Après que l’usage de ne plus chanter toutes les poësies eut été introduit, et qu’on eut commencé à reciter simplement quelques especes de vers, on ne laissa pas de continuer à nommer toujours chant la récitation de toute sorte de poësie.
Dès la nuit tombante du 24, plus d’un aumônier commença le tour des tranchées, suivi d’un jeune soldat qui portait une hotte pleine.
On commença par rendre des actions de grâce au prince, lorsqu’on était nommé consul.
Dans l’état de famille, les fruits spontanés de la terre ne suffisant plus, les hommes mettent le feu aux forêts et commencent à cultiver la terre.
Maurice Croiset commence d’en donner une édition critique, texte et traduction, dans la magistrale collection Budé. […] Le deuxième cantique commence par une invocation aux Muses, notamment à Calliope. […] Il paraît du moins établi que l’ouvrage eût commencé par une étude de la nature humaine. […] Ainsi commence M. […] Bouvard et Pécuchet, œuvre inachevée et posthume, commença par sombrer dans la même indifférence.
Nous commençons à n’y plus voir clair du tout. […] Et voici commencer le rêve de Shakespeare. […] Commence-t-il déjà à perdre la tête ? […] Il commence en pleine Terreur. […] C’est ici que l’incertitude commence.
Sainte-Beuve commençait à publier ses subtiles et copieuses monographies du lundi. […] Dès lors, commença ce long crépuscule où son génie s’éteignit lentement et tristement. […] Worms-Clavelin a commencé sa carrière dans des brasseries où péroraient des « chimistes politiciens ». […] C’est l’âge où l’on commence ordinairement à étudier la « jeunesse contemporaine ». […] Quand il commença d’écrire, ayant beaucoup lu Cladel, il se plaisait trop peut-être aux rutilances des ors et des gemmes.
Commencez par détruire en vous toutes vos forces et puis soyez forts à mon service. […] Une vie libre reste ouverte aux grandes âmes… Là où finit l’État, là seulement commence l’homme, l’homme qui n’est pas superflu ; là commence le chant de la nécessité, la mélodie unique, à nulle autre pareille. […] » Là, pour lui, commence la folie. […] Faut-il vraiment commencer par s’y asseoir solidement, l’avoir couvée comme un œuf ? […] Où s’arrête la foule, où commence l’élite ?
Louis Veuillot commence par examiner l’homme dans Molière, et il le trouve au point de vue de la morale très inférieur à Bourdaloue. […] Quand on veut être aimé d’une femme, il faut commencer par ne pas lui dire des injures, tussent-elles vraies ! […] Elle commence à s’ennuyer effroyablement. […] Il commence par reconnaître que Dandin est un personnage comique. […] Je commence donc par remercier, et de tout mon cœur, M.
Sous Louis XIV on commençait par critiquer, on finissait par admirer ; et nous, au contraire, après avoir commencé par admirer, nous finissons par en être honteux. […] Bussy s’en retourna comme il était venu ; il se jeta dans la dévotion, et termina comme un sage une vie qu’il avait commencée en fou et en libertin. […] Le spectacle commençait alors à quatre heures, et l’on en sortait à sept. […] L’académie commençait déjà à se peupler de sophistes et de beaux-esprits, contempteurs de l’antiquité : l’auteur de l’Art poétique n’entrait plus qu’à regret dans ce sanctuaire du génie, profané par d’orgueilleux raisonneurs brouillés avec la raison. […] Mais quand il est éteint on commence a l’aimer.
