Ce récit fit révolution sur l’esprit de Napoléon et changea à l’instant le cours de ses idées : il revint à la résolution de combattre en désespéré : « Eh bien ! […] Marmont, dès les premiers mots, comprit que cette décision changeait tout, et qu’il ne pouvait continuer de s’isoler en négociant.
Les scènes de Rosine et du docteur au second acte, dans lesquelles la plus innocente, prise sur le fait, réussit à son tour à faire prendre le change au jaloux ; celle de Bartholo qu’on rase pendant le duo de musique au troisième acte ; l’excellente scène de stupéfaction de Bazile survenant à l’improviste et que chacun s’accorde à renvoyer en lui criant qu’il a la fièvre, si bien que le plat hypocrite s’éloigne en murmurant entre ses dents : « Qui diable est-ce donc qu’on trompe ici ? […] Il changea heureusement d’avis.
J’ai déjà ordonné qu’on jetât à bas la moitié du château, et qu’on changeât l’autre. […] Il propose au président d’acheter tout de bon sa terre, non plus à vie, mais à perpétuité ; tant que ce nouveau projet, qui n’est qu’un leurre, est sur le tapis, la reconnaissance ne se fait pas, et il gagne du temps pour changer l’état des lieux avant qu’on ait constaté le point de départ.
M. l’Abbé Desfontaines analyse dans son écrit toutes les remarques de son adversaire, & partout il prétend faire voir clairement que dans le plus grand nombre, ou même dans presque toutes, M. l’Abbé d’Olivet a pris le change. […] Mais il y en a d’autres qui sentent trop la chicane, & d’autres où le critique prend autant le change que l’auteur censuré.
A l’automne suivant, mon séjour a changé, et mon âme aussi. […] Son pathétique moralise, car les malédictions et les anathèmes dont il accable Dieu et les hommes, reposent sur sa volonté ferme et inébranlable de changer le contenu du monde.
Et on restait, malgré des travaux importants de littérature et d’histoire qui auraient dû changer ou du moins faire réfléchir l’opinion prévenue, on restait sous cette absurde idée de bégueulisme à propos du talent le moins bégueule qui ait jamais existé, à propos de l’esprit le plus correct, c’est la vérité, mais le plus aimable, le plus doué de cet agrément que les agréables ou les formidables de la littérature contemporaine ont osé lui refuser… pendant trente ans ! […] Or, ce n’est pas là son chemin, et elle est changée du voyage.
Cassagnac ne laisse pas sans le signaler, autour de cette cause occasionnelle, un seul des faits qui l’ont changée en cause absolue. […] Pouvait-il changer, lui, le garde de la constitution de la monarchie, cette constitution, fille des temps ?
Nous ne savions pas que chaque langue a des principes qui sont une suite nécessaire de ses premières formes et de sa constitution générale, qu’on ne peut changer sans la détruire. […] Les uns, entraînés par le cours des affaires, prennent part au destin des nations ; ils négocient, ils combattent, ils ont de ces grandes pensées qui changent, bouleversent ou affermissent le sort des peuples ; les autres observent et suivent ces mouvements ; ils contemplent les succès et les malheurs, le génie qui se mêle avec les fautes, le hasard qui domine impérieusement le génie, et les passions humaines qui, partout terribles et actives, entraînent la marche des États.
Ratisbonne est trop jeune pour avoir suivi et connu M. de Vigny dans la plus grande partie de sa carrière, et il ne se pose point cette question : M. de Vigny, nature de tout temps élevée et digne, n’a-t-il pas lui-même changé avec les années, et n’a-t-il pas cessé, à un certain moment, d’être ce qu’on appelle aimable ?
Et pourtant, lorsque après les événements de juin 1832, à la suite de l’insurrection, Paris fut mis en état de siège, quand on put craindre à un moment une réaction sanglante et qu’il fut question d’insérer dans le National une protestation revêtue de signatures, Victor Hugo, que j’avais prévenu de la part de Carrel, me répondit par cette lettre, à laquelle je ne change pas un seul mot : « Je ne suis pas moins indigné que vous, mon cher ami, de ces misérables escamoteurs politiques qui font disparaître l’article 14 et qui se réservent la mise en état de siège dans le double fond de leur gobelet !
