoper le vent… Il cessera ; fuyez la crainte ; patience !
Hugo cesse d’être ce génie qui, à côté de la plus éblouissante hyperbole, a des simplicités d’eau pure dans une jatte de bois, quand il sort de sa vraie veine, cette veine que rien ne peut remplacer. […] … De même encore, dans Le Crapaud, où l’auteur n’a pas de cesse qu’il n’ait éreinté une idée juste et rendu grotesque ce qui aurait pu être pathétique, vous reconnaissez la fausse pitié de l’humanitaire, qui confond tout dans l’anarchie de sa compassion : cet âne, dit-il, l’âne qui s’est détourné pour ne pas écraser le crapaud,. […] La Légende des siècles est, à coup sûr, un grand progrès sur les Contemplations, c’est, comme nous n’avons cessé de le dire, le rejaillissement d’un talent qu’on croyait englouti à cent pieds sous terre dans le faux ; mais ce progrès a-t-il été voulu et réfléchi ?
Je n’en pouvais juger que l’accent, le style, la manière… Accent, style, manière connus, antithétiques, défectueux souvent, mais aujourd’hui décadents, dégradés, dépravés, et d’une dépravation systématique et volontaire après laquelle le talent cesserait absolument d’exister… Il reste à examiner la composition de l’Homme qui rit, les caractères, l’action, l’intérêt, les entrailles mêmes du livre, et à conclure que le destin qu’il a est mérité. En effet, de composition quelconque, il n’y en a pas plus dans les trois volumes qui le suivent que dans le premier… Le premier — vous l’avez vu — était un récit de journal, de faits-Paris quelconques, racontés avec la platitude ordinaire aux faits-Paris, et coupé odieusement, et sans cesse, par des dissertations de revue. […] Ces faits : la naissance de Borgia, de vieille race royale aragonaise et dont l’élévation ecclésiastique vint de ce qu’il était le neveu du vaillant pape Calixte III ; ses premières fonctions, qui furent militaires ; son mariage avec Julia Farnèse, qui mourut après quelques années ; la légitimité, contestée et prouvée incontestable, de ses enfants ; le rétablissement dans son titre pur de belle-mère de celle-là que les historiens ont appelée, sans le comprendre, du nom familier et intime de Vanozza, et dont ils ont fait la maîtresse d’Alexandre VI jusque dans ses dernières années parce que cette belle-mère, gendre respectueux, il n’avait jamais cessé de la visiter ; les longues années sous plusieurs papes qui le conservèrent chancelier de l’Église, le firent évêque et l’envoyèrent, comme légat, en Aragon, représenter le Saint-Siège ; ses mœurs si accusées, mais garanties par la considération des papes — presque tous des grands hommes — sous lesquels il vécut, et par sa popularité dans le collège des Cardinaux, où jamais une voix ne s’éleva contre lui, mais où toutes, moins deux, s’élevèrent pour lui quand il fut nommé pape : tous ces faits sont racontés ici avec un détail dans lequel nous ne pouvons entrer, mais qui confond, par sa netteté et par son poids, quand on songe à tout ce qu’on a fait de cette simple et imposante histoire !
Un chirurgien de l’École de Paris, Pelletan, enseigne que la vie est la résistance opposée par la matière organisée aux causes qui tendent sans cesse à la détruire. […] L’édifice organique est le siège d’un perpétuel mouvement nutritif qui ne laisse de repos à aucune partie ; chacune, sans cesse ni trêve, s’alimente dans le milieu qui l’entoure et y rejette ses déchets et ses produits. […] Nous retrouvons ici incidemment une application de cette grande loi sur laquelle nous ne cessons d’insister, à savoir que la nutrition est toujours indirecte au lieu d’être directe et immédiate. […] Si l’on chasse l’oxygène de la préparation et qu’on le remplace par l’hydrogène, les mouvements cessent au bout d’un certain temps, environ après vingt minutes, par exemple. […] Chez le veau, c’est vers le milieu de la gestation environ que le foie acquiert cette propriété, et alors on voit la matière glycogène disparaître des épithéliums, et la fonction glycogénique cesser d’être diffuse pour se localiser dans le foie.
