/ 2810
837. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

… Qu’ajouter à de tels accents ? […] Duthillœul, de Douai, qui lui en avait demandé copie, la pièce de vers de Lamartine, elle ajoutait ces lignes qui sont dictées par le même sentiment : « L’attendrissement l’a emporté sur la modestie, monsieur, et j’ai transcrit ces beaux vers à travers mes larmes, oubliant qu’ils sont faits pour un être si obscur que moi.

838. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « quelque temps après avoir parlé de casanova, et en abordant le livre des « pèlerins polonais » de mickiewicz. » pp. 512-524

Dans une petite pièce intitulée l’Hippopotame, le poëte nous retrace le terrible habitant des marais défiant paisiblement, grâce à sa cuirasse épaisse, les boas, les tigres, et les balles des Indous ; il ajoute : Je suis comme l ’ hippopotame ; De ma conviction couvert, Forte armure que rien n’entame, Je vais sans peur dans le désert. […] Louis Boulanger, ou l’étrange et admirable Melancholia d’Albert Durer ; s’il n’avait pas commis tout à l’entour trop d’énormités pittoresques (comme sa Bataille du Thermodon), il aurait pu ajouter quelque chose pour sa part à la faculté d’expression de notre langue poétique ; il aurait pu arriver, à force de discrétion dans l’audace, à reculer d’une ligne ou de deux la bordure de ce grand cadre presque inflexible.

839. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre II. Des tragédies grecques » pp. 95-112

Voyons donc quels effets les opinions religieuses des Grecs pouvaient ajouter à leurs tragédies, et quels effets elles leur interdisaient. […] Il arrive quelquefois que les dogmes mythologiques ajoutent, dans les ouvrages des anciens, à l’effet des situations touchantes ; mais plus souvent la puissance de ces dogmes dispense du besoin de convaincre, de remonter à la source des émotions de l’âme ; et les passions humaines ne sont plus alors ni développées, ni approfondies.

840. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VII. Narrations. — Dialogues. — Dissertations. »

Il ne sera pas inutile pourtant d’ajouter ici quelques conseils particuliers sur certaines catégories de sujets, qui peuvent être souvent proposés à des élèves, et qui se ramènent volontiers à certaines formes et à certaines proportions. […] Mais il a beaucoup à ajouter aussi.

841. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Stendhal, son journal, 1801-1814, publié par MM. Casimir Stryienski et François de Nion. »

Et ce n’est point là, comme vous le pourriez croire, un simple accès de fièvre : car, d’abord, il appelle couramment son père dans le reste du journal : « mon bâtard de père » ; puis, relisant vingt ans après la page que j’ai citée, il ajoute en marge : « Ne rougis-tu point, au fond du cœur, en lisant ceci en 1835 ? […] Il relit un de ses cahiers, il en est content et il ajoute : « Il y a quelquefois des moments de profondeur dans la peinture de mon caractère. » Il vient de prendre une leçon de déclamation : « J’ai joué la scène du métromane avec un grand nerf, une verve et une beauté d’organe charmantes.

842. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

« Il les publie, dît-il dans sa préface, pour faire valoir l’esprit de ses illustres amies, et pour ne rien ôter à si reconnaissance et à leur gloire. » Il ajoute : « Je leur dois rendre le témoignage que leurs innocentes faveurs ont adouci tout le chagrin de ma vie et m’ont mis en état de me passer plus aisément de ce qu’on appelle fortune… Les femmes de qualité ont poli mes mœurs et cultivé mon esprit ; et comme je ne leur ai jamais eu d’obligation pour ma fortune, je n’ai jamais souffert auprès d’elles de servitude ni de contrainte. » Ces paroles ne sont pas d’un homme méprisable. […] On peut ajouter aux femmes de bonne compagnie de cette période madame de Scudéry, personne si différente de sa belle-sœur Madeleine et de Georges de Scudéry son mari, âgée de 19 à 29 ans.

843. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau, et Joseph Saurin. » pp. 28-46

Comment trois hommes, ajoute-t-on, de profession & de goûts différens, trois hommes qu’on sçait avoir été brouillés depuis, & qui ne se sont jamais rien reproché l’un à l’autre qui fut relatif aux couplets, auroient-ils projetté, exécuté, conduit une manœuvre infâme, aussi difficile & aussi réfléchie. […] On le donne pour un malhonnête homme, & capable des dernières bassesses : on ajoute qu’il fut contraint de quitter la Suisse : on va même jusqu’à citer une prétendue lettre qu’il y écrivit de Paris, & dans laquelle il s’avoue coupable.