On a beau le couvrir de fange et de fumier, Il change en épis d’or tout élément grossier.
Pour ceux qui lisent les Pensées, le génie de l’écrivain a quelquefois donné le change sur la méthode et sur le fond.
Tous ceux qui faisaient partie de ces deux tiers, « véritables comédiens ambulants qui changèrent de nom et d’habit en même temps que de rôle »,lui paraissent « indignes non-seulement de gouverner, mais encore de vivre. » Il reconnaît pourtant qu’en voyant meilleure compagnie ils se sont amendés sous quelques rapports, et que, pour tout dire, « ils ont fait à peu près comme ces malheureuses femmes, qui, ramassées dans les carrefours et dans les prisons de la capitale, sont envoyées dans les colonies Étrangères, où, quoique leur jeunesse se soit écoulée dans le désordre, elles adoptent une nouvelle vie, redeviennent honnêtes, et, grâce à de nouvelles habitudes, dans une position nouvelle, sont encore des membres tolérables de la société. » Le rapprochement n’a rien de flatteur ni de délicat ; mais l’illustre baronnet n’y regarde pas de si près ; il a même tant d’affection pour ces sortes d’images, que plus tard l’arrangement du premier consul avec ses ministres lui semblera « pareil aux mariages contractés par les colons espagnols ou les boucaniers avec les malheureuses créatures envoyées pour peupler les colonies », et qu’il trouvera les moyens en un endroit de comparer, je ne sais trop pour quelle raison, M. de Talleyrand à une vivandière.
L’acteur qui change chaque soir de costume, de visage et de rôle, doit éprouver quelque chose de semblable.
L’opinion qui domine est un centre avec lequel les individus conservent toujours de certains rapports ; et l’esprit général du siècle, s’il ne change pas le caractère, modifie les formes que l’on choisit pour le montrer.
Depuis que ces circonstances et ces institutions sont changées, et même dans les moments les plus calmes de la révolution, les contrastes les plus piquants n’ont pas été l’objet d’une épigramme ou d’une plaisanterie spirituelle.
Ce n’était plus seulement de ville à ville, c’était de livre à livre que les mots et les formes changeaient.
Il y a un passage du saint auteur de l’Imitation que je cite souvent, parce qu’il me console de mon ignorance de sédentaire, parce qu’il m’empêche d’être dévoré de la plus noire envie quand je pense à ceux qui ont le courage de voyager et de changer d’horizon, comme l’auteur de Cruelle Enigme.
Fils d’un correspondant de Pantalon, il vient toucher une lettre de change de trois cents ducats et racheter Celia, qu’il se propose d’épouser.
N’aurait-on pas changé le nom des esclaves ?
Quant à l’observation que plusieurs amateurs d’oreille délicate lui ont soumise touchant la rudesse sauvage de ses noms norvégiens, il la trouve tout à fait fondée ; aussi se propose-t-il, dès qu’il sera nommé membre de la société royale de Stockholm ou de l’académie de Berghen, d’inviter messieurs les norvégiens à changer de langue, attendu que le vilain jargon dont ils ont la bizarrerie de se servir blesse le tympan de nos parisiennes, et que leurs noms biscornus, aussi raboteux que leurs rochers, produisent sur la langue sensible qui les prononce l’effet que ferait sans doute leur huile d’ours et leur pain d’écorce sur les houppes nerveuses et sensitives de notre palais.
Au-dedans, toutes les solutions sociales remises en question ; toutes les membrures du corps politique tordues, refondues ou reforgées dans la fournaise d’une révolution, sur l’enclume sonore des journaux ; le vieux mot pairie, jadis presque aussi reluisant que le mot royauté, qui se transforme et change de sens ; le retentissement perpétuel de la tribune sur la presse et de la presse sur la tribune ; l’émeute qui fait la morte.
Sans parler des exemples tous récens, & principalement de la comédie des Philosophes & de celle de l’Ecossoise, Moliere a joué l’hôtel de Rambouillet, Ménage & l’abbé Cotin, l’un sous le nom de Vadius, l’autre sous celui de Tricotin, changé depuis en Trissotin.