II Le poète commence son Iliade ou son récit de la chute d’Ilion (Troie) par une invocation à l’inspiration divine que les anciens appelaient la muse. […] « Quand le soleil a terminé sa course et que les ombres commencent à se répandre sur la terre, les Grecs vont se délasser de leur journée dans leur navire. […] L’armée se groupe et s’ébranle ; écoutez le tumulte de tant de pas : « Comme sur la plage sonore les vagues de la mer s’accumulent et se déroulent les unes sur les autres au souffle du vent du midi ; elles commencent à s’élever dans la pleine mer et viennent se briser en mugissant sur le rivage ; là, s’arrondissant autour des écueils, elles se gonflent et rejettent au loin la blanche écume ; de même se succèdent les rangs épais des Grecs marchant au combat. […] Hector, rentré tout sanglant dans Ilion, au lieu d’aller d’abord embrasser Andromaque et son fils, commence par accomplir son premier devoir de citoyen envers sa patrie : il va gourmander Pâris et l’appeler au secours de la ville menacée. […] En vain le lion altéré de sang rôde et se précipite sur l’enceinte ; mille dards acérés sont lancés à la fois contre lui par des mains courageuses ; des torches sont allumées, et l’animal, malgré sa rage impétueuse, s’épouvante de leurs lueurs ; enfin, quand le jour commence à se lever, il s’éloigne triste dans son cœur ; tel Ajax, etc. » XXI Achille, cependant, debout sur la poupe d’un de ses vaisseaux, contemple immobile les chances de ces batailles et les périls des Grecs.
Je ne puis m’empêcher de leur dire, dans un petit accès de nervosité : « Vous allez trouver que c’est prétentieux, eh bien, j’attribue cette disposition du public, à ce que, dans le moment, en France, on commence à avoir horreur et peur de l’honnêteté, qui devient gênante pour la masse du public, du public qui n’a pas à apporter dans ma vie, ou dans mon métier, l’indulgence pour une action basse, pour une faiblesse, pour une trahison de principe… car je crois être le type de l’honnête homme littéraire, du persévérant dans ses convictions, et du contempteur de l’argent… et j’oserai affirmer que je suis le seul, l’unique lettré de l’heure présente, qui, avec l’autorité de mon nom, ayant pu faire encore pendant dix ans, des romans bons ou mauvais, mais très bien payés, ne les a pas faits, dans la crainte qu’ils fussent inférieurs à ceux écrits, dans les années antérieures. […] « Je n’ai pas commencé ma pièce, je ne sais pas si mon état de santé me permettra de la faire, mais si elle est jouée, j’ai l’honneur de vous prévenir en dépit de votre interdiction qu’elle portera le nom de mon livre, que je ne changerai pas le nom de mon héroïne, tout prêt en mon nom et au nom de la littérature, à courir les risques d’un procès, parce que, si des prétentions semblables devaient prévaloir, le roman et le théâtre de nos jours seraient, dans un temps prochain, contraints de baptiser leurs personnages, féminins et masculins, des noms de Célimène, Dorine, Oronte, Valère, Éraste, etc., etc., ce qui vraiment n’est pas admissible. » « Agréez, monsieur, l’assurance de ma considération distinguée. […] Samedi 22 juillet Dans notre promenade de ce matin, Daudet me parlant de son livre commencé : Quinze ans de ménage, me confie qu’il y a dans son esprit, une évolution, semblable à celle qui s’est faite dans le mien : le dégoût de l’éternelle aventure, de l’éternelle complication de la chose romancée. […] Un an, avant sa mort, il lui écrivait une lettre, à peu près conçue en ces termes : « Les médecins disent que j’ai une anémie cérébrale, je n’ai pas d’anémie cérébrale, je suis seulement fatigué, et la preuve c’est que je viens de commencer L’Angélus, et jamais je n’ai travaillé avec une facilité pareille, et je marche de plain-pied dans mon livre, comme dans mon jardin. […] Cette huile de Harlem, ordonnée par un médecin de ce temps, est un médicament qui semble avoir été inventé par un hermétique moyenageux, et dont le prospectus commence ainsi : « En Jésus Christ se trouvent tous les trésors de guérison, tant du corps que de l’âme.
Tout ce qui a commencé doit avoir une fin et on doit prévoir celle de l’art, comme celles de toutes choses. […] Il nous a fallu presque cent ans pour commencer à faire semblant de la comprendre. […] Pratique médicale, sans doute, mais le tabac a commencé ainsi. […] Je pense que l’on a reconnu dans ce petit traité une satire de l’ingéniosité industrielle ou commerciale qui commençait à prendre son essor vers le milieu du règne de Louis-Philippe. […] La médecine commence à céder et n’est pas très éloignée de croire maintenant à l’utilité des boissons alcooliques prises à dose modérée et, par-dessus tout, du vin.