844. (1757) Réflexions sur le goût

C’est en examinant avec attention cette différence, qu’il parviendra à déterminer jusqu’à quel point l’habitude influe sur le plaisir que nous font la poésie et la musique, ce que l’habitude ajoute de réel à ce plaisir, et ce que l’opinion peut aussi y joindre d’illusoire. […] Ajoutons qu’il n’est point à craindre que la discussion et l’analyse émoussent le sentiment ou refroidissent le génie dans ceux qui posséderont d’ailleurs ces précieux dons de la nature.

845. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Louis XIV. Quinze ans de règne »

Si on ajoute à cela qu’aucune époque n’affecta plus que la nôtre d’être éprise des travaux d’ensemble, qu’aucune ne rêva davantage l’unité, du moins dans ses œuvres philosophiques et littéraires, et ne se donna plus de peine stérile pour consommer le grand mariage de l’Analyse et de la Synthèse (ses mots favoris), on sera en droit de s’étonner que l’histoire du xviiie  siècle soit encore à faire, et que nous, les fils du xixe , nous ayons échappé, en ne l’écrivant pas, aux deux plus puissantes tyrannies de notre pensée, — nos sympathies et nos prétentions ! […] Nous croyons que la Curiosité, cette mère de la Science, et la piété de l’Exactitude, qui en est la sœur, ont mis l’auteur des Quinze années du règne de Louis XIV dans la voie qui lui convenait le mieux, et nous ajouterons qu’elles peuvent y mener loin un esprit clair, laborieux et distingué comme le sien.

846. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVII. Mémoires du duc de Luynes, publiés par MM. Dussieux et Soulier » pp. 355-368

« Du moins cela devait être », ajoute-t-il pour se calmer. […] Sainte-Beuve, je pourrais bien ajouter, pour être juste, aux deux anecdotes qu’il en extrait à si grand’peine, une troisième que j’aime, parce qu’elle peint bien cette fière aristocratie française, telle qu’elle était avant qu’elle se fût enversaillée, comme disait le vieux Mirabeau, et qu’on lui eût mis autour du cou le collier de chien de l’étiquette : « En 1674, à la bataille de Senef, dit le duc, tous les officiers des chevau-légers ayant été tués ou mis hors de combat, M. le Prince (le grand Condé) vint à eux et leur dit : “Vous êtes autant d’officiers et vous n’avez besoin d’aucun, mais je vais charger à votre tête” Il sortit un chevau-léger du rang, qui lui dit : “Monseigneur, vous pouvez n’être pas en peine de nous.

847. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Th. Carlyle » pp. 243-258

comme le petit homme gris de Béranger ; car il ne riait ni ne souriait de rien, pas plus de sympathie que de mépris, — Guizot, qui ajoutait, pour être complet dans l’agrément, le pédantisme du protestant au pédantisme du professeur ! […] Carlyle, qui a fait son éducation intellectuelle chez les Allemands, ajoute à son brouillard anglais le brouillard germanique.

848. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Balzac »

Seulement, après cette aspiration prophétique de son immortalité, il ajoute, car c’est à Madame de Hanska qu’il écrit : « Mais il y aura en moi un être bien plus grand que l’écrivain et plus heureux que lui, c’est votre esclave. […] « Quand la maison est bâtie, — disent les Turcs, — la mort entre. » C’est pour cela, ajoutait Gautier, qu’ils ont toujours un palais en construction quelque part. — Mais ce n’était pas un palais que Balzac, le constructeur des palais de la Comédie humaine interrompue, avait en construction : c’était cent palais ; et ce n’est pas ces cent palais en construction qui ont empêché la mort d’entrer !

849. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « G.-A. Lawrence »

