Et pourtant que de contradictions traversent ces jugements si absolus et si tranchants, à y regarder de près !
N’oublions pas qu’il s’agissait de la bourgeoisie à discipliner, à rallier et à grouper pour la défense commune : si, au lieu de la tenir unie, on la choquait par le ton trop absolu, par la hauteur et la rigueur de la forme, par un certain ensemble d’idées trop logiques pour elle et qu’on poussait à outrance, si on la désaffectionnait enfin, qu’avait-on gagné ?
Ne cherchez point de chaussée historique, bien cimentée, solide et continue : le parti pris des points de vue absolus domine ; on court avec lui sur des cimes, sur des pics, sur des aiguilles de granit, qu’il se choisit comme à plaisir pour en faire ses belvédères.
Ce qui est certain, c’est que, malgré ses persécutions d’alors, elle regrettait plus tard, jusque dans la grandeur absolue, quelque chose de ce temps où elle était aimée pour elle, et avec une discrétion chevaleresque qui ne se retrouva plus depuis.
Que cela vous plaise ou non, que cela étonne et désoriente plus ou moins les lettrés dans leurs habitudes, il faut, de nos jours, s’accoutumer à suivre dans leur détail les opérations de guerre ; c’est d’une nécessité absolue pour s’intéresser à toute une branche de l’histoire.
Combattant l’idée d’une symétrie absolue dont on a fait depuis une règle inflexible, et qui, pour la plupart des esprits, est devenue synonyme de l’idée même de l’art, M.
Revenant sur le parallèle avec Berlichingen, ce représentant de l’époque féodale, il marque les rapports et les différences ; Don Quichotte, selon lui, est bien autre chose ; « il ne doit pas seulement représenter une époque, c’est un caractère, c’est le type de l’idéal à toutes les époques : « Dans quelque siècle que vous le placiez, enseigne le livre, l’homme qui asservira sa conduite aux lois d’un idéal absolu ne pourra que contraster, que grimacer avec la réalité, et ce contraste ne manquera pas d’engendrer le comique… « Et qu’était-ce que Cervantes lui-même, à le bien prendre, se demande le critique, qu’était-il, sinon un Don Quichotte ?
Quoique j’aie dit que je ne prétendais pas faire le moins du monde une Notice sur Boulay-Paty, je suis pourtant amené, par l’incomplet et l’insuffisance absolue de celle qui est en tête du Recueil posthume, à donner quelques indications précises et quelques dates.
Celle de Racine, je l’ai dit, et de tout ce qui l’environnait était entière et absolue : c’est la vraie.
Cette parfaite culture à laquelle rien n’avait manqué et qui avait si bien réussi, ce respect absolu pour son père, cette soumission, cette juste égalité de sentiments en tout, ou cette réserve qui était une vertu à son âge, ne laissent pas deviner quelle nature de génie particulière pouvait être en lui, et s’il avait du génie ou seulement un parfait mérite ; car, quand on a tant de bon sens à vingt-cinq ans, aura-t-on du génie à cinquante ?
Il est permis de douter de cette assertion si absolue ; mais assurément elle peut s’appliquer au Napoléon de M.
— Un souverain despotique a un pouvoir absolu ; cela signifie que, sitôt qu’il ordonnera une chose, quelle qu’elle soit, la confiscation d’une propriété, le meurtre d’un homme, elle sera faite. — Un roi constitutionnel n’a qu’un pouvoir limité ; cela signifie que, s’il ordonne certaines choses, le renvoi d’un fonctionnaire, la promulgation d’une loi, elles seront faites, mais que, s’il ordonné d’autres choses, par exemple celles qu’on citait tout à l’heure, elles ne seront pas faites ; cela ne signifie rien de plus.
L’honnête Université, offrant Plutarque et Tite-Live à l’admiration des jeunes gens destinés à vivre dans une monarchie absolue, a cultivé en toute simplicité de cœur les ferments révolutionnaires dont la puissance apparaîtra après 1789.
Ainsi à l’idéal absolu de Boileau se trouve substituée une pluralité de types idéaux, relatifs chacun au caractère national et au développement historique de chaque peuple : la tyrannie des règles éternelles est rejetée.