Vous voulez m’« étonner » ; commencez par posséder vous-même ce don de l’étonnement philosophique devant l’univers qui, selon Platon, est le commencement de la philosophie. […] Il aura beau dire, le propre du vrai génie est de déformer la vision des choses sans que l’on puisse dire le moment où cette déformation commence. […] De même pour Bossuet et Pascal, ces créateurs de notre langue française actuelle, qui ont été les initiateurs du style moderne, caractérisé par une grande familiarité de l’expression unie à la puissance de l’image et de l’idée51.Après la Révolution, quand la foi au sens divin des livres sacrés eut été ébranlée, ce fut le moment où l’on put commencer à comprendre et à commenter leur valeur littéraire. […] C’est comme si, pour nous donner l’impression du crépuscule, par exemple, on commençait par nous transporter dans un lieu vivement éclairé, ou inversement. […] Le matérialisme de l’expression n’est pas toujours incompatible avec une certaine mysticité du sentiment ; c’est le désir de l’idéal, l’attente de Dieu qui est exprimée dans le livre de Job par cette image violente : « Oui, je le sais, il apparaîtra sur la terre… Mes reins se consument d’attente au-dedans de moi. » Ce qui dans le style est matériel et violent pour l’un ne l’est pas pour l’autre, car chaque sensibilité est la mesure de ses propres sensations ; ce qui est pénible pour un homme à sensibilité délicate est précisément ce qui commencera chez un autre à éveiller l’intérêt.
Le poète commençait par vous montrer le pot à tabac toujours posé sur la cheminée. […] Quand il déjeunait au Vachette, il commençait par renvoyer tous les plats. […] Avait-il commencé de bonne heure à écrire ? […] L’Irréparable et Cruelle Enigme furent avant tout des livres de réaction contre le réalisme descriptif qui commençait à fatiguer le public. […] Je commençais à m’assoupir sur le théâtre de Tirso de Molina, lorsqu’un rayon de soleil couchant vint caresser les bouquins en face de moi.
Rochester commence par lui arracher toute sa parure ; pour être plus sûr de le saisir, il le réduit à un bâton. […] Pas un mot, où je commence par toi595 ! […] Quand l’une commence à se développer, un déluge d’incidents vient l’interrompre. […] Allez, je suis impatiente que vous commenciez. […] Il avait quarante-quatre ans ; les dettes commençaient à pleuvoir sur lui ; il avait trop soupé et trop bu ; ses joues étaient pourpres, son nez enflammé.
Il eût été plus naturel de commencer notre étude de Proust par la définition, que nous venons seulement de donner, de l’esprit qu’il a apporté dans ses recherches, qui lui a permis ses découvertes. […] Cela suffit à faire commencer un amour 56. […] Chacun porte son entière charge de psychologique et succombe sous elle avant que le suivant ait eu le temps de commencer. […] Vous pensez bien qu’il n’a pas commencé à exister du jour seulement où on l’a découvert. […] » mais : « Faites-moi donc penser pour demain à commander du bois, je crois que la provision doit commencer à s’épuiser. » Peut-être se disait-il que si Rémi avait trouvé Odette dans un café où elle l’attendait, la fin de la soirée néfaste était déjà anéantie par la réalisation commencée de la fin de soirée bienheureuse et qu’il n’avait pas besoin de se presser d’atteindre un bonheur capturé et en, lieu sûr, qui ne s’échappait plus.
Les Londoniens n’étaient pas encore affligés de l’Alexandra Palace, dont la construction était à peine commencée à cette époque. […] Je commençai alors par mes leçons de dessin. […] J’acceptai la proposition avec plaisir et nous commençâmes à travailler le jour suivant. […] Peu de jours après, je commençai mon cours de français, un travail ingrat, certes, mais non dépourvu d’attraits lorsqu’on a affaire, et c’était mon cas, à de jeunes mais intelligentes cervelles. […] Dès mon arrivée à Londres, à deux heures du matin, et après une course d’un quart d’heure en voiture jusqu’au « Temple », sous le beau clair de lune et dans le vent vivifiant, je commençai à me sentir enchanté d’une des meilleures, en vérité, de mes traversées.