Guy Livingstone est le frère du Giaour, de Lara, de Conrad le Corsaire, moins coupable sans doute que ces sombres figures de la Force blessée au cœur et qui continuent de vivre avec la fierté de la Force jusqu’au moment où, d’un dernier coup, Dieu les achève… C’est un héros de Lord Byron resté au logis (at home), dans son ordre social, qui a été très bon pour lui et qui lui a donné à peu près tout ce que l’ordre social peut donner : la naissance, la fortune, l’éducation, les relations, tout ce qui s’ajoute à la force individuelle dans un pays où l’ordre social est si bien fait qu’un homme s’y dira, avec la certitude qu’on n’a jamais ailleurs, dans les pêles-mêles que l’on prend pour les sociétés : « Je nais ici, et c’est là que je puis mourir. » Comme les héros de Lord Byron, Guy Livingstone est un de ces Puissants taillés pour l’Histoire, et qui les jours où l’Histoire se tait, — car il y a de ces jours-là dans la vie des peuples, — débordent de leur colosse inutile le cadre de la vie privée. […] La Bible, — cette éducation de l’Angleterre, ce livre grand et terrible où le Dieu jaloux frappe Satan, l’autre jaloux, — la Bible a empreint pour jamais l’imagination anglaise de sa grandeur et de sa terribilité, et c’est elle que je vois rayonner de son feu sombre et âpre aussi bien dans Richardson, qui a fait Lovelace, que dans Milton, qui a fait Satan ; aussi bien dans ce nouvel écrivain qui ajoute dans Livingstone une grande figure à ces grandes figures aimées et hantées par l’imagination de son pays, que dans ce Byron dont il est l’enfant intellectuel.

850. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XX. M. de Montalembert »

Mais s’il convenait de celle-là, c’était une raison pour ne pas y ajouter la sienne. […] Parfois, cependant, il est vrai, M. de Montalembert ajoute quelque chose de son cru aux alluvions qu’il fait des autres.

851. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « MM. Delondre et Caro. Feuchtersleben et ses critiques. — L’Hygiène de l’âme » pp. 329-343

Adrien Delondre ajoute ses sympathies, qui doivent être de grande considération et d’imposance pour le public. […] Mais il ajoute : « C’est que la nature n’est qu’un écho de l’esprit, que l’idée est la mère du fait, et qu’elle façonne graduellement et nécessairement le monde à son image. » Et voilà l’étincelle, l’étincelle de l’hégelianisme le plus pur !

852. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « A. P. Floquet »

Comme la plupart des grands hommes acceptés par l’opinion des siècles, il s’est moulé dans un de ces types d’une trivialité sublime auxquels il est difficile d’ajouter ou de retrancher quelque chose. […] Bossuet et Fénelon adossés, appuyés l’un à l’autre, formeraient, ajoute-t-on, le génie complet, l’idéal du génie chrétien dans sa douceur et dans sa puissance.

853. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice de Guérin »

je crains fort, pour mon compte, que les amis de Guérin, qui avaient pris pour lui faire trompette un hautbois tortueux aussi peu sûr de ses sons, ne se repentent maintenant d’un choix déterminé par le nom seul de l’instrumentiste ; mais ce que je sais de science certaine, c’est que Guérin n’avait nul besoin que l’auteur des Consolations, qui n’est nullement celui des affirmations et des certitudes, affirmât, sous réserve de s’abuser, un genre de génie que Guérin était bien de force à affirmer tout seul, et que l’auteur des Portraits contemporains ajoutât au mou de ses affirmations le mou de sa manière, en donnant, pour éclairer son œuvre, ce médaillon, vaporeux et gris, d’une biographie, qui, cependant, n’est pas sans charme (le charme du sujet), mais dans lequel je ne trouve que le profil fuyant et énervé de cette individualité poétique, — plus poétique que son talent même ! […] Et cependant, moi qui connais le langage poétique que Guérin a laissé derrière lui, j’aurais voulu qu’on eût ajouté aux quelques pièces éditées plusieurs autres, inférieures aussi d’art, de rhythme, et même de rime, mais qui n’en serviraient pas moins à caractériser le génie personnel d’un poète qui n’a cherché à imiter personne !

854. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Théodore de Banville »

pas la baisse du talent, mais sa hausse plutôt, car cet âge apporte au talent un sentiment qui s’y ajoute et l’achève en lui donnant ce coup de pouce du Temps qui fait tourner mieux l’éclatant relief par l’ombre d’une mélancolie, M.  […] Hugo, c’est l’emphase et c’est l’antithèse, — ce qui n’est pas très gai, — et de Musset, c’est la passion et c’est la finesse, qui ne fait pas rire, mais qui fait sourire, comme faisait sourire Marivaux et la délicieuse mademoiselle Mars, née pour ajouter à ce sourire !

855. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Alfred de Vigny »

se dit le poète, et il ajoute : Sur le livre de Dieu, dit l’Orient esclave, Et l’Occident répond : Sur le livre du Christ ! […] Voilà pourquoi je me détourne avec regret de ces poésies qui n’ajoutent rien à ce qu’on sait du poète charmant, transparent et lumineux, qui s’est éteint dans le sombre bronze que voici, dans ce bronze du mépris qu’une créature humaine n’obtient jamais qu’à force de se briser… Pour nous qui croyons que les plus belles poésies ne sont jamais faites pour la volupté intellectuelle de faire des vers, mais pour se soulager d’une oppression sublime, d’un étouffement titanique du cœur sous le poids d’un grand sentiment, pour nous qui avons dit combien l’homme dans Alfred de Vigny était toujours le poète, ces poésies dernières nous font mieux comprendre cet homme que nous avons connu.

856. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Jean Richepin »

Il est de la famille des écrivains qui, de toute éternité, ont mis de leur âme dans ce qu’ils écrivent, et qui ajoutent de leur âme à cette sotte et à cette brute qu’on appelle la nature, qu’on mutile (comme le journal qui a mutilé Madame André) quand on ne fait que la copier platement, cette nature… M.  […] Richepin, ébréchait l’artiste ; et voici maintenant le sentimental qui s’ajoute au moraliste pour casser définitivement notre fier Richepin, comme une porcelaine de pâte tendre.

857. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « G.-A. Lawrence » pp. 353-366

Guy Livingstone est le frère du Giaour, de Lara, de Conrad le Corsaire, moins coupable sans doute que ces sombres figures de la Force blessée au cœur et qui continuent de vivre avec la fierté de la Force jusqu’au moment où, d’un dernier coup, Dieu les achève… C’est un héros de lord Byron, resté au logis (at home), dans son ordre social, qui a été très-bon pour lui et qui lui a donné à peu près tout ce que l’ordre social peut donner : la naissance, la fortune, l’éducation, les relations, tout ce qui s’ajoute à la force individuelle dans un pays où l’ordre social est si bien fait, qu’un homme s’y dira, avec la certitude qu’on n’a jamais ailleurs dans les pêles-mêles que l’on prend pour les sociétés : Je nais ici, et c’est là que je puis mourir. […] La Bible, — cette éducation de l’Angleterre, ce livre grand et terrible où le Dieu jaloux frappe Satan, l’autre jaloux, — la Bible a empreint pour jamais l’imagination anglaise de sa grandeur et de sa terribilité, et c’est elle que je vois rayonner de son feu sombre et âpre aussi bien dans Richardson, qui a fait Lovelace, que dans Milton qui a fait Satan, aussi bien dans ce nouvel écrivain d’aujourd’hui qui vient d’ajouter dans Livingstone une grande figure à ces grandes figures aimées et hantées par l’imagination de son pays, que dans ce Byron dont il est l’enfant intellectuel.

858. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIV. Siècles de barbarie. Renaissance des lettres. Éloges composés en latin moderne, dans le seizième et le dix-septième siècles. »

J’ajouterai encore à ce nom celui de ce célèbre Gustave-Adolphe, qui, au commencement du dix-septième siècle, fit trembler le Danemark, la Pologne et la Russie, parcourut ensuite l’Allemagne en conquérant, ébranla le trône de Ferdinand second, vengea la liberté germanique écrasée, donna à la Suède l’ascendant sur l’empire, créa plusieurs grands hommes, fit tous ces prodiges en deux ans, et mourut dans une victoire. […] Ajoutez que, dans les temps dont nous parlons, la plupart des écrivains étaient étrangers à leur pays et à leur siècle.

859. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIV. Des panégyriques depuis la fin du règne de Louis XIV jusqu’en 1748 ; d’un éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1741. »

Ajoutez qu’il y a des caractères de princes qui, même avec des talents et des vertus, déconcertent pour ainsi dire l’éloge. […] Je t’ai vu toujours le plus infortuné des hommes, et le plus tranquille. » Et après avoir parlé de son goût, de sa philosophie et de son éloquence, il ajoute : « Comment avais-tu pris un essor si haut dans le siècle des petitesses ?

860. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXV. Avenir de la poésie lyrique. »

Tout ce qui ajoute extérieurement aux forces de l’homme, tout ce qui d’abord double pour lui le temps ou abrège l’espace, doit à la longue profiter au retour de l’âme sur elle-même ; car l’homme, à tout prendre, n’est grand que de ce qu’il a conçu par la pensée et senti par le cœur. […] La rigueur du niveau démocratique ajoute encore à cette froide activité du bon sens aiguisée par l’intérêt personnel et le besoin d’un bien-être égal.

861. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475

Considérez les passants dans la rue ; en trois heures vous verrez tous les traits sensibles de ce tempérament : les cheveux blonds, et, chez les enfants, la filasse presque blanche ; les yeux pâles, souvent bleus comme une faïence, les favoris rouges, la haute taille, les mouvements d’automate, et avec cela d’autres traits plus frappants encore, ceux que la forte nourriture et la vie militante ont ajoutés à ce tempérament. Ici l’énorme soldat des gardes, au teint rose, majestueux, cambré, qui se prélasse une petite canne à la main, étalant son torse et montrant sa raie claire entre ses cheveux pommadés ; là, le gros homme sur-nourri, courtaud, rougeaud, semblable à un animal de boucherie, à l’air inquiétant, ahuri, et pourtant inerte ; un peu plus loin, le gentilhomme de campagne, haut de six pieds, gros et grand corps de Germain qui sort de sa forêt, avec un mufle et un nez de dogue, des favoris disproportionnés et sauvages, des yeux roulants, la face apoplectique ; ce sont là les excès de la séve et de l’alimentation brutales ; ajoutez-y, même chez les femmes, la devanture blanche de dents carnivores, et les grands pieds d’échassiers, solidement chaussés, excellents pour marcher dans la boue. […] Ajoutez la brique, les grands schistes qui affleurent, et les estuaires des fleuves où la mer entre pour faire un port naturel. […] Cherchez maintenant dans les statistiques combien de lieues d’étoffes ils fabriquent chaque année, combien de millions de tonnes ils exportent et importent, combien de milliards ils produisent et consomment ; ajoutez-y les empires industriels ou commerciaux qu’ils ont fondés où qu’ils fondent en Amérique, en Chine, dans l’Inde, en Australie, et peut-être alors, en comptant les hommes et les valeurs, en calculant que leur capital est sept ou huit fois plus grand que celui de la France, que leur population a doublé depuis cinquante ans, que leurs colonies, partout où le climat est sain, deviennent de nouvelles Angleterre, vous atteindrez quelque idée bien sèche, bien imparfaite, d’une œuvre dont les yeux seuls peuvent mesurer la grandeur. […] Le lendemain du jour où j’arrivai à Londres, je vis marcher des hommes-affiches portant sur leur ventre et sur leur dos cet écriteau en grosses lettres : « Usurpation énorme, attentat des Lords dans le vote du budget contre les droits du peuple. » Il est vrai que l’affiche ajoutait : « Compatriotes, une pétition ! 

862. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480

Il s’adresse au vaisseau qui va emporter son ami ; le mètre plaintif et tombant ajoute à l’attendrissement des paroles ; comme tous les poètes, Horace était un musicien accompli des mots. […] Le ruisseau ajoute encore à la peine qui pèse à ta paresse : si les pluies tombent, il te faut, par des digues sans cesse relevées, endiguer ses ondes, pour préserver de l’inondation le pré qu’il désaltère, etc., etc. […] que moi, simple affranchi sans fortune, j’ai osé déployer hors de mon petit nid des ailes plus vastes : cet aveu, en retranchant à ma noblesse, ajoutera à mon mérite. Vous ajouterez que j’ai eu le bonheur d’être aimé, tant dans les camps que dans la ville, de ce que Rome a de plus élevé et de plus aimable. Vous direz de plus, si on vous interroge, que j’étais un homme de petite taille, chauve avant l’âge, très amoureux des rayons du soleil, prompt à m’irriter, plus prompt à m’adoucir ; et si quelqu’un veut savoir mon âge, vous direz que je comptais quatre fois dix ans, surchargés de quatre ans, l’année où Lollius eut pour collègue au consulat Lépide. » « Le soleil n’est pas encore levé, ajoute-t-il dans l’épître à Auguste, que je suis debout, demandant mes tablettes, mes roseaux pour écrire, et mes portefeuilles !

863. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIIe Entretien. Montesquieu »