Le Grand Catéchisme du même, en changeant dans l’un et l’autre ce qu’il y aurait à changer.
Déplacer ce personnage, c’eût été changer le sujet du tableau.
Le terrain y a si bien changé de nature que les boeufs et les vaches de ce païs sont plus grands qu’ailleurs, au lieu qu’autrefois ils étoient très-petits.
Non seulement l’orateur est le maître du rithme ou du mouvement de sa prononciation, mais comme il parle en prose et sans être obligé de se concerter avec personne, il est encore le maître de changer à son gré la mesure de ses phrases, de maniere qu’il ne prononce jamais d’une haleine qu’autant de sillabes qu’il en peut prononcer commodement.
madame ; j’ai tant changé !
Seulement, dans une société où le sophisme et la lâcheté ont appris à tant de personnes cet art des nuances qui change tout sans faire rien crier, dans une société où la netteté de l’expression passe pour une indécence ou pour une tyrannie, appeler les choses par leur nom est une hardiesse qui doit honorer un écrivain.
Maintenant que les circonstances politiques ont changé et que les journaux s’éclaircissent, le livre, c’est-à-dire l’œuvre recueillie et pensée, va-t-il se relever ?
les temps ont bien changé.
C’était la gaieté déchaînée, et puisée à cette coupe de Circé qui change les hommes en bêtes rugissantes.
ôtez-la de dessus la terre ; tout change : le regard de l’homme n’anime plus l’homme ; il est seul dans la foule ; le passé n’est rien ; le présent se resserre ; l’avenir disparaît ; l’instant qui s’écoule périt éternellement, sans être d’aucune utilité pour l’instant qui doit suivre.
Je remarquerai ensuite qu’il a fait l’éloge de plusieurs princes qui étaient encore vivants, et dans ces articles il change tout à coup de ton ; il ne raconte plus, il loue, et l’historien devient déclamateur.
Le lit se dressait dans l’angle à droite ; au pied de ce lit, la cheminée qui a été changée, mais au-dessus de laquelle subsiste toujours un ancien miroir couronné d’un trumeau du temps. […] que nous étions le premier et le seul qui lui en eût adressé la demande. » Depuis trente-cinq ans, l’intérieur de l’appartement où mourut Molière n’a pas dû beaucoup changer. […] Je sais bien qu’une ode lue tous les ans, par un acteur en habit noir, devant un buste de plâtre stéariné ne change pas la face du monde et n’ajoute rien à la renommée du mort ; mais il est consolant ce culte du génie, et il n’est pas mauvais que nos grands hommes aient aussi leur calendrier. […] On peut dire encore que Molière emprunte ses sujets comme le sculpteur achète de la glaise pour la pétrir et la changer en statue. […] Combien a-t-il fait changer de langages précieux, aboli de turlupinades ?
Et d’ailleurs, il faut le reconnaître, tout change ; Genève est en train de se modifier, de perdre ses vieilles mœurs et son à parte, plus même qu’il ne lui conviendrait. Nous aussi nous changeons, et le centre de notre attraction semble moins précis de beaucoup et moins rigoureux. […] Je n’ai jamais contre un meilleur Changé le meuble de l’année, L’objet usé de la journée, Sans en avoir presque douleur.
On n’imagine point, quand on ne l’a point vue, cette fraîcheur, cette innocence ; beaucoup d’entre elles sont des fleurs, des fleurs épanouies ; il n’y a qu’une rose matinale, avec son coloris fugitif et délicieux, avec ses pétales trempés de rosée, qui puisse en donner l’idée ; cela laisse bien loin la beauté du Midi et ses contours précis, stables, achevés, arrêtés dans un dessin définitif ; on sent ici la fragilité, la délicatesse et la continuelle poussée de la vie ; les yeux candides, bleus comme des pervenches, regardent sans songer qu’on les regarde ; au moindre mouvement de l’âme, le sang afflue aux joues, au col, jusqu’aux épaules, en ondées de pourpre ; vous voyez les émotions passer sur ces teints transparents comme les couleurs changer sur leurs prairies ; et cette pudeur virginale est si sincère, que vous êtes tenté de baisser les yeux par respect. […] Si l’on veut chercher dans quel sens cette œuvre changera, il faut chercher dans quel sens change la conception centrale.