Il y a des gens qui s’admirent et qui se croient l’âme belle, énergique et généreuse parce qu’ils ont sur tout des opinions violentes, insolentes, absolues et instantanées ; comme si la manie affirmative était une présomption de beauté morale !
Pour avoir le vrai des Maximes, il faut les prendre au sens relatif, et substituer par la pensée au mot toujours, qui embrasse tous les temps, le correctif presque toujours, qui en maintient la vérité absolue quant à la Fronde, et qui n’ôte pas tout espoir à la nature humaine, ni tout courage de chercher à valoir mieux97.
Mais ces discours étant en contradiction absolue avec ceux des évangiles synoptiques, lesquels représentent sans aucun doute les Logia primitifs, ils doivent compter pour des documents de l’histoire apostolique, et non pour des éléments de la vie de Jésus.
On trouve, par exemple, ces vers sur l’union du pouvoir spirituel et temporel, au seizième Chant du Purgatoire : De la terre et du ciel les intérêts divers Avaient donné longtemps deux chefs à l’univers ; Rome alors florissait dans une paix profonde, Deux soleils éclairaient cette reine du monde : Mais sa gloire a passé quand l’absolu pouvoir A mis aux mêmes mains le sceptre et l’encensoir3.
Enfin, il y avait des filles du troisième rang, simples femmes de chambre et servantes, frappées d’une incapacité absolue pour tous autres emplois.
Captive, ne l’accusez pas de conspirer contre Élisabeth ; car, dans ses idées de droit divin et de royauté absolue, de souveraine à souveraine, l’une des deux fût-elle prisonnière de l’autre, ce n’est pas conspirer que de chercher le triomphe de sa cause, c’est simplement poursuivre la guerre.
Ceux qui croient que la vérité est une non seulement en morale, mais en religion, en politique, en tout, qui croient posséder cette vérité en eux et la démontrer à tous par des signes clairs et manifestes, voudraient à chaque instant que la littérature ne s’éloignât jamais des lignes exactes qu’ils lui ont tracées ; mais comme il est à chaque époque plus d’une sorte d’esprits vigoureux et considérables (je ne parle ici ni des charlatans ni des imposteurs) qui croient posséder cette vérité unique et absolue, et qui voudraient également l’imposer, comme ces esprits sont en guerre et en opposition les uns avec les autres, il s’ensuit que la littérature, la libre pensée poétique ou studieuse, tirée ainsi en divers sens, serait bien embarrassée dans le choix de sa soumission.
L’autre jour, j’entendais causer un homme de grand esprit, un ancien ministre de l’Instruction publique sous Louis-Philippe, et qui a, durant des années, administré, sous un titre ou sous un autre, cette branche importante du pouvoir ; il critiquait les innovations récentes apportées dans l’enseignement ; et, sur quelques observations générales qui lui étaient faites, et qui méritaient au moins d’être écoutées : « Je crois à la vérité absolue, s’écria-t-il en rompant la conversation, je crois au bien. » Il appelait apparemment le bien ce qu’il avait fait ; le mal, c’était ce que faisaient les autres.
Quand mes cheveux étaient prêts à blanchir, la mienne, avec un sentiment de douce compassion, voyant mes distractions nombreuses, l’indépendance de mes goûts, mon incapacité absolue pour les affaires et la fortune, me disait (c’était son mot) : « Mon enfant !
Nous apprendrons peut-être à dégager de grandes masses de leur pesanteur et à leur donner une légèreté absolue, pour en faciliter le transport.
D’autre part, il a semblé que s’il est aisé de classer dans le domaine de la pathologie tels cas extrêmes où la conception différente qu’un être se forme de lui-même est accompagnée d’une impuissance absolue à se réaliser, il est un nombre beaucoup plus grand d’autres cas où il est fort difficile de discerner, si l’acte, par lequel un être se conçoit autre qu’il n’est, est de nature à augmenter ou à diminuer sa puissance.
Et cette mathématique de l’alexandrin est si nécessaire et d’absolue logique, que tout vers plus court que lui n’en est qu’une fraction et n’est pas par lui-même un vers, et qu’un plus long n’est que le recommencement d’un autre alexandrin, mis à la suite sur même ligne par simple et naïf artifice typographique.
De pareilles vérifications, si elles sont favorables, donneront à nos analyses critiques une valeur absolue.
