Parti du pessimisme le plus enragé, il finit par tomber et rouler dans les niaiseries sociales, parce que là était le courant et qu’il y croyait les deux choses qu’il aimait, — l’argent et le bruit, — l’argent pour le luxe qu’il respirait avec une sensualité effrénée ; le bruit, nécessaire à sa flamboyante vanité !
Le biographe d’Edgar Poe ne le dit pas et peut-être ne s’en soucie guère ; mais le silence de sa notice sur l’éducation morale, nécessaire même au génie pour qu’il soit vraiment le génie, genre d’éducation qui manqua sans doute à Edgar Poe ; et d’un autre côté, le peu de place que tiennent le cœur humain et ses sentiments dans l’ensemble des œuvres de ce singulier poëte et de ce singulier conteur, renseignent suffisamment, — n’est-il pas vrai ?
Cette grâce, cette expression douce et légère qui embellit en paraissant se cacher, qui donne tant de mérite aux ouvrages et qu’on définit si peu ; ce charme qui est nécessaire à l’écrivain comme au statuaire et au peintre ; qu’Homère et Anacréon eurent parmi les poètes grecs, Apelle et Praxitèle parmi les artistes ; que Virgile eut chez les Romains, et Horace dans ses odes voluptueuses, et qu’on ne trouva presque point ailleurs ; que l’Arioste posséda peut-être plus que le Tasse ; que Michel-Ange ne connut jamais, et qui versa toutes ses faveurs sur Raphaël et le Corrège ; que, sous Louis XIV, La Fontaine presque seul eut dans ses vers (car Racine connut moins la grâce que la beauté) ; dont aucun de nos écrivains en prose ne se douta, excepté Fénelon, et à laquelle nos usages, nos mœurs, notre langue, notre climat même se refusent peut-être, parce qu’ils ne peuvent nous donner, ni cette sensibilité tendre et pure qui la fait naître, ni cet instrument facile et souple qui la peut rendre ; enfin cette grâce, ce don si rare et qu’on ne sent même qu’avec des organes si déliés et si fins, était le mérite dominant des écrits de Xénophon.
Il traita l’une, plus d’une fois, comme criminelle ; il força l’autre d’être, jusqu’à sa mort, errante et fugitive hors du pays où elle avait régné, privée de ses biens, manquant du nécessaire, et réduite à implorer, par d’inutiles requêtes, la vengeance du parlement contre son ennemi, qu’elle avait fait cardinal et ministre.
Songez que, de ces deux âmes, l’une apporte cette indélébile habitude de manières, de langage et de ton, qui est devenue pour elle une seconde nature plus nécessaire que la première. […] Oui, on reviendra à Mme Sand, après quelques années de négligence et quelques éliminations nécessaires dans son œuvre. […] C’est affaire à la chronique d’entrer dans ce genre d’intimité, bien au-delà de ce qui est nécessaire. […] Elle demeure spiritualiste ardente, comme elle l’a toujours été, mais elle ne croit plus nécessaire de faire la guerre au christianisme ; elle reste en dehors, elle ne fulmine plus. […] « Il n’est pas nécessaire, il n’est pas utile de tant affirmer le néant, dont nous ne savons rien.
Il affirme que toute invention est au moins inutile : Il est clair, que le premier qui se fit des habits ou un logement se donna en cela des choses peu nécessaires, puisqu’il s’en était passé jusqu’alors, et qu’on ne voit pas pourquoi il n’eût pu supporter, homme fait, un genre de vie qu’il supportait dès son enfance. […] je sais bien, les spectacles, selon vous, sont nécessaires dans une ville aussi corrompue que celle que vous avez habitée longtemps ; et c’est apparemment pour ses habitants pervers, car ce n’est pas certainement pour votre patrie, que vos pièces ont été composées : c’est-à-dire, monsieur, que vous nous avez traités comme ces animaux expirants qu’on achève dans leurs maladies de peur de les voir longtemps souffrir. […] Malesherbes propose lui-même les corrections nécessaires. […] D’autre part, il n’était pas nécessaire sans doute, mais il était assez naturel que Rousseau, censeur des mœurs dans ses premiers livres, précepteur d’amour dans la Julie, oracle de l’éducation dans l’Émile, sentît le besoin d’être enfin législateur, pour achever sa mission de bienfaiteur de l’humanité. […] Il la formule ainsi : Hors le contrat primitif (où l’unanimité est nécessaire) la voix du plus grand nombre oblige tous les autres ; c’est une suite du contrat même.