Deux pères jésuites tourmentèrent Montesquieu à son lit de mort pour obtenir ces corrections, mais il refusa de les leur remettre et les confia à deux de ses amies, mesdames d’Aiguillon et Dupré de Saint-Maur, en leur disant : « Tout pour la religion si l’on veut, — pour les jésuites rien. » On ajoute qu’il répondit au prêtre qui lui apportait le viatique, et qui lui répétait : « Comprenez-vous, monsieur, combien Dieu est grand ? […] Non, Montesquieu n’a pas été un profond législateur ; il a été ou il a voulu être un simple érudit en législation, et il s’est trompé neuf fois sur dix dans ses prémisses et dans ses conclusions. — Et n’étant échauffé, comme un érudit, par aucune flamme idéale, illusionné par aucun rêve, il a écrit froidement ; il a remplacé par quelques traits d’esprit les généreuses erreurs que le rêve ajoute en ce genre à la vérité ; il a laissé à Platon son idéal, quelquefois brillant, souvent absurde, de sa République ; à J. […] « J’ignore, ajoute-t-il ironiquement, ce que c’est que cet honneur dont on parle chez des peuples à qui on ne fait rien faire qu’à coups de bâton !  […] Qui lui aurait dit dans le passé et qui lui dira dans l’avenir : « Tes limites naturelles sont là, et tout ce que tu y ajouteras t’affaiblira ?  […] « Les nations qui ne cultivent pas la terre, ajoute-t-il, n’ont point de luxe. » Voyez, en démenti de cet axiome, le luxe prodigieux de Carthage, — et celui du Tyr !

864. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »

Ajoutez que le roman est bien réellement une forme, et non la moindre, de l’histoire des mœurs. […] Ajoutez que, dans le progrès de sa transformation imprévue, on pourrait signaler encore plus d’une étape brûlée. […] Et j’ose ajouter : voyez Anatole allant enterrer Vermillon..   […] Ajoutez qu’il ne reste peut-être plus que cet art violent pour nous donner les émotions dont nous avons besoin. […] De leur regard attentif, aigu, ils voient les plus petites choses, ils en voient trop ; mais il faut tout de suite ajouter qu’ils les voient en artistes, non en commissaires-priseurs ; qu’ils ne notent, en somme, que celles qui ont une valeur picturale, qui sont susceptibles d’une traduction pittoresque.

865. (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88

D’un autre côté, ajoutera-t-on, nierez-vous les poètes chrétiens ? […] C’est ainsi que le monde tout entier, en y comprenant l’art, qui en fait partie au même titre que les monuments naturels auxquels il s’ajoute, devient symbolique. […] L’art croît de génération en génération, comme un grand arbre qui chaque année ajoute à sa taille et élève sa cime vers le ciel, en même temps qu’il plonge plus profondément sa racine dans la terre. […] Mais j’ajouterai : Si, au lieu de vous inspirer de votre époque, vous vous faites le représentant d’un autre âge, permettez que je range vos ouvrages avec les produits de l’époque antérieure à laquelle vous vous reportez. […] Les êtres que nous appelons vivants et ceux que nous regardons comme inanimés, les édifices naturels que la terre présente à nos regards et les édifices que l’homme y a ajoutés, seront les miroirs où il lira et fera lire sa pensée.

866. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »

Pascal, par le trait qui lui est commun avec Descartes, allait donc ajouter à la force de l’esprit français. Il faut voir maintenant par quelles qualités personnelles il devait ajouter à sa beauté. […] Ni Bossuet, ni Fénelon, ni Leibniz, n’ont pensé à concilier la philosophie avec la foi ; mais tandis que, pour les deux premiers, la philosophie est un ordre de notions élevées qu’il ne faut pas ignorer, quoiqu’il n’y ait à en tirer aucune preuve auxiliaire de la foi ; pour le second, la foi n’est peut-être qu’une tradition respectable à laquelle on fait sagement de croire, mais qui n’ajoute rien à la force des preuves naturelles de la philosophie. […] La candeur du père ajoute à l’énormité de la morale qu’il professe ; ses aveux chargent d’autant plus sa compagnie qu’ils sont moins d’un complice sachant qu’il fait mal, et s’en vantant, que d’un homme engagé, sans s’en douter, dans une doctrine criminelle. […] Ainsi, dans la sixième lettre, après l’anecdote de Jean d’Alba, ce valet des jésuites qui, devant le Châtelet, se défendait par les maximes des pères d’avoir volé leur vaisselle, l’interlocuteur fait remarquer au père que c’est peu d’avoir mis les gens en assurance à l’égard de Dieu, de leur conscience et du confesseur, si l’on n’est pas parvenu encore à les mettre en assurance du côté des magistrats ; et il ajoute : « Votre pouvoir est de grande étendue : obligez-les d’absoudre les criminels qui ont une opinion probable, à peine d’être exclus des sacrements. — Il y faudra songer, reprend le père : cela n’est pas à négliger.