Ce fut la plus illustre marque de l’excellence de cette méthode, qu’un homme de génie, Pascal, n’y trouva rien à changer. […] Changez la matière de la discussion, vous saurez le même casuiste avec d’autres doctrines. […] Après sa mort, on trouva ce parchemin cousu à la doublure de son pourpoint, « Il le gardait très soigneusement, dit une note du père Guerrier, pour conserver le souvenir d’une chose qu’il voulait avoir toujours présente à ses yeux et à son esprit, puisque depuis huit ans il prenait soin de le coudre et découdre à mesure qu’il changeait d’habit. » Édition des Pensées, de M.
Mais, du point de vue de la théorie abstraite elle ne change guère le problème. […] Au point de vue moral tout change. […] Mais les choses changent quand nous voulons obtenir de quelqu’un un sacrifice qu’il n’est pas disposé à nous faire, et surtout un sacrifice que nous n’avons point le pouvoir de lui imposer.
que d’habitudes d’esprit j’aurai à changer ! […] On est quitte envers elle quand on l’a soigneusement roulée dans le linceul de pourpre où dorment les dieux morts. » II Au fond, quand je m’étudie, j’ai en effet très peu changé ; le sort m’avait en quelque sorte rivé dès l’enfance à la fonction que je devais accomplir. […] Si l’on ne tombait pas juste, on craignait une peste, quelque engloutissement de ville, un pays tout entier changé en marais, tel ou tel de ces fléaux dont il disposait de son vivant.
Est mental tout ce qui, d’une manière ou d’une autre, implique une lin sentie et voulue, fût-ce aveuglément ; est mental tout ce qui n’est pas indifférent à son propre état, mais tend à le maintenir ou à le changer, à l’accroître ou à le diminuer ; est mental tout ce qui enveloppe l’avenir pressenti dans le présent senti, avec un effort quelconque pour passer de l’un à l’autre. […] La vraie question est donc celle-ci : — Quand nous sentons, est-il nécessaire de changer notre sensation en objet de représentation, de se mettre en dehors et de la contempler objectivement ? […] Une dernière raison corrobore les précédentes : si nous voyons des actes, d’abord accomplis sous l’influence de la sensation et de l’appétit, devenir mécaniques par l’habitude et se changer en réflexes, nous n’avons pas un seul exemple de réflexes devenus volontaires par une évolution progressive.
Que ma fortune est changée ! […] Eux aussi, ils ont changé. […] … » XIX Ici la scène change tout à coup de décoration et d’aspect ; le poète, pour amener le dénouement, la reconnaissance des fils et du père, le second couronnement de Sita, remonte de douze ans le cours du temps et des événements.
Les prétendus Réformés de France furent les premiers qui mirent quelque ordre & quelques raisonnemens dans leur discours, parce qu’on est obligé de raisonner méthodiquement quand on veut changer les idées des hommes ; mais ces raisonnemens étoient fort éloignés de l’éloquence, & la chaire n’en fut pas moins livrée au mauvais goût. […] Mais l’envie de satisfaire ceux qui veulent voir les différens tours que l’on peut donner aux maximes de l’Evangile, le fit changer de dessein. […] Son genre d’écrire lui appartient absolument, & ne peut passer, sans y perdre, par une autre plume ; c’est une liqueur qui ne doit jamais changer de vase.
Mais au cours des années il fut forcé, une fois d’abord, puis cent fois, de changer d’opinion sur ce point. […] Et ce n’est pas tout à fait vrai ; car ces choses-là ne sont jamais vraies et il n’y a que les serpents qui changent de peau et il n’y a aucun animal qui change d’instinct. […] Il faut que nous changions notre façon de voir, pour arriver enfin, peut-être très tard, à changer notre façon de sentir. » — Changer notre façon de voir et enfin notre façon de sentir. […] C’est à celui-ci qu’il faut parvenir et c’est ce qu’on appelle changer la façon de voir et même la façon de sentir. […] Et Nietzsche a dit que ce sacrifice lui-même est vain, car on ne peut rien changer aux choses. — S’il a dit cela il a dit une parole sublime ; car il a dit ainsi que l’homme, en se sacrifiant pour un idéal irréalisable, accomplit sa fonction qui est de mépriser les choses et de s’obstiner à les changer alors qu’elles sont immutables et qu’il les sait telles, recueillant pourtant à cela un grand profit, celui de s’être changé lui-même et d’avoir fait ainsi de lui-même un homme, au lieu de la chose qu’il était.