L’histoire politique et sociale de l’Angleterre a été plus heureuse, et les remarquables travaux qu’elle a inspirés sont trop connus pour qu’il soit nécessaire de les rappeler. […] Lord Herbert n’était donc resté en prison que juste le temps nécessaire pour connaître la première émotion de la captivité, qui est, paraît-il, une volupté comme toute émotion à son début. […] Le génie du poète pour se déployer à son aise a fait violence à la forme et aux conditions nécessaires du genre qu’il avait choisi pour exprimer ses grandes conceptions. […] Quels étranges accouplements de mots sont nécessaires pour définir son originalité : anglican picaresque, bohémien austère, tory populaire ! […] Comment le germe en a-t-il été apporté, et surtout comment ce germe est-il parvenu à pénétrer dans cet asile et à y trouver la chaleur et les sucs nécessaires à son éclosion ?
Et ces règles sont stables et nécessaires. […] Judas fit le mal ; mais ce mal était nécessaire. […] Ils ne punissent que ce qu’il est nécessaire de punir. […] Les plus nécessaires sont peut-être les plus furieuses. […] Ce qu’ils font est nécessaire.
Sans doute, il a encore de nobles aspirations, mais il manque de la force nécessaire pour les réaliser. […] Elle croit qu’elle n’est pas faite pour la vie ordinaire des femmes, qu’elle n’a pas les dons nécessaires pour vivre dans l’état de mariage, et elle se promet de n’aimer jamais. […] Tels sont les contemporains de Senancour qui présentent avec lui le plus de ressemblance, et constituent ainsi son entourage nécessaire. […] Ce que fut exactement le romantisme, ce n’est pas chose facile de le dire, mais il n’est pas nécessaire de résoudre ici ce problème. […] Mais il est nécessaire de remonter tout d’abord à son point de départ.
La faute était nécessaire, et par conséquent elle n’en était pas une pour les Grecs. […] C’est précisément parce qu’il n’y a pas de vent et que la mer est immobile que la rame n’est pas inutile ; et non seulement elle est utile, mais encore elle est nécessaire. […] C’est bien ce qui était nécessaire pour montrer qu’Alceste n’est point misanthrope par suite de blessures reçues, mais misanthrope en soi, misanthrope parce que « ses yeux sont blessés » des choses qu’il voit. […] Il faut croire qu’il est nécessaire qu’il y en ait toujours un qui imite l’autre. […] Ces quatre ingrédients sont la matière nécessaire et suffisante.
Pour peu qu’il ait du bon sens, il jugera nécessaire, comme tout le monde, une certaine permanence de ce qui est. […] Car il n’est pas nécessaire, pour aller à l’intuition, de se transporter hors du domaine des sens et de la conscience. […] erreur utile, je le veux bien, nécessaire peut-être à l’action, mais mortelle à la spéculation. […] Mais il n’est pas non plus nécessaire que j’essaie de le rendre. […] Cette substitution est nécessaire au sens commun, au langage, à la vie pratique, et même, dans une certaine mesure que nous tâcherons de déterminer, à la science positive.
Un autre élément leur échappe, et non moins nécessaire pourtant à l’histoire d’une littérature : c’est l’histoire elle-même, et ce que les renseignements de la chronologie toute seule y apportent. […] Krantz appelait tout à l’heure le temps de l’imitation nécessaire. […] Trois choses sont devenues nécessaires en critique : le sentiment littéraire, l’érudition historique et la philosophie. […] On me pardonnera, pour le bien montrer, la longueur d’une ou deux citations nécessaires, curieuses d’ailleurs par elles-mêmes, et d’autant plus qu’on lit moins Fontenelle. […] Il écrivit, il négocia, on lui donna des espérances, mais deux considérations l’empêchèrent finalement de partir, et c’est lui qui nous les huit connaître : ses dettes, et l’impossibilité de réunir la somme nécessaire au voyage.