Le poète ne peut retrancher ou ajouter à son sujet, parce qu’il n’est point d’une nécessité absolue que la scène donne les choses comme elles ont été, mais seulement comme elles ont pu être.
Cette indépendance absolue a son charme, et offre, ce me semble, quelques garanties d’honnêteté.
Mais voici l’objection qu’il me fait dans un article de la Quinzaine : « C’est une nécessité absolue pour un conseil, un précepte, une règle, que d’être indiscutable.
Rousseau, que l’on trouve sur le chemin de toutes les vérités, lorsqu’il n’est pas contraint d’en sortir par l’esprit de système, Rousseau avait bien compris l’obstacle de l’union des sexes dans l’état absolu d’ignorance ; et c’est même une des objections qu’il se propose dans son Discours sur l’Inégalité des conditions : cependant cela ne l’empêche point, dans son Contrat social, de se hâter de dissoudre les liens de famille sitôt que, selon lui, le besoin cesse de s’en faire sentir pour l’enfant.
Il n’a pas cette identité absolue avec le grand poète d’hier, qui a, pour sa gloire, le bonheur d’être mort et dont il est fanatique.
On peut l’exprimer à la moderne, la traduire dans le langage de la science actuelle, y rattacher un nombre toujours croissant de faits observés (où l’on a été conduit par elle) et lui attribuer alors des origines expérimentales : la partie effectivement mesurable du réel n’en reste pas moins limitée, et la loi, envisagée comme absolue, conserve le caractère d’une hypothèse métaphysique, qu’elle avait déjà au temps de Descartes.
Un érudit est un maçon, un philosophe est un architecte ; et quand l’architecte, sans nécessité absolue, au lieu d’inventer des méthodes de construction, s’amuse à tailler, non pas une pierre, mais cinquante, c’est que, sous l’habit d’un architecte, il a les goûts d’un maçon.
Mais, en bas, le cadavre tombé a perdu son horreur ; la matière n’est jamais immonde d’une façon absolue. […] Comme il relevait sa tête par un mouvement désespéré, ses yeux rencontrèrent le tableau ; il aperçut les signes de ses calculs tracés à la craie avec une égalité absolue des lettres, cette absence de pleins et de déliés qui donnait à son écriture une physionomie d’incomparable lucidité. […] À défaut de principes adoptés par avance, il se laissa entraîner à la manie des théories absolues et idéales propre aux mathématiciens… « Mon devoir, si je deviens un obstacle à son bonheur, est de me sacrifier. […] Loti est justement la proportion ; il n’exagère rien, et ses « effets » ne sont produits que par l’absolue relation des parties entre elles. […] Dans mes écrits, j’ai été d’une sincérité absolue.
Il ne s’est cru tenu à l’absolue justice et n’a usé très librement de tout son droit de discussion qu’envers l’écrivain supérieur et de haut renom, pour qui d’autres auraient sans doute réservé leurs aimables égards et leurs ménagements pleins de prudence. […] Dès la première apparition, ces yeux clairs dont le regard aigu se fixe sur les traits de son interlocuteur, le dévisage et le transperce, cette parole profonde où s’exprime si fortement la « certitude » d’un esprit dominateur, donnent au jeune visiteur « l’impression absolue du génie », Et un seul trait lui suffira pour nous faire toucher du doigt le fond même du caractère. […] Cette sorte de glas sépulcral s’explique assez par cette simple mention : « De la prison de Mons, fin octobre 1873. » Quelques semaines d’un silence absolu, de méditations sombres, d’effroi solitaire, d’apaisement progressif ont suffi : oblitération des empreintes des derniers ans, et rafraîchissement, réveil, quasi miraculeux, des impressions de l’âge innocent et candide. […] Et cette passion si chaste, si sincère, si forte et si émouvante néanmoins. » Au sortir de cette lecture, Verlaine ressentit plus vivement qu’il n’avait pu le faire jusque-là le principal défaut des infaillibles Parnassiens, leur sécheresse foncière ; il écrira plus tard en parlant d’eux : « Du bois, du bois et encore du bois. » Mais ce qui est autrement curieux, c’est qu’à lui, à l’auteur des Fêtes galantes, la bonne Marceline réservait une surprise de métier : il apprit d’elle et de sa poésie « un peu naïve, sous le rapport de la forme », que le plus inspiré perd quelque chose à n’avoir pas l’absolue possession du mécanisme de son art, mais que la virtuosité extrême offre encore plus de périls, et qu’il est presque nécessaire au vrai talent, pour n’être pas sournoisement ensorcelé, garrotté, étouffé par son propre acquis, de recourir à l’abandon d’une partie de ses moyens, de deviner le prix de l’ignorance. […] Presque aussitôt après, la pente est descendue avec une vitesse si fatale, et l’engourdissement des facultés devient si absolu, que cette simagrée de poésie, après la conquête de l’idéal, doit offenser un regard clairvoyant, doit glacer douloureusement une admiration sincère.