L’homme est curieux, il cherche sans cesse ; le passé, les choses établies ne le contentent pas ; il lui faut du nouveau, toujours du nouveau. […] Serait-on assez niais pour critiquer sans cesse avec acharnement des œuvres nulles ? […] Il resta hésitant, troublé, cherchant sans cesse jusqu’à l’apparition des Excentriques, en 1850. […] Je cesse de combattre à vos côtés, quand vous proscrivez toute poésie, quand vous niez notre passé littéraire. […] Cette fortune qu’il voulait, qu’il cherchait, l’a fui sans cesse, et quand il a été à même d’en jouir, il est mort.
Cette théorie aurait besoin d’être longuement développée pour cesser d’être obscure. […] Écoutez cette vérité inexorable qui dit : Sitôt qu’une dynastie cesse de représenter la société, sitôt qu’elle cesse d’avoir le sentiment de ce qui est, alors elle ne peut subsister devant la toute-puissance des choses, alors le fait divin n’existe plus pour elle, alors sa mission est finie ». […] Les faits scientifiques les plus brillants de ces dernières années ne sont eux-mêmes que des applications ; et c’est précisément depuis le règne exclusif de la méthode de Bacon que l’on a cessé de faire des découvertes fondamentales. […] L’œuvre du génie est, par excellence, de nous ramener sans cesse à la nature, à la vérité, et par la vérité à l’idéal. […] Quand l’image n’est pas le symbole d’une idée, elle cesse d’avoir une valeur poétique ; elle exerce une action sur les sens, mais elle n’en a plus sur l’esprit.
Ce type a été délaissé par la littérature, et, je le veux bien, parce qu’il avait cessé d’être commun dans la nature. […] Sans cesse il demande des envois et en accuse réception. […] Quand il aura cessé depuis plus longtemps d’être inédit, qu’y trouvera-t-on qui ne soit ailleurs ? […] Sans cesse le cadre craque et est débordé par toutes ces histoires intercalées. […] Les gens qui ont l’idée du bien sans cesse présente à l’esprit ne rient guère, ils se relâchent tout au plus à sourire.
Mais les hautes considérations d’un Henry Bérenger ne cesseront jamais de captiver. […] Celui-ci, en effet, oppose sans cesse l’art qu’il rêve et qui s’élabore à celui qui existe actuellement. […] Madeleine ne lui suffit pas, il est sans cesse poussé à d’autres aventures. […] La danse pourra cesser, Le violon pourra casser ! […] Et je ne parle pas seulement de notre génération : sur nos aînés son influence était devenue quasi nulle, et ses premiers adeptes, peu à peu, faisaient tous défection, sans cesser toutefois de lui témoigner leur affectueuse amitié.
Il prédit, il dessine à l’avance un futur rival romantique de Racine et de Corneille ; nous aussi nous le croyons possible, mais nous l’attendons toujours : Les tragédies de Corneille, de Racine, de Voltaire (en nommant Voltaire à côté des précédents, il paie tribut au siècle) semblent devoir durer éternellement ; mais si un homme de génie donnait plus de mouvement à ses drames, s’il agrandissait la scène, mettait en action la plupart des choses qui ne sont qu’en récit, s’il cessait de s’assujettir à l’unité de lieu, ce qui ne serait pas aussi choquant que cela paraît devoir l’être, ces hommes auraient un jour dans cet auteur un rival dangereux pour leur gloire. […] Il faut voir comme, dans les prétendus Mémoires d’Anne de Gonzague, elle goûte l’épisode romanesque de la comtesse de Moret que M. de Meilhan avait ajouté à la seconde édition ; elle y revient sans cesse : cette vie à deux, toute d’union, d’amitié et de sacrifice, au milieu de la forêt des Ardennes, dans une profonde solitude, lui paraît réaliser l’idéal du parfait bonheur et lui arrache des larmes : « Quel dommage, s’écrie-t-elle, que ce ne soient là que des songes !