La méthode expérimentale, contrairement aux idéalistes, commence par observer. […] Où finit le monde de la conscience commence le monde extérieur. […] Il commence par observer ce qui existe pour l’idéaliser ensuite. […] Nous allons commencer par étudier l’instinct. […] Il faudrait que le scepticisme commençât par prouver cette vérité.
Sans doute la médecine doit commencer par être une simple observation clinique. […] Je pense que la médecine ne finit pas à l’hôpital comme on le croit souvent, mais qu’elle ne fait qu’y commencer. […] Rien n’est plus ordinaire, et c’est même le procédé le plus simple pour commencer un travail scientifique. […] Seulement on ne s’en rend pas compte, par cette raison bien simple qu’on commence par raisonner avant de savoir et de dire qu’on raisonne, de même qu’on commence par parler avant d’observer que l’on parle, de même encore que l’on commence par voir et entendre avant de savoir ce que l’on voit et ce que l’on entend. […] Je commençai donc des dosages de sucre dans le foie d’animaux placés dans diverses circonstances physiologiquement déterminées.
Ce fut là tout son art, toute sa préoccupation ; elle était grande : « Ma vie s’écriait-elle, est comme celle du chrétien, un combat perpétuel. » La petite maréchale de Mirepoix lui disait : « C’est votre escalier que le roi aime, il est habitué à le monter et à le descendre ; mais s’il trouvait une autre femme à qui il parlerait de sa chasse et de ses affaires, cela lui serait égal au « bout de trois jours. » Aussi, quand l’éclat de ses charmes baissa et que l’âge commença de les glacer, quand on en fut réduit aux pauvres expédients, au chocolat à triple vanille et au régime du docteur Quesnay, quand enfin il fallut opter entre des rivales ou des suppléantes, la noble amante n’hésita pas : sa tendresse désintéressée n’en voulait qu’au cœur du roi ; en le conservant, elle lui remit tout le reste ; elle fit mieux, et, dans son abnégation platonique, elle ne dédaigna pas de condescendre aux soins les plus prévoyants et les plus intimes.
Leur haine se tourna naturellement sur ces jeunes chefs, au profit desquels on déshéritait leurs services ; il y eut division dans chaque corps : et cependant la nation commençait de lutter avec la cour, celle-ci se couvrait de l’armée, à laquelle d’autre part on rappelait son origine citoyenne.
Dupin a commencé.
Quel ouvrage célèbre, à commencer par l’Iliade, n’a eu ses admirateurs et ses détracteurs ?
Nous ne pouvons résister au besoin de signaler, pour terminer cette note, quelques-uns de ces actes de vandalisme qui tous les jours sont projetés, débattus, commencés, continués et menés paisiblement à bien sous nos yeux, sous les yeux du public artiste de Paris, face à face avec la critique que tant d’audace déconcerte.
Après avoir commencé par être leurs protecteurs & chérir en eux le talent, ils se déclarent leurs ennemis les plus redoutables.
Julie, sans le savoir, approche de sa fin, et les ombres du tombeau, qui commencent à s’entrouvrir pour elle, laissent éclater à ses yeux un rayon de l’Excellence divine.
Soit que l’on commence à s’accoutumer à l’idée de ces tourments, soit qu’ils n’aient rien en eux-mêmes qui produise le terrible, parce qu’ils se mesurent sur des fatigues connues dans la vie, il est certain qu’ils font peu d’impression sur l’esprit.
On ne dit point que l’actrice qui daigne encore jouer quelquefois le rôlle de Phedre dans la tragedie de Racine, qu’elle chante le recit qui commence par ces paroles.
On y observera l’ordre hiérarchique des connaissances et des génies, et c’est pour cela qu’on commence aujourd’hui par ce qu’il y a de plus général dans la pensée : les Philosophes et les Écrivains religieux.
