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885. (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461

Il est si facile de tourner ainsi toute chose sérieuse et originale. […] Et vous croyez que ce sera de là que sortira ce dont nous avons besoin, une sève originale, une nouvelle manière de sentir, un dogme capable de passionner de nouveau l’humanité ?

886. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de Pompadour. Mémoires de Mme Du Hausset, sa femme de chambre. (Collection Didot.) » pp. 486-511

C’était un homme original, brusque, honnête, resté sincère à la Cour, sérieux avec son air de singe, trouvant des apologues ingénieux pour faire parler la vérité. […] Sous l’influence prochaine de Versailles, Sèvres eut bientôt des merveilles originales à opposer à celles du Vieux-Saxe et du Japon.

887. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Bussy-Rabutin. » pp. 360-383

« Ses portraits surtout, a dit Saint-Évremond, ont une grâce négligée, libre et originale, qu’on ne saurait imiter. » On peut, par ce seul exemple, vérifier l’éloge. […] « D’ailleurs, ajoutait-il, Despréaux est un garçon d’esprit et de mérite que j’aime fort. » Lié avec les Sarasin, les Benserade, et ces anciens beaux esprits qu’il appelait encore les virtuoses, il eut le tact et le bon goût d’accepter, de deviner les mérites originaux et naissants : il fut l’un des premiers à sentir et à pousser La Bruyère.

888. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »

Soutenir que notre pensée était encore confuse, c’est confondre les deux groupes d’idées que tout bon esprit distingue, celui qui appelait l’expression, et celui que l’expression a apporté avec elle, la pensée qui est l’œuvre originale de l’esprit et celle que lui fournissent malgré lui les associations de la mémoire verbale. […] Plus une pensée est banale, plus facilement elle s’exprime ; plus elle est neuve, moins de chances elle a d’être énoncée vite et bien ; dire cela, c’est formuler une loi psychologique indiscutable ; mais dire que les penseurs le plus originaux sont des écrivains barbares, tandis que les maîtres du style sont les apôtres du sens commun, et qu’en général les qualités du style sont en raison inverse de la pénétration de la pensée, c’est formuler une loi d’éthologie ; or les lois de cet ordre ne sont jamais vraies qu’entre certaines limites et souffrent toujours un certain nombre d’exceptions ; il y a des esprits médiocres qui cherchent leurs mots et ne trouvent pas ceux qu’il faudrait ; il y a des esprits inventifs qui les trouvent promptement et chez lesquels ils se combinent heureusement du premier coup.

889. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Oberman, édition nouvelle, 1833 »

Élève de Jean-Jacques pour l’impulsion première et le style, comme madame de Staël et M. de Chateaubriand, mais, comme eux, élève original et transformé, quoique demeuré plus fidèle, l’auteur des Rêveries, alors qu’il composait Oberman, ignorait que des collatéraux si brillants, et si marqués par la gloire, lui fussent déjà suscités ; il n’avait lu ni l’Influence des Passions sur le Bonheur, ni René ; il suivait sa ligne intérieure ; il s’absorbait dans ses pensées d’amertume, de désappointement aride, de destinée manquée et brisée, de petitesse et de stupeur en présence de la nature infinie. 

890. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « PENSÉES » pp. 456-468

Il faut bien de l’habileté et de l’attention pour discerner l’original.

891. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la Révolution française — II. La Convention après le 1er prairal. — Le commencement du Directoire. »

Vieillard goutteux et quinteux, M. de Montgaillard a écrit des Mémoires originaux, caustiques, fréquemment rempli d’anecdotes douteuses ou controuvées.

892. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre I. Influence de la Révolution sur la littérature »

Mais le talent original et personnel qui appartient uniquement au journalisme révolutionnaire et qui le représente dans la mémoire du public, c’est Camille Desmoulins625.

893. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Guy de Maupassant »

Maupassant vint me voir, accompagné de Harry Alis (l’auteur de Petite ville et de ces fines et originales études : Quelques fous).

894. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XI. Trois bons médanistes : Henry Céard, Joris-Karl Huysmans, Lucien Descaves » pp. 145-156

Tel est le point de vue original de cet écrivain, tel que chacun peut le vérifier dans son œuvre : dans ses chroniques et ses critiques ; dans ses romans : Mal éclos, histoire d’un répétiteur, — Une belle journée, poème des adultères ratés, roman en trois cents pages dont l’action dure six heures, petit chef-d’œuvre de psychologie bourgeoise, — la Saignée, intéressante évocation des laideurs secondaires du Siège de Paris ; dans son théâtre : mise en drame de Renée Mauperin, — La Pêche, une ironique pochade, — Les Résignés, sa maîtresse œuvre, d’une valeur suprascénique, un oratorio philosophique.

895. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les petites revues » pp. 48-62

« Il ne se fera, quoi qu’on en ait dit, l’organe d’aucune coterie, d’aucune secte : il n’a pas de couleur littéraire ; il est et restera ouvert à toute tentative originale, il prêtera son concours le plus entier à tous ceux qui luttent pour arriver au jour, à une époque où il devient de plus en plus difficile de percer la couche épaisse de sottise qui sépare les jeunes écrivains du grand public. ».

896. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre V. Des trois ordres de causes qui peuvent agir sur un auteur » pp. 69-75

Comment par exemple ne pas reconnaître comme une ébauche de Mirabeau dans son père l’Ami des hommes, cet original personnage dont la fougue, l’énergie, la ténacité soutiennent une lutte si terrible, avec les qualités semblables de son fils ?

897. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 140-155

Quoique le Contrat social soit rempli d’erreurs, qu’il offre un systême de politique impraticable, l’Auteur y est toujours le même, c’est-à-dire, original, profond, lumineux, & éloquent en pure perte.

898. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Corneille, et le cardinal de Richelieu. » pp. 237-252

Le Cid, après tout, est fait sur Guillain de Castro, & se trouve, en bien des endroits, une traduction simple, ainsi que dans d’autres une imitation embellie, originale.

899. (1912) L’art de lire « Chapitre VI. Les écrivains obscurs »

Et la pensée, qu’on aura, pour ainsi parler, vidée du premier coup, n’est assurément qu’un lieu commun ; mais il est très important qu’une pensée originale soit d’abord accessible et comme hospitalière, ensuite se révèle comme digne d’un examen prolongé et l’exigeant.

900. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Lessing »

Comme il prend ses pièces, — Sémiramis, Mérope, Zaïre, — et leurs préfaces sophistiquées, et comme il détache par morceaux de ces pièces et de ces préfaces tout cet affreux plaqué que Voltaire, qui ne travaillait qu’en plaqué dans l’art dramatique, ne croit pas, mais veut nous donner pour le pur érable d’œuvres originales et sincères !

901. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « I. Saint Thomas d’Aquin »

La gloire de celui qui fut appelé l’Ange de l’école, son influence inouïe sur un temps où la foi primait encore la raison, sa préoccupation perpétuelle et absorbante des intérêts de l’Église, et jusqu’à son genre de génie, qui ne fut vraiment original que par sa souveraine certitude et la toute-puissante clarté de son orthodoxie, furent une gloire, une influence, une préoccupation et un génie, essentiellement théologiques.

902. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Le Conte de l’Isle. Poëmes antiques. »

Aussi le costume original et neuf pour ce dernier est l’indien, qu’il porte bien mieux.

903. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Gères. Le Roitelet, verselets. »

la Muse de M. de Gères, qui les a traversées, qui s’est baignée avec amour dans l’arc-en-ciel de ces trois teintes, répandues partout, pour l’instant, les porte toutes les trois confondues sur ses ailes, ce qui les fait ressembler, ces ailes originales de roitelet, à toutes celles des pigeons pattus imitateurs !

904. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Louis Bouilhet. Festons et Astragales. »

Demandez-vous ce qu’il renferme de neuf, d’original, d’inconnu ?

905. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Conclusion »

Les sociétés qu’il fait siennes nous présentent comme les synthèses concrètes des conditions que nous avons étudiées l’une après l’autre, par une abstraction analytique : pour définir sociologiquement et l’Empire et nos nations, il faut dire qu’il s’est rencontré, ici comme là, des populations à la fois très nombreuses, très denses et très mobiles, des individus à la fois très semblables et très originaux, et des groupements partiels très divers, entrecroisés sous des pouvoirs centraux très forts.

906. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Il convient donc de dégager l’une de l’autre ces deux physionomies si distinctes et si diversement originales. […] En fait d’art original, le monde romain est au niveau des Daces et des Sarmates ; le cycle chrétien tout entier est barbare. […] Rien de moins vivant et de moins original en soi, sous l’appareil le plus spécieux. […] À quels hommages n’aurait-elle pas droit aujourd’hui, si elle était restée fidèle à la pensée de ses précurseurs, à ces sources vives où ils l’avaient trempée, le premier jour, pour la rendre forte et saine, originale et hardie ! […] Cousin nous signale un même principe de vitalité et de vigueur, l’âme régnant en souveraine, le fond maîtrisant la forme, la conception primitive et originale se préférant, sans pourtant lui nuire, à l’exécution matérielle.

907. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Charles Morice est, au gré de tous ses amis, un très pur poète, aussi foncièrement original que rigoureusement indépendant. […] Plus tard, avec une littérature très différente et aussi originale, vint Laforgue. […] Notre original s’étaye de l’originel. […] Il a servi, il a excité la littérature et donné le goût du nouveau, de l’original. […] De nos aînés, Huysmans est le plus doué, le plus original, celui à qui le public doit le plus de sensations neuves.

908. (1929) La société des grands esprits

Pour entendre la musique d’un poète et pénétrer les beautés de son style, il est indispensable d’avoir la sensation de l’original. […] Edmond Gosse le présente comme « l’esprit le plus original et le plus philosophique » de son groupe. […] Toutefois cette partie des Pensées est de beaucoup la moins originale et la moins intéressante aujourd’hui. […] Peut-être cette opinion n’est-elle pas la plus solide, mais c’est sûrement la plus originale. […] Comme penseur, il est peu original en somme, paradoxal néanmoins, et fort incohérent.

909. (1929) Les livres du Temps. Deuxième série pp. 2-509

Généralement original et souvent profond, il vise à la profondeur et cultive avec soin son originalité. […] André Gide avait pu le lire dans l’original. […] Un vif intérêt s’attache à tout ce qu’a produit cet écrivain subtil, souvent un peu quintessencié, mais toujours original. […] Mais un trait original par où M.  […] Il n’existe plus que des maîtres, et chacun veut être original.

910. (1881) Le roman expérimental

Les véritables stylistes de l’époque sont les romanciers ; il faut chercher le style impeccable, vivant, original, chez M.  […] Alors a lieu tout un phénomène, la création d’une œuvre originale. […] Jamais ils ne prendront et ne garderont les lecteurs, car ils ne sentent pas et ne rendent pas d’une façon originale. […] Rien de joli et d’original comme le sujet, une histoire vraie, à peine arrangée dans les détails. […] Je le crois bien ; Charles de Bernard n’était que la lavure de Balzac, sans aucune note originale.

911. (1898) Impressions de théâtre. Dixième série

Mais voici où il apparaît surtout original. […] Une thèse de théâtre revient presque toujours à quelque vérité morale assez humble et de peu d’originalité (l’Évangile lui-même n’est plus original). […] De ce que Toinet, le « gars malade d’amour », et Aline, son amoureuse, ne sont pas très originaux, il ne s’ensuit pas qu’ils ne soient point louchants. […] Et elle est originale. […] — « l’évolution d’un genre. » Vous conclurez que cet homme fut donc un esprit singulièrement puissant et original.

912. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

Dans un temps d’imitation, il fut original plutôt encore par la pensée que par la forme, et comme la critique n’attachait pas alors grande importance à des chansons, il n’eut pas à subir ces violentes attaques qui accueillirent d’autres génies à leurs débuts. […] Là est la véritable œuvre de Philoxène Boyer ; là il fut original et puissant, et l’on peut dire sans rival. […] Né dans l’Inde et possédant à fond la langue anglaise, il débuta par des traductions d’Egar Poë, traductions tellement excellentes qu’elles semblent des œuvres originales et que la pensée de l’auteur gagne à passer d’un idiome dans l’autre. […] Tel il apparut gai, bien portant, heureux parmi le chœur verdâtre, élégiaque et byronien des romantiques ; figure originale et réjouie, vraiment française. […] Ses dessins originaux, faits à la plume, sont exquis de finesse, de verve et de bien rendu, et gagneront de valeur, d’année en année.

