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620. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre II. La jeunesse de Voltaire, (1694-1755) »

Voltaire avant 1734 M. de Voltaire509 est de son nom François Arouet, fils de maître Arouet, ancien notaire au Châtelet et receveur des épices à la Chambre des comptes. […] Il a eu soin au collège de faire d’utiles amitiés ; il s’est lié avec des camarades de condition supérieure à la sienne, fils de magistrats, de courtisans, La Marche, Maisons, d’Argental et son frère, les deux d’Argenson, Richelieu ; si quelques-uns, comme d’Argental, deviennent absolument dévoués à sa fortune, il retiendra les autres comme protecteurs à force de souplesse et de flatterie ; aucun dégoût, aucune trahison de cet ignoble duc de Richelieu ne le rebutera. […] Par lui, plus tard, le fils de Me Arouet devint page d’un ambassadeur : c’était le marquis de Chàteauneuf, frère du parrain, qui représentait la France à la Haye. […] En 1740, Frédéric-Guillaume laissa la place à son fils.

621. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. Le théâtre romantique »

Richard Darlington, fils du bourreau, devenu membre du Parlement, jette sa femme par la fenêtre pour épouser une femme plus riche. […] Dumas fils tirer de la comédie l’unique forme littéraire du drame sérieux qui ait été réellement vivante en ce siècle. […] Dumas (1803-1870), né à Villers-Cotterêts, fils d’un général de la Révolution, petit-fils d’un créole et d’une négresse : Henri III, 1823. […] Scribe (1791-1861). fils d’un marchand de la rue Saint-Denis, eut sa grande vogue entre 1815 et 1850.

622. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — I. (Dialogues inédits.) » pp. 1-28

Il y a seize ou dix-sept ans que le fils adoptif de Mirabeau, M.  […] Il serait trop long d’essayer à faire comprendre pourquoi son père, le marquis de Mirabeau, envoyait ainsi, de château fort en château fort, son fils déjà marié, père de famille lui-même, capitaine de dragons, et qui s’était distingué dans la guerre de Corse. […] Le marquis, homme supérieur, mais orgueilleux, féodal, antique à la fois et au coup d’œil prophétique, d’une de ces races sans mélange dont l’heure finale avait sonné, éprouvait pour ce fils, qui penchait vers les courants du siècle, vers ce qu’il appelait la canaille philosophique, encyclopédique, plumière, écrivassière et littéraire, une sorte d’étonnement, d’admiration même, antipathique et répulsive, et qui, par moments, ressemblait fort à de l’effroi et à du dégoût. […] Voilà des injures, et, sous toutes les raisons de famille qui seraient inextricables à débrouiller, il entrait dans sa persécution contre son fils quelque chose de ce sentiment de haute précaution publique et sociale qui lui aurait fait enfermer et coffrer en leur temps, s’il en avait eu le pouvoir, ces mauvais sujets qui s’appelaient Retz ou César.

623. (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre III. L’histoire réelle — Chacun remis à sa place »

Yvan, aïeul de Paul, fait mettre une femme à la torture avant de la faire coucher dans son lit, fait pendre une nouvelle mariée et met le mari en sentinelle à côté pour empêcher qu’on ne coupe la corde, fait tuer le père par le fils, invente de scier les hommes en deux avec un cordeau, brûle lui-même Bariatinsky à petit feu, et, pendant que le patient hurle, rapproche les tisons avec le bout de son bâton. […] Mais que le père ait fait décapiter son fils, fi donc ! […] Ainsi Pierre, tuant son fils Alexis, est glorifié par Karamsin, mais du ton dont on excuse. […] Une question d’étiquette, une chasse, un gala, un grand lever, un cortège, le triomphe de Maximilien, la quantité de carrosses qu’avaient les dames suivant le roi au camp devant Mons, la nécessité d’avoir des vices conformes aux défauts de sa majesté, les horloges de Charles-Quint, les serrures de Louis XVI, le bouillon refusé par Louis XV à son sacre, annonce d’un bon roi ; et comme quoi le prince de Galles siège à la chambre des lords, non en qualité de prince de Galles, mais en qualité de duc de Cornouailles ; et comme quoi Auguste l’ivrogne a nommé sous-échanson de la couronne le prince Lubormirsky qui est staroste de Kasimirow ; et comme quoi Charles d’Espagne a donné le commandement de l’armée de Catalogne à Pimentel parce que les Pimentel ont la grandesse de Benavente depuis 1308 ; et comme quoi Frédéric de Brandebourg a octroyé un fief de quarante mille écus à un piqueur qui lui a fait tuer un beau cerf ; et comme quoi Louis Antoine, grand-maître de l’Ordre teutonique et prince palatin, mourut à Liège du déplaisir de n’avoir pu s’en faire élire évêque ; et comme quoi la princesse Borghèse, douairière de la Mirandole et de maison papale, épousa le prince de Cellamare, fils du duc de Giovenazzo ; et comme quoi mylord Seaton, qui est Montgomery, a suivi Jacques II en France ; et comme quoi l’empereur a ordonné au duc de Mantoue, qui est feudataire de l’Empire, de chasser de sa cour le marquis Amorati ; et comme quoi il y a toujours deux cardinaux Barberins vivants, etc., etc., tout cela est grosse affaire.

624. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre III. »

Cette théorie du philosophe est, disait-on, empruntée littéralement aux expressions allégoriques du prophète Ézéchiel : « Il m’a été fait, dans la maison d’Israël, des fils de l’homme mélangés tous de cuivre, d’étain, de fer ou de plomb. » Cependant, ici même, la ressemblance prouve-t-elle l’imitation ? […] Essayons de loin d’en recueillir l’accent : « Alors chanta Moïse, et avec lui les fils d’Israël, ce cantique à Dieu ; et ils disaient : « Je chanterai pour le Seigneur, car il a fait éclater sa gloire. […] « Tu parles une et plusieurs fois contre ton frère, et tu jettes le déshonneur sur le fils de ta mère. […] « Réservez ses fils à la destruction, pour l’iniquité de leur père.

625. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XI. »

Veuf de lui-même, selon la parole du poëte, cherchant la fin de ses maux dans un désir passionné de la mort, mais repoussé de la mort par l’inexorable puissance de Jupiter, il est tout à coup délivré par le fils même de ce dieu, et il peut s’écrier : Ô fils pour moi très cher d’un père abhorré !  […] Je ne chercherai pas, en ce moment, quel âge avait Sophocle, quand il fit cette pièce, et, qu’accusé de folie par ses fils, il récita, pour toute réponse, le commencement du Chœur des vieillards de Colone127 : « Ô étranger ! […] Ô fils de Saturne !

626. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — II. (Fin.) » pp. 364-380

Ce paysan, ce fils de fermier, arrivé de son village, beau garçon de dix-neuf ans, entré comme domestique chez son seigneur, une espèce d’enrichi ; puis rencontré sur le Pont-Neuf par la dévote Mlle Habert, beauté de plus de quarante-cinq ans, dont il devient le mari après quatre ou cinq jours, passe presque aussitôt à l’état d’homme comme il faut, à qui il ne reste qu’un peu de gaucherie et de rouille provinciale ; et encore la secoue-t-il bien lestement. […]  » Sur cette pente glissante, Marivaux pourtant a évité de pousser les choses jusqu’au terme où vont tout d’abord, dans leurs tableaux de mœurs, Duclos et Crébillon fils. […] Marivaux, âgé de vingt ans de plus que Crébillon fils, lui adresse indirectement une leçon dans la quatrième partie du Paysan parvenu.

627. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — I. » pp. 91-108

. — Gabriel Sénac de Meilhan était fils de Sénac, premier médecin de Louis XV. […] Il ne réussit pas à inspirer à son fils un grand respect pour son art. […] Sénac de Meilhan, fils d’un premier médecin du feu roi, maître des requêtes et intendant du Hainaut, fort jeune encore (il n’était pas si jeune, ayant bien près de quarante ans à cette date de 1776), mais ayant du talent et de l’esprit, et qui lui avait été indiqué par ses faiseurs et conseils secrets, qui étaient en grande liaison avec lui.

628. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — I. » pp. 343-360

Sylvain Bailly descendait d’une famille d’artistes et de peintres, originaire du Berry, et où l’on était de père en fils garde des tableaux du roi, au Louvre ; lui-même il eut ce titre, qui se joignait à ceux de membre de trois académies. […] Le père de Sylvain Bailly était à la fois peintre et auteur dramatique, homme d’esprit et de plaisir, qui faisait des parodies, de petits opéras-comiques et toutes sortes de bluettes pour la scène italienne ; je ne sais si le nom de baptême de Sylvain, qui fut donné à son fils, ne vient pas d’une de ces réminiscences pastorales. Il aimait tendrement ce fils, en qui il ne voyait qu’un facile successeur.

629. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet »

Quelques-uns soutiennent qu’elle représente Caligula, qui, étant fils de Germanicus, avait donné dans son enfance de hautes espérances pour le bonheur de l’Empire, mais qui, dans la suite, devint un monstre. […] A la fin, Bacchus impatienté dit au jeune Faune : « Comment oses-tu te moquer du fils de Jupiter ?  […] comment le fils de Jupiter ose-t-il faire quelque faute ? 

630. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poème des champs, par M. Calemard de Lafayette (suite et fin) »

Le poème d’Hésiode est ainsi tout rempli de conseils sensés et prudents, comme les livres de Salomon ou du fils de Sirach. […] « Aie une servante qui n’ait ni mari ni enfant. » Aie toi-même un enfant, un fils unique pour héritier. […] Elle n’avait de fils que celui qui n’est plus.

631. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’Académie.) » pp. 190-210

Et puis, qu’on ne l’oublie pas, plus de la moitié des académiciens de tout temps ont été des grands seigneurs, des évêques, des maréchaux de France de père en fils, de ces membres, comme disait le digne et ingénieux d’Alembert, que la Compagnie avait plutôt reçus qu’adoptés. […] Son père, président au parlement de Paris, n’avait point émigré ; après un voyage à Bruxelles, où son fils, âgé alors de dix ans, l’accompagnait, il était rentré en France dans le délai accordé par la loi. […] Le lendemain de l’exécution, sa mère, sa famille et lui, fils unique, étaient mis hors de l’hôtel Molé, et dépouillés de tout, à la lettre, par confiscation nationale.

632. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre III. Trois ouvriers du classicisme »

Fils peu tendre, vieux garçon, citoyen désintéressé de la fortune publique, enfin parfaitement égoïste, il n’a pas l’excitation qui vient du cœur. […] Biographie : Jean-Louis Guez de Balzac (1697-1654) était filleul du duc d’Épernon, au service de qui il fut d’abord : en 1621-1622, un fils du duc, l’archevêque de Toulouse, cardinal de la Valette, l’employa comme agent à Rome. […] Biographie : Jean Chapelain (1595-1674), fils d’un notaire, se fit connaître d’abord par la Préface de l’Adone, puis par des Odes, et par son poème épique de la Pucelle, dont les 12 premiers chants parurent en 1656, au bout de vingt ans de travail.

633. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « J.-J. Weiss  »

Ce moment s’est marqué dans Madame Bovary, dans les Faux bonshommes, le Demi-Monde, le Fils naturel, les écrits philosophiques et historiques de M.  […] De Dumas fils, il n’aime sincèrement que la Dame aux camélias, et un peu Diane de Lys ; le reste lui est désagréable. Il faut relire les deux études, d’une injustice pleine de sagacité, qu’il a consacrées à Dumas fils et à Flaubert dans ses Essais.

634. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie Stuart, par M. Mignet. (2 vol. in-8º. — Paulin, 1851.) » pp. 409-426