Nous le souhaitons pour notre compte, et dans l’intérêt même de l’Histoire, à laquelle nous désirons que Méry revienne parce qu’il nous semble organisé pour l’écrire ; — de l’Histoire, cette dernière occupation des grands esprits quand ils ont atteint l’apogée de leurs facultés complètement développées et mûries, cette pourpre impériale de leurs jours de force éprouvée, et que Méry vient, par son livre Sur Constantinople, de commencer à revêtir !
La sagesse commença chez les Gentils par la muse, définie par Homère dans un passage très remarquable de l’Odyssée, la science du bien et du mal ; cette science fut ensuite appelée divination, et c’est sur la défense de cette divination, de cette science du bien et du mal refusée à l’homme par la nature, que Dieu fonda la religion des Hébreux, d’où est sortie la nôtre.
Voici comme il commence, et une page de lui en dira plus que toutes les comparaisons. […] Puis ils commencèrent la retraite. […] Et maintenant commence le combat ! […] « Plus avant commençait la foule des courtisans de toute espèce. […] — Les courages manquent, et les hommes commencent à manquer.
Au lever de la lune, il sortit de la maison pour revenir au château ; la Jumelle, avec la permission de son père, l’accompagna jusqu’à la croix de pierre qui marque la place où finit le village et où commencent les bois. […] Mais quand il eut descendu les rampes de rocailles qui descendent du plateau d’Arcey dans la noire vallée du pont de Pany, et quand il commença à remonter le ravin plus étroit, plus rapide et plus sombre qui mène par les bois au château, alors son cœur trop plein ne put se contenir davantage, et il éclata, comme une détonation de l’âme trop chargée, dans le silence, dans le désert et dans la nuit. […] Il suspendait alors son chant pendant quelques respirations, puis il le reprenait avec une force nouvelle, à mesure qu’il approchait du fond de la vallée et de la clairière de gazon et de rocaille où la gorge du château commence à monter vers la roche.
« Il arrivera que les peuples, les vrais peuples, ceux qui ont l’orgueil de leur indépendance, la vertu de leur patriotisme, le zèle sacré de leur famille, de leur propriété, de leur gouvernement, monarchie ou république, commenceront à s’étonner, puis à s’alarmer, puis à s’irriter de cette invasion de la France, et à se demander si la liberté apportée à la pointe des baïonnettes ou des piques étrangères est bien la liberté ou la servitude. […] Qui est-ce qui osera dire, le doigt sur l’échelon : Ici finit le crime, là commence la vertu ; ce fourbe, au-dessous du chiffre convenu, est un fourbe ; au-dessus, c’est un Richelieu ou un Mazarin ; ce meurtrier, qui ne tue qu’un de ses semblables, est meurtrier ; ce souverain, qui a cent mille baïonnettes à sa suite et qui égorge une nation, est un honnête homme ? […] XXXII Il aurait commencé, sans doute, selon sa puissante méthode analytique, par considérer d’un coup d’œil et par caractériser sans illusion l’état de l’Europe, afin d’y faire prendre à la France la position juste, forte et pacifique, sur ce champ de manœuvre de la diplomatie ; il aurait cherché, en méprisant les préjugés populaires et les forfanteries soldatesques, quel était et où était le système d’alliance actuel le plus propre à assurer l’existence, la durée, la prépondérance légitime de la France, tout en maintenant le plus longtemps possible à l’Europe l’inappréciable bienfait de la paix.
« Commencé à lire les Saints Désirs de la mort, lecture de mon goût. […] Ces approches d’automne sont belles, la température adoucie, le ciel plus nuagé, des teintes de deuil qui commencent. […] Là je m’arrête ; à cette pensée s’attache un million de pensées mortes et vives, mais surtout mortes ; mon mémorandum, commencé pour lui, continué pour vous au même jour, daté de quelque joie l’an dernier et maintenant tout de larmes.
II Je commençais une vie orageuse dans le calme de cette demeure. […] Tout commence et tout finit dans ce bas monde. […] Clotilde, accablée de tant de pertes, isolée dans le Vivarais, et moins capable sans doute de produire que de recueillir et de corriger, dut commencer à cette époque les Mémoires dont nous parlons, et dont les premiers livres contenaient l’histoire de l’ancienne poésie française : elle s’occupa aussi de revoir ses premiers ouvrages, travail qu’elle continua toute sa vie, et qui peut expliquer leur perfection.