913. (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627

Je voudrais montrer ce qu’il y a en elle de tout à fait spécial, de tout à fait original, et de parfaitement ignoré. […] Sans effort il a créé un symbole puissant et original. […] Tout artiste puissant et original doit nécessairement heurter le goût de ses contemporains, car il apporte une façon nouvelle de sentir, et une façon nouvelle de sentir ne peut s’exprimer fortement qu’avec des moyens nouveaux. […] Tandis qu’en effet toute une génération disparaît, une autre se révèle qui s’affirme bien vivante, avec des idées et des volontés originales et des besoins nouveaux.

914. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les poëtes français. Recueil des chefs-d’œuvre de la poésie française »

Mais quiconque a pratiqué et goûté les vieux maîtres de notre xvie  siècle ne saurait accorder trop d’estime à leur disciple original, à l’aimable et modeste poëte qui a eu de dures années de jeunesse et qui s’en dédommage aujourd’hui dans d’ingénieux loisirs ; qui aime la nature, la campagne, l’amour, l’amitié et toutes les belles et bonnes choses de l’art et de la vie.

915. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Hommes et dieux, études d’histoire et de littérature, par M. Paul De Saint-Victor. »

Il excelle, à propos des nouveautés qui passent, à se tailler un sujet à part dans une étoffe souvent vulgaire qu’il rehausse aussitôt, à en détacher et à y découper pour son compte un personnage historique, une grande figure, un type, et il s’y applique, il s’y déploie avec sa vigueur d’expression, sa couleur éblouissante, avec son instruction et sa vaste lecture toujours neuve, originale, inventive et heureuse d’allusion et d’à-propos, qui n’a rien de banal ni d’usé dans ses citations, et qui même, lorsqu’elle sort d’un coffre antique, a la splendeur d’une étoffe d’Orient. « Quand je lis Saint-Victor, je mets des lunettes bleues », disait Lamartine.

916. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Indiana (1832) »

Ce cousin, fort singulier original, rebuté et comprimé lui-même dès l’enfance, sacrifié par ses parents à un frère aîné qu’on lui préfère, s’attache à la petite Indiana comme au seul être qui lui sourie au monde et qui lui rende amitié pour amitié.

917. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Lélia (1833) »

Au lieu de signaler dans Lélia la véritable donnée génératrice, la pensée mi-partie saint-simonienne et mi-partie byronienne, au lieu d’y relever le côté original et senti, d’y blâmer le côté rebattu et déclamatoire, au lieu de saisir la filiation étroite de cette œuvre avec les précédentes de l’auteur, et d’apprécier cette Lélia au sein de marbre comme une sorte d’héroïne vengeresse de la pauvre Indiana, on a chicané sur une question de forme et d’école, on a reproché à l’écrivain l’abus du genre intime, comme s’il y avait le moindre rapport entre le genre intime et le ton presque partout dithyrambique, grandiose, symbolique ainsi qu’on l’a dit, et même par moments apocalyptique de ce poëme.

918. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « en tête de quelque bulletin littéraire .  » pp. 525-535

La plus sûre manière de sortir du raisonnement systématique et de la fougue esthétique est de faire, de s’appliquer à une œuvre particulière ; on y entre avec le système qu’on veut vérifier et illustrer ; mais, si l’on a quelque talent propre, original, ce talent se dégage bientôt à l’œuvre, et, avant la fin, il marche tout seul, il a triomphé.

919. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Virgile et Constantin le Grand par M. J.-P. Rossignol. »

« A mesure qu’on a plus d’esprit ; a dit Pascal, on trouve qu’il y a plus d’hommes originaux. » A mesure qu’on a plus de science et de sagacité dans l’érudition, on trouve qu’il y a plus de questions à se faire, et, là où un autre aurait passé outre sans se douter qu’il y a lieu à difficulté, on insiste, on creuse, et parfois on fait jaillir une source imprévue.

920. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »

Là, en effet, rien de neuf, rien d’original.

921. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XI. De la littérature du Nord » pp. 256-269

Ils ont retiré d’utiles leçons de cette étude féconde ; mais leurs beautés originales portant l’empreinte de la mythologie du Nord, ont une sorte de ressemblance, une certaine grandeur poétique dont Ossian est le premier type.

922. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre V. Des personnages dans les récits et dans les dialogues : invention et développement des caractères »

Si les peintres ne s’accordent pas sur un visage, s’il n’y a pas deux portraits de Marie Stuart qui se ressemblent, si deux photographies même du même original diffèrent tant parfois, comment historiens et critiques s’accorderaient-ils sur l’homme moral ?

923. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre II. Jean Calvin »

Aussi a-t-elle la valeur d’une œuvre moderne et originale.

924. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

De même beaucoup d’autres personnages furent introduits dans le groupe primitif par des acteurs originaux, par des bouffons populaires.

925. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre III. L’analyse externe d’une œuvre littéraire » pp. 48-55

original ou banal ?

926. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

La Bruyère, dans la préface qui précède son discours de réception à l’Académie française, s’élève contre ces gens « qui, au lieu de prendre pour eux les divers traits semés dans un ouvrage, s’appliquent à découvrir lesquels et donnent au public de longues listes ou clefs des originaux auxquels ils ont jugé à propos de les appliquer.

927. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 151-168

Finissons cet article, en déclarant encore à tous les Aristarques du nouveau Monde Littéraire, que, malgré leurs efforts, leurs Dissertations, leurs Sentences, leurs Satires, Despréaux n’en sera pas moins celui de tous nos Poëtes dont on a retenu & dont on citera toujours le plus de vers ; celui qui, le premier, a déployé les richesses de notre Langue, & qui l’a portée, par ses Ouvrages, au degré d’estime où elle est parvenue depuis ; celui qui a fait le plus régner le bon goût, & a le plus fortement attaqué le mauvais ; celui qui a su le mieux réunir l’exactitude de la méthode & la vivacité de l’imagination ; le sel de la bonne plaisanterie, & le respect dû à la Religion & aux mœurs ; l’art de lancer le ridicule, & celui de louer avec délicatesse ; le talent d’imiter, en paroissant original ; la distinction unique d’être tout à la fois Législateur & Modele ; &, pour tout dire enfin, il ajoutera à tous ces genres de gloire, ce qui donne le plus de droit aux hommages de la vertu, les qualités du cœur.

928. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Japonisme » pp. 261-283

C’était la copie des instructions rédigées par Kuranosuké, dont l’original existerait encore au temple de la Colline-du-Printemps, et qui, au milieu de recommandations relatives aux préparatifs du combat, à l’échange des mots de passe, etc., etc., contient ce curieux paragraphe : « Avant de partir, prenez médecine.

929. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence en général. » pp. 177-192

Ils leur épargnent bien des peines, & tiennent lieu des originaux.

930. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

La Pièce étant achevée, Monsieur de Molière vint sur le Théâtre, et après avoir remercié Sa Majesté en des termes très modestes, de la bonté qu’elle avait eue d’excuser ses défauts et ceux de toutes sa Troupe, qui n’avait paru qu’en tremblant devant une Assemblée si Auguste ; il lui dit que l’envie qu’ils avaient eue d’avoir l’honneur de divertir le plus grand Roi du monde, leur avait fait oublier que Sa Majesté avait à son service d’excellents Originaux, dont ils n’étaient que de très faibles copies ; mais que puisqu’Elle avait bien voulu souffrir leurs manières de campagne, il la suppliait très humblement d’avoir agréable qu’il lui donnât un de ces petits divertissements qui lui avaient acquis quelque réputation, et dont il régalait les Provinces.

931. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Baudouin » pp. 198-202

C’est qu’il faut un goût plus original, un sentiment plus vif du vrai pour tirer parti de ces sortes de sujets.

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