867. (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474

Voyez », ajouta-t-il en empruntant au règne végétal de ces climats une de ses plus conjugales images : « Voyez : l’astre des nuits se contente de faire épanouir de sa douce lumière la fleur odorante du conmonda, sans toucher de ses rayons le lotus azuré, que l’astre du jour seul réveille à son lever par la chaleur de ses regards. […] …… pensée cruelle qui ajoute à mon attendrissement. […] Les traditions ajoutent que le poète postérieur Valmiki, auteur ou compilateur du poème le Ramayana sur le même sujet, ayant découvert un jour ces fragments de poésie gravés sous les eaux sur les rochers, tomba dans une mélancolie mortelle, par le désespoir d’égaler jamais dans son poème, qu’il composait alors, la force et la beauté de ces fragments antiques. […] IX Par une métaphore qui doit être bien naturelle à l’homme, puisqu’elle se retrouve dans les langues modernes comme dans cette langue primitive, les littérateurs indiens donnent aux différentes impressions morales produites par les genres divers de leur poésie, le nom de goût ou saveur ; ils y ajoutent l’assimilation des différents genres de littérature aux différentes teintes de couleurs qui affectent diversement les yeux. […] X Il y a dans le théâtre indien, ajoutent les commentateurs, une singularité que n’offre aucun théâtre moderne, et qui atteste assez le prodigieux développement de l’éducation publique chez ces peuples, c’est que les personnages parlent plusieurs idiomes dans le même drame.

868. (1914) Boulevard et coulisses

Il faut ajouter que Chabrillat avait risqué deux ou trois fois sa vie dans la journée pour ne pas perdre un détail de l’affaire, et il y avait là un mélange de crânerie, de fantaisie, de courage, d’ironie et de bêtise qui est très caractéristique de la presse et du boulevard vers 1885. […] J’allais ajouter : « Darwin, l’auteur de l’Origine des Espèces », mais je compris tout de suite qu’il ne fallait pas insister et que mon futur confrère n’était pas familiarisé avec ce nom. […] Cornély ajouta : − Votre article passera dans le numéro de demain et en tête. […] Quand Paul Bourget a écrit cette admirable confession intellectuelle de toute une génération : les Essais de Psychologie contemporaine, il a indiqué par quelle série d’influences, à l’école de quels maîtres s’étaient formés les plus graves esprits de son temps, et il en a ajouté un qui était lui-même. […] Inutile d’ajouter que les Grimaces étaient un journal réactionnaire et d’opposition.

869. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »

Ajoutons (et c’est là peut-être l’essentiel) que cette confusion est une erreur comme les autres erreurs, un phénomène localisé dans le domaine de l’intelligence pure. […] Non, évidemment, car s’il ajoutait quelque chose au passé, il serait infidèle, et s’il en retranchait quelque chose, incomplet. […] Dans une auto-observation rédigée en anglais, qui me fut remise il y a quelques années, je trouve l’épithète shadowy appliquée à l’ensemble du phénomène ; on ajoute que le phénomène se présente plus tard, quand on se le remémore, comme the half forgotten relic of a dream. […] L’auteur ajoute avec raison que les théories courantes du premier phénomène n’expliquent pas pourquoi il s’associe au second. […] Ribot et William James, qui ont pensé à une explication de ce genre, ont eu soin d’ajouter qu’ils ne la proposaient que pour un certain nombre de Cas (RIBOT, Les maladies de la mémoire, 1881, p. 150 ; William JAMES, Principles of psychology, 1890, vol. 1, p. 675, note).

870. (1901) Figures et caractères

En aimant trop la Mort. » Et il ajoute : « J’ai fait beaucoup. […] Il y ajoute quelque chose de congénère et de surprenant. […] Ajoutons qu’il eut l’esprit mordant et aiguisé. […] Un motif sentimental semble s’être ajouté à ces raisons sociales. […] Rien de plus vrai, si l’on ajoute que ces deux tendances furent l’une, momentanée, l’autre circonstantielle.

871. (1905) Promenades philosophiques. Première série

L’expérience a été faite, ajoute de Maistre ; mais, au lieu d’enchaîner Protée, elle a produit, quoi ? […] Le talent y ajouterait peu de chose. […] Jusqu’à sa dernière heure, on le vit reprendre et corriger ses mémoires, ajouter un mot, changer une épithète. […] Bédier, comment procédait Chateaubriand ; et il n’ajoute rien. […] Il en résulta quelques « ajoutés », mais aucune correction vraie.