Aurore Dupin commence à écrire vers 1831, lorsque, séparée de son mari, elle doit se procurer des ressources pour vivre. […] Souvent elle ne sait pas où elle ira, lorsqu’elle s’assied à sa table pour commencer un roman : les incidents, les sentiments naissent les uns des autres, se suscitent et s’engrènent dans son imagination ; elle n’est que le spectateur et le rédacteur d’une action qui se développe en elle, sans elle. […] Ses jeunes filles sont des répliques de l’ingénue banale ; il les a tirées de la même armoire que Scribe : de fades poupées, modestes, patientes, aimantes : la vertu, comme la grâce, réussit mal à Balzac ; son génie commence à la vulgarité et au vice.
D’ailleurs, il faudrait commencer par s’entendre sur une délimitation exacte des pays de langue d’oïl et des pays de langue d’oc. […] Ch. de Tourtoulon, qui est l’auteur d’une savante étude sur la limite géographique de la langue d’oc et de la langue d’oïl, conclut ainsi une série d’observation faites sur les lieux mêmes où les patois du nord confinent aux patois du midi, où la terre d’oïl finit et la terre d’oc commence. […] Mais dans la partie nord-est du département de la Charente commence une zone mixte donc nous avons indiqué plus haut la limite supérieure.
L’insouciance du rêveur, aux prises avec la science pratique du légiste, donne l’intérêt d’un duel inégal à cette scène où la physionomie du notaire commence à se dessiner. […] L’ambition lui est venue avec la fortune ; des plumes de paon commencent à pousser sur ce plumitif ; Prudhomme aspire à pisser grand homme. […] Il y a au moins deux pièces dans Maître Guérin, et ces pièces ne suivent pas une ligne parallèle ; quand l’une a fini, l’autre commence ; les personnages se relayent.
Pour commencer et comme il voit que l’officier prend au sérieux ce monde dérisoire peint à la détrempe, il le renfonce dans le troisième dessous, d’un coup de sifflet, comme un machiniste ; il arrache les masques, il dit les noms propres, il s’informe du mari de la veille et de l’amant du lendemain, il lave bruyamment le linge sale de ce lazaret, il pétrifie dans le sel de sa plaisanterie ces femmes de Loth — moins Loth, pourtant ! […] Bref, Raymond commence à croire qu’une si rude grêle d’insolence ne peut guère tomber sur la fleur des pois. […] Ainsi, lorsque commence le quatrième acte, la baronne d’Ange a, comme on dit, tous les atouts dans son jeu.
C’est Pindare lui-même qui commence la sixiéme de ses odes olimpiques par cette éclatante comparaison. […] Pour moi, je n’imagine qu’une raison de la différence dont il s’agit ; c’est que le poëme étant un ouvrage de longue haleine, il est dangereux de commencer d’un ton difficile à soutenir ; au lieu que l’ode étant resserrée dans d’étroites bornes, on ne court aucun risque à échauffer d’abord le lecteur, qui n’aura pas le tems de se refroidir par la longueur de l’ouvrage. […] Cet usage a commencé avec les poëtes, et on diroit qu’ils se sont copiés depuis les uns les autres, pour célébrer leur mérite et se couronner de leur propre main.
On ne peut seulement pas dire que la métaphysique commence au point précis où se terminerait le positivisme ; et, professer le positivisme, c’est proprement affirmer, je ne dis pas l’inutilité, mais l’inexistence de la métaphysique. […] Mais déjà, — la comédie de Molière le prouverait encore, — on commençait à se faire de la « Science » une idée plus précise à la fois et plus large, et le sens du mot se déterminait. […] La propagande encyclopédique, menée par des hommes dont quelques-uns étaient des « savans » comme d’Alembert, et les autres, à commencer par Voltaire, Diderot et Rousseau, des littérateurs ou des philosophes plus ou moins informés de la « Science » de leur temps, se plaisait à opposer son évidence démonstrative aux conjectures, toujours incertaines, de l’histoire ou de la philosophie, de la morale même et de la théologie.
