… Voilà la question que nous n’agitons pas aujourd’hui… Le Réveil est fondé pour y répondre, et il y répondra.
Ils me répondirent : « C’est faux », et ils s’assirent à terre, les jambes croisées. […] » Je répondis que je n’avais point trahi les génies de ma cabane. […] » Si on lui avait répondu que non, il aurait été bien étonné. […] Victor Giraud m’a répondu : « Voici mon impression. […] Que ces sept hommes-là soient à Dieu et au roi, je réponds du reste.
lui dit Julie, qu’il mourut, répond le pére. […] répondez moi, que pouvois-je faire de plus ? […] il répond, (…). […] et qu’on répond, il écrit, il dort, il chante, il danse ; tous ces verbes là sont pris alors dans un sens neutre. […] Le mot hébreu qui répond au mot latin etc.
Je crois que si on eût demandé à Voltaire ce qu’il aurait voulu que fît Sabine pour être intéressante, il aurait répondu : Qu’elle mourût. […] L’électeur palatin fit appeler en champ clos le maréchal de Turenne : ce grand capitaine s’excusa de répondre à cette invitation sur le service du roi et sur le salut de l’armée, qui ne lui permettaient pas cette boutade de jeune homme. […] Si l’intrigue répondait au caractère principal, le Menteur serait une de nos meilleures comédies. […] » Il y a peu de tragédies de Voltaire sur lesquelles on ne puisse établir une question de la même nature et bien plus difficile à résoudre ; mais récriminer n’est pas répondre. […] On pourrait lui répondre que Cléopâtre aura du moins l’avantage d’être délivrée de son ennemie, et pourra imaginer quelque autre moyen de se conserver le trône.
Le poète la lut et répondit à la jeune fille. […] » Il répond : « J’en aurai une bien plus belle là-haut ! […] — Chez moi », répondit-il. […] Fanette ne répond pas un mot. […] » lui dit sa mère. « Je vais le prendre », répond-elle.
et que la plupart d’entre elles ne répondraient à rien de plus qu’au caprice, ou quelquefois à l’inintelligence de celui qui les a promulguées le premier ? […] « Nous prêtons à la nature des plans d’académicien, disait-il ; la nature n’a pas de plan ; elle n’a qu’un but, qui est de créer, et elle crée, non des espèces ni des genres, mais des individus, et rien que des individus. » A quoi l’on a bien souvent répondu que, sans doute, les groupes mal faits n’existent que dans notre imagination, mais que les groupes naturels, ou bien faits, existent dans la nature ; — ce qui n’est pas répondre, puisque c’est répondre par la question même. […] Buffon ne faisait point de brochures ; il ne répondait seulement pas à celles que l’on faisait contre lui ; il ne se mêlait pas non plus de réformer le monde. […] Pellissier se propose et il y répond nettement. […] C’est selon qu’on l’entend ; et, pour répondre à cette question, il nous faudrait parler beaucoup.
— Janin a essayé de répondre ce matin à propos de Bérénice ; mais il est bien tard pour faire l’homme de goût.
… Je ne sais que répondre, mais je pense que c’est dans mon tempérament, … comme aussi de me réveiller dans l’abattement, ce qui n’a jamais manqué de m’arriver depuis plusieurs années. […] Il ne laisse pas parler les objets, il les force à lui répondre. […] — Approche, bas esclave rampant, et réponds : ne sont-ce point là les Thermopyles1275 ? […] Les vainqueurs arrivent, il ne daigne pas leur répondre ; le prêtre approche la croix bénite, il l’écarte avec mépris. […] Il l’évoque au milieu des démons ; elle paraît, mais ne répond pas.
Mais cela répond-il à ce que doit être un livre ? […] Trouvez-moi un seul cas, je dis un seul, auquel il n’ait pas répondu d’avance. […] L’avenir répondra. […] Charles Secrétan, lui répond par ses Recherches sur la Méthode. […] Je ne crus pas devoir répondre.
Théodore de Banville Plus que tous les récents recueils de poèmes, il (Le Livre d’un inconnu) paraît répondre au véritable idéal actuel, car le poète s’y montre réaliste dans le beau sens du mot, et il est facile de voir que toutes ses descriptions sont vues, que tous les sentiments qu’il exprime ont été éprouvés et non supposés.