Quand ailleurs la pensée de Victor Hugo rencontre l’image du sommet de la Jungfrau, comme le symbole de la pureté d’âme absolue, il y a là une pointe lumineuse qui en attire une autre, et la rime taureau surgit dans son esprit. […] On peut lire cet absolu sentiment d’indépendance, cette conviction d’être sur le pied de guerre avec la société régulière, presque à chaque page des poésies de sa première période. […] Il lui était impossible de tenir à la longue son âme dans cet équilibre instable et comme il avait cherché son salut dans un renoncement absolu à tous les désirs, il lui fallut bien tomber et retomber parfois dans l’extrême opposé. […] Alors la marche en avant et les tentatives diverses deviennent d’un intérêt prépondérant : et l’art absolu, quelle que puisse être sa signification pour l’artiste et pour celui qui cherche des jouissances immédiates, ne vient qu’après. […] Catulle Mendès est un artiste supérieur, qui sait donnera ses créations une forme transparente et absolue.
Sans se permettre de conclure définitivement, on peut cependant supposer que Sainte-Beuve, qui était tendrement aimé par Victor Hugo, qui vivait dans son intimité la plus absolue, dont la présence était devenue une nécessité pour lui, ne resta pas indifférent à la beauté et au charme de la femme de son illustre ami. […] Dans ces lettres, qui alternent avec celles que sa sœur Henriette lui écrivait, on suit les étapes de deux esprits — j’allais dire de deux âmes — qui, désireux de vérité, trop pressés peut-être de la connaître, ignorant qu’on ne la captive jamais d’une façon absolue, passent de la religion au doute et du doute à la négation. […] L’estime d’un seul homme est une partie de la justice absolue. […] Talmeyr, théorie dont les conclusions ne sont heureusement pas toujours une règle absolue. […] » Ce qu’il faut ajouter, c’est que l’amitié de M. de Persigny pour l’Empereur était une amitié absolue, jalouse et qui n’admettait pas de partage.
Chapelain : le roi des beaux esprits de son temps, Despréaux, Racine et La Fontaine, aussitôt, cassaient ce bel arrêt, tout comme le peuple de Paris avait cassé l’arrêt contre Le Cid, condamné par l’Académie et par le cardinal de Richelieu, ce maître absolu… absolu, non pas contre Le Cid. — Il n’y a pas de tyrannie et pas de tyran qui nous force à trouver belle une chose informe ! […] Remarquez en outre combien l’habile et infâme diplomatie de Tartuffe rappelle, en ses cruels détails, l’habileté impitoyable, le crime absolu, le crime politique ! […] Dites-moi, de nos jours, dans quel royaume de la terre, prince absolu ou roi constitutionnel, un poète comique oserait mettre au jour, une chose à ce point hardie et contraire à toutes les bienséances ? […] En ce moment déjà, il comprenait qu’il serait le maître absolu des esprits et des intelligences de son temps.
Dans le premier cas comme dans le second, nous pouvons acquérir quelque type absolu de comparaison, lorsque des impressions suffisamment répétées sont devenues permanentes. […] Ainsi, les sensations actuelles et les possibilités permanentes de sensation sont en contraste absolu les unes vis-à-vis des autres, et, quand l’idée de cause a été acquise et étendue, par généralisation, des portions de notre expérience à sa somme totale, il est tout naturel que les possibilités permanentes soient classées par nous comme des existences génériquement distinctes de nos sensations, mais dont nos sensations sont les effets… Si toutes ces considérations mises ensemble n’expliquent pas complètement la conception que nous avons de ces possibilités comme d’une classe d’entités indépendantes et substantielles, je ne sais pas quelle analyse psychologique peut être concluante. » À mon avis, celle-ci l’est, sauf un point que nous avons déjà indiqué.