Quand une langue se forme et prend sa croissance, il est heureux, il est nécessaire que tous les talents contemporains l’aident à grandir, qu’ils n’imaginent et ne perfectionnent qu’à son profit, qu’ils lui prêtent l’autorité de leurs noms et la sanction de leurs ouvrages. […] D’ici à un an peut-être, je changerai encore, la matière n’étant pas de celles sur lesquelles il soit nécessaire de prendre un parti immédiat et définitif. […] Mais qu’importe que vous ayez raison, si c’est dans un temps où il n’est plus nécessaire ni utile que vous n’ayez pas tort ? […] Toutefois, n’ayant plus la même confiance en cette partie de ma critique, et n’y trouvant pas la même solidité qu’aux principes, j’estime si peu l’espèce de courage qu’il peut y avoir à la laisser, que je l’aurais volontiers retranchée, si elle n’eût été nécessaire pour lier et proportionner toutes les parties du travail. […] Victor Hugo ne nous paraît pas avoir été doué naturellement de ces deux facultés si nécessaires à l’écrivain français, il en a érigé le mépris en système.
Quant au regret que le poète fait paraître que Lanoue ne soit pas cocu, il me semble qu’il n’était pas nécessaire de l’être pour représenter au naturel Zamti, qui possède la plus fidèle des femmes. […] Si jamais le sifflet fut un avis utile et nécessaire, c’est lorsque l’acteur manque à la première loi de son art. […] Nous avons enseigné ces braves insulaires ; Apprenons d’eux enfin des vertus nécessaires ; Sachons mourir comme eux. […] Il n’est pas nécessaire d’avoir fait des pièces de théâtre pour en donner des règles : Aristote eût certainement composé de bien mauvaises tragédies : sa poétique n’en est pas moins un chef-d’œuvre. […] Et dans quel temps un dictateur fut-il jamais plus nécessaire ?
Certains artifices de composition y sont nécessaires. […] Les choses ne sont point comme les hommes ; il n’est point nécessaire de se donner à elles ; il suffit de se prêter à elles, non seulement pour les comprendre, mais pour les sentir. […] On pourrait même dire qu’insuffisant en toute chose, il est nécessaire en toute chose, même dans le génie, qu’il empêche de déraisonner. […] Le souci ou de moraliser ou d’attendrir, dans les arts littéraires, s’il n’est pas nécessaire, est à sa place, et, contenu dans une certaine mesure, est utile. […] Il est bon, il n’est nullement nécessaire qu’un poète ait des idées.
Il n’y faut qu’un beau génie, et la préméditation n’y est pas du tout nécessaire. […] Ses limousines doublées de velours rouge semblaient quelque chose, je ne dis pas d’ordinaire, mais de nécessaire. […] C’est justement parce que la morale est nécessaire que toute les théories du monde ne prévaudront pas contre elle. […] Mais le diable, à tout considérer, est aussi nécessaire que Dieu lui-même à la vertu des saints ; car, sans les épreuves et les tentations, leur vie serait privée de tout mérite. […] À l’en croire, il découvrit dans les ruines de la cité grecque l’argent nécessaire à cette vaste entreprise.
Comme, de lui permettre la cruauté, de la lui révéler nécessaire, il sait à l’Espagne un gré de romantique clairvoyant ! […] Il faut regarder selon l’ordre naturel et nécessaire de la vie un conflit qui peut bousculer et injustement froisser M. […] Méthode absolument nécessaire quand il s’agit d’un historien dont la valeur n’a d’autre mesure que celle de ses sources. […] L’espace, la route où vague le reporter n’est que le symbole de la liberté qui lui est nécessaire. […] La référence à l’étranger est bien plus nécessaire et plus courante que la référence à l’antiquité.
Bourget, se cache l’affirmation d’une grande vérité psychologique1… » Du moins est-il nécessaire de rechercher sur quel principe se fonde la psychologie d’un romancier qui fait profession d’être psychologue. […] Comme il y a pour l’Avent plus d’un demi-cent de prédicateurs dans les paroisses de Paris, il était nécessaire de faire d’abord un choix. […] Et cette œuvre qui lui a semblé nécessaire et pressante, il l’a voulue avec une énergie qui ne cède devant aucune résistance. […] Le Christ est la lumière nécessaire au monde moral, de même que les rayons du soleil sont la lumière nécessaire au monde matériel. […] Mais ce dont nous avons besoin et qui, à l’heure actuelle, est devenu plus que jamais nécessaire, c’est de volontés énergiques.