Il lui a voué un culte d’autant plus profond que la lamentation des flots répond davantage à l’état de son propre cœur.
— Celui qu’on interpellait ainsi répondit doucement : “Je vous l’ai dit, je rendrai la liberté à ceux qui croiront en moi.” […] Naguère encore, déjà muet et sans pensée, il pouvait marcher, s’asseoir à table, répondre d’un mouvement de tête à l’appel de son nom. […] Aux lettres de remerciement les plus banales, il répondait avec une effusion de tout son cœur. […] Car parmi les nombreux écrivains de tout genre qui ont répondu à M. […] Deux jours de suite, une servante me répondit, sur sa porte, qu’il était au lit et ne pouvait recevoir personne.
L’amitié lui sera sacrée, parce qu’il jouira de vivre dans une autre moitié de soi-même, et de penser qu’une âme entend la sienne et lui répond. […] Le monde entier lui répondra que ce fut celle qui exprima le mieux ce qu’il y a de meilleur, la liberté, intérêt recommandable et précieux à tous les peuples de la terre. […] On m’objectera sans doute que le danger de ce code réglé serait d’enchaîner les esprits créateurs qui ne souffrent pas de si étroites mesures : j’ai déjà répondu qu’il n’avait pas été infécond dans les beaux-arts si bien cultivés chez les Grecs : je réponds encore que les formules pratiquées dans les sciences n’opposent aucune entrave à la marche des découvertes, et ne les arrêtent point. […] Pascal va le premier vous répondre ; il va, d’une seule phrase, vous manifester celle qui tient à la grandeur de l’esprit. […] Les discours d’Œdipe ne répondent qu’à des clameurs et à des gémissements.
Elle ne répond pas un mot et mange la pauvre bête. […] Répond : Viens-t’en me voir. […] Il répond aux aménités par un grognement rustique et des raisonnements carrés. […] Aussi le chien répond avec un air de protection courtoise et de condescendance noble. […] Le meunier répond comme Sancho, en homme qui sait les proverbes.
Ils répondent que si les mouvements centrifuges du système nerveux peuvent provoquer le déplacement du corps ou des parties du corps, les mouvements centripètes, ou du moins certains d’entre eux, font naître la représentation du monde extérieur. […] On trouve qu’à l’état de simple masse protoplasmique la matière vivante est déjà irritable et contractile, qu’elle subit l’influence des stimulants extérieurs, qu’elle y répond par des réactions mécaniques, physiques et chimiques. […] Pour répondre à cette question, nous allons d’abord simplifier beaucoup les conditions où la perception consciente s’accomplit. […] Dira-t-on que nous faisons une hypothèse arbitraire, et que cette perception idéale, obtenue par l’élimination des accidents individuels, ne répond plus du tout à la réalité ? […] Il faudra donc expliquer comment deux sensations, supposées distinctes, se fondent en une perception unique, répondant à ce que nous appelons un point de l’espace.
Ses Ouvrages sont écrits d’un ton qui répond à sa conduite ; ils contiennent pour la plupart des hérésies, des rêveries, des absurdités.
— « Laissez-moi, lui répondit-elle, être mère un moment, et je vous dirai ensuite mon sentiment. » — Elle se recueillit, garda quelque temps le silence, puis d’un ton ferme et inspiré : — « Partez, mon fils, lui dit-elle, partez, et suivez votre destinée. […] » lui demande Napoléon. — « Je retourne chez moi », répond le petit prince. — « Et moi aussi », répliqua Napoléon.
On n’ose pas se répondre à soi-même de ta force de son âme, tant qu’on n’a point bravé on danger. […] Je ne sais quel jeune gentilhomme on plaignait d’avoir été blessé dans une partie de chasse, et qui répondit : « C’est toujours un coup de fusil. » Voilà ce qu’éprouvait la jeunesse parisienne de toutes les classes, qui, pendant deux jours et livrée à elle-même, harcela les militaires avec une tactique et une audace dont ceux qui n’en ont pas été les témoins n’auront jamais une juste idée.
demande le chanoine. » Non, répond Cosima ; ce non, si naturel à la fois et si démenti par tout son geste, nous rouvre l’abîme profond de son cœur. […] Une certaine fraction du public paraissait s’attendre à un genre d’extraordinaire qui n’est pas venu ; cette sorte d’attention, nécessairement fort défavorable, lorsqu’elle a cherché à se porter et à se faire jour sur certains mots du dialogue, a été bientôt déjouée, car la suite ne répondait en rien à l’intention qu’on supposait voir percer et qu’on introduisait plus sottement encore que malignement.