Je ne vois qu’un point, à dire vrai, sur lequel j’aie réellement complètement changé. […] Puis, sous une réflexion soudaine, le beau rêve est changé : ces âges délicieux, oui, ils sont lointains, désormais finis ! […] Mon ami a le travail un peu lent ; il veut que son œuvre soit au goût de son temps ; et le goût de son temps change si vite que mon pauvre ami le comparait, l’autre jour, précisément aux cheveux jadis roux de sa Sylvie, qui, maintenant, changent de couleur tous les soirs. […] Mais on nous a changé tout cela, depuis cinquante ans. […] Les artistes ont perdu le métier, chacun étant désormais obligé de se constituer un métier nouveau, et d’en changer à chaque œuvre nouvelle.
Le combat intellectuel qui semblait fini recommençait, et les chances en paraissaient changées non que l’on dût arriver de sitôt à la fin de la lutte : l’histoire de l’humanité finira en même temps que celle de ce long duel de l’esprit de libre examen poussé jusqu’à l’abus, contre les lois essentielles qui régissent la société spirituelle comme la société politique. […] Il faut donc bien tenir compte des temps et des circonstances, et prendre les influences où elles sont, sauf à favoriser toujours, dans la mesure du possible, les éléments de durée que contient la société, sans entreprendre de changer en un jour son esprit, et sans vouloir jeter toutes les nations dans le même moule. […] Mais les phrases ne changent rien aux faits, et la situation que nous avons essayé de décrire était plus forte que toutes les protestations, plus forte que l’empereur lui-même, plus forte que les preuves de bon vouloir que donna le Journal des Débats échangeant son titre contre celui de Journal de l’Empire, et M. […] Au fond, et sauf de rares exceptions, pour les hommes de l’école matérialiste et révolutionnaire, la liberté n’a jamais guère été qu’un moyen, et non un but : les hommes de lettres de l’intimité de Fouché, de courtisans du gouvernement impérial qu’ils avaient été, allaient se faire les courtisans de l’opinion publique ; ils changeaient de costume, non de rôle. […] L’ébranlement imprimé aux intelligences par les événements aussi extraordinaires qu’imprévus qui changeaient la face du monde, favorisait encore cet essor de la poésie.
Quelques Voltairiens attardés pouvaient seuls s’y méprendre : l’échelle des « valeurs » était changée. […] Elles ne lui sont pas toutes imputables, si, des Méditations à Raphaël et à Graziella, il a changé, sans doute, mais Lamartine a changé bien davantage encore ! Mais c’est la méthode surtout qui a changé, et avec la méthode, c’est l’objet de la critique. […] S’il est loisible au peintre ou au sculpteur de ne se soucier uniquement que de la réalisation du caractère ou de la beauté, ni l’auteur dramatique, ni le poète ne le peuvent, parce qu’ils se servent de mots, et que les mots expriment des idées, et que les idées se changent en mobiles ou en motifs d’action. […] — et qu’à vrai dire en changeant de moyens, — on pourrait presque soutenir qu’il n’a pas changé véritablement d’objet.
changeons de point de vue ; prenons habitude avec Ophélia ou avec Marguerite, et un beau jour, repassons le Rhin et la Manche ! […] Il semble que déplacer les hommes équivaille à ses yeux à changer les choses. […] » Changez légèrement le mot : « Qu’ont-ils fait pour tant de biens ? […] Si l’on a changé de contrée, on continue de voiries mêmes sites. […] La fantaisie, en bouleversant les conditions ordinaires du réel, transforme nos jugements et change le cours de nos impressions.