Couronnée à l’âge de neuf mois, déjà disputée en mariage par les partis anglais et français, qui cherchaient à prévaloir en Écosse, elle fut bientôt, par l’influence de sa mère Marie de Guise, sœur des illustres Guises, accordée au dauphin de France, fils de Henri II. […] Elle accouche sur ces entrefaites (19 juin), et le rend père d’un fils qui tiendra de tous deux par les mauvais côtés, et qui sera Jacques Ier d’Angleterre, cette âme de casuiste dans un roi. […] Elle ne répondit d’abord à cette ouverture qu’en parlant du divorce et de la difficulté de l’obtenir ; mais ces hommes peu scrupuleux, par la bouche de Lethington, le plus habile et le plus politique d’entre eux, lui dirent : Madame, ne vous inquiétez de rien ; nous sommes ici les principaux de la noblesse et du Conseil de Votre Grâce, et nous trouverons bien le moyen de vous délivrer de lui sans aucun préjudice pour votre fils ; et quoique milord Murray, ici présent (le frère naturel de Marie Stuart) soit un peu moins scrupuleux pour un protestant que Votre Grâce ne l’est pour une papiste, je suis sûr qu’il regardera à travers ses doigts, nous verra faire et ne dira rien.

635. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Relation inédite de la dernière maladie de Louis XV. »

» Nous avons en ce moment sous les yeux une suite d’anecdotes et de particularités intéressantes sur ce fils de Louis XV, qu’a rassemblées M.  […] Le Dauphin, fils de Louis XV, quelque hommage qu’on soit disposé à rendre à ses qualités et à ses vertus, n’était pas de ceux desquels on peut dire autrement que par une fiction de poète : Tu Marcellus eris  ; tout en lui révèle un saint, mais c’était un roi qu’il eût fallu à la monarchie et à la France.

636. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Verhaeren, Émile (1855-1916) »

Verhaeren paraît un fils direct de Victor Hugo, surtout en ses premiers œuvres ; même après son évolution vers une poésie plus librement fiévreuse, il est encore resté romantique ; appliqué à son génie, ce mot garde toute sa splendeur et toute son éloquence. […] Cette première période est débordante de vie ; en même temps qu’il mène une campagne en faveur des peintres impressionnistes, il livre d’autres œuvres où sont fixées d’admirables notations de peintre, dignes d’un fils instinctif des vieux maîtres flamands.

637. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIV. Rapports de Jésus avec les païens et les samaritains. »

Mais il faut se rappeler que les disciples, dont l’esprit étroit ne se prêtait pas à cette haute indifférence pour la qualité de fils d’Abraham, ont bien pu faire fléchir dans le sens de leurs propres idées les instructions de leur maître. […] Gagnée par l’entretien de Jésus, la femme reconnut en lui un prophète, et, s’attendant à des reproches sur son culte, elle prit les devants : « Seigneur, dit-elle, nos pères ont adoré sur cette montagne, tandis que vous autres, vous dites que c’est à Jérusalem qu’il faut adorer  Femme, crois-moi, lui répondit Jésus, l’heure est venue où l’on n’adorera plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem, mais où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité 674. » Le jour où il prononça cette parole, il fut vraiment fils de Dieu.

638. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre V. Des trois ordres de causes qui peuvent agir sur un auteur » pp. 69-75

Les cas de ressemblance physique entre père et fils, oncle et neveu, grand-père et petit-fils sont des plus fréquents : de même aussi goûts et façons de sentir se transmettent d’une génération à une autre ; un ancêtre revit et agit tout à coup dans quelqu’un de ses descendants. […] Comment par exemple ne pas reconnaître comme une ébauche de Mirabeau dans son père l’Ami des hommes, cet original personnage dont la fougue, l’énergie, la ténacité soutiennent une lutte si terrible, avec les qualités semblables de son fils ?

639. (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Pajou » pp. 325-330

Pajou Les bustes du feu dauphin, du dauphin son fils, du comte De Provence, du comte D’Artois . plus plats, plus ignobles, plus bêtes que je ne saurais vous le dire. ô la sote famille en sculpture ! […] Il n’en est rien ; le poëte dit simplement : tristis ad extremi… etc. c’est un fils qui s’adresse à sa mère dans Virgile ; dans le statuaire, c’est un enragé qui charge les dieux d’imprécations.

640. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 5, des études et des progrès des peintres et des poëtes » pp. 44-57

Sa tête n’est que la tête d’un homme : Raphaël l’a traitée dans le goût des têtes que les peintres font pour les christs, et l’on n’y trouve d’autre difference que celle qu’il faut mettre, suivant les loix de l’art, entre deux têtes, dont l’une est destinée à représenter le pere, et l’autre à représenter le fils. […] Il n’en parle que comme un pere parle des défauts de son fils.

641. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Troisième partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées politiques. » pp. 350-362

N’envions point aux Romains leurs Brutus envoyant un fils à la mort ou poignardant un père ; n’imitons point les Athéniens jaloux, coupant le pouce aux malheureux Éginètes, parce qu’ils étaient trop habiles rameurs ; n’exigeons point de nos femmes l’horrible insensibilité des femmes de Sparte. […] Dès qu’un fils est chef de famille, il est soustrait à la puissance paternelle.

642. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Th. Gautier. Émaux et Camées »

C’est un fils de Goethe. […] Fils de Goethe, ainsi que nous l’avons exposé, M. 

643. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor de Laprade. Idylles héroïques. »

Non, tu n’interdis pas les sommets à ton fils ! […] Ou le voit bien à ce conseil : Reçois-le, sans l’ouvrir, ce livre d’un songeur, Et garde bien tes fils de notre esprit — rongeur !

644. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320

Plusieurs consécrations de ce genre passeront dans la loi des douze tables : quiconque violait la personne d’un tribun du peuple était dévoué, consacré à Jupiter ; le fils dénaturé, aux dieux paternels ; à Cérès, celui qui avait mis le feu à la moisson de son voisin ; ce dernier était brûlé vif. […] L’Empereur Conrad III ayant forcé à se rendre la ville de Veinsberg qui avait soutenu son compétiteur, permit aux femmes seules d’en sortir avec tout ce qu’elles pourraient emporter ; elles chargèrent sur leur dos leurs fils, leurs maris et leurs pères.

645. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre V. La Renaissance chrétienne. » pp. 282-410

Seul à seul, quand il est sûr de son voisin, il lui en parle, et quand un paysan parle de cette sorte à un paysan, un ouvrier à un ouvrier, vous savez quel est l’effet. « C’est par les fils des yeomen surtout, dit Latimer, que la foi du Christ s’est maintenue en Angleterre341 », et ce sera plus tard avec des fils de yeomen, que Cromwell gagnera ses victoires puritaines. […] Nous sommes « les fils de la colère », pestiférés et condamnés de naissance, et quelque part que nous regardions dans le ciel immense, nous n’y trouvons que des foudres qui grondent pour nous écraser. […] Que le Seigneur m’accepte dans son Fils et me donne de marcher dans la lumière, et nous donne de marcher dans la lumière, comme il est la lumière. […] Elles l’appelaient le plus beau des dix mille, le Fils unique de Dieu, le prophète du Dieu très-haut, le Roi d’Israël, le Fils éternel de la justice, le Prince de la paix, Jésus, celui en qui l’espoir d’Israël réside. […] Selon Bunyan, nous sommes « les fils de la colère », condamnés de naissance, criminels par nature, prédestinés justement à la destruction.

646. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

Jaime fils. […] mon pauvre fils ! […] ils ont assassiné mon fils ! […] La mort de votre fils n’était qu’une illusion. […] mon fils est vivant… Mais comédien, hélas !

647. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

Son grand-père Ango aurait été le propre fils du roi Louis XV, son parrain. […] Comment la vocation littéraire s’était-elle éveillée dans le fils aîné de Théophile Barbey ? […] Fils et frère de médecins distingués, M.  […] Nous saisissons sur place, et non par hypothèse, les fils ténus qui rattachent cette magique plante au terreau vivant où elle a grandi. […] La pauvre femme semble avoir eu le pressentiment que son fils se donnerait un jour tout entier à la torturante et ensorcelante littérature.

648. (1767) Salon de 1767 « Dessin. Gravure — Beauvarlet »

Beauvarlet M. le comte D’Artois et madame, d’après Drouais le fils. autres morceaux à moi inconnus.

649. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

Autre fils : Antoine. […] Autre fils : Jacques, le colonial. […] Il était le fils du fleuve Mélès et de la nymphe Krétéis. […] Mais François Baudelaire, qui avait soixante-deux ans lorsque naquit son fils, mourut quand ce fils n’avait encore que six ans. […] et lui, le fils, plus pauvre encore !

650. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Drouais, fils »

Drouais, fils Des portraits.

651. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

Une reine qu’on détrône, puis qu’on rétablit à l’improviste ; un tyran qui retrouve son fils perdu, se trompe, adopte une jeune fille à sa place ; un jeune prince qui, mené au supplice, arrache l’épée d’un garde et reprend sa couronne, voilà les romans qui composent sa Reine vierge et son Mariage à la mode. […] Je ne me repentirai jamais de ma constance, puisque je suis profondément persuadé de la justice de la cause pour laquelle je souffre760. » Un de ses fils ayant été renvoyé de l’école, il écrivit au directeur, M.  […] Il expose la tranquille vieillesse et le droit incontesté du roi David766, la grâce, l’humeur pliante, la popularité de son fils naturel Absalon767, le génie et la perfidie d’Achitophel768, qui soulève le fils contre le père, rassemble les ambitions froissées et ranime les factions vaincues. […] Son père le bénit : « Règne, mon fils, depuis l’Irlande jusqu’aux Barbades lointaines777. […] Sur un tissu plein et solide se détachent des fils habilement noués ou éclatants.

652. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

« Je voudrais apprendre que Royer-Collard fait des madrigaux », écrivait à son fils Mme de Rémusat. […] Ce n’est pas le père, ce n’est pas le fils, c’est le grand-père, celui qui fut un soldat héroïque. […] Dumas fils est loué d’avoir pratiqué (qui l’eût cru ?) […] Alexandre Dumas fils à un diamant noir, sous prétexte qu’un de ses arrière-grands-pères a été nègre ; on se demande si M.  […] Alexandre Dumas fils la quintessence amère qu’elle renferme.

653. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Monneron, Frédéric (1813-1837) »

Alphonse Lemerre Fils d’un pasteur vaudois, Frédéric Monneron est mort à l’âge de vingt-quatre ans, laissant des vers qui « ne sont que des fragments inachevés et comme des souffles épars de son âme », mais qui cependant dénotent qu’il y avait en lui le germe d’un vrai poète.

654. (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Parrocel »

Parrocel Agar chassée par Abraham, errante dans le désert, manquant d’eau et de pain et s’éloignant de son fils qui expire.

655. (1895) Hommes et livres

Il avait un fils unique : comme de juste, il voulut que ce fils montât plus haut que lui et haussât la famille encore d’un degré. […] Puisque son fils ne lui donnait pas d’héritiers, il en donnerait à son fils : c’était son affaire de continuer la race, à défaut de ceux à qui, selon la nature, incombait ce devoir. […] Il vient d’aïeux qui tous, de père en fils, chaque jour, dès l’aube jusqu’à la nuit, se sont courbés sur la terre ingrate. […] Un fils naturel, rival de son père, et lui réclamant son nom presque l’épée à la main : voilà Mélanide. […] Laissons là Le Fils naturel et Le Père de famille : ne regardons pas ses pièces, mais ses théories.

656. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71

. —  Mes sept fils,  — dans la région de l’Est,  — et mon mari le huitième — sont morts dans la bataille. —  Mon père et ma mère,  — mes quatre frères,  — le vent a joué avec eux — dans la mer. —  Le flot a battu — le plancher de leur vaisseau. —  Moi-même j’étais forcée de recueillir leurs corps,  — moi-même j’étais forcée de veiller à leur sépulture,  — moi-même j’étais forcée — de faire leurs funérailles. —  Tout cela, je l’ai souffert — en une année,  — et pendant ce temps,  — nul d’entre les hommes — ne m’a apporté de consolation. —  Cependant j’étais enchaînée — et captive de guerre,  — quand six mois de cette année se furent écoulés. —  J’étais forcée de parer — la femme d’un chef de guerre — et de lui attacher sa chaussure — chaque matin. […] Cynegills était le fils de Céol, Céol celui de Cutha, Cutha celui de Cyuric. […] Cette année mourut Alfred, le fils d’Ethelwolf, six jours avant la messe de tous les saints. […] Et alors Edward, son fils, prit le gouvernement. […] Alcuin, dans les dialogues qu’il compose pour le fils de Charlemagne, emploie en manière de formules les petites phrases poétiques et hardies qui pullulent dans la poésie nationale

657. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 508

Claude eut un fils qui fut aussi Ministre, dont il nous reste quelques Sermons qui prouvent qu’il n’avoit pas les talens de son pere.

658. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » p. 434

Antoine Oudin, son fils, enseigna l’Italien à Louis XIV, & publia queques Ouvrages sur notre Langue, qu’on pourroit lire avec fruit, si nous n’en avions pas de meilleurs.

659. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article »

M. de Lisle eut deux fils, Guillaume de Lisle, Membre de l’Académie des Sciences, premier Géographe du Roi, & Nicolas de Lisle, dont les excellens Mémoires sur des objets d’Astronomie & de Mathématique sont recherchés dans les Recueils de l’Académie des Sciences.

660. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » p. 308

Le dernier volume de ces Mémoires est composé en partie des Ecrits de son fils, qui s'y montre digne, par ses talens, d'avoir été le successeur d'un tel pere.

661. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Les noms d’Aaroun-al-Raschild et de son fils Al-Mamoum, marquent le commencement de cette ère glorieuse qui se continua sous leurs successeurs. […] Henri II, roi d’Angleterre, avait dans ses fils, le duc de Guienne et le comte d’Anjou, des rivaux redoutables. […] Il formait des ligues, il excitait des guerres entre les deux fils du roi d’Angleterre, les animant l’un contre l’autre, et contre leur père. […] — Je pouvais dire cela dans un temps, repartit Bertram ; mais en perdant votre fils, j’ai perdu tout ce que j’avais d’esprit et d’habileté. » Au nom de son fils, le roi d’Angleterre se prit à pleurer et s’écria : « Bertram, malheureux Bertram ! […] « Je m’en irai en exil outre-mer ; je laisserai mon fils en guerre, dans la crainte et le péril ; et ses voisins l’inquiéteront.

662. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 395

Brun Desmarets, [Jean-Baptiste le] fils d’un Libraire de Rouen, mort à Orléans en 1731.

663. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Réponse à M. Dubout. » pp. 305-316

Albert Lambert fils », etc. […] Albert Lambert fils déploie une belle fougue et ne bredouille que peu. » Vous sentez combien cela est différent.

664. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre X. Prédictions du lac. »

La nue s’ouvrait encore sur le fils de l’homme ; les anges montaient et descendaient sur sa tête 478 ; les visions du royaume de Dieu étaient partout ; car l’homme les portait en son cœur. […] Et s’écriant, il dit : « Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, afin qu’il trempe dans l’eau le bout de son doigt et qu’il me rafraîchisse la langue, car je souffre cruellement dans cette flamme. » Mais Abraham lui dit : « Mon fils, songe que tu as eu ta part de bien pendant la vie, et Lazare sa part de mal.

665. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le docteur Revelière » pp. 381-394

C’est, après sa mort, son fils qui l’a publié. […] Il ne l’avait que blessée, Dans cette lutte tragique de la mère et du fils, Clytemnestre avait été plus forte qu’Oreste.

666. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Μ. Eugène Hatin » pp. 1-14

… Pour notre compte, nous ne savons pas si la liberté de la presse, à fond de train et sans réserve, qui s’est dite si longtemps une institution et dont les journaux ont la prétention, avouée ou secrète, d’être les fils, aussi inviolables que leur mère, nous ne savons pas si cette liberté est la civilisation tout entière, mais, si Μ.  […] Dynastie de gazetiers, dynastie de médecins, dans la personne de ses deux fils, Eusèbe et Isaac Renaudot, et dans celle de son petit-fils Eusèbe, deuxième du nom, connu, au temps de Louis XIV, sous le nom d’abbé Renaudot.

667. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Francis Lacombe »

Les systèmes actuels, qui tendent à refaire un monde sans modèle, ces systèmes insulteurs du passé et que j’appellerais parricides, car ils mordent au sein la tradition dont nous sommes tous les fils, il en a pris le souci qu’ils méritent : il les a laissés dormir et rêver sur cette rude question de l’organisation du travail. […] On établit une ligne injuste et fatale entre le fils du maître et l’étranger.

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