Et n’aurais-je pas tout lieu de vous répondre que c’est vous qui avez commencé ? […] Mais vous répondrez de nouveau : « La vérité comme dans la vie !
Savoisy lui remontre avec éloquence que la France est perdue ; le petit roi répond d’un ton dégagé qu’il est venu pour chasser au faucon. […] Il y a des vers qui n’auraient pu être écrits avant 1825 ; par exemple, quand Bérengère, suppliant une dernière fois Savoisy qui reste muet, lui dit : On répond quelque chose à cette pauvre femme !
Lugné-Poë (le Maître) répondaient les intonations molles et caressantes de Mlle Lara (la Gardienne). […] Il sait les affinités mystérieuses par où lu nature éternelle répond à notre cœur fragile.
Si les Ecrivains dont nous relevons les défauts, nous faisoient cette question, nous pourrions leur répondre : La crainte d’en faire qui ne valussent pas mieux que les vôtres, nous a empêchés d’en donner au Public : la connoissance que nous avons des qualités indispensables pour un bon Ouvrage, nous détermine à censurer les vôtres. […] Il seroit inutile de leur dire, qu’en Littérateurs zélés & en bon Citoyens, nous préférons l’intérêt des Lettres & du Public, à celui de leur vanité ; qu’avec les mêmes sentimens, ils devroient être plus dociles, & ne pas s’offenser ; que tant de penchant à se révolter contre la censure, est la preuve la plus certaine d’un talent médiocre & d’une gloire usurpée ; que rien ne nous assujettit ni ne peut nous assujettir à louer ce qui ne nous paroît pas louable ; que nous leur permettons la critique de nos jugemens, sauf à y répondre, s’ils n’apportent pas de bonnes raisons : nous nous contenterons de les assurer que l’impartialité a été notre premiere regle.
Nous répondrons, premiérement, qu’il est très-possible de parler de la plupart de ces choses, sans se servir précisément de ces mêmes mots, comme l’a souvent fait avec succès M. l’Abbé Delille, dans sa Traduction des Géorgiques. […] Tibere s’étant servi de quelques expressions peu conformes à la pureté du langage, voulut s’en excuser, en disant que si les mots dont il s’étoit servi n’étoient pas latins, ils pouvoient le devenir, par la raison même qu’il en avoit fait usage : Vous pouvez bien, César, lui répondit Pomponius-Marcellus, donner le droit de Bourgeoisie aux hommes, mais vous ne pouvez pas le donner aux mots.
Mais, lui répond-on, les Bavius & les Mævius, les Pradon & les Cotin, ont vécu dans le même temps & sous le même climat que ces grands hommes, dont les productions sublimes ont si fort honoré leur patrie, & font un étonnant contraste avec celles de leurs imbécilles rivaux. […] Il réfuta M. de Montcrif qui lui répondit ; mais ses raisons ne furent pas satisfaisantes.
le théâtre, répondit-il. […] L’Histoire Romaine, répondit cette personne.
Enfin, comme le succès ne sçauroit répondre toujours à la précipitation d’un jeune peintre, il peut bien se dégoûter de temps en temps d’un travail laborieux, dont il ne voit pas naître un fruit qui le satisfasse. […] Je veux vous apprendre à faire des vers avec peine, répondit Despreaux, et vous avez assez de talent pour le sçavoir bien-tôt.
Eh bien, ces philosophies de l’Histoire, filles de l’orgueil de la pensée, aussi coupable que l’autre orgueil, ces théories où la science se dilate et se fausse au lieu de se circonscrire pour se simplifier et s’approfondir, Guizot y répond, et, selon moi, d’une façon bien frappante et bien éloquente, en écrivant des biographies de cette grande plume qui a prouvé si elle savait aller aux ensembles et si elle avait la puissance de ses ambitions ! […] Elles emportent avec elles bien des convictions d’hommes dont elles répondront devant Dieu.