872. (1774) Correspondance générale

J’y ajoute peu de chose ; mais vous pouvez y compter tant que je vivrai. […] Ajoutez à cela que le danger qui nous menace tient à une disposition des esprits qui ne s’aperçoit point. […] Elle ajouta : « Mais vous partez donc incessamment ? […] Il y a ajouté je ne sais combien de choses pendant qu’il était en Russie. […] « Cette réponse vous paraît, sans doute, vigoureuse et pleine de sens, ajoute Métra.

873. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mestrallet, Jean-Marie »

Mestrallet ne se montre ni absolument décadent ni tout à fait parnassien ; il tient une place entre les deux formules de l’art poétique actuel, et même il ajoute à ces formules quelque chose d’intime dont la douceur sied.

874. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Errata. » pp. -

ajoutez à la fin de l’article de Perse, que ses Satyres ont été traduites en 1771. par M. l’Abbé le Monnier, dont la version est préférée à celle du P.

875. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Bâtiment. » p. 534

C’est à Sa Majesté Impériale d’ajouter à ce plan ce que je puis avoir omis de nécessaire et d’en retrancher ce qu’elle y remarquera d’inutile.

876. (1898) La cité antique

On ajoutait : Que la terre te soit légère3. […] Publius n’était qu’unnom mis en avant, prœnomen ; Scipio était un nom ajouté, agnomen. […] Ajoutons que cette religion nouvelle avait aussi une autre morale. […] C’était un appendice ajouté à Rome, ce n’était pas Rome. […] La religion ajoutait : Gardez-vous dans cesjours-là de vous faire tort les uns aux autres454.

877. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

Il opérait sur quelque chose ; s’approuvant ou se désapprouvant, il maintenait ou corrigeait, mais surtout ajoutait. […] Balzac accentue, grandit, grossit, élague, ajoute, ombre, éclaire, éloigne ou rapproche les hommes ou les choses, selon l’effet qu’il veut produire. […] Nous dîmes : — Si c’est une sorcière, elle cache bien son jeu— de cartes, ajouta madame de Girardin avec cette prestesse d’esprit qui ne lui fit jamais défaut. […] Le trésor secret grossissait chaque jour ; une perle s’ajoutait à l’écrin mystérieux qui ne devrait s’ouvrir que plus tard. […] Aucun nouveau rayon ne pouvait trouver place dans l’auréole du poëte ; les splendeurs de son midi n’ajoutaient rien aux feux de son aurore.

878. (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162

Être sensitif et sensationnel, voilà toute la Poésie ; et j’ajoute que les poètes devraient connaître un peu mieux leur syntaxe. […] Mon Dieu, il y aura toujours des poètes, mais je ne crois pas qu’ils ajoutent beaucoup à notre gloire littéraire. […] J’ajouterai qu’une nouveauté inconsidérée fera toujours dire, ainsi que cela arrive déjà des romantiques, qu’il est fâcheux que des gens qui avaient tant d’esprit en aient fait un si misérable usage. […] Et c’est là tout ce que nous pouvons ajouter aux choses que vous avez pris soin de dire sur vous-même. […] On croit ajouter un symbole en se cachant derrière les doigts.

879. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — J — Jouy, Jules (1855-1897) »

il est de leur race, car ces vieux s’appellent Désaugiers, Béranger, Charles Gille, Pierre Dupont, Darcier, et j’ajoute : Auguste Barbier.

880. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Le Braz, Anatole (1859-1926) »

L’auteur doit être, comme son livre et son éditeur, un brave homme de provincial ; ses manières doivent être simples et ses mœurs pures… Est-il besoin d’ajouter qu’il n’appartient à aucune école, à aucune coterie de gens de lettres ?

881. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Liégeard, Stéphen (1830-1925) »

Et j’ajoute : pas assez de personnalité.

882. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Raymond, Louis (1869-1928) »

Et de l’emploi de ce moule sévère, indispensable au début, il a gardé l’habitude d’enserrer la pensée dans une forme étroite et exacte, de ne point se laisser aller, comme y invite le vers libre, à ajouter au thème principal des ornements inutiles.

883. (1894) Propos de littérature « Bibliographie » pp. 144-146

Les Cygnes, nouveaux poèmes, (1890-1891) ; ce volume paru en 1892 chez Vanier contient le précédent, et de nombreuses pièces ajoutées, parmi lesquelles le Tombeau d’Hélène ; mais il n’a rien de commun avec les premiers Cygnes (1885-1886) indiqués plus haut.

884. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 401-402

Les progrès rapides de sa Muse font juger combien il eût pu ajouter à sa réputation, si des jours plus longs & plus heureux lui eussent permis de cultiver son génie poétique.

/ 2810