Villemain a fini sa vie comme il l’a commencée, en faisant de la rhétorique qu’il croit de la littérature. […] Mais partout, partout derrière eux, il y a Villemain, Villemain le professeur et le rhéteur, Villemain le ministre du Juste Milieu, l’académicien perpétuel aux éloges académiques éternels, Villemain célèbre un jour, mais qui commence à ne plus l’être, qui commence enfin d’entrer dans la pénombre vengeresse qui suit trop de célébrité !
Ferrari, le mal a commencé déjà ; à part la vérité qu’elle outrage, la théorie de M. […] Les paroles qui commencent son livre sont d’un calme encore plus grand que leur clarté ; « une nature, dit-il, également indifférente à Dieu et à Satan, explique seule les libertés, les servitudes, les partis, les guerres et les révolutions. […] Ferrari ne commence-t-il pas l’histoire où il veut, et du pied des premiers faits qui lui conviennent ?
Nous étions bien chez nous, nous et nos chats ; car nous avons des chats comme Napoléon disait qu’il y en avait aux Tuileries… Le Romantisme, qui avait commencé et même poussé notre fortune, était mieux que mort, il était insulté. […] Une entre autres : Ce qu’on dit à Jeanne toute seule, et qui commence par ces mots : Je ne me mets pas en peine Du clocher ni du beffroi, est d’un tel charme et d’un tel moelleux dans la manière dont les strophes tombent les unes sur les autres, qu’une seule bouche au monde était digne de dire tout haut de pareils vers et qu’on ne les entendra jamais dits comme ils sont écrits, car cette bouche est glacée. […] Car l’Énormité, voilà l’écueil de Victor Hugo… L’écueil, pour les poètes comme pour les rois, vient de trop de puissance… Dans cette double pièce de vers intitulée Le Cheval qui commence et finit ce volume, d’une composition si peu surveillée qu’on y trouve une pièce qu’on dirait oubliée de La Légende des Siècles, — un Souvenirs des vieilles guerres ; dans cette pièce de vers où le poète, pour faire du neuf à bon marché, a démarqué le linge de Boileau (procédé peu fier pour le chef de l’école romantique) et appelé Pégase un cheval au lieu de l’appeler bravement cheval, Hugo, enchaîné à ce mot d’énorme comme le coupable à l’idée de son crime, adresse à Pégase ce vers singulier : Ta fonction, c’est d’être énorme !
« Alors, commençaient les puanteurs (quel déroulement superbe !) […] Émile Zola — et pour moi ce n’est pas un éloge — doit être tenu pour le réaliste le plus accentué, le plus résolu, le plus systématiquement exaspéré d’une littérature qui n’a de cœur pour rien et mal au cœur de rien… Ni MM. de Goncourt, qui ont commencé la triste chaîne du Réalisme contemporain, ni Flaubert et tant d’autres, par lesquels elle a passé pour aboutir à M. […] Partout ailleurs qu’à ces deux places, — la scène du lavoir qui commence le livre et la scène de la forge : le duel de vanité et d’amour sur l’enclume entre les deux forgerons, — je n’ai plus vu que le système, éperdument du système, l’affectation, le procédé.
Ramond, qui fut aussi connu sous le nom de Carbonnières, et qui plus tard devait être un homme d’état considéré et un publiciste estimable, a commencé par sacrifier au sentiment qui dominait de son temps. […] Avant d’avoir sérieusement commencé l’épreuve de la vie, il en était fatigué, et ne voyant aucun intérêt digne de l’y rattacher, il songeait, comme il y songea, dit-on, plus tard, dans le désastre de sa fortune, à mettre un terme à ses jours. […] L’école des mélancoliques avait bien commencé à affaiblir le prestige de l’amour par son dédain plus ou moins affecté pour les émotions communes. […] Il s’en est guéri, sans doute, et la mobilité inhérente à son caractère ne lui permettait pas de rester longtemps sous la même influence, mais il avait commencé par la subir. […] Là commence « son lent et profond suicide.