Madame Necker, qui répond rarement, Madame d’Épinay, qui répond toujours.
Le cri perçant jeté par madame Heine n’était rien moins que la menace d’un procès contre des éditeurs sans droit, prétendait-elle, — lesquels, eux, ont répondu tranquillement qu’ils avaient droit et n’avaient nulle peur du procès… Or, depuis cet altercas dont les tribunaux devaient connaître, le silence s’est fait sur la chose. […] Mais ce que nous savons, c’est que c’était là une bonne occasion pour les batteurs d’œufs de cette omelette soufflée qu’on appelle l’actualité de reparler de Henri Heine, dont, sans cela, je vous en réponds !
Il en fut de même de la véritable usucapion, autre manière d’acquérir le domaine, mot qui répond à capio cum vero usu, en prenant usus pour possession. […] Par suite, les conditions (leges) auxquelles se rendaient les villes, étaient exprimées par des formules analogues, qui se sont appelées paces (de pacio) mot qui répond à celui de pactum.
On peut répondre à ces arguments par plus d’une objection. […] » Et lui, lui serrant la main, répondit : « Quelles bénédictions en recevez-vous, madame ? […] À ces mots, Roméo répondit : « Je suis grandement heureux de vous rendre service en quoi que ce soit. » Comme la danse finissait, Juliette ne put dire que ces mots : « Hélas ! […] Bertrand lui fit répondre qu’il était fermement résolu de ne point vivre avec elle jusqu’au jour où elle serait en possession de son anneau, et aurait un fils de lui. […] Le prince demanda la punition de ses accusateurs ; le roi répondit que la prudence exigeait quelques délais, et ne punit point.
Il répondit à un de ses amis qui le félicitoit d’être revenu d’une grave maladie à l’âge de 80 ans : Hélas !
C’est la preuve qu’il répondait à un besoin. […] A cet énorme accroissement de dépense organique ne répond pas et ne peut pas répondre un accroissement égal de revenu. […] Cela répondrait à l’enfantillage diabolique de Swinburne. […] Elle répond sans hésiter : « Parce qu’il m’a fait du mal ». […] A l’unité de cause répond une unité d’effet.
À cela, répondez : oui, je m’en flatte !
Il voulut un jour faire retirer un laquais qui l’écoutoit ; celui-ci lui répondit : Monsieur, je retiens place ici pour mon Maître.
D’Herbelot lui répondit par ce passage, stultorum infinitus est numerus.
Attache, attache tant que tu voudras, pauvre génie si vilement employé ; je te réponds que le clou manquera et que le médaillon tombera dans la boue.
Duhamel à qui Maupertuis disait : convenez qu’excepté vous, tous les physiciens de l’académie ne sont que des sots, et qui répondait ingénuement à Maupertuis : je sais bien, monsieur, que la politesse excepte toujours celui à qui l’on parle. ce Duhamel a inventé une infinité de machines qui ne servent à rien, écrit et traduit une infinité de livres sur l’agriculture qu’on ne connaît plus ; fait toute sa vie des expériences dont on attend encore quelque résultat utile ; c’est un chien qui suit à vue le gibier que les chiens qui ont du nez font lever, qui le fait abandonner aux autres et qui ne le prend jamais.
— Cette charmante veuve, répondit le professeur, était de la riche famille des Amerighi de Florence dont un membre, Amerighi Vespuzio, donna son nom au nouveau monde. […] dit la belle comtesse. — Parce que le cœur s’y mêle, répondit le professeur, parce qu’il a été pensé avec la sensibilité et non avec la fantaisie, parce qu’il a été écrit avec des larmes. […] L’abbé lui répond que jamais la Providence ne l’a conduit plus à propos pour le salut de plus d’infortunes. […] maman, maman, ne me fais pas cette menace, répondit la jeune fille en joignant les mains, puis en les passant au cou de sa mère et en lui fermant la bouche par un long baiser ! […] je n’aurais su que répondre, tant le poème et la terre se ressemblaient dans ces doux moments !