Ses amis ressentent une douleur profonde de le voir à la veille d’être entièrement aveugle ; sa vue, qui s’éteint par degrés insensibles, le rappelle sans cesse à sa prochaine infortune et le sollicite au découragement ; tandis que nous travaillons à le consoler et à le distraire de ce triste objet, il s’imprime dans Paris des livres cruels où l’on insulte lâchement à son malheur. […] Il oubliait que le nombre et la mesure plaisent naturellement aux hommes, que la cadence est aussi un rythme intérieur de la pensée ; que le chant, dans quelques organisations prédestinées, est un don facile, involontaire, une source qui jaillit d’elle-même et se renouvelle sans cesse : Je chantais, mes amis, comme l’homme respire, Comme l’oiseau gémit, comme le vent soupire, Comme l’eau murmure en coulant.
De cette sorte, et si l’on s’en tenait à cette règle, la connaissance des faits irait s’accroissant en réalité ; on entendrait successivement bien des témoins, mais des témoins toujours utiles ; on ne recommencerait pas sans cesse d’éternels récits qui n’ont de prix que chez les narrateurs vraiment originaux et compétents, en attendant qu’ils aient rencontré l’artiste définitif et suprême. […] Pourtant, cet état de choses ayant cessé, et une place de lieutenant se trouvant vacante dans le bataillon, Pelleport, présenté sur la liste des candidats par les lieutenants ses supérieurs immédiats, fut nommé par les capitaines, et le général en chef confirma le choix : « Je n’étais, dit-il, que le dixième sous-lieutenant par rang d’ancienneté. » Quelques mois après, en garnison à Venise, le conseil d’administration de la demi-brigade le nomme adjudant-major lieutenant dans le 2e bataillon (juillet 1797) : « Cet emploi, dit-il, m’assurait, après dix-huit mois, le grade de capitaine.
Depuis lors Villon n’a pas cessé d’être en vue et d’être cité pour quelques jolis morceaux, pour quelques ballades excellentes. […] Qu’ils sont rares les auteurs comme Horace et Montaigne, qui gagnent à être sans cesse relus, compris, entourés d’une pleine et pénétrante lumière, et pour qui semble fait le mot excellent de Vauvenargues : « La netteté est le vernis des maîtres !
Oui, s’il est des âmes comme j’en connais aussi, avides et sans cesse affamées de vivre et de renaître, il en est d’autres qui, en avançant dans la route, se sentent si lasses qu’elles aimeraient à dormir longtemps et toujours de l’inéveillable sommeil. […] Alfred Giraud, dans le Bulletin du Bibliophile, lequel Bulletin n’a cessé de donner, depuis des années, bien des articles intéressants, notamment ceux de M.
Philippe II, il faut le dire, s’il cessa bientôt d’être père dans sa manière de juger son fils, ne cessa pas un instant d’être roi.
Ce dédain en France a dès longtemps cessé. […] Il ajoutait même que, s’il s’était engagé dans une telle entreprise dont d’autres que lui auraient pu mieux s’acquitter pour la partie littéraire, c’était uniquement en raison de la connaissance particulière qu’il avait de ces matières d’art, à la différence des orateurs « qui font souvent, disait-il, de grandes incongruités quand ils en parlent, et presque toujours à proportion de leur éloquence et de leur grande habileté en autre chose. » La publication de Perrault, si conforme à l’esprit moderne, ne fit pas tomber d’un seul coup et comme par enchantement les barrières ; elle ne faisait que montrer la voie : si le divorce avait cessé, la séparation durait encore.
Malouet ne cesse de nous le répéter sous toutes les formes : « Ce récit, dit-il, m’oppresse encore en l’écrivant, et il fera le même effet sur ceux qui me liront. […] Il ne cesse d’indiquer comme terme et solution de la crise révolutionnaire et de la lutte à main armée en Europe « une monarchie constitutionnelle en France » ; mais il reconnaît en même temps tout ce qui en éloigne et en sépare.
J’ai horreur d’interrompre ces grands missionnaires de Dieu. » Quant à Brizeux, sa personne, son profil reparaît et disparaît sans cesse dans la correspondance. […] Davenne, directeur alors de l’Assistance publique, un administrateur comme il y en a peu, qui ne se retranchait pas sans cesse derrière les règlements pour éviter de faire le bien, et qui a mérité qu’elle écrivît de lui dans un transport de reconnaissance : « (À Mme Derains, le 29 septembre 1856.)