La présence de l’objet et des rayons lumineux ne contribue qu’indirectement à la faire naître ; sa condition directe, nécessaire et suffisante est l’excitation de la rétine, mieux encore, des centres optiques de l’encéphale. […] Nous nous rappelons que notre perception extérieure, réduite à ce qu’elle contient de vrai, n’est qu’une assertion générale, l’énonciation d’une loi, une sorte de prédiction, valable pour le passé comme pour l’avenir, la prédiction de tels événements, sensations ou équivalents de sensations, comme possibles à telles conditions, comme nécessaires aux mêmes conditions plus une condition complémentaire. […] Mais ce cas est fort rare, et la concordance est presque constante entre l’annonce préalable et l’effet ultérieur. — C’est qu’en fait, entre la sensation visuelle de cette rondeur blanchâtre d’une part, et tel groupe de sensations tactiles et musculaires d’autre part, la liaison est presque constante ; la première est l’indice du second ; la sensation étant donnée, presque toujours le groupe est possible ; la première étant donnée, presque toujours si l’on ajoute la condition complémentaire, le transport de la main jusqu’à l’endroit requis, le second devient nécessaire. […] À la fin, le volet disparut, et il vit et reconnut tous les objets dans leurs justes proportions. » (Franz, On the Eye, p. 34, 36.) — Le docteur Franz ajoute : « Puisque les idées sont produites par la réflexion appliquée aux sensations, pour qu’un individu se fasse par la vue une idée exacte des objets, il est nécessaire, dans tous les cas, que les facultés de son esprit soient complètes et aient leur jeu libre.
II Molière, au contraire, est moins poëte, il n’est même pas poëte tragique du tout, ce n’est pas du sang qu’il verse de sa coupe, ce ne sont pas des larmes, c’est de l’eau, mais c’est de l’eau limpide et rythmée qui coule naturellement de sa veine, qui amuse l’auditeur ou le lecteur par le plaisir de la difficulté vaincue, mais qui ne lui est pas nécessaire ; la preuve en est que mettez en vers les Précieuses ridicules ou en prose le Misanthrope, vous aurez toujours le même Molière devant vous : sa force est en lui, non dans sa forme ; il est versificateur parfait ; il n’est pas poëte, bien qu’il ait fait des milliers de vers faciles et agréables. […] Ce fut cette fâcheuse situation qui toucha Molière ; il s’applaudit d’être en état de faire du bien à un jeune homme qui paraissait avoir toutes les qualités nécessaires pour profiter du soin qu’il voulait prendre de lui ; il n’avait garde d’ailleurs, à le prendre du côté du bon esprit, de manquer une occasion si favorable d’assurer sa troupe en y faisant entrer le petit Baron. […] Il n’est pas nécessaire. […] Cela n’est point exagéré, c’est ainsi qu’est fait ce que les Anglais appellent l’infatuation, mot assez peu usité parmi nous, mais nécessaire pour exprimer un travers très-commun. — Le mot engouement exprime aussi très-bien cette passion des esprits faibles ; car, il faut le remarquer, l’infatuation ou l’engouement est une maladie de l’esprit ; le cœur n’y a aucune part: ainsi l’infatuation du comte de Galiano pour son singe, d’un roi pour son favori, et d’Orgon pour Tartuffe, sont des passions du même genre.
La musique de Wagner se suffit, parce qu’il y fait entrer le poids de pensée nécessaire aux plus belles émotions. […] Laissez venir à lui ce doux air embaumé qui a passé sur un banc de violettes : il est essentiel à la mélancolie, comme il est nécessaire à ces enchantements. […] Au fait, pour que les passions soient tragiques, il est nécessaire qu’elles soient prises tragiquement par les témoins comme par les héros : les passions n’ont de sens que pour des témoins complices. […] Tu n’en as même point accepté, dans cette mesure, pourtant restreinte et sans rigueur, qui est nécessaire pour gagner la considération des littérateurs sérieux.
Chaque idée a, en lui, son développement nécessaire et modestement arrêté à sa limite rationnelle. […] Il n’est pas nécessaire que ces glorieuses âmes descendent au milieu de nous. […] Michelet manque souvent de la clarté nécessaire. […] Elle ne proscrit point la critique, leçon nécessaire à ceux qui ne l’ont pas encore trouvé. […] Mon but était de gagner le nécessaire et de me perdre vite dans la foule des gens qu’on oublie.