Et Valère de répondre : Tu sais jusqu’où vont mes besoins. […] non, répond-il, C’est un dépôt. […] Regnard y répondit par une satire contre les maris. […] Au sage Ariste qui l’attaque dans sa manie de brouiller, il répond : Croyez-vous aux méchants ?... […] J’en trouve encore dans la réponse d’Ariste : On n’a rien à répondre à de telles maximes.
« Une manière d’être que nous cherchons à produire dans la conscience et à y retenir », répond Spencer. […] L’ivresse, par exemple, quoique nuisible, est pour beaucoup de personnes agréable. — Les partisans de la sélection naturelle ne seront pas embarrassés pour répondre. […] Un évolutionniste répondra que les dents avaient une grande importance pour nos ancêtres anthropoïdes ; ils ne s’en servaient pas seulement pour la mastication, mais pour une foule d’usages. […] On peut faire observer, à ce sujet, que les saveurs amères produisent probablement, sur les cellules du palais, un commencement de déchirement et une vibration violente et mal réglée, comme celles qui répondent aux discordances de sons. […] Les sens supérieurs, au contraire, surtout la vue et l’ouïe, répondent moins, aujourd’hui, aux nécessités de la vie qu’au superflu, à la conservation qu’au progrès : aussi sont-ils plutôt faits pour le plaisir que pour la peine.
Le directeur du Théâtre-Français me répondait par un refus, motivé sur les statuts de la Comédie-Française. […] On lui demande ce que faisait Coppée, pendant le discours de Leconte de Lisle, elle répond qu’il regardait la coupole. […] Mais le jour de l’examen, au moment où Bertrand lui adressait la question convenue, Meilhac, regardant dans la salle, disait tout haut : « Papa n’est pas là », et ne répondant pas même à la question, s’en allait. […] Lundi 30 mai Je demandais hier à Rosny, pourquoi il avait quitté la France, et était allé habiter l’Angleterre, il me répondait que, vers ses dix-huit ou vingt ans, il avait été tout à fait pris par les romans de Gabriel Ferry, et qu’il avait voulu se faire coureur de bois en Amérique. […] Mais je lui demande de ne pas le faire paraître, lui disant que je ne veux pas répondre, que je trouve l’accusation au-dessous de moi, que j’ai ignoré absolument le manifeste, et que si je m’étais cru le besoin d’exprimer ma pensée sur la littérature de Zola, je l’aurais fait moi-même, avec ma signature en bas, et qu’il n’était pas dans ma nature de me cacher derrière les autres.
dit-il, je ne sais pas, mais enivre-toi, c’est ma seule réponse. » Prenant alors sur le tapis un des bouquets des mille fleurs diverses dont ses esclaves avaient paré la table de nacre du festin et couronné les jarres, il le donna à respirer à son ami : « Réponds à ton tour, lui dit-il, et analyse si tu peux, dans l’odeur enivrante qu’exhale ce bouquet, chacun des mille parfums dont ce parfum innommé se compose ; dis-moi ce qui est santé et ce qui est poison dans l’invisible haleine de toutes ces fleurs ? […] » — « J’ai fait cela pour vous », répond-elle. […] Il répond à la muse qui lui reproche de ne plus chanter. […] Voici par quel hasard je ne connus pas ces vers, je n’y répondis pas et je parus dur de cœur, quand je n’étais qu’emporté et distrait par le tourbillon des affaires. […] « Ils ne l’auront pas, notre Rhin allemand, tant que les ossements du dernier des Germains ne seront pas ensevelis dans ses vagues. » Musset répondit à ces strophes brûlantes et fières par des strophes railleuses et prosaïques auxquelles l’esprit national (dirai-je esprit, dirai-je bêtise) répondit par un de ces immenses applaudissements, que l’engouement prodigue à ses favoris d’un jour, engouement qui ne prouve qu’une chose : c’est que le patriotisme n’était pas plus poétique qu’il n’était politique en France en ce temps-là.