L’empereur est sur son trône, l’empereur est aussi grand et aussi absolu dans le temple des sciences que dans la salle du conseil ; et c’est là ce qui sauve la république des sciences de Chine des enfances de vanité, des tracasseries de jalousie, des intrigues de cupidité et du fanatisme d’opinions et de systèmes, qui causent ailleurs tant de troubles et de misères. […] Si je donnais à mes mandarins une autorité absolue pour pouvoir terminer les affaires, plusieurs d’entre eux ne manqueraient pas d’en abuser, et tout l’odieux retomberait sur moi.
Au commencement, Goethe avait respiré, comme toute l’Allemagne, avec quelque ivresse les idées démocratiques de la France ; il se flattait que la raison, triomphant du même coup de la monarchie absolue, de l’Église dominante et de la féodalité arriérée, allait créer un exemplaire d’institutions et de gouvernement qui servirait de modèle au monde moderne. […] Rousseau ou de Proudhon contre l’ordre social, un rêve de liberté absolue se faisant à elle-même sa propre législation par l’énergie du cœur et par la force du bras.
Seulement, s’il était prophète pour l’événement, il n’était pas prophète pour le temps ; car ce qu’il annonçait pour demain est arrivé à vingt-cinq ans de distance, et, avant de restaurer les Bourbons, la France a relevé un trône militaire et absolu pour un des généraux qui l’aidèrent à vaincre l’Europe. […] Il a jugé à propos, au reste, de garder un silence absolu sur cette démarche ; car je n’ai nulle preuve qu’il en ait écrit à son ambassadeur ici, et je suis sûr qu’il n’en a pas parlé au comte Tolstoï à Paris.
Toute doctrine qui vient au monde, qui descend du ciel ou qui croit fermement en descendre, a une ambition sainte, absolue comme la Divinité incarnée qu’elle personnifie ou qu’elle croit personnifier dans sa foi. La foi révélée n’est pas comme la foi raisonnée ; elle n’a ni plus ni moins, ni hésitation, ni tolérance, ni doute ; elle est conquérante comme l’ambition du ciel, elle est absolue comme la volonté de Dieu sur les choses et sur les âmes ; tous les moyens lui sont bons comme à Dieu, parce qu’elle se sent ou se croit divine, et que la Divinité, étant le bien suprême, ne peut faire le mal même en employant des moyens violents ; elle veut et elle croit avoir droit de vouloir soumettre tout ce qu’elle ne peut convaincre.
Ce prétexte était faux, car le despotisme italien-piémontais de la maison de Savoie à Turin était bien paternel et bien doux, en comparaison du despotisme autrichien d’un archiduc Léopold, régnant absolu à Florence, sous le nom et avec les armes d’un proconsul allemand. […] Quelle raison à donner à un prince bon, mais absolu, que la haine mortelle de sa soi-disant tyrannie !
« Un intime, un peu brusque et fort absolu, déclara que, pour lui, Honoré n’était bon qu’à faire un expéditionnaire ! […] Un Drame au bord de la mer, la Duchesse de Langeais, la Fille aux yeux d’or, le Père Goriot, la Recherche de l’absolu.
Je ne sus pas le reconnaître alors davantage ; mais j’ai toujours incliné, et j’incline encore à croire qu’il était dans une ignorance absolue, tant il me parut éloigné de toute dissimulation dans ce qu’il fit durant cette interminable séance, et sans jamais se démentir. […] Il lui fallait un homme mixte, mêlé de sacerdoce et de monde, aussi capable de ménager la vertu scrupuleuse du pape, sincèrement religieux, que de concéder au pouvoir dominateur et absolu de l’empire et du conquérant ce que Dieu lui-même commande à ses ministres de céder à ceux auxquels il donne l’autorité irrésistible du champ de bataille.
La règle absolue des sociétés, la seule logique, la seule naturelle et légitime doit être le privilège. […] 20 décembre Suspension absolue de la vie, ces temps-ci, dans le travail et l’idée.