Même une étude plus particulière, plus approfondie, plus voisine de la lettre ou de l’esprit du texte, bien loin de nous être nécessaire — et sans compter qu’on la trouvera partout, — ne pourrait que contribuer à nous induire en erreur sur la nature de son influence. […] Est-il nécessaire de multiplier les exemples ? et si nous retrouvons jusque dans les Sermons de Bourdaloue la trace visible de l’influence du jansénisme, est-il nécessaire de montrer qu’elle est plus visible encore dans les Sermons de Massillon et dans l’œuvre entière de Bossuet ? […] Sans doute, on dira que toutes ces intentions, non seulement se touchent, mais s’entretiennent ; et je répondrai que c’est justement quand les matières se touchent qu’il est nécessaire de les bien distinguer, quand elles s’entretiennent qu’il importerait de nous en faire voir le lien. […] « Il est quelquefois nécessaire, a-t-il dit, de changer certaines lois.
Et voilà l’éternelle histoire… » Non, cela n’est pas aussi nécessaire que le croient certaines âmes sous le coup de l’orage ; il est des félicités douces, permises, obscures ; celles-là, il est vrai, ne se chantent pas : elles se pratiquent en silence.
J’ai tâché de rassembler, dans cet ouvrage, tous les motifs qui peuvent faire aimer les progrès des lumières, convaincre de l’action nécessaire de ces progrès, et par conséquent engager les bons esprits à diriger cette force irrésistible, dont la cause existe dans la nature morale, comme dans la nature physique est renfermé le principe du mouvement.
Un peu trop savant pour l’usage des honnêtes gens, puisqu’il reproduit le plan du Thésaurus grec de Henri Estienne et classe les mots par racines et dérivés, il ne contenait que la langue de la société polie, les termes d’usage universel, qui sont les signes nécessaires de ces idées qu’on pourrait appeler le domaine commun des intelligences.
Le lecteur me trouvera mauvais fils, il aura raison. » En supposant même que tous les griefs de Stendhal aient été fondés, on se dit qu’il y a des sentiments qu’on peut sans doute éprouver malgré soi, mais qu’il est odieux de s’y complaire, de les développer par écrit, parce qu’ils offensent, tout au moins, des conventions trop anciennes, trop nécessaires à la vie des sociétés, et vénérables par là même.
Quant aux Îles d’or, il est nécessaire, pour naviguer dans leur archipel, d’être muni d’un pilote.
Il serait nécessaire avant tout que nous eussions des lois sur les associations, les fondations et la faculté de tester, analogues à celles que possèdent l’Amérique et l’Angleterre.
Plus tard, M. de La Rochefoucauld étant devenu goutteux et madame de La Fayette maladive, leur mauvaise santé les rendit nécessaires l’un à l’autre. « Je crois, disait madame de Sévigné, que nul amour ne peut surpasser la force d’une telle raison. » Madame de Sévigné date des lettres à sa fille, tantôt de chez M. de La Rochefoucauld où était madame de La Fayette, ou de chez madame de La Fayette où était M. de La Rochefoucauld.
Chapitre III : Le problème religieux Le problème religieux est de nos jours obscur et difficile pour tout le monde ; mais il l’est particulièrement pour ceux d’entre nous qui croient d’une part que le fond de toutes les religions est vrai, humain, nécessaire à l’humanité, et que les formes en sont toutes plus ou moins arbitraires, fragiles, destinées à périr.
Quant aux tragédies en prose, cette discussion nous mènerait trop loin ; et si j’y entrais avec vous, j’ose croire que vous ne seriez pas mécontente de moi : mais quant à la sévérité des lois poétiques, je n’en voudrais rien relâcher ; et quant à la rime, malgré la monotonie qu’elle cause dans nos vers, je la crois indispensablement nécessaire à notre poésie, qui sans cela ne me paraîtrait plus distinguée de la prose.
« C’est de l’examen seul de l’œuvre, déclare-t-il expressément (p. 65), que l’analyste devra tirer les indications nécessaires pour étudier l’esprit de l’auteur ou de l’artiste qu’il veut connaître, et le problème qu’il devra poser est celui-ci : étant donnée l’œuvre d’un artiste, résumée en toutes ses particularités esthétiques, de forme et de contenu, définir en termes de science, c’est-à-dire exacts, les particularités de l’organisation mentale de cet homme. » Je ne mets pas en doute qu’on puisse atteindre à d’excellents résultats par la méthode interrogative de M.