Je ne pouvais plus m’endormir ; je plaignais ceux qui dormaient à côté de moi, et j’écoutais avec une secrète pitié la respiration régulière de toutes ces poitrines assoupies, qui répondaient du dedans aux mélodies des oiseaux, des moissons, des feuillages, des cascades du dehors. […] Tu vois bien qu’elle n’écoute Ni la cascade, ni toi, Et qu’elle poursuit sa route Sans te répondre ; mais moi, De la fenêtre où je veille, Tout pensif, à tes accords, Pendant qu’ici tout sommeille, Mon âme s’enfuit dehors. […] VIII Mais tu ne me réponds que par des coups de foudre ; Tu ne fais que du vent, de l’écume et du bruit ; Ton flot semble pressé de se réduire en poudre Et d’échapper au vent dont l’aile te poursuit ! […] me demandèrent mes camarades. — Moi, répondis-je, je pense comme vous ; c’est bien beau, mais ce n’est pas du vrai beau encore. — Et pourquoi ? ajoutent-ils. — Parce que c’est trop beau, répondis-je, parce que la nature y disparaît trop sous l’artifice, parce que cela enivre au lieu de toucher, et s’il faut tout vous dire en un mot, ajoutai-je, parce que les larmes que nous venons de verser en lisant ces pages sont des larmes de nos nerfs et non pas des larmes de nos cœurs.
Dans une lettre à Gertrude Stein, il présente son essai comme « un petit livre philosophique »e : c’est bien à la nécessité de mise au clair de la pensée que répond L’Esprit contre la raison, un peu paradoxalement si l’on en juge par son écriture bouillonnante. […] Il répond d’un même geste aux enquêtes qu’il a manquées, aux manifestations qui ont scellé le groupe surréaliste, en un temps où il subissait d’autres attractions : Tzara à l’heure des soirées houleuses du Cœur à barbe, la revue Aventure, puis Dés, le Surréalisme d’Yvan Goll. […] Or, si un jour le seul mépris répond à toutes leurs patelinades, si certaines intelligences proclament bien haut qu’elles ne consentent plus à être amuséesaa et n’acceptent rien qui n’ait été éprouvé, convient-il de s’alarmer, au nom justement de l’esprit, de parler d’une criseab. […] Barrès, pris comme exemple de cette résistance à l’esprit, de cette ruse, les symboles par lui choisis (Venise, Tolède, Camargueat) n’ont d’ailleurs point à répondre du malaise de son œuvre, de ses juxtapositions inconciliables. […] À cette question, Max Ernst a répondu par le nom trouvé pour le plus surprenant de ses tableaux : La Révolution la nuit.
Nous la fractionnons en éléments juxtaposés, qui répondent, ici à des mots distincts, là à des objets indépendants. […] Mais si cette première subdivision du réel répond beaucoup moins à l’intuition immédiate qu’aux besoins fondamentaux de la vie, comment obtiendrait-on une connaissance plus approchée des choses en poussant la division plus loin encore ? […] Répondre à une action subie par une réaction immédiate qui en emboîte le rythme et se continue dans la même durée, être dans le présent, et dans un présent qui recommence sans cesse, voilà la loi fondamentale de la matière : en cela consiste la nécessité. […] Mais le réalisme atomistique, à son tour, qui met les mouvements dans l’espace et les sensations dans la conscience, ne peut rien découvrir de commun entre les modifications ou phénomènes de l’étendue et les sensations qui y répondent. […] Chacun de ces degrés successifs, qui mesure une intensité croissante de vie, répond à une plus haute tension de durée et se traduit au dehors par un plus grand développement du système sensori-moteur.
Au duc Albert de Saxe-Teschen, qui venait de perdre la bataille de Jemmapes et d’être gravement malade, et qui lui demandait, en le revoyant à Vienne, comment il le trouvait : « Ma foi, monseigneur, répondit le prince de Ligne, je vous trouve passablement défait. » Il disait encore très joliment du prince royal de Prusse qui s’était trouvé indisposé et pris d’un étourdissement à une séance de l’Académie des sciences à Pétersbourg : « Le prince, au milieu de l’Académie, s’est trouvé sans connaissance. » Tout ceci est du meilleur : mais après une visite qu’il avait faite au cardinal de Luynes, archevêque de Sens, au sujet d’un procès, il outrepassait le mot, il le cherchait et le tirait de bien loin quand il répondait à M. de Maurepas, qui lui demandait comment il avait trouvé le cardinal : « Je l’ai trouvé hors de son diocèse », voulant dire hors de sens. […] nous aurions pu répondre : Nous amuser ; et Voguent les galères !