Je l’ai dit déjà, mais je crois nécessaire d’insister : ce livre du Retour du Christ est d’une telle minceur, qu’il n’eût fait absolument aucun bruit sans les deux bouffettes, mises à la têtière de la bête par M.
…) je te parle au nom de la nature, qui est la même partout, chez les civilisés comme chez les sauvages, à Constantinople comme à Paris, et que les hommes ont violée partout par des lois particulières, malheur des femmes… » Or, c’est cette nature interrogée, cette physiologie bien apprise, qui donneraient à la jeune fille de Weill, s’il avait vraiment une fille à marier, les notions nécessaires pour résister à tout, même à l’infidélité de son mari, s’il était jamais infidèle.
Et, cela étant reconnu et irréfragablement certain, la Critique n’a point ici à s’occuper du génie de Balzac, incontestable comme la lumière, ni de ses Œuvres, pour lesquelles, s’il était nécessaire de les analyser et de les juger, il faudrait l’étendue d’un Cours de littérature, mais elle va s’occuper de son âme, de sa personne morale, à Balzac, aperçue, soupçonnée à travers son génie, mais vue — et pour la première fois — dans le plein jour d’une Correspondance qui montre la plus magnifique nature dans sa complète réalité !
Quant à ses jugements sur les choses et les hommes, « le plus souvent justes en dernier résultat, — dit Sainte-Beuve, — mais si secs, ce sont moins des jugements que des exécutions », comme si tout jugement n’était pas (et cela toujours) une exécution nécessaire !
Au moins le formica-leo prend des insectes nécessaires à sa vie en creusant son trou dans le sable, mais les psychologues, comme M.
Après avoir tâté ce fier sujet de saint Bernard, qui n’est pas un aérolithe tombé dans l’histoire, mais qui a des racines dans le passé, qu’il faut découvrir, et d’autres racines dans l’avenir, qu’il faut suivre encore, M. de Montalembert, à qui les habitudes oratoires ont ôté le degré d’attention nécessaire pour approfondir un sujet, a laissé là le sien, mais du moins a voulu utiliser les lectures qu’il avait faites pour le traiter.
Du reste, à part les anecdotes, nécessaires et si bien venues quand on n’a pas d’idées, M.
Assurément, il ne s’agit point ici du christianisme du Dr Athanase Renard, qui soumet respectueusement son livre à l’examen et à la décision de l’Église, mais il s’agit de la rigueur d’une définition nécessaire, si elle n’est pas impossible… Et puisque le Dr Athanase Renard s’est donné le noble but de ramener la Philosophie à la Métaphysique chrétienne, il ne doit la ramener que par des moyens métaphysiquement chrétiens.
Sous peine de retomber dans les redites de la vulgarité, un grand homme est presque nécessaire pour juger un grand homme… Du moins, un certain plain-pied doit-il exister entre l’historien et son héros, pour que l’histoire soit entendue.
Il avait les facultés nécessaires à cette besogne ; il avait le degré qu’il faut de sagacité, d’érudition, d’enthousiasme et même de duperie, pour aller chercher des idées dans des livres profonds et obscurs comme des puits, où elles se tiennent peut-être pour se faire croire la Vérité, et pour les verser dans les esprits qui les ignorent, après les avoir fait passer par cette langue française, qui est la langue universelle de la clarté, comme par un crible lumineux !
Victor Hugo, comme l’auteur du présent poème, et comme d’ailleurs tous les béats et les béants de la Libre Pensée, qui croient aux perdrix tombant toutes rôties dans le bec humain, croit, par conséquent, à la déification progressive et nécessaire de l’homme.
Il a (regardez-y et même vous n’avez pas besoin d’y regarder pour en être frappé) la fécondité, la force, la profondeur, la grâce, la variété dans l’inspiration et cette unité dans le sentiment qui fait l’originalité d’un homme et qui lui crée son moi poétique, mais dans quelle proportion a-t-il tout cela, si ce n’est dans celle qui étouffe, en le restreignant, le génie, le génie à qui la place est nécessaire et qui ne peut jamais se passer d’horizons !
Tout est là de ce qui est important, nécessaire, digne d’être expliqué.
elle n’est pas une conséquence nécessaire du génie.
Bataille cette supériorité amère des années qui fait la connaissance du cœur humain, si nécessaire au romancier.